Bonjour tout le monde !

Voila, ce n'est pas la première fanfiction que je publie sur ce site, mais c'est la première sous ce speudo ! (et oui j'aime masquer les pistes et d'avantage quand les personnes mettent des commentaires pour ce qu'on écrit pas et pour remercier d'autres commentaires posté ... enfin bref longue histoire et c'est pas ça le plus important !!)

Disclaimer : Est-il vraiment utile de dire que les personnages ne m'appartienne pas et que je ne suis pas payé pour écrire ce qui, pour certains, ressemblerait à un torchon ?

Non, vous avez raison, ce n'est pas utile !

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Sur ce, bonne lecture, j'espère, en tout cas je croise les doigts !! Et surtout, si vous prenez le temps de m'écrire des petits commentaires, dites-moi vraiment ce que vous en pensez, mauvais ou bon c'est très important !!

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Quand même les Dieux ont perdu de leur magie.

Imaginez…

Des étoiles flottent au dessus de vos têtes. Pourtant si loin, elles vous apparaissent au bord des yeux, et, pourvu que le ciel soit dégagé vous pouvez presque les sentir briller sur votre peau. La nuit est fraîche et l'endroit désert.

Imaginez….

La solitude comme alliée, le silence comme une drogue douce, un instant de repos dans une vie qui, finalement, n'a pas vraiment lieu d'être.

Pouvez-vous imaginez …

Plus rien n'a d'importance. Vous êtes debout, peut-être même assit, votre corps n'est plus votre préoccupation première, vous-même n'êtes plus un sujet de discussion qui vous attraie…

C'est impossible, impossible à moins de n'être pas totalement humain. Mettons de côté toutes ces grandes théories et ces grands penseurs qui définissent chez l'' Homme soit le bon, soit le mauvais. Je ne vous parle pas de ceux qui bannissent en l'être humain tout instinct prédateur ou autodestructeur. Je vous parle simplement de l'Homme, l'Homme en tant qu'être purement égoïste. Aucun d'entre nous, ne peut, à ce jour, prétendre pouvoir faire totalement abstraction de ce qu'il est. L'Homme crée le monde à son image et il faut bien comprendre que la réciproque n'est absolument pas possible.

Désormais, oui, je le sais, vous ne vous sentez sans doute pas aussi petit que cela sous l'immense ciel étoilé que vous venez de vous créer. Car oui, aussi petit soi l'être humain dans l'infinité de l'univers, il prend pour lui, et uniquement pour lui, le fait qu'il se considère un tout dans le monde.

C'est ainsi.

Castiel baissa les yeux.

Il avait un peu mal au crâne, son cou brûlait étrangement tant il avait levé la tête pour découvrir, derrière ce tapis d'étoile, la réponse à toutes ses questions. A vrai dire il ne s'en posait qu'une seule réellement, qu'était devenu son paradis ? Il l'avait cherché, ici, dans ce lieu précis, durant une grande partie de la nuit, le nez sur les astres, le cœur se serrant d'avantage au fil des secondes qui lui paraissaient une infinie torture.

- Tu devrais rentrer petit.

- Sans doute…

La voix de Castiel avait tremblé, comme si, une émotion l'avait parasité. La déception de ne pas avoir trouver ce qu'il cherchait…

Bobby le regardait, lui, l'ange déchu, revêtu d'un jean trop grand et d'une chemise noire à manches courtes. C'était là tout ce que le « vieil » homme avait pu lui dégoter il y avait de cela deux jours. Il se souvenait encore de Castiel, mort de trouille, réfugié devant sa porte d'entrée, osant à peine lui demander de l'aide.

- Je t'ai préparé un truc a mangé, reprit Bobby.

- …

- C'est pas de la grande bouffe mais ça doit être digérable.

Castiel se retourna, les bras étendus le long de son corps ; ne bougea plus.

- Vous ne m'aimez pas, dit-il, car ce n'était pas une question, juste une affirmation glissée comme un simple bonjour au coin d'une rue.

- Je n'ai pas confiance, c'est différent.

- Je n'ai pas confiance non plus, répondit l'ange machinalement.

Bobby le dévisagea, depuis qu'il avait chuté du septième ciel Castiel n'avait pas changé, du moins sa façon de parler était identique et son regard toujours aussi inexpressif, bien que, de temps à autre, Bobby remarquait que le masque du jeune homme tendait à se fissurer.

La porte est toujours ouverte, si tu n'as pas confiance tu peux toujours partir, rien ne te retiens ici.

