Destinataire : Danemark

Cher/Chère Santa Claus, pour Noël, je voudrais...
Du Nyo! Italie du Nord x Angleterre. Oui, voilà, je shippe très très fort ces deux zigotos, ne me jugez pas. :c
Pour les prompts, du Pottertaliaaaa (Harry Potter x Hetalia), s'il te plaîîît ! Avec Iggy en Serpentard et Nyo!Ita en...euh...Serdaigle ? Ce qui t'arrange, en fait.
Après, c'est juste pour aider, mais n'importe quoi me ferait plaisir, vraiment.
Acceptez-vous de recevoir un cadeau NSFW (R18) ? Oui bien sûr hihi (Ou comment passer pour la perverse de service)

Bonne chance ! N'oublie pas, il te faudra envoyer ton cadeau au destinataire par MP le 24 ou 25 décembre.

Voilà donc la mission qui m'a été demandée ^^

Corrigé par le Mongol.


« Il la regardait comme toujours. Derrière un coin de mur, derrière un arbre, derrière un professeur ou un élève, derrière les rayonnages de la bibliothèque...

Non, il n'avait pas le courage de faire face à ses sentiments et encore moins à elle. Et, pourtant, rien ne les empêcherait d'avoir une relation, quelle qu'elle soit. Les Serpentards et les Serdaigles n'entretenaient pas vraiment d'inimitié, ils étaient tous deux Sang-mêlé, et étaient de sexes différents.

Bref, rien ne serait un obstacle dans leur relation.

-Arthur, tu es désespérant, marmonna son frère du fond de son fauteuil.

Occupé à faire ses devoirs, il ne releva pas, se contentant d'un grognement.

-C'est pas une raison pour faire l'ours, commenta Alwyn.

Il tourna la page de son livre et dégagea d'un coup de pied Lachlan qui se réveilla lorsqu'il toucha le sol.

-Enfoiré !

-Apprends à notre très cher demi-frère à séduire l'amour de sa vie, histoire qu'on n'ait plus à supporter ses regards humides et ses soupirs énamourés !

-Mais pourquoi moi ?

-Parce que Francis est absent. Et que j'ai la flemme.

-Bah j'ai pas plus envie que toi.

-Une bouteille de ton whisky préféré à Noël.

Lachlan fit mine de réfléchir.

-Deux caisses.

-Une caisse et je rajoute une boîte d'aliments pour Nessie.

-Tope-là.

Ils se serrèrent la main pour sceller leur accord sous le regard blasé de leur cadet.

-Occupez-vous de vos mandragores. Et allez embêter quelqu'un d'autre.

-Voyons, tu es notre victime préférée, monsieur le préfet !

-Vivement l'an prochain que vous décampiez, grommela-t-il.

Se plongeant de nouveau dans son livre de métamorphose, Arthur roula des yeux et reprit son devoir.

Certes, il se trouvait lui-même stupide de ne pas tenter sa chance avec Lucia.

-Je vais à la bibliothèque.

-Froussard.

-'Vous emmerde.

Il monta rageusement les escaliers, aboyant sur les élèves qu'il croisait, les terrifiant.

Il se calma un peu devant la porte, sachant à quel point Néferet, la mère de Gupta, tenait au respect des lecteurs dans son sanctuaire.

Il ouvrit doucement la porte et la referma de la même manière, saluant de la tête l'Égyptienne qui le fixa de ses yeux noirs perçants. Elle détourna la tête lorsqu'il se dirigea vers une table à l'écart. Au moins ici, il allait pouvoir se concentrer dans ses devoirs !

-Salut ! S'exclama une voix enjouée. Je peux m'installer ici ? Y'a de la place nulle part !

Le choc sourd d'affaires sur la table semblait être un coup de tonnerre dans cette salle silencieuse et fit déraper la plume d'Arthur et goutter une grosse tâche d'encre.

Relevant violemment la tête, son meilleur regard noir prêt à fusiller l'imprudente, il s'étrangla avec sa salive en croisant les doux yeux noisette de la nièce du directeur.

-Ah, euh, Lucia... oui, oui, bien sûr !

Il fit tomber ses affaires par terre, ce qui la fit rire de manière cristalline. Cela le figea d'étonnement et d'admiration.

-Les autres chaises sont libres, Arthur, lui fit-elle remarquer en secouant la tête.

-Désolé...

Il piqua du nez et joua avec sa plume, son devoir relégué bien loin de son cerveau.

Quelques minutes passèrent durant lesquelles le silence reprit ses droits. Le Serpentard releva timidement le nez et sourit doucement à la vision.

Sa lourde chevelure châtain avait été remontée sur sa nuque et était retenue par sa baguette magique qui émettait de faibles étincelles lorsqu'elle bougeait. Malgré ça, quelques mèches folles encadraient son visage aux traits doux. Ses yeux noisette pétillaient doucement alors que sa plume paraissait danser sur son parchemin tandis que les pages des ouvrages tournaient rapidement pour lui donner les informations nécessaires.

