Hey everyone ! Me voilà de retour avec cet OS que j'ai écrit il y a quelques semaines.

Je vous le poste car le chapitre suivant de Gives you Hell n'est pas encore prêt. Donc c'est un petit truc à vous mettre sous la dent en attendant.

L'idée m'est venue en écoutant une chanson de Goldman, 'Fermer les yeux'.

Si vous voulez l'écouter: www(.)youtube(.)com/watch?v=2_fuSEYtJJA

Vous aurez aussi besoin de ça plus tard (Hallelujah - Jeff Buckley): www(.)dailymotion(.)com/video/x7gkbg_alleluia-jeff-buckley_creation

N'oubliez pas de retirer les parenthèses autour des points ;)

Fic classée M pour une bonne raison.

Je vous laisse lire ! Enjoy !


Tu peux prendre ses lèvres, tu peux goûter sa peau

Décider de ses gestes, même dicter ses mots

Soumettre à tes plaisirs, tant que le compte est bon

Arracher des sourires, même changer son nom

Maître d'une apparence, possédant de si peu

D'un vide, d'une absence, dès qu'elle ferme les yeux

Quand la peine est trop lourde, quand le monde est trop laid

Quand la chance est trop sourde, la vérité trop vraie.

BELLA

C'était un Samedi comme les autres. Un Samedi soir comme tous les autres depuis huit ans. J'arpentai le trottoir que nous nous étions auto-attribué avec Jane, nous imposant comme de la chaire fraîche faisant de la concurrence aux plus anciennes dans cette rue de Brooklyn.

Jane était en train de fumer, nonchalamment appuyée contre un mur. Je lui lançai un regard peu avenant, mais elle se contenta de hausser les épaules. Je savais qu'elle fumait pour se donner une contenance, pour paraître sûre d'elle. Mais à quoi bon ?

« Jane ! » fis-je d'une voix cassante.

Elle poussa un gros soupir et lança sa cigarette à plusieurs mètres en roulant des yeux. Elle se décolla enfin de son mur et vint me rejoindre.

« Matte un peu la voiture, Addie ! » me lança-t-elle avec un coup d'épaule.

Elle fit un signe de tête pour m'indiquer la direction de la voiture qui était en train de s'arrêter à quelques mètres de nous. Je tournai la tête, et soupirai.

Une Volvo. Grise, dernier cri.

Bagnole de riches quoi.

« Elle est pour toi celle-là. » continua-t-elle.

Nouveau soupir. Oui, les clients avec des bagnoles de riches étaient toujours pour ma pomme lorsque j'étais présente. Jane me les laissait. On avait remarqué que ce genre de mecs étaient les plus exigeants en matière de qualité. C'était avec eux que nous avions le plus de mal à faire des affaires, ils étaient tous arrogants et exigeaient de nous des services que nous ne rendions normalement pas. Il fallait toujours négocier avec eux, et Jane avait fini par en avoir sa claque. Je lui avais donc proposé cet accord.

Ceci dit, ça m'arrangeait bien. Car ils avaient plus de classe, les lieux où ils nous emmenaient avaient plus de classe, leur langage était également bien plus agréable à écouter. Ils n'étaient pas charretiers, en comparaison aux mecs avec des voitures pourries. Eux, étaient de vrais porcs. Ils avaient les délires les plus malsains, ils étaient grossiers et on remarquait vraiment avec eux qu'ils n'étaient là que pour baiser, par désespoir de se trouver une vraie femme.

Mais avec mes clients, j'avais souvent remarqué qu'ils recherchaient avant tout de la compagnie. Qui disait riche, disait boulot par-dessus la tête. J'avais toujours trouvé ça con. Plutôt que de perdre son temps avec une prostituée, pourquoi ne pas tenter de séduire une femme qui en aurait réellement envie ? Enfin, je n'allais pas me plaindre: ils payaient ma bouffe et mon loyer.

« A tout à l'heure ma poule, j'ai un arrogant à satisfaire, » lui lançai-je doucement.

Je m'approchai de ma future proie en me déhanchant exagérément. Avec les années, j'avais appris que c'était ce qui les émoustillait le plus. Le déhanché au premier abord.

Je me penchai à la fenêtre côté passager pour voir sur quel genre j'étais tombée cette fois-ci. Mais il avait la tête tournée vers la route, m'empêchant de voir son visage.

« Salut mon ange, fis-je d'une voix mielleuse. Tu as besoin de quelque chose ?

- Mets le bandeau qui est sur le siège, sur tes yeux. Et monte. »

Je fronçai les sourcils. Encore un abruti avec ses délires bizarres. Mais sa voix provoqua une série de frissons en moi. Ce ténor... J'avais un jour vibré sous la puissance des mêmes intonations. Je me mordis l'intérieur de la bouche pour me faire redescendre sur Terre et posai mes bras sur le rebord de la fenêtre.

« C'est 100 pour la pipe, 200 pour l...

