Pairing : Sanzo/Hakkai, Gojyo/Hakkai
Rating : T pour l'ambiance, les idées diffusées et le lime.
Disclaimer : me revoilà dans ma période « déprime », malheuresement pour vous… Rien à moi.
Le revenant
Comme les anges à l'œil fauve,
Je reviendrais dans ton alcôve
Et vers toi glisserais sans bruit
Avec les ombres de la nuit ;
Il sentit à peine le poids dans son dos, la bouche dans sa nuque.
Les mains qui se glissaient sur son ventre pour défaire sa ceinture.
Aucune importance.
Il lui facilita la tâche en se retournant sur le dos, accompagna ses gestes de ses mains.
Leurs bouches se rejoignirent, leurs mains parcoururent leurs corps qui s'échauffaient peu à peu.
Ce n'était pas ça qu'il voulait.
Mais qu'importe.
Et je te donnerais, ma brune,
Des baisers froids comme la lune
Et des caresses de serpents
Autour d'une fosse rampants.
Il étouffa un gémissement lorsqu'il le pénétra, sans douceur mais sans violence.
Il étouffa ses cris lorsqu'il bougea en lui, avec cette façon de lui agripper les hanches qui lui était propre.
Ce n'était pas ça qu'il voulait.
Ce n'était pas lui qu'il voulait.
Mais qu'importe. Ce n'était pas comme s'il avait le choix…Enfin, si, sûrement.
Ce n'était pas comme s'il avait fait quelque chose pour l'en empêcher, plutôt.
Il voulait un autre, mais ce n'était pas comme s'il avait ses chances.
Il poussa un gémissement plus fort que les précédents.
Il se cambra.
L'autre étouffa une exclamation de satisfaction, ses doigts s'enfonçant dans sa peau.
Il essaya de se dire que ces doigts étaient plus mats, plus brun.
Que cette bouche était plus amicale.
Que ces lèvres étaient plus pulpeuses.
Que ce corps, qui se compressait contre lui, près de la jouissance et l'emportant avec lui dans le même chemin, était moins anguleux.
Il effleura la joue gauche de son amant.
Il imagina que cette joue était balafrée de deux longue cicatrices aussi fine que les longs cils qu'il pouvait imaginer sur ces yeux.
Aucune importance.
Quand viendra le matin livide,
Tu trouveras ma place vide,
Où jusqu'au soir il fera froid.
Il ouvrit les yeux.
Plus personne.
Sauf une odeur de cigarette. De Malboro.
Un drap froissé.
Un matelas froid.
Quelques cheveux blonds perdus dans les ébats.
Les seuls choses qui témoignent de sa présence.
Et de sa non-présence, à lui.
Il voulait, au réveil, un visage endormi près du sien.
Une odeur de cigarette. Mais pas de Malboro.
Un corps entre les draps froissés.
Un matelas brûlant.
Des cheveux rouges épars sur la blancheur de l'oreiller.
Mais ce n'était pas comme s'il avait ses chances…
…Aucune importance.
Comme d'autres par la tendresse,
Sur ta vie et sur ta jeunesse,
Moi, je veux régner par l'effroi !
Fin
Poème LXVI, Le revenant, partie « Spleen et Idéal » des Fleurs du mal, Baudelaire.
Je sais, le « ma brune » n'est pas très approprié, mais si je mettais « mon brun » ça aurait cassé la rime. On ne va pas oser bousiller les sublime poème de M.Baudelaire, pas vrai ?
Une review, s'il vous plait !
(décidément, j'ai un truc avec le Sanzo/Hakkai…j'en fait toujours des trucs déprimants…)
