Auteur : Yumeko Athena

Source :Sekaiichi Hatsukoi

Rating : T pour la fin du 2eme chapitre qui sera normalement plus hot… (enfin si j'y arrive)

Paring : TakanoxRitsu of course

Disclaimer : Malheureusement, les personnages de Sekaiichi Hatsukoi ne m'appartiennent malheureusement pas (sauf si je me décide enfin à les kidnapper)

Notes : Me voici de retour sur ce fandom avec une nouvelle fiction sur Sekaiichi Hatsukoi. Cette fois, ce sera un two-shot inspiré de pas mal de scènes de l'anime qui m'ont beaucoup plus et que j'ai réarrangé à ma façon. J'espère que ca va vous plaire.

Les pensées et rêves des personnages sont en italique.


Le bel endormi :

- Pourquoi était-il donc si difficile pour un mangaka de respecter ses délais ? C'était une maladie génétique chez eux ou quoi ?

Entouré d'une foule d'inconnus eux aussi en train d'attendre le métro et fatigué suite à une longue et pluvieuse journée, Ritsu était épuisé. Et encore le mot était trop faible ! Complètement lessivé, exténué et au bord de la rupture aurait été plus proche de la réalité. Comme à chaque fin de cycle, il avait du se battre avec ces foutus dessinateurs de shojos pour qu'ils lui rendent leur fichu manuscrit dans les temps. A chaque fois, c'était la même chose : il était obligé de se rendre chez l'auteur, d'écouter pendant une demi-heure ses jérémiades – nooon Ritsu-kun ce n'est pas encore bon, je n'aime pas la disposition des cases à la page 15, il faut que je la refasse entièrement ! Laissez-le-moi encore un jour ou deux - puis de leur arracher des mains le précieux manuscrit avant de s'enfuir en courant pour éviter la tornade d'objets que lui jetait l'auteur en furie. Bref, une journée de fin de mois normale…

Il avait réussi, il ne savait pas trop comment, à regagner les éditions Marukawa complètement lessivé et à bout de force. Et tout ça pour apprendre de la bouche de Kisa-san que son sadique de patron n'avait plus besoin de lui et qu'il pouvait rentrer ! Il n'aurait pas pu le dire avant…

- Takano-san, je te hais…

Enfin, il ne croiserait pas son démon de patron, son collègue lui ayant assuré que Takano-san avait quitté le bureau une demi-heure auparavant. C'était tant mieux, il n'aurait pas été capable de résister aux tentatives de viol de son sempai aujourd'hui.

Avec soulagement, il vit la rame arriver. En pénétrant à l'intérieur du wagon, il eut beaucoup de chance. Une place assise venait de se libérer et, en soupirant de soulagement, il se laissa tomber sur le siège mal rembourré. Presque aussitôt, succombant à la fatigue et à la pression qui s'étaient accumulées au cours de ces derniers jours, ses yeux commencèrent à papillonner pour se clore complètement quelques minutes plus tard.


Dissimulé derrière l'une des étagères de la bibliothèque, Ritsu l'observait. Il guettait le moindre de sa geste, toutes ses expressions, même les plus infimes, comme tout ce qui le concernait de prêt ou loin.

- Saga-sempai… murmurra-t-il faiblement.

C'était devenuune véritable obsession pour lui que d'aller à la bibliothèque une fois les cours fini. Chaque jour, pendant des heures, il dévorait des yeux le lycéen qui hantait ses rêves. Surtout les plus osés se dit-il en rougissant violemment... Il avait beau ne lui jamais avoir adressé le moindre mot il ne pouvait plus imaginer sa vie sans lui. Depuis qu'il l'avait vu pour la première fois près de trois ans auparavant en ce pluvieux jour de rentrée, il n'avait plus pu ôter l'image de ce garçon solitaire de ses pensées. Jour et nuit, heure après heure, il pensait à lui. Il brûlait d'un feu ardent qui croissait de plus en plus, jusqu'à transformer son cœur en un immense brasier qui le consumait corps et âme.

Mais jamais il ne lui confesserait ses sentiments. Il les garderait précieusement, cachés au plus profond de son cœur, invisibles aux yeux de tous. Car lui avouer, c'était risquer un échec… et entrainer l'écroulement de son univers. Si cela se produisait, il ne savait pas ce qu'il ferait. Probablement se jeter du haut d'un toit ou d'un pont. Sans la présence de son sempai, sa vie redeviendrait aussi terne que par le passé. Et ca, ile ne le voulait pas.

C'est pourquoi, jour après jour, son cœur se serrait davantage en le voyant. Il était déchiré entre son besoin de tout lui avouer et la crainte immense d'un rejet. Il ne mangeait plus, dormait à peine quelques heures, devenait agressif pour un rien. Même la lecture, qui l'avait toujours apaisé dans les pires moments de son existence, ne lui était d'aucune aide.