- Vous n'avez pas tord, mais, pour aller où ? demanda Castiel se retournant et levant de nouveau la tête vers le ciel. Je ne sais plus où aller, je ne suis pas bien ici et je n'ai plus le droit d'aller là bas…

- J'ai bien comprit mais tu as le cul entre deux chaises et …

Castiel s'était retourné et avait penché la tête légèrement, signe pour Bobby qu'il n'avait pas compris.

- Désormais ton monde c'est ici, heureux ou pas d'y être il va falloir t'y faire, expliqua le chasseur en s'éloignant du jeune homme, et rentre tu vas attraper la crève !

- J'arrive.

Quand ses pieds se posèrent dans la cuisine, dix minutes s'étaient écroulées, l'horloge du salon indiquait 3h34. Castiel avança jusque la table et s'assit délicatement sur la première chaise qu'il trouva. Une assiette était déposée devant lui, encadrait d'un couvert de chaque côté. Le jeune homme jeta rapidement un coup d'œil autour de lui, puis, son attention de porta sur Bobby, afféré au fourneau :

- Vous ne mangez pas ?

- Gamin, t'as vu l'heure ? Je sais bien que ton horloge interne est un peu brouillée mais tu comprendras bien vite que pour nous, pauvres mortels, quand les étoiles s'allument c'est qu'il est temps d'appuyer sur « off ».

- Pourquoi ? fut-il surpris.

- Pourquoi ? Beh parce que ! Notre corps a besoin de repos… tu m'en poses de ces questions.

Castiel rougit, il sentit sa gorge se nouer. L'ange qu'il avait été durant une éternité, son éternité, savait une quantité impressionnante de choses, connaissait sans hésiter chaque passage de la bible, du coran, de la Torah… Sans doute en connaissait-il aussi un large rayon sur les anges et les démons. Mais Castiel, simple homme qu'il était devenu ignorait tout. Le proverbe « passer de l'ombre à la lumière » prenait un tout autre sens à ses yeux. En l'occurrence il lui semblait passer de la lumière vers l'ombre, effrayant.

- Je n'ai pas très faim. Je suis désolé, je n'ai pas très faim. Je pense que j'ai besoin de dormir. Je ne sais pas, je…

- C'est rien petit, s'empressa de répondre Bobby.

Le chasseur arrêta le gaz qui chauffait encore sous la casserole et posa la spatule en bois dans le fond de l'évier. Après quelques secondes il se retint au bord de celui-ci, toujours le dos tourné à son « invité », t'as pas choisi la bonne personne petit.

Deux jours, deux jours que Castiel était arrivé chez lui, sans lui demander son avis. Deux jours à veiller et à apprendre à une personne au corps d'adulte, ce que l'on apprend à un enfant. Si seulement… C'était compliqué, car Castiel ne savait pas, non, il ne savait pas se laver, utiliser une fourchette, manger, boire, utiliser tout autre ustensile.

Or Castiel n'était pas un attardé, il savait lire, écrire (et cela beaucoup mieux qu'un nombre impressionnant d'humains), compter… L'ange déchu n'était pas un enfant mais parfois agissait comme tel. Il ressentait, son corps lui imposait des limites, il ne le comprenait pas ; ne savait pas quand il avait trop chaud ou froid, quand il était fatigué ou non, quand il avait faim. La comparaison avec un tétraplégique qui subitement retrouvé toutes ses fonctions motrices était la plus vraisemblable possible. Ce n'était pas naturel de sentir ses bras contre son corps, frapper contre son ventre, sentir le contact de ses mains sur les différentes matières de son monde. Bien sur, Castiel était depuis quelques temps dans ce corps mais pouvait-il deviné que ce serait là sa dernière demeure ?

Il ressentait, des émotions, des sentiments. Mais allez expliquer à un aveugle de naissance que la couleur bleue c'est celle qui est bleu, pas jaune !

Bobby cachait parfois sa frustration, c'est ce qu'il faisait en ce moment d'ailleurs, il cachait sa frustration.

Son regard se posa sur le débris de téléphone qu'il n'avait pas encore eut le temps de jeter à la poubelle. L'ange déchu n'avait d'ailleurs pas été à ce sujet très tendre, faisant voler le téléphone portable du chasseur dans un instant de colère et de stress incommensurable à l'autre bout de la pièce. Celui-ci se fracassant contre le mur.

