Les lumières de la ville s'allument, les boutiques ouvrent. Et moi, oui moi, j'attends le bus.

La ville se réveille et parle, tandis que moi, je suis assise en silence, à attendre.

Et pourtant je peux presque entendre le « Tic Tac » de ma montre.

Et tout d'un coup, un silence assourdissant. Le bruit de ma montre résonne « Tic Tac » dans un silence glacial... « Tic Tac » et pourtant mon cœur bondit, il bat plus vite, il bat la chamade, et le rythme est infernal...

Il passe devant moi, je l'aperçois « Tic Tac ». Il passe. Sous les lumières de la ville, pour lui, la ville me fait silence, les boutiques s'effacent autour de moi, et dans mon champ de vision, une seule chose, une seule personne... Lui. « Tic Tac »

Lui, il ne me remarque pas. Et mon cœur cogne, il cogne si fort, si fort que j'ai mal « Tic Tac »... Son visage se grave en moi.

J'aimerais tant me jeter dans ses bras, tant le serrer, mais le vide qui me sépare de lui est glacial. « Tic Tac », et sur le moment j'ai froid, et pourtant ce moment ne dure que sept secondes. Mais je l'aperçois encore. Lui. Ce vide me glace. J'ai froid et pourtant mon cœur est chaud et bat à un tel rythme... « Tic Tac »

Peut-être aurais-je pus l'appeler ?

Mais il est passé trop vite... Trop vite. Si vite. Mais mon cœur lui cogne encore plus vite. « Tic Tac ».

Mais il est déjà repartit. « Tic Tac » Et pourtant, il est déjà loin, de dos, il ne se retourne même pas, c'est à peine s'il m'a aperçu...

Et le vacarme de la ville m'enveloppe et m'emprisonne... Et pourtant... Et pourtant moi, assise sur mon banc, à attendre le bus, je le vois encore. Tout au fond de moi.

« Tic Tac »