La saga de Bra
Partie III
Chapitre I
NA: Bonjour à tous et bonne année 2008 (je sais que je suis en retard, mais mieux vaut tard que jamais). Encore une fois je ne suis pas parvenue à mon objectif annuel depuis les trois dernières années: compléter ce fanfic. Je cois cependant que je suis sur la bonne voie, alors de grâce, ayez un peu de patience, lentement, mais sûrement j'y arriverai. Bonne lecture à tous!
-Attention à toutes les bases et unités, par décret de ces seigneurs Freeza et Kooler, vous êtes tenus de rapporter toute présence ou passage de Saiyan sur vos territoires sous peine d'être chargés de haute trahison et mis à mort, annonçait platement un contrôleur.
Assis dans sa capsule qui filait à travers l'espace, les bras croisés sur sa poitrine, Végéta haussa un sourcil à l'écoute du message. Qu'est-ce que cela signifiait? Pourquoi Freeza faisait-il rechercher les Saiyans? Et qui était ce Kooler? Son nom avait une consonance semblable à celui de Freeza, il devait appartenir à la même race, raisonna rapidement le petit prince.
Ses ordres étaient de rentrer immédiatement à la base une fois sa mission terminée, mais si Freeza faisait rechercher ainsi tous les Saiyans, cela ne pouvait signifier qu'une chose : la guerre. Il était donc hors de question qu'il lui obéisse une seconde de plus. Sa décision prise, Végéta rectifia les coordonnées de sa capsules. À sa vitesse actuelle, il atteindrait la planète Végéta dans moins de deux heures. Deux heures, à se demander, à espérer que son père ait fomenté une rébellion contre souverain de l'univers, c'était drôlement long! Tout en sentant le calme l'envahir, Végéta maudit son père pour lui avoir cacher ses intentions. Le roi savait pourtant combien il aurait été plus utile auprès des siens que remplissant une mission pour leur ennemi! Fébrile, Végéta se mit à parcourir les fréquences autour de sa planète natale. Pour l'instant, c'était le seul moyen qu'il avait de découvrir ce qui se passait et en effet, il ne tarda pas à capter un second message, autrement plus troublant que le premier.
-… une plaisanterie?
-Comment veux-tu que j'invente une histoire pareille!
-Mais… mais… es-tu bien sûr de ce que tu dis?
-Et tu crois que j'aurais appelé avant d'avoir fouillé le vaisseau de fond en comble? Lord Freeza et Kooler ont disparu avec nos plus puissants guerriers et une poignée de scientifiques… c'est la panique ici! Avec les Saiyans qui recommencent à faire du grabuge, on ne sait plus où donner de la tête!
-Mais c'est impossible, personne ne disparaît comme ça sans laisser de trace, voyons!
-Qu'est-ce que j'en sais moi! Tout ce que je sais, c'est qu'ils étaient en train d'interroger la demi-Saiyan et puis « pouf », envolés!
Végéta n'entendit pas la suite trop occupé à trouvé un sens à tout ce qu'il venait d'entendre. Que diable se passait-il donc? En quoi Cereja était-elle mêlée à la disparition de Freeza? Et que voulait-il exactement dire par « disparu »! Freeza ne pouvait pas disparaître sans laisser la moindre trace, peu importe à quel point Végéta souhaitait que cela fut possible… Et Cereja, que lui était-il arrivée? Deux heures, se rappela-t-il. Dans deux heures et il serait fixé.
Dissimulé dans l'ombre, Aciano jura tout bas en entendant Bra révéler qu'ils étaient chez elle. En se réveillant dans cet étrange endroit, le jeune Saiyan n'avait pas perdu une seconde pour échapper aux hommes de Kooler et Ces derniers étaient bien trop dépassés par les événements pour lui opposer la moindre résistance. Son plan était simple : profiter de la confusion pour filer à l'anglaise avec Cereja, mais c'était sans compter sur la maladresse de cette dernière. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle attire l'attention des tyrans sur elle? Freeza, tout comme Kooler s'étaient naturellement tournés vers Dartie pour obtenir des réponses à leurs questions, alors pourquoi était-elle intervenue? Après une déclaration aussi ahurissante, il n'était pourtant pas difficile de prévoir la réaction de Freeza… Aciano n'avait pas tord, à cette nouvelle, celui-ci empoigna Bra.
-Qu'est-ce que tu veux dire par « le laboratoire de ta mère »! Comment avons-nous pu quitter le vaisseau et apparaître ici! rugit-il
C'est à peine si Freeza remarqua l'air éberlué de Bra tant leur soudaine apparition en ces lieux l'avait ébranlé. Rien ne se déroulait plus comme prévu, comment pouvaient-ils avoir quitté le vaisseau? Bra devait mentir, voyager de la sorte était tout simplement impossible! Mais son nouvel environnement lui disait le contraire.
-Lâche-moi, j'en sais rien! protesta Bra en s'attaquant à sa poigne.
Déjà plus que secoué de se retrouver loin de son territoire dans des circonstances encore inexpliquées, Freeza vit rouge à cette réponse.
-Tu ne sers donc à rien!
Dans un élan de colère, il leva la main pour lui administrer un coup meurtrier lorsque Kooler se saisit de son bras et le rappela sèchement à l'ordre.
-Freeza, réfléchis un peu! Si elle dit la vérité et que nous sommes bel et bien sur sa planète natale, ce n'est pas le moment de la tuer!
Après avoir jeté un regard sombre au laboratoire, il ajouta :
-Rassemble les hommes, nous n'avons pas beaucoup de temps.
