Pour te protéger
Chapitre 1
Ma très chère Robin,
Si tu lis ce manuscrit c'est que tu as hérité des talents de ton père. C'est idiot de ma part de te parler de lui comme ça alors que tu m'as toujours harcelé pour le savoir. Mais vois tu il y a des choses que je pouvais te dire de vive voie, alors, pour te ménager, enfin surtout moi, je t'écris ce livre, car depuis toujours j'ai su, que ce moment arriverai. Tout ce que tu trouvera dans ce recueil, personne ne te le racontera, car personne ne connais, notre véritable histoire. Tous ces souvenirs, je les ai gardés aux plus profonds de moi, car ils sont des trésors pour moi et ils me rappellent à quel point tout se que j'ai pu faire pour te protéger n'a servi à rien.
Il arrive un moment ou un autre, ou le destin fini toujours par nous rattraper, car j'ai fuis. Oui, j'ai fuis une vie, un endroit, pour toi, mon véritable trésor. Je pensait sincèrement qu'en partant, en quittant tout ça, je pourrais éviter que cela arrive, mais je me trompais. Si je n'arrête pas d'écrire des broutilles, c'est que je ne sais pas comment t'expliquer correctement mes pensées. Alors je vais faire les choses simplement, comme je les ai toujours faite. Je suis sûre que même avec ces mots très simples, tu me comprendra, tu m'as toujours comprise.
Tu dois te dire que ce que j'ai a te dire dois être grave, vu que je prends des gants. Tu aurais raison, car il s'agit de ma vie, et donc, d'une partie de la tienne. Par les Dieux, je ne sais vraiment pas comment te l'expliquer. Alors je me lance, il faut que j'arrête de tourner autour du pot, comme tu aimes le dire, tu n'es plus une enfant. Très bien.
Tout à commencé, il y a quarante deux ans, j'en avais alors qu'une quinzaine. Je vivais dans un grand château d'où aucune lumière ne passaient, coupé du monde extérieur, sans possibilité de sortie. Tu dois te demander comment est-ce possible que j'ai vécue dans un endroit pareil, c'est que malheureusement je n'avais pas eu le choix, et c'est en parti pour ça que je suis partie. Mes parents ont toujours vécu la bas, il était donc normal que j'y vive aussi. Ils étaient des mages, pas très puissants, mais des mages quand même. Ma mère et morte en me donnant naissance, c'est donc différentes nourrices qui se sont occupé de moi, quant à mon père, il est mort lors d'une de ces expériences alors que j'avais douze ans. Au grand damne de mes « geôliers » je n'avais aucune capacités à jeter des sorts. Je fus donc rejetée, reniée, je vivais dans l'ombre mais toujours au château. C'est alors que je fis la connaissance d'un jeune garçon qui devait avoir mon age, cet enfant aux cheveux aussi noirs que le charbon était aussi fin que moi. Nous nous sommes rencontré au détour d'un couloir et rien au monde ne m'avais préparé à se qui aller suivre, l'homme qui était à ses côté l'incita à continué à avancer, mais il ne pouvait détourner son regard du mien.
Je continua moi aussi ma route et me retrouva en cuisine, c'était une ancienne nourrice et très bonne amie de mes parents qui me gardais et celle grâce à qui je pouvais rester ici. Elle me demanda d'apporter le panier qu'elle me donnait dans une pièce un peu plus loin. Je traversa donc les longs couloirs sombres dans la direction qu'elle m'avait donné. Je pouvais prendre mon temps puisqu'elle m'avais libéré de mes corvée pour l'après midi. J'arrivai devant la lourde porte en bois et toqua légèrement, une servante vint m'ouvrir et me laissa passer sans mot dire. Elle passa une autre porte au fond, quelque secondes plus tard le jeune garçon que j'avais croisé tout à l'heur apparu alors dans l'encadrement. Il avait revêtu une longue tunique noire au motifs violets qui lui arrivait au cheville, en partant des hanches, un autre tissu uniquement violet, sur chaque côté de hanches un tissu taillé en triangle du même motif que le reste. Il avait le torse pratiquement découvert, mais des manches noires couvraient ses bras maigres et sur chaque poignets un long bracelet en or, il avait une longue cape noire au revers violet maintenu par un collier à cinq rang autour du cou. Ses cheveux tiraient en arrière allongeaient encore plus son visage déjà très fin. Tout chez lui montrait que nous ne faisions pas parti du même monde, moi j'avais comme habits une simple robe noire.