- Je te donne 8000 pour la nuit et j'ajoute un bonus de 2000 si tu mets ce foutu bandeau et que tu montes sans faire d'histoires. »

Wow ! Ce mec devait vraiment se sentir seul. Dix mille dollars pour une seule nuit ? Inutile de me le dire deux fois. J'attrapai le bandeau, le nouai autour de ma tête et montai dans sa voiture sans un mot.

Il démarra quasi instantanément, me faisant sursauter. Je m'empressai de boucler ma ceinture, mais c'était difficile à l'aveuglette.

« Comment tu t'appelles ?

- Addison. »

Je l'entendis soupirer de moquerie et me crispai un peu malgré moi.

Des arrogants Bella, ne l'oublie pas. Rien que des arrogants.

« Et ton vrai nom c'est quoi ?

- Addison, répliquai-je sèchement avant de me reprendre. Mais tu peux me donner le nom que tu veux, tu sais. »

Je posai ma main sur sa cuisse de façon suggestive et commençai à le caresser. Je le sentis bouger un peu, mais je ne savais pas si c'était d'excitation ou de gêne. En tout cas, il ne fit rien pour se débarrasser de ma main.

« Addison fera l'affaire.

- Et comment dois-je t'appeler, chéri ?

- Anthony, » répondit-il avec hésitation.

Je ris intérieurement. Je n'étais pas la seule à utiliser un faux nom visiblement, il s'était trahi avec sa seconde d'hésitation.

Ma main remonta bien plus haut sur sa cuisse, et j'effleurai lascivement la bosse de son pantalon, l'entendant pousser un sifflement appréciateur.

« Alors, Anthony... Qu'est-ce tu as prévu pour nous ce soir ? »

La voix de chaudasse que j'utilisais tous les soirs me donnait envie de me coller des gifles. Mais c'était indispensable à la situation. Si je parlais normalement à un mec, il saurait automatiquement que je n'en avais rien à foutre de lui et de sa vie.

« Je ne sais pas encore. »

Je retins un soupir. Ces situations étaient à double tranchant. Soit il s'agissait de novices et la soirée était plutôt calme, voire hilarante face au manque de pratique de mes partenaires. Soit ça partait en gros délire pervers qui réussissait toujours à me faire un peu paniquer.

« Je ne fais pas la sodomie. Ni le sado-masochisme. Sauf si tu souhaites être le dominé ou le sodomisé, bien sûr... » ajoutai-je avec une voix coulante d'une perversité feinte.

Il fut silencieux pendant un moment et je ne savais pas si c'était vraiment une bonne chose. J'avais peut-être ruiné les plans de sa soirée en lui faisant mon annonce. Tant pis, il pouvait me ramener s'il voulait, les clients ne manquaient pas le Samedi soir. Certes, je n'amasserais pas une telle somme d'argent, mais bon...

« Le principe d'une prostituée, ce n'est pas de satisfaire le client normalement ?

- Je suis là pour te faire voir les étoiles, pour combler un vide que tu peux ressentir. Je ne suis pas là pour remplir les délires et fantasmes les plus pervers et obscurs. Si ça ne te plaît pas, tu me déposes ici.

- Si tu savais où on est, tu ne dirais pas ça.

- Ce n'est que Brooklyn. Inutile de s'affoler. Le Bronx est bien pire. Et encore, ce n'est que légendaire. »

Il se mit à rire, me déstabilisant un peu. De tous mes clients, je crois que jamais aucun d'eux n'avait ri. Pas aussi sincèrement du moins.

« Légendaire ? La violence qui y règne ?

- Oui.

- Sa légende le précède, en tout cas.

- Le Bronx est célèbre uniquement parce qu'il fait partie de New York, et qu'il fallait bien différencier ses quartiers. Si ça n'était pas le cas, il ne serait pas si connu que ça.

- Différencier ses quartiers ?

- Manhattan, c'est chic. Brooklyn, c'est cheap. Le Queens n'est qu'un lieu de passage, Staten Island personne n'en parle. Et le Bronx c'est Bagdad. Voilà à quoi se résume New York.

- C'est très dénigrant.

- On dit souvent que les touristes adulent New York, et les New Yorkais la dénigrent. Je ne fais que suivre le dicton. »

Pourquoi parlait-on autant, au fait ? Je me sentais presque à l'aise avec lui. Comme si j'étais simplement en train de faire une balade en voiture avec un ami.

Un ami qui te paye 10 000 $ pour t'accaparer et te sauter une nuit entière, oui.

Soit. Une chose était sûre, je perdais le contrôle de la situation. Ne jamais parler personnel, c'était une règle. Probablement l'une des plus importantes.

« Mais assez parlé, c'est encore loin ? J'ai hâte de commencer à m'occuper de toi, » fis-je en reprenant ma caresse.

Consciente de son regard sur moi, je me léchai sensuellement les lèvres en glissant mes doigts de mon cou à mon décolleté.

« Tu as trop chaud ? » demanda-t-il innocemment.

