Bonjour à toutes et à tous ! Je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle fanfiction. Celle-ci sera longue, un véritable défi pour moi, qui ne jurait que par les one-shot.
Je publierai toutes les semaines le mercredi matin (heure québécoise) donc en après-midi pour les Français.
Pour ne pas changer de mes habitudes, la fiction parlera de William et Fleur, comme c'est dit dans le résumé.
Bien évidemment tout appartient, ou presque, à J.K. Rowling.
Je remercie sincèrement ma relectrice MrsBrunette qui m'a beaucoup aidée dans ce projet ! Sans toi, ça n'aurait peut-être pas été possible et j'exagère à peine! Toujours là pour m'aider et me rassurer dans mes moments de doutes (nombreux moments de doutes, il faut bien l'avouer).
Bonne lecture à vous et n'hésitez pas à laisser une review à la fin du chapitre,
Bisous, Jess-Lili
Tandis que Victoire et Dominique passaient du temps avec leurs grands-parents paternels, William en profita pour informer Fleur d'une décision qu'il avait prise il y avait un moment, sans oser lui en parler, ne sachant pas pourquoi il la prenait exactement. Fleur était en train de préparer le dîner lorsque le jeune homme décida que le moment était venu. Il profita d'un moment où son épouse ne le regardait pas pour prendre la parole. Qui a dit qu'un Gryffondor était courageux en toutes circonstances ?
- Fleur, j'ai besoin qu'on prenne une pause. J'ai besoin de réfléchir. À mon avenir, à l'avenir de notre couple.
Un bruit de verre cassé lui répondit. Fleur, sans se soucier des morceaux au sol, se tourna lentement vers William et hocha la tête. D'une voix calme, à l'opposé du tumulte intérieur qu'elle vivait, elle approuva.
- Oui. Je suis d'accord, William. Ça pourrait nous faire du bien.
Fleur se pencha alors pour ramasser les débris, espérant mettre fin à la conversation. Cependant, William continua de parler, ne voyant décidément pas le malaise de son épouse. Il s'approcha de Fleur et s'arrêta à quelques pas d'elle. La jeune femme murmura un simple : "Attention" avant de reculer, mettant de la distance entre eux. Distance que William semblait s'amuser à restreindre.
- Fleur… Je pars dans une semaine, pour trois mois, Gringotts m'a proposé un contrat en Égypte. J'ai accepté. Lorsque je reviendrai, j'espère qu'on pourra parler de notre avenir.
- Oui, bien sûr, William. Nous en parlerons.
Fleur continua de ramasser ses dégâts, sans oser regarder son mari. Trop fière pour montrer sa tristesse, elle remercia silencieusement son charme qui lui donnait une certaine contenance. Elle se releva en rejetant ses longs cheveux blonds argentés dans son dos. La jeune femme regarda enfin William. Elle tenta de lui sourire pour le rassurer, mais elle n'y arriva pas. William tenta de la prendre dans ses bras, mais Fleur le repoussa.
- Tu ne peux pas m'annoncer ça et espérer que je tombe dans tes bras par la suite, William. J'ai des courses à faire, je reviens.
Fleur partit en transplanant, laissant William seul, dans une maison qui lui sembla bien vide. Prenant une décision qu'il regretterait sûrement plus tard, le conjureur de sorts se fit rapidement une valise, laissa un mot à Fleur et partit rapidement chez ses parents pour dire au revoir aux filles, prétextant une urgence au travail, lorsque sa mère lui posa des questions. L'Anglais partit en transplanant à nouveau. Il se retrouva au Chaudron Baveur, où il demanda une chambre pour la semaine. Lorsque Fleur revint à la Chaumière, elle ne trouva nulle trace de la présence de son mari. Rangeant les courses, elle trouva le mot de William. Il y avait tout simplement écrit :
« Fleur, je me suis dit que c'était mieux ainsi. Malgré ma décision, je tiens à toi. On se revoit à la fin de mon contrat. Je devrais être de retour pour le trente novembre, Bill. »
Le papier alla s'échouer sur le sol, tombant doucement des mains de la jeune femme. C'est à ce moment qu'elle remarqua les tremblements qui secouaient ses mains. Elle prit une longue inspiration et s'assit à la table de la salle à manger. À l'aide de sa baguette, elle fit venir à elle de l'encre, des parchemins et une plume. Presque furieusement, son écriture habituellement si belle, perdant son élégance, elle écrit :
« William,
Tu ne liras sûrement jamais cette lettre. Je n'oserai jamais te l'envoyer ni te la faire lire. J'aurais aimé que tu restes, pour m'expliquer ta décision. Je ne comprends pas, William. I don't understand your decision. Je t'aime, William, comme je n'ai jamais aimé personne auparavant. J'espère que cette pause comme tu dis ne signifie pas la fin de notre amour parce que je ne supporterai pas cette rupture. Je suis forte, William, j'ai combattu un dragon, des strangulots et un labyrinthe, alors que j'avais dix-sept ans. J'ai combattu à tes côtés lors de notre mariage, j'ai apeuré, blessé et tué des personnes lors de la bataille finale et ce, sans une once de faiblesse, de peur ou de remords. Cependant, je ne crois pas que je supporterais ton absence, malgré les enfants. Tu sais que j'aie du sang de Vélane, mais sais-tu ce que ça signifie, pour moi, pour nous ? Non, tu ne le sais sûrement pas and I'm not sure I understand me either. Chéri, William, ça signifie que lorsque je crois