Chapitre I : Souvenirs douloureux
« Se détacher, recommencer depuis le début mais en faisant mieux et vite, se rappeler, apprendre de ses erreurs passées, s'accrocher aux vraies valeurs, y croire, faire confiance et le pousser de son piédestal pour y monter soi-même. »
Céline Ancre (12 juillet 2011)
Dans la voiture de ses parents qui les ramenait chez elle, en Angleterre, Hermione Granger, assise à l'arrière avec son oreiller contre la fenêtre et ses jambes repliées contre elle laissait glisser quelques larmes sur ses joues. Elle regardait le paysage qui défilait par la fenêtre en face et repensait à ce garçon qui l'avait tant utilisée…
Quelques jours plus tôt, elle avait senti son cœur s'emballer en apercevant le jeune homme qui accompagnait le guide qui s'occupait de leur groupe. Ses parents avaient choisi l'Italie comme destination de vacances cette année et ce jeune italien était tout simplement craquant. Ses cheveux noirs de jais un peu ondulés sur son front basané et ses longs cils noirs entourant ses yeux foncés terriblement pétillants avaient eu raison de la jeune sorcière. De plus, il était extrêmement intelligent et drôle. Il complétait les explications du guide et les deux vieilles dames qui faisaient partie du groupe des Granger se pâmaient devant tant de charme. Son accent italien lorsqu'il parlait anglais était si sensuel… Un jour de grande chaleur, le guide avait dû repousser une des visites à plus tard, le soleil étant trop dangereux que pour visiter le Forum de Rome. Hermione s'était donc installée près de la piscine de l'hôtel, à l'ombre d'un parasol pour lire un livre de magie après avoir trafiqué la couverture et l'avoir renommé : « La première guerre mondiale : impact sur l'Europe. » Elle était assez fière du résultat.
Prenant ses aises sur la longue chaise, elle sentit un regard pénétrant venant de la piscine. Levant les yeux, elle croisa ceux du bel italien et rougit en souriant. Il n'en fallu pas plus pour que celui-ci s'invite sur la longue chaise à côté d'Hermione. Ils discutèrent pendant des heures, après s'être présenté (il s'appelait Silvano), jusqu'à ce que le car arrive pour les mener à la visite.
Elle s'était trouvée tellement ennuyeuse à coté de ce presque homme, si cultivé et si séduisant. Il aimait Chopin, pleurait en écoutant Maria Callas, étudiait à demi nu et avait eu son bac d'histoire avec grande distinction. Il lui parla de la Seconde Guerre Mondiale qui fut le sujet de sa thèse, de son envie de devenir historien malgré les « on-dit » du master qu'il aimerait intégrer,… Elle était pendue à ses lèvres. Elle, Hermione Granger ne savait dire un mot, de peur de sembler idiote. Surtout lorsqu'il lui demanda qu'elle étude elle faisait, la prenant visiblement pour plus âgée qu'elle n'était. Il avait 21 ans, avait trois tatouages (un proverbe italien en bracelet entourant son biceps, une phrase voluptueuse sur son torse « Cogito Ergo Sum* » ainsi qu'une clé de sol à l'intérieur de son avant-bras) parlait presque parfaitement l'anglais, était incollable sur l'architecture de Rome et ses environs, avait envie de voyager partout dans le monde,… Il savait tant de choses qu'Hermione se sentait presque inculte devant tant de sagesse et de savoir. Alors bien sûr, elle craqua en plus pour sa beauté intérieure et l'admira…
Le soir pendant la visite, Hermione répondait en souriant aux regards que lui envoyait Silvano. Lorsque tout le groupe se retrouva au restaurant après la visite, il vint prendre place à ses côtés et discuta chaleureusement avec ses parents.
Mrs Granger semblait tout autant sous le charme que sa fille. Et au grand étonnement de sa femme, Mr Granger avait l'air d'apprécier les efforts du jeune homme pour parler de choses sérieuses en anglais.
Hermione put donc passer la soirée après le repas avec Silvano. Il était si séduisant dans les ruelles fleuries et chaleureuses… Hermione s'émerveillait tout autant de ce qu'elle voyait autour que de ce garçon qui semblait n'avoir d'yeux que pour elle.
Lorsqu'elle revint devant sa chambre d'hôtel, reconduite par l'italien, il se pencha et lui demanda dans l'oreille si ça lui disait de le rejoindre en bas pour sortir aller boire un verre avec lui et ses amis. Elle accepta, réjouie. Elle rentra dans la chambre de ses parents pour leur annoncer qu'elle était rentrée et qu'elle allait se coucher puis sortit et disparut à pas de loup dans la nuit, main dans la main avec Silvano.