Ce mec était un débile, ou quoi ? Peut-être un puceau. Oui, c'était certainement ça. Super, j'adorais les éduquer sexuellement. C'était souvent très amusant. La plupart du temps, ils se donnaient au maximum pour essayer de me faire jouir.

Pauvres petits. Ils ne comprenaient pas qu'aucun d'eux ne pourrait jamais me faire grimper aux rideaux. La situation me dégoûtait bien trop pour me permettre de prendre mon pied.

Alors je simulais, parce qu'il fallait toujours satisfaire le client.

« Oui. Ta proximité me fait bouillir de l'intérieur. »

Je posai à nouveau ma main sur son sexe et appliquai une pression plus forte que tout à l'heure. Il sursauta et ses jambes se crispèrent. La voiture dévia légèrement quelques secondes, je le compris à la façon dont je fus secouée et à son juron qui lui échappa. Je souris de satisfaction et recommençai à le caresser de façon régulière.

« Quel âge as-tu, Anthony ?

- 29 ans, » grommela-t-il.

Je me retins de rire tant sa voix semblait étranglée. Vingt-neuf ans et toujours puceau. C'était malheureux, quand même.

« Intéressant... Tu sais que les hommes sont à leur maturité sexuelle autour de trente ans ?

- Je sais. »

Ah, il savait au moins quelque chose sur le sexe. C'était pas trop tôt.

Il dégagea ma main de sa cuisse, me faisant froncer les sourcils. Puis je compris lorsqu'il posa la sienne à plat sur mon ventre. Il glissa ses doigts sous mon haut et caressa ma peau doucement.

Je frissonnai incontrôlablement. Ce con avait réussi à me faire frissonner ? Peut-être l'effet de surprise. Sûrement, même. Il répéta son geste un moment, puis commença à descendre sur ma jupe. J'attrapai sa main pour le stopper.

« Ce soir, c'est moi qui m'occupe de toi, » susurrai-je.

Il dégagea ma main de la sienne et la posa à nouveau sur ma jupe.

« Je suis le client, je te fais ce que je veux tant qu'il n'y a pas de risques. »

Putain, il fait chier.

Simuler un orgasme pendant qu'ils n'en expérimentaient pas un eux-mêmes était toujours plus difficile que lorsqu'ils étaient occupés. Ils étaient plus attentifs. Voilà pourquoi je ne leur laissai pas souvent - voire jamais - l'occasion de faire ce genre de trucs.

« Écarte les jambes, » m'ordonna-t-il.

Petit con d'arrogant. Je m'exécutai et posai mes pieds sur le tableau de bord. Il releva ma jupe d'un coup sec et glissa ses doigts jusqu'au tissu de mon string. Il pressa mon clitoris une fois, m'envoyant une déferlante de frissons qui me fit gémir.

C'est quoi le délire ?

Il tira le tissu sur le côté avec un grognement frustré et reprit son massage sur mon petit paquet de nerfs. Mes jambes se mirent à trembler sous les sensations que ses doigts envoyaient comme des décharges dans mon corps et je commençai à me sentir réellement excitée. Je ne m'étais pas sentie comme ça depuis des années. Depuis que j'avais été entraînée dans cette merde, en fait.

Je me courbai sur mon siège et mon ventre buta contre son coude.

Puis sans prévenir, il plongea deux doigts dans mon antre et je fus surprise de découvrir qu'il entrait en moi comme dans du beurre. D'habitude, rien n'était possible sans lubrifiant. Mais ses doigts avaient un effet différent des autres sur moi.

D'accord, j'allais peut-être le retirer de la catégorie des puceaux.

Il ressortit ses doigts aussi rapidement qu'ils étaient entrés et rompit tout contact avec mon corps. Je gémis de frustration, serrant automatiquement les jambes pour retrouver un semblant de pression.

« Voilà, je voulais juste qu'on soit à égalité. Et que tu arrêtes de jouer la comédie, aussi. »

Gros con d'arrogant. J'étais tellement frustrée que j'en venais à souhaiter que j'allais ruiner son siège en cuir avec mon suc.

J'entendis le frein à main puis le moteur se couper. Il ouvrit sa portière et m'indiqua de ne pas bouger. Quelques secondes plus tard, ma porte s'ouvrit. Je défis ma ceinture et Anthony attrapa ma main pour me tirer hors de la voiture. Il me conduisit ensuite à travers une rue calme, seul le bruit de mes talons brisait le silence.

J'entendis d'abord le bruit d'un portillon, des clés qu'il secouait, une porte qui s'ouvrit puis se referma et encore les clés.

Il passa sa main le long de mes reins pour me coller contre lui. Puis il se pencha pour embrasser mon cou lentement. Je fermai les yeux sous le bandeau, mes sensations décuplées par la totale obscurité.

« Tu veux boire quelque chose ? » souffla-t-il.

Je fronçai les sourcils, soudain méfiante. Je décidai de le tester, pour vérifier qu'il ne s'agissait pas d'un mec doté de mauvaises intentions.

