Bonsoir, salutation est bienvenue sur ma nouvelle fiction, est toute première du genre, si vous me lisez quelque peu, vous savez que j'écris essentiellement sur "Harry Potter". Mais la, absolument pas! Pour ce diptyque, je me suis inspirée de 'Feel it all' de l'album "King of Suburian" que j'ai re-découvert il y à très peu de temps. Pour cette nouvelle une p'tit info? J'ai mis quatre heures, non stop, pour écrire j'ai même pas clopé pour vous dire! Je dois avouer que j'en suis assez fier, même un peu trop! Prêt pour un voyage infernal dans la tête d'une drôle de rousse?!
Consignes pour une bonne lecture:
- Mettre en fond l'album 'King of Suburian'
- Ne pas être déprimé (ça ne vous aidera absolument pas!).
- Posez vous trenquillou dans votre lit, où ailleurs.
Bon voyage les amis! Et à tantôt!
ps: Grand merci à Inorancia K pour ses corrections et toutes ses gentilles paroles qui me donne toujours envie d'évoluer dans mon écriture!
« Dans la vie, j'ai eu le choix entre l'amour, la drogue et la mort. J'ai choisi les deux premières et c'est la troisième qui m'a choisi... »Jim Morrison
/« Une lueur flamboyante ondule devant mes yeux, mon corps est si léger, je suis libre, j'ai une photo à la main. Une belle photo, un souvenir sur papier, mais tant que je le garde dans mon âme, c'est sûr, jamais je ne l'oublierais, il est moi, je suis lui. Putain c'est bon, ça monte doucement. Je m'enfonce, tout disparaît, il fait chaud, je suis bien, demain est un nouveau jour. Peut-être que je devrais arrêter. NON ! Ma seringue, elle est où ? Putain ! Merde elle est où ?! Et moi, je suis où ? Pourquoi il fait noir ? J'ai froid, tellement froid... Tom ? »
Il ouvrit brusquement la porte, les miroirs étaient couverts de buée, il tâtonna pour trouver l'interrupteur, pas d'éléctricité ? Il continua d'avancer, aveugle. Un trait de lumière filtrait par une fenêtre couverte de crasse, bataillant, il réussit à l'ouvrir. C'est là qu'il le vit, maigre, de l'écume aux lèvres, il se jetta sur lui.
« Bill ? Bill ? Réveille-toi ! Fais pas ça ! Pas maintenant ! Ouvre les yeux ! Bill ! »
Hurla t-il, à grand coup de giffle, même ses pommettes marquées par les coups ne rougissaient pas, son corps était froid, si faible, il capta le regard de son frère quelques instants, une lueur de conscience y passa, une grimace se figea sur ses lèvres. Un sourire ? Qu'en savait-il ?
« Putain ! Bill réponds-moi ! »
Nouvelle giffle. Le corps humide contre le sien, ils étaient seuls, à hurler à la mort.
« Merde ! Bill ! »/
« Asseyez-vous ! »
Les quatres jeunes hommes obéirent, l'air était lourd dans la pièce, prémice d'un orage, personne n'osait croiser le regard du producteur.
« Je ne vais pas vous mentir, les ventes baissent, l'intêrét de vos fans est toujours là, mais ça s'émousse, soit vous vous renouvelez au plus vite soit c'est fini pour vous, vous serez as been ! »
Bill éttoufa un rire à l'utilisation de ce mot, lui même ringard, dans la bouche de ce type en costar c'était plus que drôle.
« - Okey ! Mais nous on aime ce que l'on fait, on va pas évoluer pour dire d'évoluer ! »
Ce fut Georg qui parla le premier, souvent le plus calme de tous, mais quand il s'agissait du groupe.
« - Non ! L'industrie musicale c'est pas comme ça, vous vendez, vous êtes des stars, vous baissez dans les charts, vous disparaissez ! Ce n'est pas ce que je souhaite ! Mais c'est comme ça !
Très bien, de toute façon nous avions prévus de faire une pause ! »
Le reste du groupe regarda Bill stupéfié, effectivement ils en avaient parlés, la scène, les fans hystériques, les nuits dans les chambres anonymes ça devenait de plus en plus lourd, mais tout de suite ?
« - Vous êtes sûres ? C'est la fin pour vous si vous faites ça !
-Si nous ne le faisons pas, ce sera la fin tout de même ! »
La réponse de Tom ne fut pas surprenante, oui, un jour tout finit, même les étoiles meurent, autant choisir un suicide assisté. Sans un mot, Bill se leva et quitta la pièce, le reste du groupe le suivit, que dire de plus ?
« -T'es sûr Bill ? »
Ce dernier regarda ses compagnons de route depuis tant d'année, un franc sourire aux lèvres, passa sa main dans ses longs cheveux noir, oui il était sûr, plus que sûr.
« - On en avait parlé non ? Quel meilleur moment ? On va pas attendre de devoir annuler des dates car y'a pas assez de billets vendus ?