Bien qu'encore bouillant de colère, la remarque de son frère ramena Freeza à la raison. Il ne pouvait se permettre d'exécuter l'enfant qui pourrait bien devenir leur seul bouclier contre deux Super Saiyan en colère… Il abaissa les yeux vers Bra qui lui sembla étrangement distante.
-Tu as de la chance de nous être plus utile vivante que morte… pour l'instant, persifla-t-il avant de la repousser au sol.
Il se détourna ensuite d'elle et appela Zarbon d'un ton qui n'admettait pas la réplique.
-Rassemble les hommes, je veux qui vous alliez en reconnaissance. Évitez de tuer qui que ce soit pour l'instant ou de vous faire remarquer tant que nous n'aurons pas repérer la famille de la petite, ordonna-t-il.
-Lord Freeza, les détecteurs ne fonctionnent plus, l'informa Zarbon.
À cette nouvelle, Freeza ferma les yeux et prit une profonde inspiration. Les choses ne pouvaient décidément pas empirer. Comment étaient-ils supposés détecter la présence des habitants de cette planète ou mieux, de la famille de Bra, sans l'aide de leurs détecteurs? Avec un peu de chance, seuls les deux autres Saiyans poseraient problème, mais ils ne pouvaient être sûrs de rien. Freeza se demanda vaguement comment ils feraient pour quitter cette planète sans vaisseau ou moyen de communication, mais repoussa cette pensée bien vite. Ce n'était pas le moment de s'inquiéter de ce genre de détails.
-Contentez-vous d'explorer les lieux, mais n'attaquez sous aucun prétexte, ordonna-t-il.
Kooler l'approuva d'un hochement de tête, mais contrairement à son habitude, Zarbon ne s'empressa pas de se mettre à l'œuvre et fixa plutôt Bra avec appréhension. Notant la pâleur inhabituelle du guerrier, Freeza fronça les sourcils. Zarbon n'avait tout de même pas peur de la fillette dans son état?
-Qu'y a-t-il Zarbon? l'interrogea-t-il avec impatience.
-La saiyan… voulez-vous qu'un garde se charge de la surveiller?
-Oh, ça ne sera pas nécessaire.
Il adressa un sourire énigmatique qui fit frissonner son second et sans même se retourner, happa Bra d'un coup de queue derrière la nuque. L'entendant s'effondrer, il ajouta :
-Elle n'ira nulle part.
Étrangement, si cela était possible, Zarbon pâlit davantage. Sans oser s'attarder plus longtemps, il tourna les talons et sorti, une poignée de soldats sous ses ordres. Satisfait, Freeza se retourna vers Dartie qui se tordait nerveusement les mains.
-Dartie, nous avons quelques questions à vous poser.
Aciano eut à peine le temps de se recroqueviller derrière une table renversée avant que Zarbon et ses hommes ne parviennent à sa hauteur. Ce geste aurait été tout à fait inutile s'ils avaient eu leurs détecteurs et Aciano remercia le ciel qu'ils en soient dépourvus. Tout jeune qu'il soit, Aciano n'était pas naïf et il avait aisément deviné que, si Bra leur était indispensable, il n'en allait pas de même pour lui.
Après s'être assuré de leur départ, il se saisit son épaule blessée, serra les dents et d'un coup sec, la remit en place. S'il ne pouvait rien pour sa jambe transpercée, au moins pourrait-il utiliser ses deux bras.Heureusement pour lui, Freeza et ses hommes semblaient l'avoir oublié, du moins pour l'instant. La seule chose qui les préoccupait était de savoir où et comment ils avaient abouti dans cet endroit délabré et même si Aciano partageait leur curiosité, il avait des problèmes bien plus pressants : il lui faillait sortir d'ici avec Bra sans attirer leur attention.
Dès qu'Aciano fut bien certain que Freeza et son frère étaient absorbés par les balbutiements de Dartie, il quitta son refuge et rejoignit la petite demi-Saiyan sans faire le moindre bruit. Tout en surveillant ses ennemis d'un œil, il se pencha sur elle et la secoua doucement, mais sans résultat. Son manque de réactions l'inquiéta. Il fallait qu'elle se réveille, jamais il ne parviendrait à la transporter dans son état! Il a secoua un peu plus vigoureusement et après quelques secondes, il la sentit frémir et ouvrit enfin les yeux. Tout en l'aidant à se relever, Aciano lui fit signe de garder le silence. Chancelante, Bra prit appuie sur son bras et Aciano émit un petit gémissement étouffé qui lui valut un regard empreint de pitié. La repoussant doucement, mais fermement, Aciano lui indiqua la sortie en espérant qu'elle comprenne son plan. Avec un peu de chance, elle saurait où trouver sa famille et ceux-ci se chargeraient de Freeza et ses hommes.
Tout à coup, il vit son expression changer, mais avant qu'il n'ait le temps de s'en inquiéter, Bra lui donna une formidable poussée qui l'expédia le l'autre côté de la pièce, lui évitant ainsi d'être happé par une boule d'énergie que lui réservait Kooler. Aussitôt, elle poussa un cri de douleur qui fut suivi des rires amusés de leurs tourmenteurs.
-Vous alliez quelque part? leur demanda Kooler.
-Je n'aime pas ça, je n'aime vraiment pas ça, répétait Krillin telle une litanie.
Cela faisait près de trois-quarts d'heure qu'il avait répondu à la vague d'énergie de Goku en provenance de Capsule Corporation et qu'il suivait avec inquiétude le combat des deux Saiyans. Toute tentative d'interroger Végéta ou de le calmer avait été inutile, il n'écoutait personne. Seul Goku semblait l'intéresser et heureusement que ce dernier se montrait digne de sa réputation car Krillin ignorait ce qu'il serait advenu d'eux si Végéta ne s'était pas trouvé un adversaire de son niveau.