« Pourquoi pas ? Ce que tu as de plus fort. »

Il acquiesça contre mon cou et descendit ses baisers jusqu'au creux de mon décolleté. Je passai ma main dans sa nuque pour le rapprocher encore plus de moi, me surprenant moi-même.

Il agrippa fermement les bords de mon débardeur et me le passa rapidement par-dessus la tête. Un grognement lui échappa, me faisant sourire.

« Alors, tu me le sers ce verre ? »

Il embrassa une dernière fois ma poitrine et s'arracha à moi. Je ne bougeai pas de là où je me trouvai, ne sachant pas trop si j'étais encore dans l'entrée ou pas. Il revint me chercher peu de temps après, réalisant sûrement que je ne pouvais pas me diriger toute seule dans un endroit que je ne connaissais pas et avec un bandeau sur les yeux.

« Viens par là, » dit-il en attrapant ma main.

Je le suivis sans un mot, marchant précautionneusement pour ne buter contre aucun obstacle. Il me mit alors un verre dans la main.

« Merci. »

Je levai ma main vers son visage et cherchai ses lèvres quelques secondes. J'en traçai le contour du bout des doigts et frissonnai en remarquant qu'elles étaient parfaitement dessinées.

« Qu'est-ce que tu fais ? » fit-il en mordillant le bout de mes doigts.

Je m'empêchai de rire comme une gamine et portai le verre à ses lèvres.

« Je prends mes précautions. »

Je posai la paume de mon autre main contre son cou et attendis de le sentir dégluttir pour m'indiquer qu'il avaient bien avalé un peu du contenu de mon verre. S'il l'avait fait, il n'y avait pas de risques pour moi.

« Satisfaite ?

- Très. »

J'amenai le verre à mes propres lèvres et bus deux gorgées avant de sentir mon oesophage me brûler.

« Putain ! C'est quoi cette merde ? » articulai-je en toussant.

- Ce que j'ai de plus fort, m'indiqua-t-il en éclatant de rire. Tu préfères donc une bière ?

- Non, ça ira. J'ai eu ma dose. Si on passait aux choses sérieuses ? »

Je m'approchai de lui et me frottai lascivement contre son corps, sentant son érection se presser contre mon bas ventre. Je posai mes mains sur ses reins pour le coller au maximum contre moi, mais il m'attrapa par les épaules et me fit reculer.

« Pourquoi se presser ?

- Parce que je ne suis pas là pour parler de la pluie et du beau temps.

- Et qu'est-ce qui te fait dire ça ? »

Je plaquai ma paume sur son érection pour accentuer mon argument.

« Ça.

- L'un n'empêche pas l'autre. Et je te rappelle que c'est moi qui décide. »

Petit con arrogant, le retour.

Il nous tira à travers la pièce, et il s'assit, me tirant sur ses genoux. Je m'assis à cheval sur ses hanches et commençai à me déhancher sur lui pour tenter de lui faire perdre le contrôle. Officiellement pour faire mon boulot, officieusement pour sentir à nouveau les sensations qui m'avaient traversé le corps dans la voiture.

Mais il me stabilisa en poussant sur mes hanches.

« T'es impossible ! »

Sa main se posa sur ma nuque et il m'approcha de lui doucement. Mon coeur se mit à battre à tout rompre dans ma poitrine. Je luttai contre son geste, tentant de m'éloigner.

« Embrasse-moi.

- Non. Je ne fais pas ça.

- Je m'en fiche.

- Si tu cherches un flirt, tu n'as pas frappé à la bonne porte.

- Je ne cherche pas un flirt.

- Alors sache que ne pas embrasser le client est la règle numéro 1.

- Embrasse-moi.

- Va te faire foutre. »

Je me dégageai et m'apprêtai à me relever mais il me retint par les poignets.

« C'est bon. Tu finiras par le faire de toi-même de toutes façons. »

Même pas en rêve.

Il m'approcha à nouveau de lui mais finit par embrasser mon cou, me faisant soupirer de soulagement qu'il n'insiste pas plus. Jamais je n'embrasserais un client. Allez savoir où sa bouche avait traîné et ce qu'il portait comme maladies.

Ses lèvres traînèrent contre ma peau, et le frisson familier reprit possession de moi. Je gémis faiblement, me réhabituant à sentir ce genre de choses.

« Pourquoi tu m'as bandé les yeux ? » articulai-je difficilement, ma curiosité l'emportant.

Il grogna contre ma peau et me mordilla légèrement.

« Je prends mes précautions.

- T'as peur que je te recherche pour te tuer ?

- Quelque chose comme ça, ouais... »

Il appuya sauvagement contre mes hanches, poussant un cri rauque en sentant nos sexes se rencontrer à travers les tissus. Mes yeux roulèrent de plaisir et je laissai ma tête retomber contre son épaule. J'avais de plus en plus chaud. Mon corps était en train de s'embraser, cellule après cellule.