- Nos fans sont toujours là ! Répondit Gustave
- Oui, mais t'as entendu l'autre con ? Ça suffit plus pour l'industrie, ça porte bien son nom cette jolie merde ! On reviendra un jour, promis les mecs ! Là on se prend de bonnes vacances et quand on le sent on retourne en studio, ça prendra le temps que ça prendra, mais on peut pas faire mieux. J'ai envie d'aller un peu à LA ! En touriste, pas en galérien car les USA ont du mal avec notre musique !
- Pourquoi pas, notre prochaine album dépotera et basta !
- J'suis d'accord avec Georg ! »
Ils restèrent là quelques minutes en silence, c'était la fin de quelque chose, une putain d'aventure, qui aurait cru que ces quatre gamins de Hambourg auraient fait un tel chemin en dix ans ? De vrais stars, des tournées mondiales, avec quelques dates au Japon et même en nouvelle Angleterre.
« Vous allez me manquer ! » lâcha Tom, les mains dans les poches, un peu plus et il en aurait chialé, presque. Des sourires s'étalèrent sur tout les visages. Ils se quittèrent sur le pas de la porte du studio, laissant tout en plan, ils se reverraient vite, une vrai soirée, avec de vrais au revoir, mais c'était quand même quelque chose. Il ne restait plus que Bill et Tom, les jumeaux, ceux dont les tabloïds avaient tant exposé -pour ne pas dire explosé- la vie dans le torchon qui n'était même pas assez bon pour essuyer la merde que vomissaient leur détracteur. Quel monde de pute, pas plus mal de le quitter quelques temps !
« -Tu me suis à LA ? »
Bill cherchait le regard de son frère, le fuyait-il ? Il lui donna un petit coup de poing dans l'épaule pour le faire réagir.
« - Tu m'en veux ?
- Non, il fallait prendre une décision de toute façon, un de nous devait le sortir, c'est toi c'est tout, c'est juste étrange de se dire que c'est.. Pas fini, mais une page qui se tourne, et si Tokio Hotel ne montait plus jamais sur scène ?
- Dis pas de connerie, on aime trop ça, et puis même si ce monde de merde ne veux plus de tout on recommencera, des p'tites scènes, des galères, ou pas ! Qui sait ?!
- Ouais, qui sait ?!
- Alors tu viens avec moi ? »
Nouveau silence, c'était pas le genre de Tom, il riait tout le temps, sortait des blagues comme il respirait, mais là, pas un son.
«- Non, je crois que je vais rester un peu ici, puis j'sais pas, passer du temps avec ma copine »
Ce fût au tour de Bill de garder le silence, que pouvait-il lui dire ? C'était son frère, il avait le même sang, ils étaient chacun un bout de l'autre, il l'aimait, p'tet même un peu trop, mais c'était pas sa mère, et Tom pas un petit chien.
« - Comme tu veux ! T'es grand maintenant, on a pas besoin d'être toujours fourrés ensemble ! »
Tom leva la tête, un peu géné, oui, mais leur séparation se compterait en mois, et ça il n'en avait pas l'habitude.
« - Je sais que tu l'aimes pas, mais moi elle me fait du bien comme nana !
- Ouais, comme toutes celles d'avant !
- Bill ! Commence pas ! Je te fais pas chier avec ta sexualité, n'en fais pas de même avec la mienne ! »
Nouveau silence.
« - Je pars après demain, vers deux heures.
- Tu as déjà ton billet ?
- J'avais senti le coup venir, le chef qui nous demande de venir alors que l'on a à peine fini notre tournée. »
- Tom soupira longuement, sans savoir quoi dire, Bill avait toujours été très malin, il sentait ces genres de trucs, un vrai talent, trop sensible peut-être.
« - On dort ensemble cette nuit ? Pour une denière fois ?
- Si tu veux ! Chez toi ou chez moi ?
- J'men fout, chez toi, ce sera plus simple pour ta valise !
- Elle est déjà faite ! Ria doucement Bill
- Putain tu me tues, tu prévois l'avenir ou quoi ?
- Presque, je savais que si on ne prenait pas cette décision on serait foutus ! »
«- Bill ? Tu dors ?
- Nan, j'y arrive pas !
- Pareil !
- T'as dis au revoir à maman ?
- Oui je l'ai eu au téléphone.
- Tu trouves pas ca un peu léger?
- Oh ! Merde Tom, t'es pas ma mère, et ca a suffit à la notre en plus !
- Et les copains ?
- Quoi ?
- On devait pas se dire aurevoir, genre grosse soirée ?
- Pas envie, je vais pleurer sinon ! »
Silence, Tom sentit le corps de Bill se mouvoir sous les draps, se rapprochant de lui, comme lorsqu'il était petit, au final ainsi imbriqué l'un contre lautre, ils ne formaient plus qu'un, parfois Tom se disait que c'était la sensation qu'ils avaient dans le ventre de leur mère. Parfois il en avait besoin, il était intime, impossible de le nier, différents depuis leur adolescence c'est sûr.
« - Tom ?
