disclaimer : « Blue Exorcist » a été créé par Kazue Kato. Fanfic écrite gratuitement, lisible gratuitement et qui ne peut générer aucun revenu ni aucune exploitation illicite.
genre : amitié & famille ** ** thème : anniversaire & Noël
spoilers : Se passe avant l'arrivée de Kuro et le départ de Paku, mais il vaut mieux connaître l'histoire jusqu'à l'arrivée de Shura pour saisir l'humour des scènes avec Renzô.
Le petit mot de l'auteure : Écrire des fics humoristiques n'est pas du tout mon genre, mais là… grosse poussée d'inspiration ! J'espère que vous amusera ce plot bunny que je me suis éclaté à écrire ! C'est un one-shot dont chaque chapitre correspond à une scène avec un changement du point de vue.
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Twingle Bells
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Répartir les tâches
Un jour de décembre, Shiemi eut une idée qu'elle estima formidable. Elle décida d'en parler à ses camarades de classe après le dernier cours de la semaine. C'est donc avec une impatience et un enthousiasme grandissants qu'elle attendit le départ du professeur Neuhaus ce vendredi-là. La porte à peine refermée derrière Rin, toujours le premier sorti, elle bafouilla d'une toute petite voix :
― Dites, et si on…
Elle avait su que personne ne l'écouterait avant même de commencer à parler, mais comme cette idée lui tenait à cœur, elle serra les paupières et les poings aussi forts qu'elle put pour ne pas avoir à croiser le regard des autres et se donner du courage et elle débita d'une traite, aussi fort qu'elle put :
― Et si on fêtait l'anniversaire de Rin et Yukio en même temps que Noël ?
« Quoi ? » fut tout ce qu'elle récolta comme réponse, et le ton était pour le moins outré.
Les yeux rouverts de Shiemi se posèrent sur une Izumo au sourcil haussé et à la bouche tordue en une grimace de dégoût. La brunette ne se serait pas donné la peine de s'intéresser à ce que la blonde avait dit si la curiosité ne l'avait emporté sur le reste.
― Qu'est-ce que tu racontes ?
Croyant qu'Izumo avait écouté ses paroles, Shiemi, toute heureuse d'avoir trouvé un auditoire inattendu en l'une des deux seules autres filles de la classe, sautilla jusqu'à elle en battant des mains, le rose aux joues et le regard scintillant.
― Tu ne le sais peut-être pas, mais l'anniversaire de Rin et de Yukio est le 27 décembre. Et comme Noël est juste avant, je me disais qu'on pourrait faire d'une pierre deux coups. C'est le 25 décembre, seulement deux jours plus tôt !
― Ça je sais, patate ! s'emporta Izumo, rouge de colère d'être prise pour une imbécile par une personne qu'elle considérait elle-même comme une imbécile.
― Ah bon ?..., murmura Shiemi, penaude. Je pensais être la seule à connaître la date de naissance du professeur Okumura…
― Je ne te parle pas de ça, banane ! s'énerva encore plus la fille à couettes. Bien sûr que je sais quand est Noël, mais je me fiche complètement de connaître la date d'anniversaire de cet excité de Rin !
― Ah, d'accord ! rit son interlocutrice, gênée de sa méprise mais ne faisant aucun cas, dans sa grande naïveté, du sale caractère d'Izumo.
Elle se tourna vers les autres et demanda, soudain confiante :
― Alors, qui est partant pour organiser cette double fête ?
Shiemi ne récolta que des silences. On aurait pu entendre un coaltar traverser la pièce si seulement ces petits démons inoffensifs avaient fait du bruit en volant.
Ce fut Ryûji qui rompit le sien le premier :
― Peuh ! Pourquoi on devrait faire une fête pour ce bâtard ? En quoi il la mérite ?
― Excuse-le, Shiemi, pour des raisons personnelles, Ryûji n'aime ni les fêtes ni la joie, expliqua Renzô Shima en secouant la tête et en posant une main sur l'épaule de la jeune fille, dans un geste réconfortant.
Apercevant le susnommé sur le point de lui sauter à la gorge, Renzô enchaîna avec toute la contenance qu'il pouvait garder :
― Moi, j'adore faire la fête ! C'est l'occasion de draguer plein de minettes sans les traquer… euh, chercher ! Et si elles sont pompettes, c'est encore plus facile !
Complètement enthousiaste sur la fin, Renzô adressa à Shiemi un clin d'œil et un poing fermé au pouce levé.
― Alors, y'aura des tas de nanas et d'alcool ?
― Ben… non, répondit le plus simplement du monde Shiemi, qui ne voyait pas où Renzô avait été pêcher l'idée que « des réjouissances, c'est moult demoiselles et spiritueux réunis pour faire bombance ». On sera entre nous et on est tous mineurs.
― Beuh… c'est nul ! bouda Renzô en retournant son pouce vers le bas.
― Ouais, c'est celle qui s'y connaît le moins en vie sociale qui veut s'improviser organisatrice d'événement ! N'importe quoi ! cracha Izumo qui attrapa son sac en se dirigeant vers la porte après avoir abandonné l'idée d'ajouter d'autres noms de fruits et de légumes à la fin de ses phrases se référant à Shiemi.
― Izumo, attends…, commença Paku avant d'être interrompue par un punk.
