Disclaimer: Non
Pairing: TEE-VAH
Rated: T
Spoilers: Aucun, Alternate Universe !
Summary: Et si Tony et Ziva s'étaient rencontrés alors qu'il était encore policer à Baltimore?
Anthony DiNozzo poussa la porte de son bar habituel. Il n'était qu'un buveur occasionnel, mais, ce soir, il avait vraiment besoin d'un petit remontant.
Deux ans, cela faisait deux ans maintenant qu'il était sur cette affaire de trafic de drogues. A force d'enquêtes, il avait compris que le réseau s'étendait bien au-delà de la ville de Baltimore et atteignait une ampleur mondiale. Ce soir, ils auraient dû coincer le bras droit du chef de l'organisation, mais il avait encore réussi à s'enfuir.
Il traversa directement la salle pour s'accouder au bar, sans même jeter un coup d'œil aux femmes qui s'y trouvaient. C'était dire s'il était fatigué et en colère – d'habitude, il balayait la salle du regard à la recherche d'une jolie fille avec qui il pourrait oublier ses soucis. Mais il n'était décidément pas d'humeur ce soir.
Il fit un bref signe de tête à Lenny, le barman, et lâcha :
-Comme d'habitude…
Tony lui fut reconnaissant lorsque Lenny se contenta de remplir son verre de whisky, en lui épargnant ses monologues. D'habitude, Tony les écoutait de bonne grâce et répondait, mais là encore, ce n'était pas vraiment le bon moment.
La tête dans les mains, il agitait son verre et dardait un regard noir sur le liquide ambré tournoyant.
Avait-il vraiment fait tout ça pour en arriver là ? Avait-il abandonné ses études dans les affaires, tenu tête à son père, s'était retrouvé presque à la rue pour ça ? Avait-il supporté ces trois pénibles années à la police municipale avant d'être transféré à la brigade des stup' pour échouer lamentablement sur cette affaire qui menaçait Baltimore depuis bientôt dix ans ? Son père avait peut-être raison après tout. Peut-être n'était-il qu'un bon-à-rien et qu'il aurait dû suivre la voie royale qui s'offrait à lui –cinq années d'études à Harvard, une place derrière le bureau de cette compagnie de couteau-suisses et un héritage plus que conséquent à la mort de son père- plutôt que de l'abandonner et suivre sa passion. Après le meurtre non élucidé de sa mère, il s'était promis de devenir policier pour éviter que ce genre de drames se reproduise, et pourtant, après avoir raté cette mission ce soir, il venait de laisser plus de temps à ces criminels pour tuer d'autres vies.
Tony renversa la tête en arrière et avala d'une gorgée son verre. Il le reposa sur le comptoir avec un peu plus de force que nécessaire pour signaler à Lenny qu'il en voulait un autre.
La nuit allait être longue.
Ziva David sortit rageusement du restaurant de luxe dans lequel elle venait de dîner. « Encore une soirée pour rien » pensa-t'elle rageusement.
Voilà trois semaines qu'elle avait été envoyé sous couverture par le Mossad pour démanteler un vaste trafic de drogues qui impliquait l'Israël. Elle devait se débrouiller pour entrer en contact avec le chef, Alejandro Chavirez, et en devenir assez intime pour essayer d'en apprendre plus sur le trafic. Cela faisait trois longues semaines qu'ils ne faisaient que dîner dans des hôtels et restaurants luxueux sans qu'il ne laisse échapper aucun indice. Alejandro Chavirez était un homme prudent. Il ne l'avait même pas amené dans une de ses innombrables propriétés autours du globe, donc elle n'avait pas pu fouiller.
Elle jeta un coup d'œil à sa montre –il était encore tôt dans la soirée, Chavirez avait dû interrompre le dîner pour une « réunion de travail »- et elle n'avait aucune envie de revenir dans l'appartement que le Mossad louait pour elle et d'autres agents. Elle jeta un coup d'œil autours d'elle et repéra au loin un bar qui semblait être peu fréquenté.
Elle était bien trop habillée avec sa robe violet foncé en soie et ses talons, mais elle n'avait pas le courage de rentrer se changer.
Ziva traversa rapidement la rue et ouvrit la porte du bar. Sombre, enfumé, presque vide, une faible musique sortant d'un vieux tourne-disque dans le fond, l'endroit était parfait.
Elle repéra une chaise vide au bar et s'y glissa dessus, laissant son sac à main et son châle en boule à côté d'elle.