Un nouveau tremblement secoua la terre et une vision de celle-ci volant en éclat s'imposa à Krillin. Il étudia les deux Super Saiyan s'entre-déchirer dans les cieux et évalua leur puissance. Comme d'habitude, l'aura de Végéta était presque aussi puissante que celle de Goku, mais dans l'intérêt de tous, il valait mieux que ce combat ne s'éternise pas. Il est vrai que la Terre avait connu plus d'un combat, mais s'il se poursuivait plus longtemps, la planète finirait par s'en ressentir. Il fallait trouver un moyen de mettre un terme à cette folie, songea Krillin, mais c'était plus facile à dire que faire. Le moment était mal choisi pour se mettre dans la ligne de mire de Végéta et s'il prenait au prince de Saiyan la fantaisie de se retourner contre eux, il serait mort avant même d'avoir sentit le danger. C'était d'ailleurs pourquoi il s'était stratégiquement positionné entre Picolo et Gohan, les deux seuls autres guerriers capables de parer une attaque de Végéta.
-Mais qu'est-ce qui lui prend à la fin! C'est pas le moment d'essayer de prouver qu'il est plus fort que Goku! s'exclama Krillin.
-Maintenant? Alors qu'il vient à peine de récupérer Bra? Végéta est obsédé, mais je ne croyais pas à ce point, raisonna Gohan.
À son ton, Krillin devina qu'il était aussi inquiet que lui. Picolo, pour sa part, serra les poings et fronça les sourcils. Il suivit les gestes de Végéta pendant un instant avant de se prononcer :
-Quelque chose ne va pas avec Végéta.
-Ça faisait longtemps que je m'en étais rendu compte, murmura Krillin pour lui-même.
-Krillin! le rabroua aussitôt Gohan.
-Taisez-vous tous les deux!
Picolo s'absorba dans son observation de Végéta, comme s'il était à la recherche de quelque chose. Enfin, il se prononça :
-Je sens… une distorsion chez Végéta.
-Qu'est-ce que tu veux dire? l'interrogea Gohan en scrutant Végéta à son tour.
-Je ne sais pas, mais on dirait que ce n'est pas tout à fait Végéta.
-Je ne sens rien d'anormal dans son aura… fit remarquer Krillin.
Krillin leva à nouveau les yeux vers le prince des Saiyans et le vit encaisser les coups de Goku sans broncher. Puis, quelque chose le frappa. Après toutes ces années passées à combattre côte à côte, Végéta et Goku avaient acquis un synchronisme naturel que Krillin attribuait à leurs origines saiyans. Or cette coordination était complètement absente depuis le début de leur combat.
-Végéta ne se bat pas comme d'habitude, confirma Picolo en croisant les bras.
-C'est ce que je pensais, renchéri Gohan. Depuis tantôt il ne fait qu'utiliser sa puissance et non ça tête. C'est pas son genre…
-Ça veut dire que va bientôt perdre? s'enquit Krillin.
-Ce n'est pas sûr, il a l'air vraiment en colère…
-Je me demande pourquoi.
Et c'était bien là tout le mystère, justement. Puisque Végéta refusait de s'expliquer, personne n'était en mesure de comprendre ce qui l'avait mis dans cet état. Lors de l'explosion de sa colère, il était encore à Capsule Corporation et personne n'était auprès de lui… sauf sa famille. Krillin ouvrit grands les yeux à cette réalisation et balaya le champ de bataille. Goten se tenait non loin d'eux auprès d'Uub, le protégé de Goku et Yamsha prenait bien garde de se tenir loin du centre du combat. Pas la moindre trace de Trunks… Mais où pouvait-il être dans un moment pareil? Végéta ne l'avait tout de même pas… Krillin se tourna vers Capsule Corporation, redoutant de ce qu'il allait y trouver, mais capta plutôt d'autres auras qu'il avait cru ne jamais ressentir à nouveau. La terreur lui serra les tripes et se sentant soudainement pâle, il tenta d'attirer l'attention de ses compagnons :
-Picolo… Gohan…
-Nous devrions peut-être intervenir, ça commence à devenir dangereux par ici, proposa Gohan.
-Tu as entendu ton père, n'essaie de t'interposer. Végéta n'est pas dans son état normal, il est plus dangereux que-
-Les gars!
Les deux guerriers se retournèrent enfin vers lui.
-Qu'est-ce qu'il y a Krillin, tu es tout pâle, lui fit remarquer Gohan.
Krillin déglutit péniblement :
-Je crois que nos ennuis ne font que commencer…
Bra ne fit pas attention aux sarcasmes de ses ennemis. Tant de choses s'étaient produites au cours de la dernière heure qu'elle en avait le tournis, à moins que ce soit le collier… Elle ne comprenait pas encore comment ils avaient fait pour rentrer chez elle, mais pour le moment, cela ne la préoccupait guère. Dès leur arrivée, Bra avait senti avec bonheur et soulagement l'aura de son père et Goku et avait espéré les voir accourir en reconnaissant l'aura de leurs vieux ennemis, mais son attente avait été vaine. Ce n'est que par la suite qu'elle avait remarqué que leurs auras n'étaient pas au repos et cela ne pouvait signifier qu'une chose : ils étaient en plein combat. Bynnos… Il devait toujours être en possession du corps de son père! Cette réalisation anéantie Bra. Comment cela pouvait-il être possible après six mois! Elle ne serait pas surprise d'apprendre qu'ils n'avaient même pas remarqué la présence de Freeza et Kooler sur Terre. Il lui faudrait encore se débrouiller sans eux un petit moment, songea Bra en levant les yeux vers ses ennemis.