-Tu as fait ton devoir de potion ? Lui demanda-t-elle.

Leurs regards se croisèrent, le troublant un peu.

-Euh oui. Et toi ?

-Je suis bloquée à la septième étape... Comment tu fais pour que la potion devienne parme ?

Elle triturait une de ses mèches folles et se mordillait la lèvre inférieure.

-Tu rajoutes des langues de vipère et tu tournes deux fois dans le sens des aiguilles d'une montre. Après, tu baisses le feu.

-Ah oui, c'est vrai ! Tu sais vraiment tout Arthur ! Tu aurais dû aller à Serdaigle, toi aussi !

Son large sourire fit rater un battement au cœur du blond.

-N... non, toi aussi tu sais plein de choses. Tu dois juste être un peu dans la lune.

Il se cacha derrière un livre quelconque alors que le rouge lui montait aux joues.

-Ton livre est à l'envers, Arthur...

Il le remit rapidement dans le bon sens et s'abîma dans le silence.

Le bruit discret de la plume grattant le parchemin reprit. Il ne s'interrompait que lorsque Lucia se levait pour chercher dans les rayonnages ou tout simplement cherchait de manière plus approfondie dans les ouvrages déjà présents.

L'après-midi se déroula de cette manière, seulement troublée lorsque leurs membres se frôlaient par inadvertance.

Aux prises avec un devoir particulièrement complexe d'arithmancie, Arthur fourrageait dans sa chevelure ébouriffée et marmonnait tout bas.

Une plume irisée cacha ses équations et lui fit relever le visage pour croiser de nouveau les iris noisettes.

-Je peux t'aider ? Soupira-t-il.

-Si on prenait une pause ? Lança-t-elle joyeusement. Travailler l'estomac vide n'est pas bon pour les résultats !

Il cligna plusieurs fois des yeux, semblable à un hibou.

N'attendant pas de réponse, Lucia rangeait rapidement ses affaires et le secoua pour qu'il fasse de même à son tour.

-Où tu m'emmènes ? Lui demanda-t-il alors qu'ils descendaient toujours plus.

-Dans les cuisines, bien sûr !

Ce sourire étincelant à son égard le troubla alors qu'il lui répondait, bien que plus timidement.

-Tu... tu aimes la nourriture à ce point ?

Loin de prendre la mouche, Lucia lui tint un long discours sur les bienfaits des repas et des goûters étayant sa journée, étonnant l'Anglais par cette facette gourmande.

-Nous y sommes !

Elle chatouilla la poire et ouvrit la porte, sans avoir une seule fois lâché la main du Serpentard qui ne comptait pas s'en plaindre, même si il le nierait sûrement devant témoin.

L'Italienne se baissa pour se mettre à hauteur des Elfes de maison et donna sa commande, ce qui remonta sa jupe de quelques centimètres, pour le bonheur des yeux de Arthur qui déglutit difficilement.

-C'est bon pour toi ?

-Euh, oui, je crois...

Sans relever ce bafouillement étrange, elle le guida jusqu'à une des tables où déjà arrivaient certains des mets auxquels elle fit honneur, au même titre que son ami, bien que plus modérément.

-Tu as des miettes sur la joue, remarqua-t-elle.

Arthur se la frotta énergiquement mais elle secoua la tête.

-C'est plus haut. Attends, je vais le faire.

Armée d'une serviette, elle fit tomber les coupables et claqua un baiser joyeux sur la joue propre avant de rosir au même titre que le préfet.

-Désolée, ma mère faisait pareil, s'expliqua-t-elle. J'ai pris le pli.

-Pas de souci, balbutia-t-il, cramoisi.

Ils prirent grand soin de ne plus croiser leurs regards et goûtèrent dans un silence pesant, jusqu'à ce que Arthur se racle la gorge, ramenant l'attention à lui.

-Euh... Je voulais te dire que tu es très b... belle et te remercie de l'attention que tu me portes.

Son visage entier, oreilles et cou compris, avaient la couleur d'une tomate bien mûre, exprimant sa gêne présente.

Le petit rire cristallin de tantôt carillonna à ses oreilles, le faisant sourire malgré lui.

La caresse légère de lèvres sur les siennes le prit au dépourvu et il la fixa avec choc lorsqu'elle se recula, un air malicieux affiché.

-Toi aussi tu me plais. »

-Et c'est ainsi, les enfants, que je me suis déclaré à votre mère, termina Arthur sous les rires de ses fils et de ses filles.

-Et heureusement que j'étais plus maligne que votre père, sinon on y serait encore ! S'exclama Lucia en l'embrassant sur le front.


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