Bobby souffla et se tourna vers le jeune homme qui regardait son assiette vide, les mains serrées entre elles sous la table :

- Tu n'oublies pas d'enlever ton pantalon et ta chemise, tu n'as qu'à les mettre dans le panier avant d'aller te coucher…

- Je sais, j'ai beaucoup étudié les humains pendant qu'ils dormaient, répondit Castiel.

- Je vais finir par croire que tu nous regardais uniquement dormir, répliqua ironiquement Bobby.

Castiel pencha la tête tout en fronçant les sourcils, comme il avait prit l'habitude de le faire dès le commencement.

- Tu ne l'ais a jamais regarder, je sais pas moi, manger, picoler, passer le balais ? le taquina gentiment Bobby.

- Plusieurs fois mais je n'y trouvais pas d'intérêt, avant… expliqua t-il sérieusement.

- Allez, va te coucher, je vais en faire autant.

Le jeune brun se leva et se dirigea vers les escaliers, son cœur, il le sentait battre, il battait tellement fort contre sa poitrine… Au rythme de ses pensées, il détestait cela. Il avait perdu tant en égarant sa grâce : ses frères, ses sœurs, ses protégés, tous. Dean… Castiel ferma les yeux pour se concentrer sur son cœur, souffla doucement pour ne pas qu'il s'emballe. Il ne percevait plus Jimmy non plus, lui aussi l'avait abandonné et sans doute était-il mort avec ses ailes, sans doute était-il devenu l'ange que Castiel n'avait su être…

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- Bobby ! hurla Castiel en pénétrant dans la cuisine du chasseur.

Celui-ci fit un bond de 20 centimètres, laissant au passage une partie de son café éclabousser table, pull et tartines. Castiel ne le remarqua pas et poursuivit :

- Il y a la voiture de Dean ! Juste là ! cria t-il de plus belle.

- Calme-toi gamin ! C'est pas en aboyant que tu arrangeras tes affaires…

Bobby se leva sans dissimuler sa crainte. Ses pas le menèrent directement vers la fenêtre la plus proche. Si Dean venait, il n'avait pas prévenu de son arrivée, comme toujours d'ailleurs, sauf que cette fois ci, ce n'était pas de bon augure. Le chasseur sentait l'anxiété de l'ange qui se rongeait certainement les ongles comme un toxico en manque. Après avoir poussé délicatement les affreux rideaux qui cachaient les affreuses fenêtres, Bobby plissa les yeux et se tournant à moitié vers Castiel :

- Il n'y a rien…

- Je l'ai vu, dans la voiture, protesta Cas'.

- Il n'y pas la moindre Impala dans le coin, juste des tas de ferrailles ici.

Bobby abandonna et fit face au jeune homme, encore tout ébouriffé de sa courte nuit. Bobby lui avait préparé un vieux jogging et un t-shirt usé pour la journée. Bientôt il manquerait certainement de vêtement et quoi que décide l'ange, ils devraient sortir de cette maison pour apprendre à vivre sa nouvelle vie.

- Dean n'est pas la de toute évidence.

- Il l'était, je le sais, je l'ai vu, bafouilla Castiel.

- Quand ? Ta fenêtre de chambre donne directement de l'autre côté.

Castiel fronça les sourcils, ouvrit la bouche puis la referma.

- C'était un rêve, déclara Bobby doucement.

- C'était réel, ne lâcha pas Cas' tout en s'appuyant contre le mur.

- L'absence de voiture prouve le contraire, tu as rêvé et, oui, bordel parfois ça peut semblait réel, s'énerva Bobby.

- Je suis désolé.

- Non mon gars tu t'en sortiras pas comme ça cette fois. Tes excès de colère ça marche bien une fois mais pas deux ! Si Dean doit passer cette porte, et il le fera, alors tu devras faire avec ! C'est bien compris ? rétorqua le chasseur avec un air autoritaire, T'as plus tes ailes et désormais comprend bien que plus rien ne me retient de te botter les fesses !

- Je suppose.

Castiel le fixait, ses yeux d'un bleu perçant ne voulaient lâcher leur prise. Pourtant il n'y avait pas de défiance. Il avait comprit, c'était tout. Son visage perdit dès lors tout signe d'inquiétude, tout signe d'expression humaine. Bobby sentit son échine frissonner, mirant le spectacle d'inhumanité que seul Castiel pouvait lui offrir dans ce qui était autrefois son réceptacle, et que, même les démons n'arrivaient pas à rendre aussi solennel.

- D'ailleurs c'est moi qui mène la barque à partir d'aujourd'hui. Prépare-toi, il faut qu'on te trouve de quoi t'habiller.