-Freeza, je crois que la petite demi-Saiyan nous a mal compris.
Un léger changement s'était opéré dans la posture de Freeza et immédiatement, Bra fut sur ses gardes.
-Tu vois Bra, expliqua Freeza, nous avons besoin de toi en vie, mais nous n'avons jamais dit que nous aurions besoin de toi en un seul morceau.
Le sang quitta le visage de Bra lorsqu'elle comprit ses intentions et dans un souffle, elle prit ses jambes à son coup. Elle n'allait tout de même pas se laisser charcuter! La panique lui fit oublier jusqu'au collier qui gérait son énergie et elle n'avait pas fait trois pas qu'une douleur maintenant familière irradia dans tous ses membres, la clouant sur place. À travers, son propre cri, elle entendit la voix railleuse de Freeza :
-Désolée de mettre un terme à tes projets, mais tu n'iras nulle part.
Elle se retourna et vit avec terreur Freeza s'avancer vers elle.
-Contente-toi de lui briser les jambes, je ne voudrais pas la voir mourir au bout de son sang! lui rappela Kooler.
L'adrénaline lui fouetta le sang et Bra se releva d'un bond et tout en se rappelant de contrôler sa force, fonça vers la sortie. Freeza fut cependant plus rapide et mit abruptement fin à sa fuite en se saisissant de son poignet. Sur le coup, Bra hoqueta de douleur ce qui ne fit qu'attiser l'agacement de Freeza.
-Reste tranquille et je te promets que-
Le reste de sa phrase se perdit dans une exclamation outrée :
-Mais pour qui est-ce que vous vous prenez espèce de sales barbares! hurla une femme. Posez-moi tout de suite!
Tous les regards convergèrent vers la porte du laboratoire tandis que Bra sentit les battements de son cœur s'accélérer. Cette voix, elle ne la connaissait que trop!
-Maman! murmura-t-elle, horrifiée.
-Maman? répéta Freeza avec intérêt.
Il releva la tête au moment où Zarbon apparut avec une femme jetée sur son épaule et à sa vue, il sentit son irritation fondre. Cette femme aurait pu être la copie conforme de Bra, si ce n'était qu'au lieu d'avoir l'air effrayée, elle était tout bonnement en colère.
-Tiens, tiens, mais qu'avons-nous là, les accueillit Kooler.
-Maman! appela Bra d'une voix suraiguë.
Au son de la voix de sa fille, la femme s'énerva pour de bon.
-Bra? Non mais tu vas finir pas me poser! Je ressemble à quoi moi, un paquet?
Freeza se raidit et échangea un regard rapide avec son aîné. Toute autre créature tremblerait de terreur à la seule vue d'un soldat appartenant à leur armée et pourtant cette femme n'hésitait pas à leur signifier son mécontentement. Ignorait-elle à qui elle avait affaire? Zarbon ne l'eut pas si tôt posée au sol qu'elle fit volte-face et les yeux brillants de colère, les mains aux hanches, elle apostropha Kooler :
-J'exige de savoir qui vous êtes et ce que vous faites ici!
Puis, apercevant l'état dans lequel se trouvait Bra, elle poussa une exclamation de stupeur :
-Bra! Qu'est-ce qui t'est arrivée! Tu es blessée?
À cette remarque, quelques-uns de leurs soldats furent secoués par un fou rire nerveux que la femme ne parut pas entendre. Elle voulu se précipiter auprès de sa fille lorsque soudainement, Kooler se dressa devant elle.
-Comment osez-vous… siffla-t-elle.
-Elle est plutôt énergique, Zarbon. Où l'as-tu trouvée? l'ignora Kooler
-Dans une maison en bordure de cet établissement. Elle était auprès d'un adolescent grièvement blessé.
-Un adolescent aux cheveux lavande?
Zarbon acquiesça à la satisfaction de Kooler et Freeza. Ainsi le frère de Bra était blessé… Il n'en serait que plus facile à abattre.
-Trunks… murmura Bra, abattue.
Freeza ouvrit la bouche pour lui apprendre le sort qu'il réservait à son frère lorsque la mère de Bra se manifesta à nouveau.
-Eh, oh! Vous allez m'ignorer encore longtemps? s'emporta-t-elle. Enlevez-vous de mon chemin!
Pour toute réponse, Kooler intensifia son aura ce qui eut pour effet de la projeter au sol.
-Laisse ma maman tranquille! s'affola Bra tout en tentant d'aller auprès d'elle.
D'un leste mouvement de poignet, Freeza la ramena auprès de lui.
-Ton petit monstre n'a pas menti, sa mère n'est pas très forte, commenta Kooler.
-Tu devrais te réjouir Bra, cela nous évitera de la tuer, renchéri Freeza. Du moins… jusqu'à ce qu'elle ait répondu à nos questions.
-Enlève tes sales pattes de ma fille et tout de suite!
Surpris, les deux frères se reportèrent leur attention sur la femme qui venait de se remettre sur pied. Malgré la récente démonstration de puissance de Kooler, aucune peur n'émanait de sa personne. Si c'était possible, cela n'avait que décuplé sa fureur.
-J'ai bien peur de ne pouvoir accéder à votre demande, répondit Freeza d'un ton posé. Votre fille a l'ambition de nous tuer, je préfère donc la garder à porter de main.
Pour souligner ses paroles, Freeza resserra sa poigne autour du poignet de Bra, lui arrachant un petit cri de surprise. La femme le transperça du regard et serra les poings.
-Qui êtes-vous et qu'est-ce que vous faites ici?
Bulma n'accorda aucune attention aux soldats autour d'elle et ne vit donc pas les regards carnassiers qu'ils échangèrent. Tout ce qui lui importait, c'était ces deux créatures qui pour l'instant, semblaient être responsables de l'étrange attroupement regroupé dans son laboratoire et qui tenaient sa fille en otage.
