Titre : Les Deux Royaumes

Rating : M

Disclaimer : L'univers, les lieux, les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété d'Ubisoft.

Note d'auteur : J'explore un nouveau fandom, Prince Of Persia. - quelle originalité franchement, après AC, PoP, mais que voulez vous, j'adore le travail d'Ubisoft, à quand Rayman ? - Donc cette histoire se déroule dans Les Deux Royaumes, et je compte narrer toute l'histoire du jeu, du début à la fin, donc Spoilers. Bonne lecture !

J'ai gardé toutes les répliques du jeu originales, mais je rajoute quelques détails. * et quelques évènements, douteux de préférence *

Bonne lecture !

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La mer était paisible. Elle n'était plus troublée par les tempêtes qu'elle avait connu ces dernières semaines. Le soleil levant se reflétait dans l'eau et faisait briller les vagues douces, qui allaient s'échouer les unes après les autres sur les falaises, comme une caresse un peu brusque.

Un grand bateau à voiles blanches fendait l'eau, avec à sa tête un jeune homme qui regardait avidement l'horizon, impatient à l'idée de revoir la ville qu'il avait laissé, les rues vivantes où les étalages des marchands se rejoignaient tous pour former le grand marché, où il adorait se promener pour aller admirer la belle armada, où boire à la taverne en prenant du bon temps.

Le Prince était heureux de retourner à Babylone. Il était temps qu'il rentre chez lui, après toutes ces horreurs. Il était retourné dans le passé, sur l'île du Temps y trouver l'Impératrice du Temps afin de l'empêcher coûte que coûte de créer les Sables, pour que la bête qui était leur gardien ne le poursuive plus. Le Prince avait eu le Dahaka à ses trousses pour avoir libéré les Sables, sept ans plus tôt, et son destin était de mourir de sa main. Pourtant par sa volonté et son courage, il avait réussi à empêcher la création des Sables, et c'est ainsi qu'il avait annulé toutes les erreurs qu'il avait commises dans sa jeunesse et était parti de l'île, avec Kaileena, l'ancienne Impératrice. Elle avait choisi de fuir avec lui, prenant enfin en mains sa vie, comprenant par son exemple que l'on pouvait échapper à son destin, car le sien était de mourir par l'épée du Prince. Mais celui-ci ne l'avait pas tuée, car il avait compris que l'éliminer dans le passé ne changerait rien à son présent, car il libérerait de toute manière les Sables dans le futur. Alors il avait emmené Kaileena dans le présent et l'avait sauvée de son destin. La preuve, le Dahaka n'existait plus et tous deux étaient bien vivants alors que tout semblait indiquer leur mort.

Il secoua la tête et serra les poings, pour éviter de se souvenir de la peur qu'il avait alors éprouvé face à ce monstre invincible. Il l'avait tant fui, la peur au ventre, que le simple souvenir de cette masse informe noire qui semblait aspirer toute lumière lui glaçait le sang. Sentant quelque chose dans ses doigts, il ouvrit sa main et contempla longuement le Médaillon du Temps, qui luisait au soleil dans sa paume. C'était la dernière relique des Sables, mais aussi le seul souvenir qui lui restait de sa belle Farah.

Farah... Son cœur se serra au souvenir de son si doux visage. Il n'oublierait jamais son courage, ses grands yeux noirs et sa voix tendre, même si elle ne se souviendrait plus de lui, et qu'il ne l'entendrait probablement plus jamais lui parler. Il jeta le médaillon à la mer d'un geste fluide, comme pour tenter d'effacer son souvenir, et se débarrasser de cet objet maintenant inutile, les Sables ayant étés détruits. Il leva la tête, sentant le vent marin ébouriffer ses longs cheveux sombres, et ferma ses yeux bleus en respirant profondément. Lorsqu'il les rouvrit, Kaileena s'approchait de lui. Il lui sourit et lui montra la Tour de Babel, dépassant légèrement des falaises, ce qui signifiait qu'ils se rapprochaient de la ville. Pourtant leur joie fut de courte durée. En avança, la tour se dévoila à eux, et ils virent monter de la cité une immense colonne de fumée. Le Prince n'en crut pas ses yeux. Son foyer brûlait devant lui, tel une scène apocalyptique, mêlant souffrance et guerre et il entendait le fracas des armes qui s'entrechoquaient.