Je devais garder la tête froide pourtant, il restait un client. Même s'il me faisait ressentir des choses que je n'avais pas ressenties depuis près de huit ans, je devais me calmer.

« Pourquoi tu fais ce métier, Addison ? »

J'éclatai instinctivement de rire. Il pensait vraiment que j'allais répondre à une question aussi personnelle ?

« Je suis sérieux. »

Ah ben oui, il le pensait vraiment. Il n'avait décidément rien compris à mon "métier", comme il disait. Ne pas embrasser, ne pas s'attacher, ne pas se dévoiler... Tout ça était primordial.

« Parce que je suis bonne au lit. »

Il voulait une réponse, je lui en avais fourni une. Mais c'était être folle que de penser qu'il allait me laisser tranquille après ça.

« Je n'en doute pas. Mais ça m'étonnerait que tu fasses ce métier par plaisir. Je ne suis pas naïf.

- Alors cesse de penser que je vais te donner la véritable raison. Je ne fais pas dans l'intime avec mes clients.

- Ah bon ? Et qu'y a-t-il de plus intime qu'une relation sexuelle ?

- Les secrets dont on ne veut pas parler. Sujet clos.

- C'est quoi ton vrai nom ?

- Putain ! »

Et voilà, j'étais encore tombée sur un psychopathe. Je le repoussai violemment et me relevai. J'allais enlever mon bandeau pour me barrer vite fait quand je sentis ses mains sur les miennes.

« Ne pars pas.

- Alors arrête avec tes questions à la con. Je ne te parlerai pas de moi ! Pour toi, je resterai Addison, je ne t'embrasserai pas et je ferai ce métier parce que je suis bonne au lit. Sinon je me tire.

- Ça va, calme toi. »

Il fit glisser ses doigts dans mes cheveux et embrassa ma joue. Une seconde, je pensais que c'était une ruse pour dévier vers mes lèvres, mais il n'en fit rien.

Je n'arrivais pas à décider si ce type pouvait être dangereux ou pas. Peut-être était-il juste trop curieux.

Je me sentis soudain soulevée dans les airs. Il me fit passer par-dessus son épaule et caressa le dessous de mes cuisses en commençant à avancer. Je sentis qu'il montait des marches et devinai qu'il m'emmenait à sa chambre.

C'est pas trop tôt !

Il remonta sa main sous ma jupe et attrapa mon string pour le tirer jusqu'à mes chevilles. Il lutta pour lui faire passer la barrière de mes talons aiguilles, mais finit par y parvenir. Sans que je n'aie le temps de réaliser quoique ce soit, il me reposa sur le sol, passa ses bras autour de moi et me retourna dans les airs pour me faire poser mes cuisses sur ses épaules.

Je criai de surprise, mettant un bout de temps à trouver mes repères et comprendre dans quel sens j'étais.

Il me maintenait fermement contre son torse pour éviter de me laisser tomber. Je sentis soudain son souffle effleurer mon intimité nue et gémissai lourdement lorsqu'il y passa longuement le bout de sa langue. Mes mains agrippèrent ses cuisses sous la sensation, mon souffle se faisant erratique.

Il plongea sa langue en moi et je me cambrai si brusquement que je manquai de le déséquilibrer. Il se retint à un mur et se stabilisa tout en continuant sa douce torture. Je ne retins plus aucun gémissement, laissant libre cours à mes émotions et commençai fébrilement à m'attaquer à sa braguette. Puis je me mis à chercher frénétiquement dans ses poches.

« Arrière gauche, » fit-il d'une voix étouffée.

Je frémissai d'autant plus en sentant les vibrations se répercuter dans mon sexe et me fis violence pour continuer de chercher. J'allai directement à sa poche arrière gauche et en tirai victorieusement un préservatif.

Je m'empressai d'ouvrir son jean et le poussai pour le faire tomber à ses chevilles, faisant descendre son boxer d'un même mouvement. J'ouvris des yeux ronds en découvrant son sexe avec ma main. Je la passai dessus pour l'explorer, mon coeur se déchirant un peu.

J'arrachai l'emballage à la hâte pour chasser mes idées noires et le déroulai sur son membre durci par l'excitation. Puis fermant les yeux, j'enroulai ma langue autour de son gland et commençai à pomper en complétant ma caresse avec ma main.

« Putain, oui ! » gémit-il.

Il remplaça sa langue par ses doigts et la glissa jusqu'à mon paquet de nerfs. J'eus le souffle coupé un moment, et devins irrégulière dans mes mouvements. Mais cela sembla l'exciter davantage car il se mit à pousser contre ma bouche en même temps que je commençais à bouger mes hanches.

La jouissance me frappa sans prévenir, comme un électro-choc, emportant tout sur son passage. Mon étreinte se resserra sur son membre, le faisant jouir à son tour. J'eus peur qu'il ne me lâche, mais il se cramponna d'autant plus à moi tandis que mon corps continuait de subir les trémollos de mon orgasme.