-Peut-être vous époux vous a-t-il parlés de nous...
-Désolée, mais Végéta n'a jamais mentionné deux affreux lézards correspondants à votre description.
Les créatures se crispèrent sous l'insulte tandis que des murmures scandalisés jaillissaient autour d'elle. Bulma voulu se mordre la langue. Son tempérament lui avait toujours attiré des ennuis, mais mieux valait essayer de le contrôler si elle ne voulait pas que Bra souffre par sa faute.
-Ignorante, comment oses-tu t'adresser ainsi aux souverains de l'univers! siffla le plus pâle des deux créatures
-Rien que ça? ne put s'empêcher de railler Bulma en haussant à peine un sourcil.
De nouveaux murmures se firent entendre, mais lorsque le plus foncé des deux leva la tête en direction de ses hommes, ces derniers se turent instantanément.
-Vous devez bien être la créature la plus courageuse ou la plus stupide sur cette planète pour tenir tête aux guerriers les plus puissants de l'univers!
Bulma discerna une pointe d'avertissement dans son ton, mais elle ne put retenir la réplique qu'elle sentait poindre au bout de sa langue :
-Si vous saviez le nombre de fois que j'ai entendu ça…
C'est avec satisfaction qu'elle les vit s'empourprer.
-Bra, grinça le plus pâle des deux, pourquoi ne nous présentes-tu pas à ta maman?
En le voyant ainsi utiliser sa fille, Bulma manqua de perdre son sang-froid, mais elle se ressaisit cependant au dernier instant. Tout en adressant un sourire rassurant à Bra, Bulma sentit la colère et l'inquiétude l'étreindre. Il fallait qu'elle trouve le moyen de tirer sa fille de la grippe de cette créature, Bra avait besoin de soins et le plus tôt serait le mieux! Non seulement ses vêtements étaient-ils en lambeaux, mais ils étaient imprégnés de sang. Bra devait avoir pris part à un combat, elle était couverte d'ecchymoses et une coupure marquait son front. Bulma cru aussi entrevoir une profonde plaie à niveau de son torse, mais n'osa pas s'y attarder. Peu importe l'identité de ces créatures, Bulma en déduit qu'ils étaient responsables de l'état de sa fille. Ils allaient le payer!
-Maman, c'est Freeza, lui annonça-t-elle en désignant son ravisseur, et lui c'est son frère, Kooler.
-Freeza… et Kooler? répéta tout haut Bulma tout en fronçant les sourcils. Les Freeza et Kooler? Mais… qu'est-ce qu'ils font ici?
Bulma ne savait à peu près rien sur Freeza et Kooler hormis qu'ils étaient morts depuis ce qui lui semblait être des lustres. Aucun halo ne flottait au-dessus de leurs têtes ce qui signifiait qu'ils ne s'étaient pas échappés des enfers et personne n'aurait pu utiliser les dragon balls à cette fin sans qu'ils l'apprennent. Comment avaient-ils été ramenés d'entre les morts? Et qu'est-ce que Bra faisait avec eux?
-Ainsi nos noms ne vous sont pas tout à fait inconnus… sourit Freeza avec supériorité.
-Quant à ce que nous faisons ici, reprit son frère, disons que nous avons une ou deux petits problèmes à régler avec votre époux. Où est-il?
-Végéta? Vous voulez voir Végéta? Mais vous êtes complètement fous! Vous voulez encore mourir, ou quoi?
Alors que leurs soldats s'agitaient derrière elle, les deux frères se contentèrent de la fixer, perplexes.
-Nous, mourir? interrogea le premier.
-Encore? Ma parole, ta mère est complètement absurde, Bra! ajouta le second.
Devant leur incompréhension, Bulma interrogea sa fille du regard. Celle-ci leva les yeux vers Freeza, et précisa nerveusement :
-Maman, c'est pas ceux-là… eux, ils sont revenus avec moi.
-Revenus avec toi…?
Bra pointa quelque chose non loin d'elle et Bulma suivit le geste de sa fille du regard pour enfin apercevoir les débris calcinés de sa machine à remonter le temps.
-Ma machine! Mais qu'est-ce que vous avez fait! s'écria-t-elle d'une voix stridente.
-Votre vaisseau est surprenant, mais il semblerait que le démonter n'ait pas été une très bonne idée, répondit Kooler avant de croiser les bras.
-Démontée? Vous l'avez démontée? bégaya Bulma qui commençait à comprendre ce qui s'était passé. Pourquoi avez-vous fait une chose aussi stupide!
-C'était le seul moyen d'obtenir les coordonnées de votre planète. Coordonnées que nous n'avons d'ailleurs toujours pas. Aussi, je vous prierais d'avoir l'obligeance de nous dire sur quelle planète nous nous trouvons.
-Et consulter le tableau de bord où il était écrit « coordonnées de départ », ça vous a pas passé par la tête? grinça Bulma.
-Votre système d'écriture nous est inconnu, répliqua Kooler d'un ton égal.
-Et je suppose que vous n'avez même pas laissé ma fille essayer de le lire pour vous!
-Votre fille ne s'est pas montrée très coopérative et je commence à comprendre de qui elle tient ça! s'emporta Kooler. Faudra-t-il que mon frère l'éviscère sous vos yeux pour savoir sur quelle planète nous sommes?
-Je peux bien vous le dire, mais cela ne vous sera d'aucune aide. Vous êtes sur Terre.
