Ceci est un OS écrit pour la Nuit du FoF sur le thème Valeur. Voilà. C'est tout. Bref.

Bonne lecture !

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« Combien je coûte ? »

Un flingue sur le nez, Vanitas souriait. Ça n'était pas exactement l'expression à laquelle Axel s'attendait. Il avait plus pensé à de la colère. De la peur. Un combat. Quelque chose.

« Cent dollars. »

Vanitas Da Lezze, seize ans, un chapeau sur la tête et les yeux vifs, mis à prix pour un crime quelconque dont Axel se souciait fort peu, souriait toujours, et cela était perturbant. Il venait même de rire, l'air désabusé, presque déçu.

« J'ai cent dollars. Me bute pas. »

Vanitas se redressa lentement. Son manteau était plein de poussière et il fit un geste au patron derrière son comptoir que non, son saloon ne verrait pas de mort ce soir. Il fouilla ses poches et en sortit cent dollars, qu'il posa sur la table.

« On a un accord ?

— Je pourrais prendre les cent dollars, te tuer, et récupérer les cent dollars de la prime. Ça me ferait deux cent dollars.

— On sait compter ? Je ne te donnerai pas plus. Et t'as pas envie de me descendre.

— Pourquoi ça ?

— Je sais pas. T'as envie ? »

Axel sourit. Ce gamin le déstabilisait. Et c'était plaisant. Il prit les billets sur la table et les ficha dans sa poche, avant de les tendre à nouveau à Vanitas.

« Viens avec moi. J'te paie cent. »

Vanitas haussa les épaules, suivit l'autre dehors. Sa vie ne valait pas plus apparemment.

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Cinq ans plus tard

« Vanitas ! Christ, Vanitas, réveille-toi ! »

Le brun se releva doucement, posant ses yeux jaunes sur sa collègue. Larxène, son fusil sur l'épaule et sa cigarette pas allumée dans la bouche, regardait par le trou dans la porte. On entendait le pas d'un cheval au galop. Un harmonica, une mélodie familière. Vanitas savait qui venait : il s'annonçait.

Il y eut une tentative de piège à l'intérieur de la maison ridicule, soldée par un incendie gigantesque. Le bois prenait vite. Un flingue contre le front, Vanitas souriait.

« Ça me rappelle notre rencontre. »

Le brun leva les yeux au ciel. Quelques mètres à sa droite, Larxène pointait le rouquin du canon de son fusil. Il savait qu'il pouvait toujours compter sur elle.

« Arrête le mélo. Je coûte combien ?

— Trop cher. Et avec elle, en plus.

— Combien.

— Mille deux. Mille cinq pour la nana.

— Elle est plus chère que moi ? »

Vanitas mit les poings sur les hanches, outré, puis finit par soupirer. Sans quitter les yeux verts d'Axel, il pointa sa propre arme vers sa collègue. Tira. Le corps de Larxène tomba au sol dans un bruit mat. Axel rangea son pistolet. Regarda la nouvelle morte.

« L'amitié a vraiment pas de valeur à tes yeux, hein ? »

Vanitas ricana. Est-ce qu'Axel faisait référence au meurtre récent ou à sa trahison, trois ans plus tôt ? Sans doute les deux. Pauvre mentor abandonné par son petit prodige.

« Bien sûr que si. En l'occurrence, mille cinq cent dollars. C'est plutôt un bon prix, non ?

— Pour trois ans d'amitié ?

— Dans le genre.

— Et moi ?

— Toi ?

— Je coûtais combien ? »

Le brun sourit, s'échina à porter le cadavre jusqu'au cheval d'Axel. Le rouquin lui tendit trois cent dollars.

« Toute une banque. »

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Comment ça il manque un truc, genre une fin ? Vous trouvez aussi ? Bah vous avez qu'à vous dire que c'est la bande-annonce d'un film qui sortira jamais parce qu'on n'avait pas le budget, en fait. Voilà.