Puis il bougea à nouveau. Je devinai qu'il luttait pour se débarrasser de ses chaussures et de ses fringues sans me lâcher. Il recommença à avancer et me fis rouler sur quelque chose de mou que j'identifiai comme étant son lit. Il me délaissa un instant, et quelques secondes plus tard, des notes de guitare retentirent. Automatiquement, mon coeur se fendit.

« Éteins la musique... le priai-je.

- Non.

- Change de chanson, alors.

- Non. »

I heard there was a secret chord

that David played and it pleased the lord

But you don't really care for music, do you ?

Je sentis ma gorge se nouer et mes doigts se crispèrent contre moi.

« S'il te plaît, le suppliai-je d'une voix enrouée.

- Non. »

Well your faith was stong but you needed proof

You saw her bathing on the roof

Her beauty and the moonlight overthrew you

Le lit s'affaissa, Anthony se déplaça et vint se positionner entre mes jambes. Il caressa ma cuisse, mon genou, puis descendit jusqu'à ma cheville. Il détacha mes talons aiguilles l'un après l'autre et les lança à travers la chambre. Je les entendis retomber sur le sol, mais le bruit sourd me donna l'impression d'être camouflé par les battements de mon coeur.

and from your lips she drew the hallelujah

Hallelujah, Hallelujah...

Il me fit cambrer en passant sa main sous mes reins, et remonta jusqu'à l'attache de mon soutien-gorge. Il le détacha et me le retira doucement, faisant glisser les bretelles le long de mes bras. Une fois entièrement retiré, il se pencha sur moi et embrassa le creux de mes seins en frôlant ma peau de son nez.

Je me courbai vers lui, mon coeur allant en contradiction avec mes sens. Il continuait de se déchirer lentement, tandis que mes sensations de plaisir avaient tendance à s'aiguiser, réchauffant toujours un peu plus mon corps.

J'étais enfin nue sous lui, et pour la première fois depuis des années, cela eut une importance à mes yeux. Je fus certaine de rougir légèrement, me recroquevillant un peu pour tenter de me cacher. Mais il retint mes bras, glissa ses mains jusqu'à mes poignets et les remonta au-dessus de ma tête. Tous ses mouvements étaient lents, provoquant un sentiment de sécurité inexplicable en moi.

Baby I've been here before

I've seen this room and I've walked this floor

Il se redressa, et je l'entendis retirer son tee-shirt. Revenant à moi, son corps se pressa contre le mien, comme pour me prouver que nous étions à égalité. Sa peau nue s'ancra à la mienne, mais je ne considèrerais jamais que nous étions à égalité tant qu'il pourrait me voir et pas moi. Je posai mes mains sur ses omoplates et me servis de mes sens restants pour le découvrir. Ma vue étant obstruée, je décidai d'y aller par le toucher.

But love is not a victory march

It's a cold and it's a broken hallelujah

Je glissai mes paumes le long de son dos, faisant rouler ses muscles sous mes doigts. Je descendis jusqu'à ses reins, puis les laissai glisser sur ses hanches pour venir se loger contre son torse. Je les posai sur ses pectoraux et soupirai de contentement.

Il posa ses lèvres sur mon front et attrapa mes hanches avec ses mains, me rapprochant un peu plus de lui. Je hoquetai de plaisir, sentant une larme m'échapper au même moment. Mes sentiments étaient si contradictoires, on aurait dit qu'ils se rencontraient en plein ouragan.

Il fit alors entrer son gland en moi, et je remarquai qu'il avait trouvé le temps d'enfiler un nouveau préservatif. Je gémis lourdement, me cambrant dans sa direction. Il s'arrêta après à peine quelques centimètres, me faisant haleter d'anticipation.

Well there was a time when you let me know

What's really going on below

Mes lèvres se joignirent instinctivement aux siennes, soulevant violemment mon coeur quand il plongea sa langue dans ma bouche. Je geignis et agrippai ses mèches de cheveux entre mes doigts.

Il me pénétra enfin complètement et je me sentis entière. Il lâcha mes lèvres pour inspirer une grosse goulée d'air et j'en profitai pour poser ma paume juste au-dessus de son coeur. Je le sentis battre à la même cadence que le mien.

But remember when I moved in you

and the holy dove was moving too

and every breath we drew was hallelujah

Il fit des aller-retour lents, me faisant sentir chaque milimètre de son membre en moi. J'enveloppai sa taille de mes jambes et répondait à ses avancées en bougeant mon bassin. Nos soupirs se mélangèrent dans nos bouches, nos langues se liant fièvreusement.

Il passa sa main sous mon genou et le remonta contre ses côtes pour entrer plus profondément en moi. Je lâchai une plainte gutturale et mes ongles s'ancrèrent dans la peau de ses bras. Il siffla d'un son entre l'excitation et la douleur, et se pencha pour mordiller ma clavicule.

Non !