Freeza plissa les yeux, ce nom lui était vaguement familier, mais il n'arrivait pas à situer exactement la planète. C'était mauvais signe, cela voulait dire qu'ils étaient bien plus éloignés du centre de leur empire qu'il ne l'aurait cru. C'est alors qu'il remarqua que le jeune Saiyan s'était avancé vers la mère de Bra, les sourcils froncés.
-Sur Terre? Nous sommes sur Terre?
Freeza, qui avait eu l'intention de disposer d'Aciano avant qu'il ne leur cause davantage de problèmes, suspendit son geste. Ainsi le jeune Saiyan savait où ils se trouvaient? Enfin il s'avérait un peu utile! Ce dernier se tourna vers Bra et l'air sombre, il ouvrit la bouche pour poursuivre lorsqu'il fut interrompu par l'exclamation horrifiée de la mère de Bra :
-Mais c'est un Saiyan!
Pour une raison qui lui échappait, Freeza nota avec agacement que la mère de Bra semblait bien plus secouée par la présence du Saiyan que la leur. Au cri de la femme, Aciano avait sursauté d'étonnement avant de froncer les sourcils.
-Bien sûr que oui je suis un Saiyan! Et toi! continua-t-il en se tournant vers Bra. Ta planète natale est la Terre!
-Aciano je-
-Tu me prends pour un idiot ou quoi! C'est sur Terre qu'ils ont envoyé le petit frère de Raditz et tu n'as rien dis à personne, même pas à moi! l'accusa-t-il, une pointe de rancoeur dans la voix.
-Bra, tu le connais? intervint de nouveau la Terrienne.
-Maman je-
-Bien sûr qu'elle me connaît, le roi Végéta m'a désigné comme son fiancé, répliqua Aciano avec hauteur.
-Le roi Végéta? Fiancés! Qu'est-ce que c'est que cette histoire!
-Suffit! tonna Kooler. J'ai bien peur que votre fille ait fait quelques mauvaises fréquentations lors de son séjour sur la planète Végéta, mais-
-Bra a été sur la planète Végéta! l'interrompit à nouveau Bulma.
Son ton avait monté d'un cran et Freeza nota l'horreur et la stupéfaction qu'elle ne tentait même pas de dissimuler.
-En effet, votre fille a été sur la planète Végéta, répéta Kooler. C'est d'ailleurs là qu'elle a passé les six derniers mois.
-Six mois! Comment six mois! Elle est partie il y a à peine une heure!
-J'ai bien peur que votre conception du temps soit un peu défaillante, commenta Freeza d'un ton acide.
La mère de Bra était cependant devenue très pâle et ne parut pas l'entendre.
-Où conservez-vous les vaisseaux de cette misérable planète?
-Un vaisseau spatial? répondit la femme d'un ton absent.
-Bien sûr un vaisseau spatial! Quel genre de vaisseau croyez-vous qu'il nous faut!
Mais la femme semblait perdue dans ses pensées et ne faisait plus attention aux demandes de Kooler.
-Six mois, l'entendit murmurer Freeza entre ses dents. Six mois parmi ces barbares!
-Qui est-ce qu'elle traite de barbares, celle-là? s'offusqua Aciano.
-Vous allez finir par vous taire! Où sont vos vaisseaux et dans votre intérêt, j'espère qu'ils sont munis de radios à hautes fréquences…
Malgré le ton menaçant de son frère, la mère de Bra ne parut pas impressionnée. Elle releva lentement la tête avant de lâcher sa bombe :
-Un vaisseau spatial… mais enfin nous n'en avons pas. Je peux en construire un, mais ça prendra du temps.
-Comment! s'étrangla Kooler de rage.
Par précautions, plusieurs de leurs soldats reculèrent de quelques pas en s'échangeant des regards nerveux.
-Vous voulez nous faire croire que ce tas de ferraille, dit Freeza en pointant les débris en question, est le seul vaisseau que vous aviez à votre disposition! Vous vous moquez!
-Ça, un vaisseau? Vos scientifiques sont vraiment incompétents!
-Vous mettez notre patience à rude épreuve, grogna Kooler. J'en ai plus qu'assez de toutes ces devinettes et je-.
-Lord Kooler… vous permettez? intervint timidement Dartie.
Bien que mort de peur, le scientifique ne pouvait réprimer sa curiosité plus longtemps, sans compter qu'il avait bien l'intention de prouver à la Terrienne que tous les scientifiques travaillant pour ses maîtres n'étaient pas dépourvus de matière grise.
-Madame, c'est moi qui ai eu l'honneur d'étudier votre invention et j'ai constaté que votre machine était dépourvue de plusieurs pièces élémentaires lui permettant de se déplacer dans l'espace. Je sais donc que vous dites vrai lorsque vous affirmez qu'il ne s'agissait pas d'un vaisseau spatial. Mais dans ce cas, qu'est-ce que c'était?
La mère de Bra le contempla quelques secondes avec pitié avant de soupirer :
-C'était une machine à voyager dans le temps.
-Végéta, calme-toi! Dis-moi ce qui ne va pas! Tentait en vain de le raisonner l'autre Saiyan
-La ferme! Cria Bynnos, fou de rage.
Que Végéta soit maudit, il n'avait pas menti en lui disant que l'autre Saiyan était aussi fort que lui! Il n'avait pas eu l'intention d'engager un combat contre ce Kakarott si tôt après avoir pris possession de Végéta, mais il ne lui avait pas laissé le choix, s'interposant entre lui et la Terrienne alors qu'il venait à peine de reprendre le contrôle du prince.