Des remparts s'envolèrent une nuée de flèches embrasées, qui s'empressèrent de trouer les voiles, et tout le bateau finit pas s'enflammer dans une explosion qui projeta le Prince dans la mer.

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Lorsqu'il reprit conscience, il était agrippé à un débris en bois de son bateau, qui coulait, en flammes, derrière lui. Son radeau improvisé arriva au rivage, et son passager se releva difficilement dans le sable, encore stupéfait de se faire attaquer par sa propre cité.

Le corps douloureux, les idées flouées et sans armes, il chercha Kaileena du regard, en espérant qu'elle avait survécu. Ses espoirs ne furent pas déçus, car en montant sur le port, il la vit évanouie plus bas, dans le sable, belle dans sa robe blanche qui flottait dans le vent, faisant ainsi apparaître une infime partie de ses longues jambes dont les pieds délicats étaient mouillés par les vagues qui esquissaient leur éternel va-et-vient. Cependant deux gardes vinrent briser cette vision paradisiaque et ils saisirent l'ancienne Impératrice et l'emportèrent dans la ville aux abois.

Aveuglé par la fureur de voir son amie emportée, il pénétra la cité, par une porte défoncée. Il courut dans les rues, ne comprenant pas pourquoi elles étaient aussi vides. Armé d'une seule dague, trouvée fichée dans une table d'une des tourelles, le Prince suivit les gardes qui traînaient la brune dans les rues, jusqu'à se retrouver dans le palace, sa maison. Il observa avec nostalgie les objets et les murs qui lui étaient familiers, mais tout était en flammes, et il comprit que sa cité était en proie à la guerre. Il traversa le palace, vide de tous les gardes jovial et surtout de sa famille qu'il aurait aimé serrer dans ses bras.

« Me voilà chez moi, et pourtant plus rien n'est pareil. Les objets autrefois si familiers et réconfortants me remplissent de doute et de terreur. Mais que s'est-il passé ici ? » de demanda le Prince, qui désespérait de plus en plus de voir âme amie qui vive apparaître.

Des sentinelles ennemies montaient la garde, et il les élimina une à une, sa dague sifflant l'air et fendant la chair. Quatre semaines qu'il n'avait pas causé de mort d'hommes, et pourtant cela lui fit l'effet d'une renaissance. Son bras lui semblait comme remis à neuf, comme si ne pas voler de vies l'avait fatigué. Le sang recouvrit le sol, et il continua jusqu'au second étage, sans regarder les cadavres qu'il laissa. Tout en montant les escaliers, le guerrier s'agaça :

« Je devrais être en train de me reposer de mon voyage, à converser avec mon père, et je suis traqué, et doit me cacher comme un vulgaire voleur dans ma propre cité. »

Il arriva finalement dans la salle du trône où il reconnut la voix de celui qui avait prit d'assaut son royaume s'élever plus loin :

« Il y a bien longtemps, j'ai accompagné le Maharaja jusqu'à l'Île du Temps pour m'emparer de ses secrets. Nous n'avons découvert que des ruines et des salles désertes dont les gardiens s'étaient transformés en sables. D'étranges récits ornaient les murs et évoquaient une impératrice : L'Impératrice du Temps... mais aucune trace de cet être mystérieux. Nous revînmes tout de même avec de nombreux trésors : Un bâton, une dague, un sablier vide serti de joyaux, et des livres. Que de secrets ils contenaient, car à l'époque, j'étais plus vieux et je savais que mon heure était proche. Ces livres m'ont révélé que la vie éternelle était à ma portée, mais pour cela, il me fallait l'essence de l'Impératrice : Le pouvoir des Sables... mais vous aviez disparu. Tout le monde avait disparu... ou du moins l'ai-je cru. Je me tournai alors vers d'autres projets, abandonnant ce rêve, et puis, il y a quatre semaines, la Dague s'est réveillée. Elle m'a montré des images, m'a murmuré des choses dans mon sommeil et m'a mené ici, à Babylone. Hélas, la vision du Maharaja était différente et il a refusé mon départ, alors je l'ai tué et j'ai fait mien son royaume et son armée ! Rien ne viendrait contrarier mon désir ! »