Je ne pouvais pas le laisser me marquer. Ça allait mettre des jours à partir, et j'allais avoir un mal fou à le camoufler avec du fond de teint.

Mais il fit la sourde oreille face à mes protestations et mordit ma peau avec plus de ferveur. Je criai de plaisir, ma raison allant encore en contresens avec mes sentiments.

Mes larmes continuaient de se déverser sous mes yeux, automatiquement absorbées par le bandeau. Il me souleva et s'agenouilla sur le lit, me posant à cheval contre ses hanches. Il accéléra ses coups de bassin en embrassant mon cou. Il caressa mes côtes et me serra un peu plus contre son torse.

And it's not a cry that you hear at night

It's not somebody who's seen the light

It's a cold and it's a broken hallelujah

Cet homme était en train de me faire l'amour. Il n'y avait pas d'autre terme. Et je n'étais pas sûre de ne pas répondre sincèrement à son acte. Je me laissai prendre au jeu, offrant des soupirs et des gémissements sincères pour la première fois depuis des années.

Hallelujah...

Je commençai à voir des étoiles danser derrière mes paupières.

Hallelujah...

Mes muscles commencèrent à trembler. Je me penchai en arrière et allongeai mon dos à moitié sur le matelas, moitié sur ses genoux.

Hallelujah...

Il passa sa main sur toute la longueur de mon buste, débutant de la base de mon cou, passant entre mes seins et terminant sur mon bas ventre.

Hallelujah...

Il se pencha sur moi pour embrasser mes seins, m'arrachant un gémissement plus fort que les autres.

Hallelujah...

Je donnai un coup de bassin plus prononcé, le faisant crier de plaisir. Il me ramena à lui et me serra entre ses bras en accélérant encore ses coups de butoir.

Hallelujah...

Mes parois vaginales commencèrent à être secouées de spasmes, se resserrant puissamment autour de son membre. Je cherchai ma libération, m'accrochant à lui avidement. Enfin non, pas le sien. Car mon esprit était ailleurs.

Hallelujah...

Il accéléra encore tandis que je me courbai sous la force de mon orgasme. Son nom s'échappa de mes lèvres.

Hallelujah...

Mon corps entier se mit à trembler et je resserrai ma prise sur son cou pour tenter de garder le contrôle.

Hallelujah...

Mais j'étais déjà perdue dans les limbes du plaisir, mes yeux clos avec ardeur.

Hallelujah...

Il plongea sa langue dans ma bouche en donnant un ultime coup de rein qui l'envoya à son tour dans une autre dimension où plaisir ultime étaient les maîtres mots.

Hallelujah...

Inspirant profondément, il reposa son front contre ma poitrine tandis que les quelques notes finales résonnaient. J'étais abasourdie.

Epoustoufflée.

Je caressai distraitement ses cheveux et posai ma joue sur son crâne en tentant aussi de reprendre mon souffle.

Hallelujah...

« Je t'aime, Bella... »

Hallelujah.

Mon corps entier se raidit à nouveau, mais de frayeur cette fois-ci. Je m'éloignai de lui comme s'il m'avait brûlée, reculant jusqu'à buter contre la tête de lit.

Mes doigts tremblants agrippèrent le bandeau qui couvrait mes yeux, et je l'arrachai avec précipitation.

Je fus d'abord aveuglée par la lumière, mes pupilles se réhabituant à la clarté plus doucement que mon impatience ne pouvait le supporter.

Et je criai. D'effroi. D'incrédulité.

« Oh mon dieu ! » hurlai-je.

Je me recroquevillai le plus possible tandis qu'il s'approchait de moi. Ce n'était pas possible.

Tout simplement impossible !

Il posa sa main sur mon genou et je me dépêchai de descendre du lit pour mettre plus de distance entre lui et moi.

« Ce n'est pas possible...

- Bella, laisse-moi t'expliquer.

- Il n'y a rien à expliquer, Edward. Tu... »

Ma poitrine se soulevait rapidement, et j'avais l'impression qu'on m'avait arraché l'oesophage tant ma gorge me brûlait.

« Tu es mort !

- Non, puisque je suis là...

- Tu... Non, tu es mort ! C'est impossible ! Je... Merde, je deviens folle... »

Il descendit calmement du lit, ses mains exposées devant lui comme pour tenter de me calmer à distance.

« Ne... Ne m'approche pas ! Qui... Qui es-tu ? »

Il avança encore d'un pas et je reculai, trébuchant contre mes chaussures. Je tombai à la renverse mais gardai mon regard fixé sur Edward.

« Bella, c'est moi... Je te jure. C'est moi, Edward. Ton mari...

- Non ! Mon mari est mort ! Il est mort il y a huit ans ! » hurlai-je, au bord de l'hystérie.

Il hocha négativement la tête et s'approcha à nouveau. J'étais probablement en plein cauchemar, ça ne pouvait être réel. Edward était mort au combat huit ans plus tôt. Je le savais, j'avais reçu cette lettre qui avait brisé mon existence... Je l'avais relue des centaines de fois avant de la comprendre.