Castiel se regarda de haut en bas puis questionna Bobby du regard.

- Au cas où tu n'as pas capté, on n'a pas vraiment le même gabarie ! Et je suis pas une banque de fringue… expliqua t-il.

Castiel se contenta de baisser les yeux et de se placer devant la fenêtre de cuisine, comme il le faisait souvent depuis son arrivée. Son regard se perdit sur l'immense foutoir qui occupé de terrain de Bobby. Des bagnoles, des morceaux de fer en fin de vie, c'était là tout ce qu'il voyait au travers de ses yeux de nouvel homme, pitoyable… Bobby était donc le Dieu des causes désespéré, sans doute avait-il frappé à la bonne porte. A vrai dire il ne savait plus vraiment quoi penser ces derniers temps, il ne savait plus qui ou quoi croire. Et il y avait ces rêves… Le jeune homme fronça les sourcils, sentant les rayons du soleil chauffé sa peau. Les rêves faisaient donc cet effet là… L'impression que le cœur éclate, la peur, le mal. Autant dire que Castiel n'aimait pas ça non plus. En fait, peu de chose le rendait heureux d'être ce qu'il était devenu. Le tunnel serait d'ailleurs encore long avant d'y voir ne serait ce qu'un faisceau de lumière. Une seule chose était sûre :

- Il m'est impossible de rencontrer Dean.

- Pourquoi ? lâcha Bobby, plus par réelle fatigue que pour avoir une réponse convaincante.

- Parce que c'est la seule chose dont je suis sûr, je ne veux pas le voir, souffla le jeune brun.

- Je ne lui dirais pas, du moins pas pour le moment. Mais s'il vient…

- Alors je partirais.

Bobby sentit l'ambiance s'envenimer, Dean et lui avait toujours eu tendance à oublier cette facette du caractère de l'ange. Ces instants de pure noirceur qui les faisaient arrêter de respirer. C'était comme quand Castiel avait menacé Dean de le renvoyer en Enfer ou d'y envoyer Sam… Non, malgré ses airs d'angelot fragile, Castiel ne l'était pas et était, malgré tout, résolu dans les choix qu'il faisait.

- Nous n'y sommes pas encore, remarqua bien heureusement Bobby, aux dernières nouvelles il est en Californie, demande-moi pas dans quel trou pommé mais s'il doit venir ça ne sera pas avant quelques jours.

Castiel ne réagit pas, du moins aucun mot ne sortit de sa bouche. Bobby continua :

- Une histoire de combustion spontanée, je ne sais pas trop.

- Un démon ? l'interrogea Castiel en se retournant.

- Comme toujours dans ces circonstances. Sam ne m'en a pas dit plus.

- La place est libre maintenant que Lucifer n'est plus… marmonna le jeune homme en allant prendre place à la table.

- La guerre ne sera jamais finie.

- Pour certain elle l'est…

Castiel fixa le vide pour reprendre contenance, lui, il ne pouvait plus se battre, il était résolument hors jeu.

- Tu pourras toujours venir en aide, répondit vaguement Bobby.

- Je présume.

Vite, il était tant de trouver un autre sujet de conversation, la journée n'avait pas bien débuté, il fallait se sortir de ce cercle vicieux :

- On va partir assez tôt, on te trouvera quelque chose à te mettre et on ira chez un pote qui veut me refourguer une épave.

- Encore ? s'étonna Castiel.

- Comment ça encore ?

- Ces voitures tout autour de la maison, elles ne sont plus très neuves…

- Abîmé ne veut pas dire… commença Bobby en prenant un faux air outré, c'est une fourrière ! se justifia t-il enfin.

- Avec tout ça je ne comprend pas pourquoi vous n'avez pas une voiture qui ressemble un peu moins à une épave, lâcha Castiel sans comprendre l'importance de ses mots.

- Critique ma voiture maintenant ! Elle est magnifique !

Le jeune homme crut entendre Dean et il ne pu s'empêcher de sourire :

- La beauté est subjective…

- On verra bien quelle voiture tu auras, sourit à son tour Bobby.

- Je ne conduirais jamais ces machins là, rétorqua t-il aussitôt.

Un large sourire fendit les lèvres du chasseur pendant qu'il s'imaginer apprendre à Castiel l'usage d'un levier de vitesse. Tout en y réfléchissant, il trouva l'idée de plus en plus intéressante. Castiel aurait besoin de conduire un jour ou l'autre, il lui apprendrait...

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Une première partie, en espèrant qu'elle vous a plus. :)