WARNINGS : Cette fiction peut contenir du femslash (amour entre deux femmes), si on n'aime pas, on ne lit pas.
Cette fiction se situe à la fin de la malédiction lancée par la reine. La malédiction a été rompue, tous les personnages (y compris ceux qui ont pu mourir dans le monde réel) sont renvoyés dans le monde des contes de fée. Cette fanfiction ne tient pas compte des changements opérés à partir de la saison 2 (car je n'ai pas vu la suite, ce qui peut occasionner des erreurs, mais je les rectifierai autant que possible à mesure que je verrais la suite de la série).
Elle avait gagné. La malédiction avait été annulée, chacun était de retour dans le monde des contes de fée, et pourtant, chacun se souvenait de son existence dans Storybrooke, de comment la reine avait été un maire aussi dictatorial qu'elle l'avait été dans ce monde auparavant. Le prince Charming et son épouse, Blanche-Neige, parlaient avec leur fille.
« C'est étrange pour nous tu sais, disait le prince. Nous n'avons pas vieilli alors que toi tu as maintenant à peu près notre âge.
– Je sais… Et c'est encore plus étrange pour moi, puisque je n'ai pas eu d'enfance avec vous non plus.
– Dans ce monde, il ne s'est écoulé qu'une seule heure depuis que ton père t'a mise dans l'armoire magique… C'est comme si en une seule heure, tu avais grandi de 28 ans… Nous ne t'avons pas vue grandir, et pour cela j'en tiendrai toujours rancune à Régina.
– C'est inutile maman… La haine ne fait qu'entretenir la haine tu le sais bien. Le mieux est d'essayer de vivre sans se frotter à elle.
– Non, je ne suis pas d'accord ! S'exclama Blanche-Neige. Il faut lutter contre elle, tu oublies qu'elle a perdu une fois, elle ne doit pas être contente, il y a de grandes chances qu'elle se venge… Il faut nous protéger, et pour cela, nous devons savoir ce qu'elle prépare.
– Et si elle ne préparait rien ? Je sais que ça peut vous sembler étrange mais… J'ai la sensation qu'elle ne fera rien.
– Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Lui demanda Henry, qui se baladait dans le château et venait tout juste d'arriver. Tu as vu ce qu'elle a fait à Storybrooke ? Tu as vu comment elle est réellement, à quel point elle peut être méchante !
– À quel point elle peut l'être oui, mais à quel point elle l'est réellement, le sait-on ? Et si au fond elle ne l'était pas tant que ça ? Si au fond ce n'était qu'une…
– Qu'une quoi ?
– Rien David. Enfin, je veux dire… Papa. Désolée, je n'ai vraiment pas l'habitude, ça fait vraiment bizarre…
– Ne t'inquiète pas je te comprends. En revanche, je pense qu'il serait bénéfique pour nous de garder un œil sur la reine, savoir si elle manigance quelque chose et si oui, ce qu'elle manigance. »
L'image que reflétait le miroir s'estompa, le visage de l'ancien génie reprit place, face à la reine. « Alors ma reine ? Que comptes-tu faire ? » Le sourire du miroir s'agrandissait, voir sa reine l'emplissait toujours de joie.
« Eh bien… Je vais très certainement te décevoir mais… Rien. Je ne compte rien faire.
– Comment ? Tu ne comptes pas te venger ? Après l'affront qu'ils t'ont fait ?
– Quel intérêt dis-moi ? Chaque fois que j'essaie quelque chose, c'est eux, c'est le bien qui gagne ! Qu'est-ce que je peux faire contre ça ? Je ne cesse de me ridiculiser encore et encore dans ce monde où le bonheur ne me semble pas permis. Alors c'est fini, je jette l'éponge ! Je suis vaincue, ils ont gagné, tout ça c'est terminé, fini, fin ! » Régina venait de lancer l'un de ses inestimables verres argentés à travers le miroir qui se brisa sur le coup. La tête de Sidney réapparut sur un autre miroir, tandis que les yeux de la reine devenaient humides.
« S'il y a bien une chose qui reste un mystère pour moi, c'est la raison pour laquelle vous cherchez à tout prix à vous empêcher de pleurer alors que je suis la seule personne présente. Je ne risque pas d'aller commérer dans le voisinage que je vous ai vue pleurer vous savez.
– J'ai autre chose à faire que de perdre mon temps à pleurer.
– Ah ? Et quoi donc, si ce n'est pas trop indiscret ?
– … Je vais retourner dans le monde réel.
– Pardon ? Vous allez relancer la malédiction ?
– Non. Je vais retourner dans le monde réel… Mais seule, cette fois.
– Mais pourquoi ? Pourquoi une telle folie ma reine ?
– Parce que le seul endroit où j'aie une chance d'être heureuse, une chance de me faire des amis , une chance d'être enfin heureuse et d'avoir une famille, c'est là-bas.
– Vous avez perdu la tête ! C'est une folie ! Vous serez perdue là-bas, et ce n'est pas là-bas que se trouve votre grand-amour s'il existe !
– Ai-je été perdue lorsque j'y étais en tant que maire ou est-ce que la raison pour laquelle tu ne veux pas que j'y aille est que tu ne pourras pas m'y poursuivre ?
– La vraie raison est que je tiens à vous et que des gens ici ont besoin de vous !
– Qui dis-moi ? Qui ? Donne-moi le nom d'une personne, une seule pour laquelle je sois indispensable ici, hormis toi ?
– Ce ne serait pas convenable.
– Pourquoi ?
– Tu n'es pas prête à l'entendre.
– Dans ce cas je m'en vais dans cet autre monde, car là-bas, il n'y a plus de notions du « grand-amour », il n'est plus question que de gens qu'on essaie et qu'on jette quand ils ne nous conviennent plus.
– Ce monde ne te conviendra pas je te le répète ! Tu y as été une fois en tant que maire, ta fonction ressemblait donc à celle que tu as eu l'habitude d'avoir ici, mais si tu y retournes, ce n'est pas en tant que maire que tu y seras, mais en tant que chômeuse, en recherche d'emploi, dans un appartement minable ! Finis les châteaux, fini le luxe !
– Fini le luxe peut-être, mais à moi la vraie vie. » Régina s'en alla, dans un nuage de fumée, pour le monde réel.
« Tu reviendras ma reine, je peux te l'assurer, tu reviendras. »