De l'accepter.

« Non, je ne suis pas mort. Ils ont cru que je l'étais, mais j'étais le seul survivant de mon unité. Ils ont mis des mois à me retrouver. Mais quand ça a été le cas, c'était trop tard. Ça faisait déjà plusieurs mois qu'ils t'avaient annoncé ma mort.

- Je... je ne te crois pas.

- Je te le jure. Quand je suis rentré à Seattle, tu avais disparu Bella... Ça fait huit ans que je te cherche. Tu n'as laissé aucune trace derrière toi. Je t'ai d'abord cherchée sur la côte Ouest. Je me disais que si tu étais allée quelque part, c'était forcément là-bas. A San Francisco. Tu en as toujours rêvé...

- Comment tu sais ça ?

- Parce que je suis ton mari, Bella. Il faut que tu me croies. »

Non. Je ne pouvais pas. Quand on m'avait annoncé sa mort huit ans plus tôt, j'étais morte avec lui à l'intérieur. Je m'étais contentée de vivre par dépit depuis. Je ne voulais pas bâtir à nouveau de faux espoirs.

« Et puis cette année, j'ai eu un déclic. Je me suis rendu compte que j'avais eu faux sur toute la ligne. J'ai cherché un endroit où tu ne serais allée pour rien au monde. Un endroit où tu pourrais oublier ton passé. Et je me suis souvenu de ton aversion pour New York. Alors je suis venu, et j'ai commencé à te chercher sans relâche. Ça fait six mois que je suis ici. Il y a deux jours, je faisais une ronde habituelle pour tenter le destin, et c'est là que je t'ai vue. Je ne voulais pas en croire mes yeux au début. Je suis passé plusieurs fois pour vérifier. Je suis revenu hier, mais tu n'étais pas là. Je me suis détesté en pensant que j'avais loupé ma chance et que tu ne reviendrais jamais ici. Mais je suis quand même revenu ce soir, et je t'ai trouvée. »

Il soupira longuement, tandis que j'étais tétanisée. Il s'agenouilla près de moi et glissa deux doigts contre ma joue. Je fermai les yeux et m'appuyai contre la paume de sa main doucement.

« Pourquoi... Pourquoi avoir fait tout ça ? Pourquoi ne pas directement me dire que c'était toi ?

- Je ne sais pas... Je voulais te réhabituer à la sensation d'être près de moi avant de te le dire, pour te rendre la tâche plus facile, plus évidente. Regarde comme tu réagis maintenant, imagine si je t'avais annoncé ça au milieu de la rue... »

J'acquiesçai en pleurant silencieusement. J'allais me réveiller, j'en étais certaine. Ça ne pouvait pas être possible, la vie ne pouvait plus me sourire de cette façon.

« Bella, je sais ce que tu te dis. C'est bien la réalité. Je t'ai enfin retrouvée, mon amour. »

Il me prit contre lui, m'asseyant sur ses jambes et passa ses bras autour de moi.

« Serre-moi dans tes bras... » soufflai-je d'une voix brisée.

Il repoussa mes cheveux en arrière, embrassa mon épaule nue.

Puis il serra son étreinte sur mon corps, m'offrant une vague de calme tant que je ne lui demandais pas de me relâcher. Sa voix n'eut de cesse de me répéter des mots tendres.

Rassurants.

S'il ne s'agissait que d'un rêve, je voulais en profiter autant qu'il m'était possible. Désormais, je me réveillerais au matin plus détruite que jamais si tout n'était que mensonge.

Mon nez glissa contre son épaule et j'allai loger mon front au creux de son cou, reniflant paisiblement son odeur envoûtante.

J'ignorais combien de temps s'était écoulé lorsqu'il se leva et nous ramena jusqu'au lit où il nous allongea face à face, remontant ensuite le drap sur nos corps encore en sueur.

Je luttai pour ne pas m'endormir, refusant de mettre fin à ce rêve qui avait l'air si réel au fond. Mes membres tremblaient, mes veines pulsaient d'appréhension, de peur que sa présence m'échappe au matin.

Mais l'éreintement finit par m'emporter dès les premières lueurs dans le ciel, me plongeant dans l'inconnu le plus total. La dernière chose dont je fus consciente fut mes doigts s'agrippant à lui.

A sa peau.

Sa peau que j'avais à nouveau pu goûter ce soir, plus puissamment que dans n'importe lequel de mes rêves.

Sous mon oreille, j'entendis son coeur battre. Si calmement. Puis je sombrai dans l'obscurité.

Loin de lui.


Voilà !

Il y aura peut-être un deuxième chapitre. Ou peut-être pas, je ne sais pas encore.

J'en ai l'ébauche, mais je sais pas si je peux vraiment en faire quelque chose.

Alors on verra ! J'espère que vous avez apprécié, en tout cas. Laissez-moi vos avis :)

A bientôt !