Bon. Nouvelle histoire, nouveau fandom. Je suis pas du tout sûre de ce que je fais hein. J'ai absolument pas l'habitude de gérer des personnages comme Kurt et Blaine et j'essaye désespérément de ne pas trop tomber dans le fluff mais c'est pas évident. Pour reprendre le langage délicat et fleurit de ma soeur, ils sont quand même grave prout-prout. Enfin bref. Tout ça est bien entendu prétexte a faire mumuse avec l'introspection de masse, à craner avec mon nouveau personnage tout beau tout neuf que j'aime et surtout en remplir la mission suivante : Déniaisons les Puceaux de l'Ohio. Notez que j'ai faillis choisir ce titre pour la fic et puis il s'est trouvé que c'était pas franchement dans le ton de texte alors j'ai abandonné pour un truc plus basique. On l'a échappé belle.
Que dire d'autre ? Ah oui : Casey Stevens est à moi rien qu'à moi, je bouffe le premier qui joue avec sans ma permission. Mais je le prète volontiers.
Ensuite, sachez que cette fic comportera des scènes de seske entre hommes (et peut être entre femmes et entre hommes et femmes selon comment ça se goupille) même si c'est pas pour tout de suite (c'est qu'ils sont bien accrochés à leur pucelage quand même hein) et surtout, que cette fic ne comportera pas de haine envers Dave Karovsky. Nope. Ici on aime Dave et on lui en réserve de belles. Oh que oui.
Amusez vous bien 3
Casey
Chapitre 1
Recevoir cette déclaration de Blaine et mieux encore son baiser avait été une sorte de consécration pour Kurt. Mieux, ça avait été une preuve que malgré tous les Karovsky et les tous les Azimo du monde, il pouvait être heureux et il pouvait l'être en étant lui-même.
Mais d'un autre côté c'était devenu une source d'angoisse sinon constante, au moins quotidienne. Pourquoi ? Mais tout simplement parce depuis qu'il avait lui-même reconnu avoir le sex-appeal d'un bébé pingouin, il attendait avec inquiétude le jour ou Blaine aurait envie d'autres choses que l'embrasser chastement en lui tenant la main.
Il n'avait rien contre le sexe ni contre les gens qui le pratiquaient. Et il se doutait qu'il aimerait certainement le jour ou il finirait au lit avec quelqu'un. Seulement… il n'était pas pressé. Si ça n'avait pas une connotation aussi péjorative, il se dirait asexuel. Parce qu'il était le pire romantique de cette planète et que pour lui le sexe n'était qu'un accessoire à l'amour. Blaine était plus terre à terre que lui et Kurt craignait de le voir soutenir un jour qu'ils passaient tous les deux à côté de quelque chose. Comment lui dire ? Le sexe avait quelque chose… d'animal. C'était à l'opposé de ce qu'il aimait. A l'opposé des comédies musicales de Broadway et des films romantiques qu'il affectionnait. Et qu'importe qu'on « fasse l'amour » au lieu de « baiser » cela restait l'invasion du corps de l'un par le corps de l'autre.
Sa mère disparue et son père ne sachant comment gérer son homosexualité naissante, le sujet était resté tabou jusqu'à cette discussion mortifiante autour de dépliants imagés. Discussion qui, malgré toute la bonne volonté de Burt, avec été aussi inutile que gênante.
Kurt regrettait de n'avoir aucun homosexuel dans son entourage vers qui se tourner pour en parler. Le faire avec son propre petit ami était hors de question, il s'était déjà suffisamment ridiculisé comme ça. Il avait bien tenté d'en discuter avec les pères de Rachel mais… Ca avait été peut concluant. Parce qu'homosexuels ou non, certains adultes ne sont pas prêt ou pas fait pour discuter de sexe avec des enfants ou des adolescents. Les deux hommes avaient été charmants et très accueillants mais dès qu'ils avaient approché le sujet d'un peu plus près, le discours s'était révélé aussi constructif que celui de son propre père.
Blaine lui avait avoué s'être lui-même cultivé sur le net. Après quelques essais traumatisants, Kurt s'était résigné à chercher une autre méthode.
oOo
C'est en ruminant ses angoisses que Kurt buvait son café, seul à la table d'un Starbuck. Il sortait d'une journée de cours éreintante et avait choisit de sortir se détendre en ville. Il aurait aimé être accompagné mais Blaine avait un rendez vous chez le dentiste et ses amis de McKinley n'avaient pas fini leur journée.
Il laissa son regard errer distraitement sur les gens qui passaient dans la rue. Machinalement il suivit du regard la silhouette plus qu'attirante d'un jeune homme qui arrivait à moto. Le type avait tout de l'hétérosexuel négligé et était, le veinard, d'un sex-appeal affolant. Kurt l'observa ouvrir le siège de sa moto et en retirer un de ces vieux sacs à dos à une seule bretelle et totalement has been qu'il n'avait pas vu depuis des années. Au moins, il était en cuir, ça rattrapait un peu. Le type retira son casque, dévoilant une sombre tignasse qui n'avait pas du être coupée depuis pas mal de temps. Replaçant le sac par le casque, il referma le siège de la moto et ouvrit son blouson sur un t-shirt d'un violet délavé.
C'était horripilant cette nonchalance vestimentaire. Contrairement à ce garçon ou à des gens comme Finn et Puck, Kurt était incapable de simplement enfiler un t-shirt standard sur un jean. Il avait besoin de se sentir enveloppé, armé, soutenu par des vêtements à la coupe ajustée d'enrichir la tenue de détails. A Mercedes il avait expliqué qu'il aimait détourner le regard et obliger à se pencher sur la complexité de sa tenue. Ainsi on était plus tenté de l'observé longtemps et de ne pas oublier aussi vite sa silhouette dans la foule.
Mais lui là, ce motard, il était comme tous les hommes peu ou pas conscients de leur potentiel de séduction. Leurs jeans larges n'attendaient que de les voir bouger pour dessiner le galbe de leurs fesses et de leurs cuisses, et leurs t-shirts avaient à peine besoin de mouvements pour se soulever sur la ligne de poil sous leur nombril ou pour s'étirer sur leurs abdominaux. Kurt aimait cette liberté. Il l'enviait. La fantasmait un peu aussi.
Le regard du type s'éclaira et Kurt se résigna à voir une jolie fille se jeter dans ses bras d'un instant à l'autre. Il baissa le regard sur sa tasse et prit une nouvelle gorgée de son café qu'il manqua de recracher lorsqu'il releva la tête.
La jeune fille que le motard aurait du embrasser était un séduisant métis qui devait bien faire une tête et demi de plus que lui et qui dévorait sa bouche avec ferveur. Bouche bée, il regarda sans discrétion le couple se séparer en échangeant quelques mots et rire à gorge déployée.
Il sourit. Ce type n'avait certes répondu en aucune manière à ses inquiétudes mais il venait sans le savoir d'éclairer sa journée. Après tout, quelqu'un d'aussi sexy, d'aussi gay et d'aussi ouvertement heureux, c'était beau. Et Kurt adorait les belles choses.
La suite dans très peu de temps. D'ici demain ou après demain je pense.
Ah oui, au fait, je cherche un ou une bêta, des volontaires ?