- Quoi ? Dors, tu te lèves dans même pas deux heures, t'as un avion à prendre !
- J'men fiche je dormirais dans l'avion, Tom ?
- Quoi ? Le ton du jeune homme se voulait ferme, mais impossible, pas avec son frère.
- Tu es sûr de ne pas vouloir venir avec moi ? »
Tom ouvrit les yeux dans le noir de la grande chambre de Bill, allongés l'un contre l'autre dans un immense lit, caprice de star que la taille du matelas, ils passaient tout les deux dans un lit une place, p'tet que Bill avait voulu mettre une distance physique entre eux? Il chassa cette idée d'un mouvement de tête.
« - Non.
- Non quoi ?
- Non j'suis pas sur de pas vouloir venir avec toi !
- Donc tu hésites ?
- Oui lâcha t-il dans un bâillement
- Alors viens !
- Non.
- Quoi ? »
Bill se redressa, chercha le torse de son frère, pour y poser sa main, sentir son cœur battre, au même rythme que le sien, à l'unisson qu'ils étaient, comme leur être, leur âme, leur musique.
« - Je te le demande, viens avec moi.
- Je dois faire ma vie aussi de mon côté Bill, je ne suis pas ton ombre et inversement !
- J'ai jamais dit ça !
- Je sais ! »
Bill s'assit contre le mur, un coussin entre les bras, impossible de dormir maintenant.
« - C'est à cause d'elle ?
- Elle a un prénom !
- Même toi tu l'utilises pas ! Te fous pas de ma gueule.
- Tu m'emmerde Bill là ! Dors ou je me casse !
- Ben casse toi alors ! »
Personne ne bougea dans le lit, bien sûr que Tom ne voulait par partir alors que sa moitié quittait le pays dans à peine six heures, mais merde qu'est-ce qu'il lui prenait à la fin ? C'était quoi ces question à la con ?
« - Casse toi Tom ! Laisse moi, j'irais seul à l'aéroport, j'suis grand, je fais ma vie de mon coté !
- Mais tu prends tout de travers, t'es pire que... !
- Que.. ? Vas y dit le ? Qu'elle ? C'est fou ce que nous nous ressemblons ? Ca ne te choque pas ?
- De quoi Bill ? Tom perdait patience.
- Que toutes tes pétasses aient quelque chose de moi ?
- Nan, c'est juste que tu es plus commun que tu le penses, pas aussi unique que tes fans le crient lors des concerts, redescend sur terre.
- T'es qu'un pauvre type !
- Bill ! Tu commences à me fatiguer là, je suis mort, je veux dormir, une dernière nuit avec toi, tranquille ! C'est pas possible ? Putain, merde tu me soules vraiment !
- Nan, c'est pas vrai !
- Quoi ? »
Bill savait, bien sûr que Tom n'était pas vraiment en colère, mais Tom ne comprenait pas toujours tout du premier coup, Tom est doux, gentil, toujours là pour les autres, mais il ne comprend les choses les plus évidentes au yeux de Bill, c'était ça leur plus grande différence.
« - Tu le comprendras jamais hein ?
- Bill ! Merde je veux dormir !
- Je t'aime Tom.
- Moi aussi Bill »
Non, Tom ne comprenait pas tout, pas vraiment, sauf que Bill ne peux pas toujours expliquer.
Son téléphone vibra doucement, il n'en fallut pas plus pour tirer le jeune brun du lit, laissant son frère assoupi, Tom avait toujours dormit très fort, une marmotte, Bill aussi, mais pas ce matin là. Dans le silence, il quitta la chambre, passa par le dressing, prit quelques vêtements sans y faire attention, il voyagerait seul, pas besoin d'être le chanteur des Tokio Hotel, juste Bill suffirait. Sortant de la douche, il reçut un sms du taxi commandé la veille lui disant qu'il serait là d'ici quinze minutes, juste le temps de boire un café et de fumer une clope. Il passa devant la porte de sa chambre, l'entrouvrit, Tom dormait toujours paisiblement, les autres, même leur famille, pensaient que Tom avait tout du grand frère, fort, protecteur, mais ils avaient tord, c'était Bill -qui des deux- les protégait le plus. Contre ses propres sentiments, contre ce truc dans ses entrailles qui grandissait chaque jour un peu plus. Ce truc que personne, même pas Tom, ne pouvait comprendre. Il entra doucement dans la pièce, sur le bord du lit, même dans la pénombre, il trouva le visage de sa moitié, et du bout des lèvres frolla les siennes.
« - Prend soin de toi, car je pars, je ne serais plus derrière tes fesses. Je t'aime Tom. »
Lorsqu'il claqua la porte de son appartement, il ne jeta aucun coup d'œil nostalgique à ce lieu rempli de lui-même, de souvenir, non, une nouvelle vie s'ouvrait à lui, il tournait la page, car Tom en était incapable.
La suite sera en ligne vendredi prochaine sur le blog Ginalaguimauve, et dimanche sur , restez à l'affut parfois je publie plutôt!
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àCwan