Mais, alors qu'il était perdu dans ses sombres pensées, le destin décida d'intervenir, bouleversant sa vie à tout jamais…


Après avoir –difficilement- échappé aux griffes de Yokozawa-san qui lui faisait comprendre avec des sous-entendus appuyés et aussi visibles qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine qu'il adorerait prendre un verre en sa compagnie, Takano-san retournait vers ses pénates. Quelle journée éprouvante ! D'abord, il y avait eu le problème Yoshino Chiaki qui, comme d'habitude, n'avait pas fini son chapitre dans les temps. Le brun avait été obligé de négocier pendant une demi-heure avec un imprimeur furieux afin d'obtenir une rallonge de quelques heures. Ensuite, Erika-sensei était tombée soudainement malade, ce qui l'empêchait de rendre son manuscrit dans les temps et l'avait contraint à rechercher en extrême urgence une publication pour la remplacer dans la prochaine édition d'Emerald. Et enfin, comme pour parfaire cette journée pourrie, il avait fallu qu'il tombe sur ce pot de colle de Yokozawa. Bon sang, mais qu'est ce qu'il devait faire pour que son ancien camarade de fac lui fiche enfin la paix et comprenne qu'il ne voulait que Ritsu! En plus, il n'avait presque pas vu le jeune homme de toute la journée, celui-ci faisant le tour des mangakas dont il était responsable afin de récolter leurs manuscrits. Et, le week-end commençant, il y avait peu de chance pour qu'il le revoie avant lundi matin…

- A cette heure-ci, il doit déjà être de retour chez lui se dit-il en soupirant.

C'est donc d'une humeur morose qu'il reprit le métro. Comme il avait été obligé de déposer le chapitre de Chiaki chez l'imprimeur, il était monté une station plus près de son appartement que lorsqu'il revenait du travail. En plus, comme l'imprimeur l'avait retenu plus que nécessaire pour lui dire qu'il était hors de question que ce genre de problème ne survienne à l'avenir –tu parles, ce sera encore la même chose le mois prochain, et le suivant, et encore celui d'après,…- il était monté une heure plus tard que d'ordinaire. Il n'y avait donc aucune chance pour qu'il voie Ritsu avant un moment.

Pourtant la chance devait être avec lui –où alors c'était Dieu, ou Bouddha ou n'importe qui d'autre qui avait décidé de ne pas lui gâcher entièrement sa journée- car au fond du wagon, complètement assoupi contre la vitre et une expression heureuse sur le visage, se trouvait son ancien amant…


Ritsu essayait désespérément de prendre son livre. Pourquoi fallait-il qu'il soit aussi petit ? A chaque fois c'était la même chose, il n'arrivait pas à attraper les ouvrages rangés sur la tablette la plus élevée. Alors qu'il venait enfin d'atteindre ce fichu livre, il sentit une main douce et chaude se poser sur la sienne. Surpris, il se retourna vivement. Et manqua de s'évanouir aussitôt. Car cette main si délicate n'appartenait à nul autre que Saga-sempai.

En rougissant et en bafouillant des excuses inintelligibles, il se recula précipitamment du corps si proche du jeune homme. Celui-ci le regardait avec des yeux ronds. Normal, ile ne devait pas comprendre les raisons de sa gêne.

- Trop proche… tu es beaucoup trop proche… j'ai chaud, j'ai la tête qui tourne et pourtant je ne veux qu'une chose : me rapprocher de toi Saga-sempai…


Takano s'était installé près de Ritsu et le dévorait littéralement des yeux. Cela ne devrait pas être permis d'être aussi mignon. En le voyant assoupi, l'éditeur avait l'impression de retrouver le Ritsu qu'il avait rencontré dix ans auparavant. Il avait déjà remarqué que lorsqu'il dormait, le visage de son kohai se détendait. Il paraissait plus jeune, plus vulnérable aussi. Il se dit qu'il aimait vraiment tout de lui : ses splendides yeux verts, ses longs cils bruns délicatement recourbés, son sourire, si rare et pourtant si lumineux, la douce courbe de ses lèvres… Même son caractère rebelle et impulsif, si insupportable par moment.

Le jeune homme se retourna dans son sommeil. Takano vit avec surprise le visage de son cadet s'empourprer et ses yeux rouler sous ses paupières clauses. Sa respiration devint plus saccadée, comme s'il était sous le coup d'une émotion violente. Pourtant, il ne semblait pas souffrir. Loin de là. Son visage était complètement illuminé, plus qu'il ne l'avait jamais été auparavant…


Trop d'émotions tourbillonnaient dans son cœur… le doute, l'amour, la joie mais surtout le désir… Petit à petit Ritsu perdait totalement le contrôle. Son esprit ne parvenait plus à maîtriser ses sentiments qui, tels un typhon, ravageaient son cœur. Il ne voulait plus se contenter de l'observer de loin. Après avoir senti la douce chaleur de sa main sur la sienne il s'était aperçu qu'il en voulait plus, que cela ne lui suffisait plus. Il voulait être près de lui, sentir la chaleur de son étreinte, voir quel gout avait ses lèvres, sentir celles-ci parsemer son corps de baiser… Son amour prenait le pas sur sa raison et il se consumait littéralement. Il ne pouvait plus se contenir…

Prenant son courage à deux mains, il osa enfin lui dire ces quatre mots qu'il rêvait de lui confesser depuis trois longues années :

- Saga-sempai… je t'aime…


Premier chapitre fini, que va-t-il arriver ? Comme je carbure aux review, j'en demande… allez trois (on ne va pas viser trop haut pour cette fois) avant de poster la suite. J'espère que vous avez appréciez même si c'est un peu fleur bleu par moment. A bientôt.

PS : pour ceux qui liraient éventuellement Rédemption, ma grande fiction sur Fairy Tail, le chapitre 4 est en cours de relecture mais est fini. Ca m'a pris plus de temps car il est plus long que les autres (8 pages word contre 2-3 pour les précédents) et que j'ai eu plusieurs petits soucis personnels qui ont fait que j'ai commencé à l'écrire assez tard.