La difficulté qu'il avait à tenir leur fusion sous contrôle était très agaçante. D'ordinaire, il serait arrivé à tuer les proches de ses hôtes sans rencontrer le moindre problème, mais Végéta possédait une volonté à laquelle Bynnos n'avait jamais encore été confronté. Il aurait dû se douter que prendre possession de Végéta ne serait pas aussi facile que les autres créatures auxquelles il était habitué. Il avait vécu sous la tutelle de Freeza pendant plus de trente ans après tout et que Végéta soit prêt à le reconnaître ou non, cela avait forgé son caractère. Il employait maintenant toute sa volonté pour protéger les siens et Bynnos était forcé d'admettre qu'il avait plutôt bien réussi; son fils, bien que blessé, n'était pas mort, sa fille adorée avait disparu et son épouse avait échappé à la mort de justesse grâce à sa dernière intervention inopinée. Enfin, l'arrivée du Saiyan Goku l'avait empêché de se lancer à sa poursuite. Sa vengeance n'était plus qu'un lamentable échec et c'était en grande partie de sa faute. S'il avait maintenu l'aura de Végéta à un niveau stable, tout aurait été plus facile, mais il avait été contraint de combattre le fils de ce dernier hors de la salle de gravité, sonnant l'alarme auprès des guerriers terriens. Ces derniers avaient accouru sans perdre un instant, et après avoir en vain tenté de comprendre ce qui clochait chez Végéta, ils avaient laissé Goku prendre la situation en main.
Et le voilà maintenant au prise avec un combat qu'il se sentait perdre un peu plus chaque instant. S'il ne mettait pas vite au point une stratégie digne du Prince des Saiyans, il allait perdre. Trop sûr de lui maintenant qu'il possédait la force de Végéta, il avait sous-estimer l'expérience d'un véritable guerrier saiyan et en payait le prix. Depuis le début de leur combat, il n'était pas celui qui menait et le Saiyan l'avait habillement entraîné loin de la demeure de Végéta sans même qu'il s'en aperçoive. Bynnos ne pouvait cependant pas perdre espoir. Il lui fallait écraser cet adversaire avant qu'il n'ait plus la force pour affronter les autres. Les autres… Bynnos leur jeta un coup d'œil rapide. Dès qu'il avait amorcé son combat contre Goku, ils s'étaient tenus à l'écart à la demande du Saiyan, mais il devinait qu'à la moindre faiblesse de son adversaire, ils accourraient lui prêter main forte. Silencieux, ils suivaient leur combat avec une inquiétude qu'ils n'essayaient même pas de cacher. Qui eut cru que l'arrogant Végéta aurait pu se faire autant d'alliés en quelques années? Il avait reconnu les deux fils du Saiyan, une poignée de Terriens et… un Namek? La Terre semblait avoir été un territoire riche en alliances pour le moins originales.
Heureusement pour lui, ces opposants ignoraient toujours qu'ils n'avaient pas affaire à Végéta et ne cherchaient donc pas à le tuer. C'était un avantage dont il ne profiterait pas éternellement…
-Tu n'est pas un guerrier Bynnos, tu n'es rien d'autre qu'un meurtrier, le tourmentait Végéta. Abandonne, même dans mon corps tu n'égales pas Kakarott. Tu as perdu
-Jamais! grinça Bynnos tout en chargeant Goku.
Ce dernier dût percevoir ses paroles car Bynnos le vit froncer les sourcils tout en parant son attaque. C'était à enrager! Malgré toute sa rage et la puissance de Végéta, il n'arrivait pas à se débarrasser de ce misérable Saiyan. Après toutes ces années d'attente, alors qu'il était à deux doigts de réussir… il ne pouvait pas faillir maintenant!
Au moment où le moral de Bynnos était à son plus bas, le Namek surgit entre lui et son adversaire.
-Végéta, arrête tout de suite!
-Dégage! cracha Bynnos
-Picolo, laisse-nous, ordonna Goku.
-Arrêtez tout de suite tous les deux, vous n'avez rien senti?
-Senti quoi?
Le Namek pointa un point vague que le Saiyan fixa sans plus s'occuper de Bynnos. Sa distraction était telle qu'il ne prenait même plus la peine de le regarder! Le Saiyan était vraiment d'une naïveté incurable, comment pouvait-il interrompre leur combat ainsi, il ne les laisserait pas faire. C'est alors que Bynnos fut frappé par le trouble de Végéta. Puis son inquiétude grandit à un point tel que Bynnos ne put ignorer les sentiments de son hôte plus longtemps. Si quelque chose perturbait Végéta à ce point, il avait tout intérêt à découvrir de quoi il s'agissait au plus vite.
-Végéta, tu as senti? l'interrogea le second Saiyan.
Il avait l'air aussi confus que Végéta et lorsque Bynnos abaissa les yeux vers les autres guerriers, il remarqua que ces derniers s'agitaient de même. Enfin, Bynnos consentit à baisser sa garde et à la seconde où il cessa de se concentrer sur ses ennemis, il les perçut : plusieurs personnes s'étaient rassemblées à Capsule Corporation. Deux d'entre elles étaient particulièrement puissantes, mais Bynnos s'attarda à peine sur elles. La fillette était revenue! Non seulement elle était revenue, mais sa mère était à ses côtés… parfait! La famille de Végéta rassemblée de nouveau! Son plan avait dérapé, mais il n'était pas trop tard pour assouvir sa vengeance.
-Végéta, comment…Bredouilla Goku.
Mais Bynnos avait déjà disparu. Trop heureux d'échapper au Saiyan, il fonça vers Capsule Corporation sans s'interroger davantage sur les autres auras à la fois inquiétantes et vaguement familières qui accompagnaient la fille et la femme de Végéta.
Un long silence ahuri tomba sur le petit attroupement, mais Bra savait qu'il ne durerait pas longtemps. Elle se risqua à jeter un coup d'œil à Freeza et nota son expression lugubre. Elle devina donc, avant même qu'il n'ouvre la bouche, qu'il ne croyait pas l'explication de sa mère.