avoir trouvé mon âme-soeur, je peux difficilement m'en séparer. C'est une autre malédiction qui vient avec mon charme… Tu te souviens, William, lors de notre première soirée ensemble à mon appartement, je t'avais proposé de rester pour dormir et tu avais refusé, disant que si tu restais, tu n'étais pas certain de rester sage… On avait quand même passé la soirée à rire, à parler, à s'embrasser… Puis tu étais parti, pour revenir une heure plus tard, en disant que tu avais changé d'idée, que tu voulais rester avec moi, si mon offre tenait toujours. Tu m'as regardée avec tellement d'amour et de douceur à ce moment-là… Je t'ai fait une place dans mon lit, tu m'as regardée à nouveau en t'assurant que j'étais certaine… Tu t'es allongé sur le lit et tu m'as prise dans tes bras en souriant. Pour la première fois, tu m'as clairement dit que tu m'aimais. Je me souviens t'avoir souri et t'avoir murmuré, d'une voix ensommeillée, que je t'aimais aussi. Le lendemain, je me suis réveillée peu après toi, tu me fixais avec un sourire aux lèvres, tu m'as redit que tu m'aimais, que tu m'adorais. Une fois plus réveillés, avec un café dans les mains, tu m'as regardé et tu m'as dit que tu ne savais pas si c'était une bonne chose à cause de notre différence d'âge… J'avais dix-huit ans à ce moment-là, tu en avais vingt-cinq… Pour moi, l'âge n'avait aucune importance, je t'aimais, mais si je devais te laisser pour cette futile raison, je l'aurais fait, je crois, même si ça devait me briser le coeur… Quand je t'ai demandé si tu voulais vraiment partir, tu m'as regardée dans les yeux et tu m'as pris les mains. Tu as relevé ma tête, je l'avais baissé, n'osant pas te regarder… Tu m'as embrassée doucement en me disant que peu importe les imprévus, les obstacles et les difficultés de la vie, tu resterais à mes côtés. Que malgré notre récente relation, tu ne pouvais déjà plus te passer de moi… Tes belles paroles étaient-elles vraies ? Était-ce seulement des paroles lancées en l'air… Veulent-elles encore dire quelque chose à tes yeux ? Ces mots ont-ils encore une signification pour toi, William ? J'aimerais savoir ce que tu en penses… J'aimerais savoir pourquoi tu as pris cette décision. J'aimerais te dire que je suis d'accord, mais ça serait te mentir. J'aurais voulu que tu insistes, que tu me prennes dans tes bras, que tu me dises que c'était simplement une blague -pas très drôle, convenons-en- mais que tu m'aimais comme aux premiers jours. Que malgré le mariage, la routine, la monotonie et les enfants, tu m'aimes et tu me désires comme avant… Je voudrais que tout soit comme au début, la guerre en moins… Ça fait peut-être de moi une personne ingrate, mais je voudrais même revenir avant les enfants… Je ne sais pas ce qui a changé entre-temps. Si tu m'en avais parlé avant, nous aurions pu trouver des solutions, William… Sache que malgré tout, je t'aime et je t'aimerai toujours… Je ne veux pas qu'on se laisse. Je ne veux pas me réveiller dans un lit froid à chaque matin. Je ne veux pas vivre ton départ, my love… Je voudrais encore tes mains sur mon corps, tes lèvres sur les miennes, tes yeux bleus remplis d'amour et de désir dans les miens… Je voudrais me réveiller avec un tendre "I love you" au creux de l'oreille parce que Merlin que je t'aime quand tu tentes de parler en Français. Merlin que je t'aime quand tu es près de moi, quand tu es loin de moi, quand tu joues avec les enfants, quand tu reviens d'une longue journée de travail…
Fleur. »
Fleur n'avait pas pris conscience des larmes qui coulaient sur ses joues. Lorsqu'elle les remarqua, elle les essuya rageusement, détestant se montrer faible, même quand elle était seule. La jeune femme regarda la lettre qu'elle venait d'écrire et soupira, c'était à l'image de ses pensées : confus et incompréhensible par moment. Mélange entre l'anglais et sa langue natale. Elle se leva et lança un regard au feu qui brûlait à quelques pas d'elle. Elle prit la lettre et se dirigea vers la cheminée. Après quelques secondes à tenir le parchemin près des flammes, sans se décider, Fleur la plia et alla la poser dans le tiroir de son bureau. Faisant volteface, elle sortit alors d'un pas vif dehors et regarda la mer. Elle alla s'asseoir en tailleur sur la rive et se perdit dans la contemplation de l'horizon. Ça ne lui servait à rien de ressasser la conversation et d'essayer de trouver une raison ou bien des signes. Elle devait rester forte comme elle l'avait toujours été, pour lui prouver qu'il avait eu tort de la laisser seule, mais surtout pour Victoire et Dominique qui n'avaient pas demandé cette situation.
Fleur avait tourné en rond un long moment avant d'arrêter d'attendre une lettre ou un signe de vie de son époux. Les seules nouvelles qu'elle avait, venaient du journal La Gazette du Sorcier. Elle ressentait toujours une pointe de jalousie en voyant la femme qui semblait se faire un plaisir de se pendre à son bras. La semi-vélane passait alors son temps avec les filles, elle aidait Victoire à contrôler ses pouvoirs et elle encourageait Dominique qui marchait de plus en plus. Elle allait tout faire pour que personne ne remarque ce changement. Si la situation venait à changer, elle aviserait à temps et lieux.