Comprenant que son ennemi s'adressait à Kaileena, le Prince pressa le pas et se retrouva dehors, découvrant son amie prise en otage par quatre lieutenants. Il sortit son épée, et sauta sur l'un d'eux en espérant triompher. Son attaque fut interrompue par une chaîne métallique qui s'enfonça dans son bras gauche, lancée par une guerrière, et il fut repoussé contre un mur avant même d'avoir pu terminer sa charge. Sonné, il entendit la propriétaire de la chaîne le railler :

« Ah ! Qu'avons-nous là ?

Le Prince releva la tête, la vision embrouillée par la douleur de la mutilation, puis aperçut l'homme qui tenait en respect Kaileena, enchaînée, se tourner vers lui, et il le dévisagea longuement tant il lui semblait familier. L'homme, qui se tenait face à son amie, esquissa un sourire reconnaissable entre mille, et le Prince serra les dents de rage en reconnaissant son pire ennemi.

- Le Vizir ?

- Oh... vous devez être le Prince de Perse. Enfin de retour, mais hélas trop tard, j'en ai peur »

Sans lui laisser le temps de réagir, son ennemi se retourna vers Kaileena avec dans son poing une dague qu'il ne connaissait que trop bien.

« Je crois que... ceci vous appartient. »

Le Vizir poignarda son amie, qui se changea en Sables, dans une plainte, devant ses yeux. Il n'eut pas le temps de réagir qu'ils se déversaient devant lui, et il entendit le hurlement de souffrance de ses ennemis, qui eux étaient entièrement consumés par le mal qui venait en eux. Le lieutenant qui le retenait de sa chaîne tomba à genoux, et lorsque le Prince tenta de se libérer, il était déjà trop tard. Le Sable pénétra sa blessure et sa chaîne, incrustant cette dernière dans son bras, le faisant grimacer de douleur. Dans le tumulte, il vit le Vizir planter la Dague dans sa propre poitrine en jubilant :

« La promesse du pouvoir, tenue ! Je serai immortel ! »

La lumière jaillit de son corps à l'endroit où l'arme l'avait frappé, et le Prince n'eut que le temps de courir pour échapper aux Sables et tenter d'attraper la Dague du Temps qui s'était envolée sous l'onde de choc provoqué par la libération des Sables, et le sol s'ouvrit sous ses pieds. En pleine chute libre, il saisit tout de même la Dague et la planta dans un mur qui lui permit d'atterrir sain et sauf.

« Père... accordez-moi votre pardon. Où que vous soyez. » dit le Prince en contemplant la Dague du Temps. Elle n'avait pas changé, toujours aussi belle, mais aussi source de tout ses malheurs.

Il progressa dans le Palais, comprenant qu'il venait de commettre la même erreur que dans le passé.

« Une fois encore, mes actes sont source de souffrance pour les autres. En ramenant Kaileena de l'Île du temps, j'ai changé le cours de l'histoire. Sans les Sables du Temps, je ne suis jamais allé à Azad - je n'ai pas tué le Vizir. Il est vivant et dévoré par son ambition. J'ai promis à Kaileena qu'elle serait sauve. Je dois m'enfoncer au cœur du palais et m'éloigner de mon ennemi.»

Pourtant, alors qu'il avançait d'un pas rapide pour échapper au débris qui tombaient à une vitesse alarmante du plafond du palace, son toujours incrusté de sa chaîne douloureuse, se mit à émettre des sons étranges et à bouger de lui même, tout en le faisant souffrir atrocement.

Les dents serrées, il articula, les yeux agrandis de frayeur :

« Mon bras ! Que se passe-t-il ? Mais qu'est-ce que le Vizir m'a fait ? Ah ! »

Essayant tant bien que mal de se maîtriser, le Prince tomba dans un précipice et perdit connaissance dans sa chute.