-Très amusante, cette petite fable.
-C'est la vérité, soutient sa mère sans ciller.
-Tu as peut-être de l'imagination, femme, mais malheureusement pour toi, nous ne sommes pas d'humeur à l'apprécier! ajouta Kooler
Bra pressentit que cette vérité, bien trop dure à avaler était la goutte qui ferait déborder le vase et lorsqu'elle vit poindre une boule d'énergie dans la paume de Kooler, elle s'écria dans un souffle :
-Ma mère dit la vérité! C'était une machine à voyager dans le temps, comment j'aurais su tout ce que je sais, sinon?
Loin de se laisser persuader si facilement, Kooler ne se donna même pas la peine de se retourner pour lui répondre :
-Parce que tu n'es qu'une sale petite menteuse et que ta mère est aussi cinglée que toi.
-Mais c'est la vérité!
Puis, apercevant le regard empli de fiel que lui décrocha Freeza, Bra insista :
-Comment est-ce que j'aurais su que tu pouvais te transformer, que tu voulais détruire la planète Végéta-
-Sottises que tout cela! Si tu crois que tu peux-
-Dartie sait que c'est vrai, il a examiné la machine!
Même si Freeza ne la quitta pas des yeux, Bra entendit le scientifique sursauter brusquement à la mention de son nom.
-Enfin… C'est-à-dire…, protesta-t-il dans son coin.
Mais Bra ne le laissa pas poursuivre davantage, voyant qu'elle ne parviendrait pas à ébranler le scepticisme de Freeza si facilement.
-Et lorsque je t'ai rencontré pour la première fois, je te l'ai bien dit, tu étais mort depuis des années-
Vif comme l'éclair, Freeza la saisit à la gorge et la souleva de terre. Stupéfaite, Bra battit l'air de ses pieds tandis que ses ongles griffèrent cette main qui la privait d'oxygène, mais Freeza demeura insensible à tous ses efforts. Quelque part derrière elle, Bra entendit le cri de sa mère, mais elle ne put détourner les yeux de ce regard soudainement illuminé par la compréhension.
-Tué par ton frère, acheva-t-il. Un Saiyan aux yeux bleus…
La poigne se resserra autour de son cou et Bra poussa un couinement involontaire. Puis, aussi soudainement qu'il s'était emparé d'elle, Freeza la relâcha. Bra se laissa mollement tomber à genoux avant d'emplir ses poumons d'air. Des larmes lui piquaient les yeux et lui brouillaient la vue, mais tremblante, elle ne fit pas un geste pour les essuyer.
-Et ton père, l'interrogea Freeza entre ses dents. Ton père s'appelle Végéta… il s'agit du prince, n'est-ce pas?
Bra garda le visage rivé au sol, mais sa question était purement d'ordre rhétorique car sans attendre sa réponse, Freeza se détourna d'elle
-Oui, évidemment, l'entendit-elle murmurer avec colère. Zarbon! Retourne auprès du gamin, je me moque du nombre d'hommes qu'il te faut, mais achève-le et rapporte-moi sa tête une fois que ce sera fait!
Au même moment, des bras familiers l'entourèrent et la voix rassurante de Bulma empêcha toute l'horreur de la situation de prendre le dessus sur Bra. Elle n'eut à peine le temps de goûter ces retrouvailles que Freeza laissait éclater une partie de sa colère :
-Où est le gamin!
Aciano… Bra n'osa pas balayer la pièce du regard de peur d'attirer sur lui la colère meurtrière de Freeza et de toute façon, c'était tout à fait inutile. Son aura n'était qu'à quelques mètres de mère et elle et personne ne pouvait le savoir, sauf elle.
-Sale macaque! Je sais que tu n'es pas loin… Dès que je t'aurais mis la main dessus, je vais te massacrer, toi et tous les Saiyans! vociférait Freeza en vain.
-On pourrait déjà commencer par celle-là, ajouta Kooler en désignant Bra. Elle ne nous causera que des soucis.
Freeza acquiesça et aussitôt, Bulma la tira derrière elle. Bien que le corps de sa mère n'offrait qu'une piètre protection contre la puissance de ses ennemis, Bra se blottit contre elle, osant à peine respirer. Tout en s'avançant vers sa mère et elle, Freeza retrouva son air suffisant.
-Écarte-toi, femme, ordonna-t-il à Bulma. Lorsque tu nous auras ramenés dans notre empire je promets de te ferai la grâce de te tuer et d'aller rejoindre ta misérable progéniture, mais entre-temps…
Bra sentit sa mère frémir de colère devant la cruauté du tyran, mais elle ne recula pas.
-Jamais, déclara-t-elle d'un ton tranchant.
Mais ces belles paroles n'ébranlèrent pas Freeza qui la balança hors de son chemin sans effort. Bra s'entendit pousser un grand cri auquel sa mère ne répondit pas et elle entrevit Dartie se précipiter à ses côtés. Tremblante, elle leva les yeux vers son tortionnaire et recula vivement. Freeza sourit devant sa frayeur, mais son sourire n'atteint pas son regard qui lui, demeura de glace.
-Vas-tu finir par la tuer ou faudra-t-il que je m'en charge! s'impatienta Kooler.
-Avec plaisir…
Freeza pointa la paume de sa main dans sa direction, mais Bra ne faisait plus attention à lui. Une silhouette familière était apparue dans l'embrasure de la porte du laboratoire, ranimant ses plus fols espoirs ainsi que ses pires craintes.
-Papa… appela-t-elle, pleine d'appréhension.