« -Bonjour, me fit-il d'une voie aiguë.
-Bon... Bonjour, bafouillai je en me ratatinant.
-Tu sais ici, tu n'as rien à craindre des adultes, ils ne viendront pas t'embêter. Reprit-il en marchant vers moi.
-Ah... Ah bon... euh d'accord.
-Je ne suis pas comme eux, me fit-il en riant. Comment tu t'appelle ?
-Neit. Murmurai je.
-Eh bien Neit, je suis heureux de faire ta connaissance. Je n'ai pas beaucoup de camarade ici, tu voudrais bien devenir mon amie. Dis ?
-Oui, criai je involontairement, je veux dire si tu veux. Repris je moins fort
Il rit à nouveau, quel joli son il avait.
-Si je te le propose c'est que je le veux non.
-Oui bien sur, bredouillai-je en rougissant.
-C'est pour moi ce panier.
-Oui, c'est ton repas. Je le lui tendis.
-Partageons le ensemble tu veux bien.
Se fut mon estomac qui répondis à ma place.
-J'en conclu que oui.
Nous nous assîmes donc à même le sol, mangeant les différents plats qu'il y avait à l'intérieur. Nous commençâmes à discuter de tout et de rien, de projets délirants impossibles à réaliser, il fit le pitre avec la nourriture, me faisant rire aux larmes.
-Tu sais un jour je quitterai se château. Lâcha t-il quand nous reprîmes notre sérieux.
-Pourquoi ?
-Parce que j'étouffe ici. Pas toi ?
-Si mais, je n'ai nul part où aller.
-Moi non plus, mais je ne peux plus vivre ici, tout le monde me tourne autour comme des mouches.
-Et ça te rends malheureux ?
-Oh oui, à force j'en es marre !
-Pourtant tu as tout ce que tu veux.
-Oui mais je veux connaître l'extérieur, voir d'autre gens.
Il regarda les murs, comme si il voyait plus loin que tout ce qui l'entourait, je suivis son regard et m'imagina le « dehors ». C'est vrai que j'étais déjà partie quelque fois grâce aux sorties de mon père pour ses ingrédients pour ses potions, mais depuis sa mort je ni étais pas retourné. Je me retourna vers lui, il avait toujours sa position pensive, les genoux repliés sous son menton. C'est vrai que si, comme lui, on à rien connu d'autre que ces grands murs noirs, je comprenais que l'on veille s'en aller.
La servante de tout à l'heur apparue alors dans l'encadrement de la porte du fond.
-Il est l'heure Maître.
-J'arrive. Répondit-il en se levant
Elle quitta la pièce aussi silencieusement qu'elle était entrée, il se tourna vers moi.
-J'espère que nous nous reverrons. Me fit-il en tendant la main.
Je me leva à mon tour, arrangeant le derrière de ma robe.
-Moi aussi, lui répondis-je en lui serrant la main.
Il me lâcha la main lentement, je profita encore un peu de la douceur et la chaleur de sa peau. Il se détourna faisant voler sa longue cape, je me tourna moi aussi vers l'entrée et fis quelque pas.
-Attends, je ne connais même pas ton prénom.
Il s'arrêta un instant, j'ai bien cru que avait duré des heures entières. Il tourna simplement la tête vers moi et lâcha.
-Valldar. »
FIN
