Bonjour et bienvenue sur ce premier texte de Barbe-Bleue, ou les Sept Femmes, aussi abrégé en BBSF ! Cette histoire est à la fois une suite et un préquel : il s'agit de la suite/préquelle d'APN, aussi appelée L'Amour Pour les Nuls. Si vous ne connaissez pas et que vous ne voulez pas être perdu, allez la lire ! Elle est disponible sur mon profil !
Cette histoire aura des chapitres un peu spéciaux. Comme précisé dans le résumé, les femmes ne sont plus seulement des femmes : elles peuvent prendre différentes formes, comme celle d'un homme ou d'un chien. C'est pourquoi, ne vous étonnez pas si vous voyez des articles masculins plutôt que féminins.
Enfin, le personnage principal est Vanitas, mais seuls certains textes sont sous son point de vue. Le reste des textes sera sous le point de vue des différentes personnes qu'il a rencontré dans sa vie.
Bonne lecture.
Disclaimer : Tous les personnages et toutes les références ne m'appartiennent pas ; seule l'histoire m'appartient. Le reste appartient à Tetsuya Nomura.
Première femme : maman
« Qui est le plus beau petit garçon de l'univers ?
— Moi ! »
Elle regarde sans se lasser les images qui apparaissent sur la télévision high-tech. Elle se voit plus jeune, ses longs cheveux noirs attachés en une queue-de-cheval haute, ses yeux ambrés plissés de joie alors qu'elle rit de toutes ses forces. Elle est jeune, oui ; belle, aussi. Que s'est-il passé ? Comment sont apparues les rides sur son front ? Mais surtout, comment peut-elle ressentir cette vague de douleur face au visage enfantin de son fils ?
Il fait face à la caméra, tout souriant ; il lui ressemble trait pour trait. Avec son visage rond aux grosses joues ne quémandant que des centaines de milliers de baisers, son petit nez retroussé, ses grands yeux couleur miel qui s'émerveillent devant le monde. Elle veut retourner à cette époque bénie, où son fils était plus intelligent que les autres enfants mais également plus simple à comprendre ; où son honnêteté faisait rire, au lieu de blesser.
Elle veut revenir un jour avant cette matinée maudite, où il fit l'une des plus grosses bêtises de sa vie : cette matinée maudite, où il apprit pour la reproduction sexuelle.
Et elle ne peut s'empêcher d'avoir les larmes aux yeux, de se sentir coupable, de se demander si elle a fait quelque chose de mal, en tant que mère ; peut-être a-t-elle commis une erreur ?
Peut-être l'a-t-elle traité comme le surdoué qu'il était, plutôt que l'enfant. Peut-être aurait-elle dû écouter son père, l'homme de sa vie, et ne pas lui offrir de livres éducatifs sur tous les sujets existants.
Oui, tout était bien sa faute. Et elle avait osé le fesser, s'éloigner, lui reprocher son caractère exécrable, l'exclure à cause de ses stupides manies. Oh ! quelle mère indigne elle faisait ! Pourrait-il lui pardonner un jour ?
Pourrait-il lui sourire de nouveau ?
Pourrait-il la serrer dans ses bras, et l'appeler « maman » ?
Elle pleure en silence sur le canapé, la télé toujours allumée. Elle l'a perdu. Elle a perdu son petit garçon.
Son Vanitas.