― Bah tiens, comme si c'était une bourg' coincée, arrogante et froide dans ton genre qui pouvait organiser une soirée d'enfer ! éructa Ryûji avec un rictus méprisant.
― Pardon ?! s'étrangla Izumo en faisant volte-face d'un bond, le poil hérissé comme un chat. Je ne suis rien de tout ça !
― Mais ouais, bien sûr ! la provoqua davantage Ryûji en croisant les bras et en détournant le regard comme si elle était insignifiante.
Une réplique mordante traversa l'esprit d'Izumo qui adopta la même attitude que Ryûji, bras croisés et regard hautain :
― Comme si un orphelin dont le clan a été massacré un premier janvier était capable de célébrer un anniversaire, qui plus est celui d'une personne qu'il déteste, dans l'allégresse et la communion générales des fêtes de fin d'année !
― Izumo, tu vas trop loin ! s'écria Paku en posant sur sa meilleure amie ses deux mains et un regard alarmé.
Prenant soudain conscience de la méchanceté exagérée dont elle venait de faire preuve, Izumo étouffa un hoquet et déglutit péniblement. S'il levait la main sur elle… S'il osait lever la main sur elle…
Mais Ryûji ravala les larmes de rage et de frustration qui lui piquaient les yeux – non pas à cause des paroles venimeuses qu'Izumo avaient prononcées mais des souvenirs qu'elles avaient ravivées – et, la soif de défi prenant le dessus, il lui lança :
― Je parie que t'es même pas capable de nous dégoter une salle !
Izumo serra les dents et les poings. Ah, c'était comme ça ? Eh bien, elle allait lui montrer ce dont elle était capable !
― Et toi, je parie que tu serais incapable de la décorer de motifs et de couleurs de bon goût !
Leurs yeux se lancèrent des éclairs de défi et puis, d'un seul coup, ils s'exclamèrent en même temps :
― Pari tenu !
Et dans un bel ensemble, ils saisirent chacun leur cartable et se dirigèrent d'un pas enragé vers la porte, se disputant un instant le passage en premier avant de disparaître chacun de leur côté dans le couloir.
Paku salua précipitamment Shiemi de la main :
― Désolée pour ça ! Je vais avec Izumo voir pour une salle, j'ai peur qu'elle perde le contrôle face au proviseur ! Mais laisse-moi m'occuper du choix de la musique, tu veux bien ?
― Bien sûr ! rayonna Shiemi. Merci, Paku ! Il nous faut ça pour dimanche ! ajouta-t-elle tandis que sa jeune camarade quittait la pièce à la poursuite d'Izumo.
― Quoi, tu veux faire ça dimanche ?! s'étrangla une voix non identifiée.
Renzô et Konekomaru, qui n'avaient pas suivi Ryûji hors de la salle, se tournèrent en même temps que Shiemi vers le fond de la classe. Le type à la capuche toujours rabattue sur la moitié du visage – comment s'appelait-il, déjà ?... – avait bondi de sa chaise.
― Tu déconnes, j'espère ?
― Ben non, le 25 décembre, c'est dimanche…, laissa tomber Renzô en le regardant comme s'il débarquait d'une autre planète.
― Ça va pas le faire, j'ai un tournoi, dimanche !
― Ah bon ?..., demanda Shiemi, les yeux baissés de déception avant d'ajouter, sincèrement intéressée : quel genre de tournoi ?
― Un truc super ! Le World Video Games Championship : Mega Compet…
― Mais on s'en fout ! le coupa Renzô. Tu viens à la fête ou pas ?
― Nan !
― Bien : un mec de moins, ça fera plus de nanas pour moi ! s'enthousiasma Renzô en se frottant les mains d'un air à la fois impatient et libidineux, avant de se souvenir : ah ouais, c'est vrai que y'aura que vous trois…
― Désolée, le consola Shiemi en lui frottant affectueusement le dos de la main.
― Ô Shiemi, tu es si gentille et si douce ! Dommage que tu ne sois pas plus jolie ! s'emporta Renzô en envolées lyriques, déplorant de ne pas pouvoir trouver parmi ses camarades une proie féminine le mettant en appétit.
― Désolée, répéta Shiemi en conservant le même air et le même geste.
― Je crois qu'elle n'a pas tout capté…, déplora Konekomaru en plissant les yeux.
Puis, il s'adressa à son camarade :
― Bon, Shima, tu t'occupes des boissons – sans alcool, jugea-t-il préférable de préciser – et moi du gâteau, d'accord ?
― Ça roule ! confirma son ami en reprenant du poil de la bête. Allez, Shiemi, à dimanche !
― On se revoit à la fête ! ajouta Konekomaru en accompagnant l'au revoir de Renzô d'un salut de la main.
Shiemi leur sourit et leur répondit par le même signe, accompagné d'un « À dimanche ! » tout joyeux.
Après leur départ, elle se tourna vers la seule autre personne encore présente dans la salle de classe. « Qu'est-ce qu'il reste à faire, déjà ?... Ah oui ! » Elle releva la tête pour exposer son idée au ventriloque…
…qui n'était plus là ! Volatilisé à un moment indéterminé de l'histoire ! Elle allait donc devoir se passer de ses services. « Oh zut ! Et moi qui voulais lui demander de faire un numéro ! C'est trop dommage ! »
Et puis, tout à coup, elle paniqua : « Oh non, on n'a rien décidé pour les cadeaux ! »
