Disclaimer: Le train-train habituel. les personnages ne m'appartiennent pas, malheureusement. Je vous bénie, ô grande J.K. Rowling !
A propos de l'histoire: Voici une fic qui m'a été inspirée par la chanson "I'm not yours" de Angus and Julia Stone. Elle m'a beaucoup inspiré pour l'ambiance du premier chapitre. Par contre, je tiens à vous prévenir, je ne sais encore pas, à l'heure actuelle, comment se déroulera la suite de cette fic. Ce sera donc la surprise pour tout le monde, et je n'ai pas honte de le dire !
Joyeuses fêtes de Pâques à tous, et bonne lecture !
"Light me up a cigarette..."
J'ouvre mon paquet de Lucky Strike mentholées et allume une cigarette.
Ça va faire deux mois.
Deux mois que j'ai quitté Poudlard. Deux mois que je vis loin de mes amis.
Loin de Remus.
Remus. Mon ami de toujours. Mon amour de toujours.
Dès le premier regard.
Dès le premier regard j'ai su que je l'aimerais toute ma vie.
On avait onze ans à l'époque. On était des gosses.
Et malgré ma dizaine d'années, j'avais déjà compris qu'il serait tout pour moi. Que jamais je ne pourrais me passer de lui.
Je tire une longue taffe.
Pour sauver les apparences, je suis sorti avec quelques filles. Mais je les quittais le lendemain même.
Aucune ne lui arrivait à la cheville.
Mais je ne pouvais tout simplement rien lui dire.
De nature déjà très distante, si je lui avais avoué que je l'aimais, il serrait parti en courant.
Malgré ça, j'ai souvent songé à me déclarer, mais nous étions toujours interrompus.
Soit par Peter qui avait avalé une chips de travers, soit par James, qui venait d'avoir une idée de farce lumineuse.
Car James non plus n'étais pas au courant.
C'était mon secret. Le secret de mon cœur. Et j'en gardais précieusement la clé.
Je regarde par la fenêtre en tirant sur ma Lucky. Dehors, il pleut.
Comme cette nuit où je nous l'avons vu pour la première fois sous sa forme de loup-garou.
Je m'en rappellerai toute ma vie.
Sa transformation avait déjà eu lieu quand nous étions arrivés dans la Cabane Hurlante, mais il geignait toujours de douleur.
Paradoxalement, j'étais encore plus tombé amoureux de lui cette nuit là.
Il réussissait à supporter le fardeau de sa lycanthropie seul, malgré la douleur qu'il ressentait à l'instant.
Et je l'admirais pour cela.
C'est pour cela que j'ai décidé de commencer le processus de transformation en Animagi, avec l'aide de James.
Pour qu'il ne porte plus ce fardeau seul.
Pour que je puisse le soutenir dans ce genre d'instants difficiles à vivre.
Même s'il croyait que j'avais fait ça par simple amitié, cela m'étais égal.
Parce qu'à présent, quand il avait mal, je pouvais lui mordiller l'oreille en toute sécurité pour l'amuser un peu.
Pour lui faire oublier.
Je baisse ensuite la tête vers le plan de travail où mes mains sont appuyées. Devant moi, il y a une tablette de chocolat noir à moitié entamée. Je souris.
Remus et sa foutue dépendance au chocolat.
Combien de fois est-ce qu'il m'a harcelé pour que je lui en achète... Et combien de fois j'ai eu envie de croquer ses lèvres couvertes de chocolat fondu...
Ces grands yeux illuminés quand Pâques approchait, et qu'il savait pertinemment que nous allions lui en offrir.
A la chasse aux œufs de Poudlard, il était toujours celui qui en avait trouvé le plus.
Et cela me faisait rire.
C'était tellement drôle de le voir revenir dans la chambre, tout sourire, avec une cinquante d'œufs en chocolat noir, au lait, blanc, fourré...
Il était beau quand il souriait.
Je fais tomber la cendre de ma cigarette dans mon cendrier. Puis je relève les yeux devant moi.
Le mur est pâle.
Pâle comme la peau de Remus.
Sa peau si douce, si fine, si attirante.
Je suis sûr que sa peau marque. Et que je pourrais facilement y laisser mon empreinte.
Mais il est loin maintenant.
Il est parti faire ses études en Écosse, me laissant seul ici, dans cette veille ville grisâtre.
Dans ce putain de Londres.
Mon Dieu que j'aurais voulu l'accompagner. Mais il ne voulait pas que je gâche mes études pour partir avec lui.
Mais quelles études ? J'ai tout abandonné quand il m'a abandonné !
Mes études, mes amis, ma vie... Moi-même.
Je me suis perdu de vue. Je ne me reconnais plus.
Depuis qu'il est loin, je ne sais plus qui je suis.
James n'a pas le temps de venir voir son vieux frère. Sa Lily l'accapare.
Mais je ne lui en veux pas. Qu'il profite de sa chance, il a ramé assez longtemps pour l'avoir, sa rousse chérie.
Je tire de longues bouffées sur ma mentholée, essayant d'arrêter de penser.
J'ai mal à la tête à force de penser.
De penser à lui.
Mai c'est plus fort que moi.
Mon cœur le veut.
Je le veux.
On sonne.
Je m'écarte du plan de travail, sursautant brièvement.
Cela faisait des lustres qu'on avait pas sonné à ma porte.
J'ébouriffe mes cheveux, histoire de les recoiffer, mais j'empire mon cas.
Cigarette au bec, je tourne la clé dans la serrure et ouvre la porte...
Voilà, à quand la suite ? Bonne question *.*... Ce sera la surprise ^^
En attendant, bon week-end de Pâques à tous, et, s'il vous plait, pas d'overdose de chocolat !