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« Réveille toi petit Prince. Réveille toi ! Debout ! »

Le Prince reprit conscience le nez dans l'eau fraîche, se relevant avec difficulté. Il regarda rapidement autour de lui, et comprit qu'il était tombé dans les égouts de Babylone. Fronçant les sourcils en se demandant si il venait bien d'entendre une voix, il fit quelques pas vacillants.

« Le chemin qui se trouvait derrière toi a disparu, alors tu vas devoir trouver une autre issue par les égoûts. Fais vite !

- Quoi ? Qui est là ? demanda à haute voix le Prince, qui avançait prudemment sur des pierres, des tuyaux ou de vieilles poutres moisies.

- Fais attention. Les planches sont glissantes... »

Se doutant que la voix ne lui dirait rien de plus, le Prince l'écouta néanmoins et avança de son mieux dans les égouts, malgré sa douleur au bras qui se faisait de plus en plus insistante.

« Bien, continue de descendre. » l'encouragea la voix alors qu'il amorçait une descente hésitante, s'enfonçant de plus en plus dans le noir.

Il croisa quelques monstres de Sables, et la faible lumière qui filtrait entre les barreaux semblait les affaiblir.

« Oh... On dirait qu'ils n'aiment pas la lumière, frappe pendant qu'ils sont aveugles ! »

Se demandant s'il s'était cogné la tête plus fort qu'il ne le croyait, il tua néanmoins les créatures en suivant ses conseils. Les muscles encore flasques, il triompha néanmoins, et bientôt il fut entouré de cadavres qui disparurent, se changeant en Sable.

Le Prince continua son avancée par diverses escalades, empli de doutes et de questionnements. Qui était donc cette voix ? Etait-elle le fruit de son imagination, ou bien réelle ?

A peine quelques minutes plus tard, la douleur à son bras mutilé redoubla d'intensité et la chaîne se mit à briller. Le Prince sentit qu'il perdait le contrôle de son corps quelques instants, mais il en reprit les commandes rapidement. Il se sentait plus fort, mais lorsqu'il vit ses mains, il manqua de perdre connaissance à nouveau.

Sa peau était noire comme de la fumée, et sur ses bras et son torse se dessinaient d'étranges tatouages dorés. La chaîne se détacha de sa peau mais resta dans sa main, et il comprit qu'il pourrait s'en servir au combat. Il tâta son visage et sentit des marques imprimées sur sa peau.

«Que suis-je devenu ? s'alarma-t-il. Un monstre de Sables ?

Même sa voix était devenue plus grave, et son ton plus rocailleux.

- Appelle cela comme tu veux, Prince, mais tu as reçu le pouvoir de détruire tes ennemis, alors fais en bon usage ! »

Des créatures l'assaillirent, et il sortit sa Dague. La chaîne qui le mutilait s'avéra très utile, lorsqu'il la fit tournoyer pour se débarrasser des monstres, mais sa force diminuait.

« Quel avantage est-ce là ? Je m'affaiblis alors même que je combat !

- Alors tue-les. Que leur énergie vitale renforce la tienne. Fabuleux, non ? »

Après s'être débarrassé d'une dizaine de monstres de sables, il sentit qu'il se renforçait, mais sitôt qu'il ne tuait plus, il s'affaiblissait de nouveau. Il avança dans les égouts, armé de la Dague et d'une chaîne dévastatrice, aussi utile au combat que pour les escalades, et il finit par apprécier cette sensation de puissance qui s'offrait à lui, même si devoir tuer pour rester en vie était contraignant. Mais sentir la vie de ses ennemis s'enfuir de leurs corps pour abreuver le sien avait quelque chose de très jouissif. Il retrouvait les sensations qu'il avait laissées.

« Ah, je savais que ça finirait par te plaire.

- J'espère que ceci n'est pas permanent, grommela le Prince.

- Si ! Si tu le souhaites.

- Pas question !