-Vous prendrez ? demanda le barman en s'approchant d'elle.
-Un Martini, annonça-t'elle d'une voix fatiguée.
Elle prenait toujours des cocktails. Les cocktails, c'était bon pour devenir saoule en quelques heures sans le goût âcre de l'alcool.
Devenir saoule, oublier, c'est exactement ce qu'elle comptait faire ce soir.
-Un Martini, murmura une voix enrouée avec un accent assez épais à sa droite.
Tony lâcha des yeux son whisky et tourna la tête, en clignant plusieurs fois des yeux.
A côté de lui était assise une jeune femme, qui devait être dans les débuts de la vingtaine. Des jambes interminables et musclées, une peau mate et une crinière de boucles noires qui cascadaient dans son dos, la femme était indéniablement jolie. Et exotique, en plus. Il se demanda brièvement ce qui l'amenait ici, dans cette tenue. Et avant qu'il ne puisse s'en empêcher, il venait de poser sa question à voix haute.
Elle tourna la tête vers lui et il examina ses traits fins et ciselés ainsi que ses grands yeux chocolat.
-Un rendez-vous qui tourne mal, répondit-elle.
Oui, un accent, arabe peut-être, il ne savait pas exactement. Mais il aimait bien ça.
Elle repêcha l'olive qui nageait dans son verre et l'avala.
-Eh bien, qui est l'imbécile qui a laissé passer sa chance ? reprit-il, malicieusement.
Elle eut un petit sourire en coin qui creusa des fossettes dans ses joues.
-Un idiot qui ne méritait certainement pas mon temps. Et vous, qu'est-ce qui vous amène ici ?
-Une journée un peu difficile…
-Ah, alors vous venez vous saler pour oublier ? Et vous faîtes quoi comme travail ?
-Se saouler, vous voulez dire, pas se saler, la corrigea-t'il.
-C'est pareil, répondit-elle, en levant les yeux au ciel pour accentuer ses propos.
Il lui sortit son fameux sourire éclatant.
-Flic ! lança-t'il, avec fierté mêlé de lassitude. Et vous ?
Ziva n'avait pas prévu de se « trouver quelqu'un pour la soirée » mais cet homme à sa gauche avait la conversation facile et il avait un charme certain, avec ses cheveux clairs désordonnés, son regard joueur et son attitude presque blasée.
-Moi, pour le moment, je cherche encore du travail, je ne suis en ville que depuis quelques jours…
Oui il était beau, mais non, elle ne pouvait rien lui dire. Même si ils étaient la plupart du temps du « même » côté de la loi, elle ne pouvait révéler à personne sa mission, sous peine de se compromettre.
Et de toute façon, elle n'en avait pas envie. « Bonjour, je suis une assassin du Mossad et je suis actuellement en couverture sous le rôle d'une prostituée pour coincer un grand ponte de la drogue ». Non, même si elle manquait de tact, elle-même savait que ce n'était pas la meilleure façon d'engager une conversation.
Ziva attrapa son verre et le vida d'un coup.
-Vous ne connaissez donc pas Baltimore ? reprit l'homme. Je pourrais peut-être vous faire visiter…
Elle lui renvoya le sourire joueur qu'il lui lançait et avala une autre gorgée du verre que le barman venait de remplir.
-On verra ça… Et comment vous vous appelez, au fait ?
-Tony.
-Enchantée, Tony, moi c'est Ziva, répondit-elle en tendant la main –avant de se rendre compte qu'elle avait donné son vrai nom et non pas celui utilisé pour la couverture – Lisa.
« Tant pis. De toute façon, il y a peu de chances pour que je le recroise » pensa-t'elle.
Alors que sa main chaude et douce serrait la sienne, scellant le premier contact entre eux, elle piqua le petit parasol rouge de son cocktail dans ses cheveux derrière son oreille.
-Donc, Zee-vah, reprit-il en étirant les syllabes de son prénom.
« Zee-vah ». Elle se surprit à ne pas le rectifier et à même aimer la façon dont il disait son nom.
Elle se rapprocha un peu plus de Tony.
Je n'avais pas prévu de la poster, vu que je n'arrivais pas à la finir, mais je viens de la relire et finalement, je la trouve pas si mal =P.
C'ets plutôt différent de ce que j'ai l'habitude de faire, et j'espère que le fait que ça soit complètement irréalisable ne vous dérangera pas...
La sute arrive euh... tout de suite !