Alors qu'ils couraient jusqu'à la station de métro où les attendait une voiture blanche assez neuve, Hermione se sentait vivre. Elle ne savait effacer le sourire qui était collé à son visage tout en sachant que c'était mal de faire le mur comme ça. Le faire à Poudlard pour une bonne cause (sauver le monde) c'était une chose mais échapper à la surveillance de ses parents en était une autre.
Silvano la présenta à ses amis, il était un peu plus froid avec elle mais restait tout de même à côté d'elle. Ils allèrent dans un bar près de la fontaine de Trévy, tous prirent un verre d'alcool alors pour la première fois, Hermione se lâcha. Elle prit un verre de Metaxa* et le sirota en grimaçant. Les amis de Silvano tentèrent de parler anglais, Hermione riait de leur accent plus épouvantable que celui de Silvano. Elle passa un bon moment et commanda deux autres Metaxa mais le troisième lui fit tant tourner la tête qu'elle s'arrêta là.
Quand finalement ils furent redéposé à l'hôtel, Silvano l'accompagna à sa chambre et déposa un baiser furtif sur sa joue en jouant avec les mains de la jeune fille. Quand elle se coucha, elle avait les étoiles plein les yeux.
Le lendemain matin, le groupe de touriste quittaient l'hôtel pour s'installer dans un autre à Sienne cette fois. En chemin, ils s'arrêtèrent pour visiter les jardins de la villa d'Este à Tivoli. Une merveille de l'Italie. La villa était déjà très belle mais une fois arrivé dans le jardin, le temps s'arrêtait. L'architecte avait disposé plus de 500 fontaines qui jaillissaient plus ou moins fort dans chaque recoins. Tout n'était que découverte. Un endroit fort romantique d'après Hermione. Et Silvano dans ce décor ressemblait à un véritable prince Charmant.
Elle s'éloigna de ses parents prétextant vouloir aller faire des photos et retrouva le jeune homme dans un des jardins entourés d'arbres étranges, à l'abri des regards. Ils s'amusèrent à faire des photos de l'un et de l'autre. Lorsqu'Hermione voulu en faire une de leurs deux visages collés l'un contre l'autre, Silvano en profita pour enlacer sa taille et poser ses lèvres sur les siennes.
Bien sûr, ça allait vite pour la jeune fille. Mais après tout, elle était en vacance, elle allait fêter ses dix-sept ans dans quelques mois, rien ne l'empêchait de prendre du bon temps. Revenue auprès de ses parents, elle fit bonne figure.
Plusieurs jours passèrent, Hermione et Silvano échangèrent quelques baisers, cachés derrière une colonne, derrière le car, dans le couloir, dans la chambre,…
Il ne restait plus à Hermione que cinq jours sur le sol italien et elle comptait bien en profiter. Ce soir-là, à Florence, Silvano s'invita à nouveau en douce dans sa chambre, après avoir attendu que les parents soient venus souhaiter la bonne nuit à leur fille.
Hermione rangeait la salle de bain après avoir pris une douche. Le regard que lui lança le jeune italien était emplit de désir, elle l'aperçut dans le miroir au-dessus de l'évier.
Il l'embrassa tendrement en caressant ses bras. Il descendit jusqu'à l'ourlet du débardeur de la sorcière et glissa ses mains en-dessous, sur ses hanches. Elle frissonna, oscillant entre le plaisir et la peur. Elle n'avait jamais rien fait avec aucun garçon. Bien sûr, elle avait embrassé Ronald Weasley souvent en douce. Mais elle savait que Ronald était un garçon bien, elle le connaissait depuis si longtemps… Lorsqu'ils avaient mis fin à la relation ambiguë qu'ils entretenaient l'année précédente, elle avait été soulagée de ne pas avoir du faire l'amour avec lui. C'était une chose qui terrorisait Hermione Granger. Et les lèvres de Silvano glissant dans son cou n'arrangeait pas ce qu'elle ressentait. Elle aurait aimé savoir ce que « ça » faisait. Et elle était, malgré elle, tombée amoureuse de cet homme magnifique. Dans les gestes qu'il avait envers elle depuis le début des vacances, elle avait décelé tant de respect et à ses yeux, tant d'amour, qu'elle ne pouvait le rejeter. Elle décida de lui faire confiance et noua ses bras autour de la nuque du jeune homme. Il la souleva et la posa sur le rebord du meuble de l'évier, l'embrassant de plus en plus fougueusement…
Cette nuit-là, elle s'était abandonnée dans ses bras. La douleur fit place au plaisir après quelques minutes et malgré la honte d'être vierge et le fait que ça c'était vu sur les draps, elle était heureuse. Elle savait que d'ici 5 jours, elle repartirait et que ça serait terminé entre eux, quoi de plus normal pour un amour de vacances ?