- Cela viendra... »

Tout lui semblait plus facile, même s'il sentait qu'il s'affaiblissait sans un apport régulier de Sable, qu'il récupérait sur les cadavres de ses ennemis. Il les tuait rapidement, faisant tournoyer sa chaîne qui était maintenant devenue un atout majeur, et cela devenait presque un jeu d'enfant. Cependant une question subsistait, et il ne tarda pas à la poser à la présence :

« Pourquoi est-ce que cela m'arrive ?

- Tu as été infecté par les Sables du Temps, comme tu as dû t'en rendre compte. Peut-être est-ce la Dague, ou le temps que tu as passé au contact des Sables... ou, au contact de l'Impératrice. Bref, tu leur résistes, dans l'ensemble.

- Dans l'ensemble ? releva le Prince en faisant tournoyer sa chaîne pour attraper un ennemi, qu'il tua sur le coup.

- Tu t'es transformé en quelque chose d'assez... unique, alors je pense que le terme n'est pas très approprié. Essaie de voir les choses ainsi : tu as reçu un don, tu es plus fort, plus rapide...

- Plus laid ! coupa le Prince en ronchonnant.

- Allons, allons... Je te trouves très beau moi.

- Voilà qui explique la transformation, mais vous ? Qui êtes-vous ?

- Tu n'as toujours pas compris ? Je suis ton potentiel inexploré ! Tes rêves enfouis ! Je fais partie de toi.

- Vous... Vous êtes en moi ? »

Il ne reçut pas de réponse, mais il apparaissait clairement qu'elle était affirmative. En escaladant de plus en plus bas dans les égoûts, le Prince méditait à présent sur la voix qui lui était si utile, et même réconfortante. Elle lui rappellait un peu Farah, à cause de son mordant et de sa franchise souvent railleuse, mais sa voix était clairement masculine. C'était donc un homme avec une voix assez charismatique pour qu'il ait envie de l'écouter et assez pleine de vices pour qu'il se méfie. Mais les sonnorités qu'il entendait dans sa tête lui plaisaient beaucoup, et il avait hâte d'en entendre davantage.

Il se laissa tomber de la corniche sur laquelle il avait prit appui, et atterrit lourdement dans de l'eau. Son bras lui redevint douloureux, il perdit à nouveau le contrôle de ses membres, mais moins douloureusement que la fois précédente. La chaîne reprit sa place autour de son bras et il vit dans son reflet, à la surface de l'eau, qu'il avait reprit sa forme initiale. Il constata avec soulagement que son energie ne s'enfuyait plus aussi rapidement, et que ses cheveux ne dégageait plus une telle ombre.

« C'est fini. L'eau semble chasser la corruption. Pourquoi me l'aviez-vous caché ?

- Oh, alors qu'on s'amusait tant ? »

Au contact des Sables du Temps, le Prince comprit que la présence s'était manifestée. Autrefois, il avait tant voyagé à travers le monde, loin de sa famille et de ce foyer qu'il n'aurait pas dû quitter, qu'il s'était endurci, et devoir dire adieu à Farah l'avait rendu amèrement triste. Affronter le Dahaka l'avait terrorisé, alors il avait compris qu'il devait devenir plus fort, et faire abstraction de tout principes pour rester droit face à cette bête horrifiante. Ainsi, cette voix le soulageait un peu, car même si elle n'était, comme elle le disait, qu'une partie sombre de lui, elle le réconfortait. Après tout, cette voix était son seul allié dans cette guerre, la seule lueur d'espoir dans une abysse de peur. Il n'avait pas perdu l'espoir de retrouver son père, mais à présent qu'il avait vu Kaileena mourir devant ses yeux, cette idée semblait presque relever de la bêtise. Cependant il y croyait encore, et seule cette conviction et cette voix désincarnée lui permettait de mettre un pied devant l'autre. Et puis, les sonorités de cette voix lui plaisaient beaucoup, comme une sorte de musique qu'il aurait aimé apprendre par cœur. Mais le Prince n'était pas idiot, il se doutait bien que si cette voix était bien le résultat de son côté obscur, elle avait forcément une idée derrière la tête.

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A suivre