Le lendemain matin, se réveillant seule, elle soupira d'aise. Il sortit de la salle de bain, lavé et habillé, l'embrassa sur le front et sortit. Elle sourit comme une bienheureuse et se rendormit.
La visite de la journée se fit calmement. Silvano était resté à l'hôtel pour profiter de la piscine. Lorsqu'Hermione et les autres touristes revinrent, elle eut le malheur de trouver Silvano dans la piscine chahutant avec une jolie brune de son groupe qui n'avait pas fait la visite. Hermione se renfrogna et décida d'aller de reposer, elle lui parlerait au repas.
Mais au repas, s'était assis aux côtés de l'autre fille et discutait avec ses parents. Il faisait des efforts pour parler anglais… Hermione ravala sa salive et ses larmes. Elle attendit la fin du repas et alla le trouver. Elle demanda pour lui parler en priver.
Dans le couloir, elle l'interrogea sur ce changement d'attitude envers elle. Il la remercia pour le bon temps passé cette nuit mais il préférait s'amuser pendant ses vacances, ne voulait pas de prises de tête. Elle lui avoua qu'elle savait qu'après les vacances elle n'entendrait plus parler de lui mais que d'ici là, elle pensait compter pour lui. Ce n'était pas le cas. Elle était sympa comme fille mais pas assez expérimentée pour qu'il fasse des efforts encore cinq jours. De plus, elle n'était pas aussi séduisante que lui, elle ne devait pas rêver, c'était juste sympa… Elle fut comme foudroyée par la foudre. Comment était-elle tombée dans le panneau si facilement ? Il était si beau, il ne pouvait être honnête ! Elle se maudit mentalement, lui fit ses adieux et avant de monter dans l'ascenseur lui lança un sort d'impuissance qui selon elle durerait un mois ou deux environs. Mais elle était tellement blessée que cela ne la satisfit même pas.
A peine eu-t-elle défait ses valises et mit ses vêtements sales dans la machine, Hermione dû à nouveau faire ses bagages. Malgré la tristesse et la honte qu'elle ressentait, elle se hâta. Elle devait être au Terrier le lendemain après-midi. Elle hésitait à parler de Silvano avec Harry et Ron. C'était des garçons après tout, qu'est-ce qu'ils comprendraient ?
Le lendemain matin, elle décida que sa septième année serait la meilleure année qu'elle aurait. Elle voulait changer. Si elle s'était fait si facilement avoir par cet italien c'était parce qu'elle était bien trop sérieuse. Elle n'avait jamais analysé l'espèce masculine. A vrai dire, elle n'avait jamais osé se pencher là-dessus. Du coup, novice en la matière, elle avait cru qu'un homme pouvait avoir des sentiments pour elle. Elle se rendait compte, ce matin-là que c'était impossible. Pas comme elle était depuis toujours. Bien trop coincée. Si elle voulait pouvoir faire payer à tous ces hommes préhistoriques leur trop grand appétit sexuel et si petit cœur, il fallait qu'elle change. Et pour cela, un tout sur Oxford Street et Regent Street s'imposait.
Elle revint en douce chez elle. Si sa mère voyait ce qu'elle avait acheté, elle pouvait dire au revoir à son argent de poche ! Pour partir plus rapidement, elle lança un sort de réduction à tous ses paquets et les entassa dans sa valise déjà bien remplie. Elle la referma et s'assit dessus en entendant sa mère monter.
- Ma chérie, tu es prête ? C'est l'heure si tu veux arriver chez eux avant 5 heures.
- Oui. Le temps d'enfiler mon manteau et me voici.
- Très bien.
Hermione fit léviter sa valise jusqu'en bas des escaliers et la traîna à la voiture où son père l'aida à la mettre dans le coffre.
- Je suis très fière de te voir entrer à ta dernière année ma grande. Tu es une jeune fille brillante.
- Merci papa, soupira-t-elle en le serrant dans ses bras.
Elle fit un rapide tour de la maison pour vérifier qu'elle n'oublierait rien et grimpa dans la voiture, direction le Terrier.
Buenos diaz! Como estas? :D
Voilà une nouvelle fanfiction qui, je l'espère, vous plaira! Je risque d'écrire moins vers le mois d'août ayant 11 examens de seconde sess.
Mais pour l'instant, ça tape, ça tape!
N'hésitez pas à me faire remarquer des fautes de frappes et des oublis de mots, ils sont loin d'être rare avec moi!
