The Whore's son

Disclamer: Le Whore's son, eh ben il est pas à moi! Premièrement parce que I'm not a Whore, et ensuite parce que la vie ne m'a pas donné le talent de dessiner d'aussi beaux bishos 'pleure de désespoir' Alors bon… il n'y a que les personnages sans rapport avec Gundam Wing qui m'appartiennent. Le titre est encore une fois inspiré d'un film, The Whore's son, que je n'ai pas encore vu malheureusement, mais dont l'histoire m'a fortement intéressée. Aussi, je ne connais rien de Brooklyn donc toute description de lieux est inventée de toute pièce.

Couples: Heero+OC, Heero/Duo, Trowa/Catherine, Quatre/Trowa, Wufei/Treize, Treize/OC

Genre: Euh Drame et Romance, je suppose!

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Domenico avait 13 ans lorsqu'elle cru avoir trouvé le grand amour. Dès lors, le monde n'était plus que bonheur et beauté. Une beauté désespéré, malheureusement, puisque cet amour n'était grand que d'un côté. Domenico avait 14 ans lorsqu'elle tomba enceinte et se vit perdre celui qu'elle avait tant aimé. C'est aussi à cet âge que son dégoût des hommes commença à se faire ressentir, que son cœur meurtri se durcissait à toute forme d'affection. Domenico avait environ 15 ans lorsqu'elle tomba de nouveau amoureuse, cette fois-ci d'un amour nouveau, totalement maternelle et constitué de tendresse plutôt que de passion. Au moment où on lui déposa une petite chose bouffie aux jolis yeux cobalt dans les bras, elle sut que ce qu'Odin lui avait faussement promis, Heero le lui apporterait sans même s'en rendre compte… Heero Yuy, tant qu'à lui, ignorait encore dans quels mystères il était né, dans quelle vie emplie d'amour possessif et de rancune injustifié il allait grandir et surtout pourquoi, dans les années à venir, on allait pas tarder à l'appelé 'Le fils de pute' alors que sa mère était la plus belle de toutes…

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Brooklyn, 15 ans plus tard

-Amore… dites-moi, qui est la plus belle de toute?

-C'est vous, signorina, cela ne me fait aucun doute.

Heero leva les yeux de ses céréales pour offrir un micro-sourire à sa mère qui arrangeait ses cheveux devant le miroir accroché au réfrigérateur. Elle le lui rendit en l'espace d'une seconde avant de disparaître dans la pièce d'à côté –sa chambre- et en ressortit vêtue d'une fine robe rouge assez courte et magnifiquement brodée de noir à la place de son pyjama. Il s'agissait là de son 'uniforme', disait-elle, pour son travail d'hôtesse dans un hôtel luxueux. Il fallait qu'elle paraisse bien, qu'elle soit jolie pour ses clients. Et elle y arrivait plutôt bien. Le métis admira la jeune femme, rêveur. Celle-ci ne tarda pas à suivre son regard sur ses courbes.

-Que regardes-tu donc ainsi, Amore? fit-elle d'une voix amusée.

Pris sur le fait, l'adolescent abaissa ses yeux sur son bol de céréales en rougissant.

-Rien, marmonna-t-il, Rien du tout.

Domenico ricana et prit la pose, sexy et provocante, ce qui ne fit qu'empirer la gêne du pauvre garçon.

-Oh voyons Amore! Tu vas avoir 15 ans dans deux jours, tu es presque un homme! Il est normal que tu laisses tes yeux et tes hormones te guider sur ce qui te plaît –Elle sourit- Et tant qu'à avoir une jolie maman, autant en profiter pour la regarder. Aucune honte à avoir.

Heero hocha imperceptiblement la tête, mais il ne releva pas le regard. Le fait est qu'il adorait regarder sa mère, mais pas comme un enfant regarde une mère. Plutôt comme un jeune homme épit un mannequin à demi-nue dans un magazine, c'est à dire avec pudeur. À mesure qu'il se découvrait, il avait de plus en plus de mal à deviner Domenico. Peut-être parce qu'elle était la seule femme dans sa vie. Effectivement, Heero allait dans une école exclusivement pour garçons, il n'avait aucune tante, sœur ou grand-mère et ses voisines étaient des pestes de 8ans et moins. Pourtant, il sentait qu'il n'était pas fait pour passer sa vie dans un milieu d'hommes. Leur présence le rendait mal à l'aise, probablement parce que sa mère les méprisait de tout son être.

-Amore, aimerais-tu aller faire quelques courses pour moi? Je n'ai plus de shampoing ni de déodorant… ah, et il me faudrait aussi une nouvelle prescription pour euh… mes maux de tête, tu sais?

La jeune femme disparut de nouveau dans sa chambre et revint avec un bout de papier qu'elle posa à côté du bol de Heero. Celui-ci prit le papier et l'enfouit dans sa poche. Il hésita et fixa sa mère.

-Et mes cours?

-Oh, tu n'as qu'à aller à la pharmacie après tes cours.

-Elle sera fermée…

-Tu commences en quoi?

-Art plastique…

-Pas important, tu peux louper ce cours sans problème, Amore.

-Mais mama..

-Il faut que j'y aille, sinon mon patron va me passer à savon.

Elle l'embrassa subitement sur le front, le barbouillant de rouge à lèvre, puis s'éclipsa sans qu'il ne puisse répliquer.

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Heero s'attira une vingtaine de paires de yeux sur lui lorsqu'il entra dans sa classe d'art, une bonne demi-heure en retard. Les ignorant tous, il se faufila entre les tables et se dénicha une place dans un coin. Il déposa son sac sur la chaise vacante près de la sienne et s'installa tranquillement. Ce n'était pas comme s'il n'avait pas l'habitude de rater ce cours. D'ailleurs, son professeur avait abandonné l'idée de lui enseigner la ponctualité après la moitié d'une année gâchée à essayer. Or… ce n'était pas son professeur qui se trouvait devant lui en ce moment. Une nouvelle paire d'yeux était posée sur lui, qui se voulait sévère et apparemment pas très ravie de le voir arrivé comme ça.

-Monsieur Yuy, je présume? Après quatre cours d'absence, vous daignez nous faire honneur de votre présence. Nous voilà comblés…

Heero cligna des yeux tandis que quelques gloussements atteignaient ses oreilles. Le coup de l'ironie, aussi humiliant pouvait-il être, le laissait de marbre. Cependant, les yeux du professeur, d'un turquoise limpide, le séduit en un éclair. Il savait bien reconnaître la beauté où il la voyait. Il plongea les siens, glacés et sans expression apparente, dans ces yeux et eut un mince sourire qui lui donna un air arrogant.

Les professeurs de Heero demeuraient tous perplexes face à ces expressions sans lucidité. Le garçon était si distrait, si lunatique. Constamment dans son monde. Et il ne parlait pas vraiment. Lorsqu'on lui posait une question, c'était comme si on ne l'eut pas posée… Ce remplaçant ne réagit pas comme les autres. Il rendit son sourire à Heero, indulgent. Le jeune homme baissa les yeux et se saisit de sa planche à dessin, laissant planer son sourire sur ses lèvres. Il prit délicatement un bout de fusain dans ses affaires et en déposa la pointe sur le papier. Aussitôt, ses doigts travaillèrent avec fluidité, passion et innocence. Il ne savait même pas ce qu'il était sensé faire. Il faisait ce qu'il voulait faire. Cela ne lui avait récolté que des C en art, malgré son talent évident. Pour Heero, l'art n'était pas quelque chose que l'on notait, aussi n'en faisait-il pas un cas.

Il termina son travail en quelques minutes seulement et eut un mouvement de recul pour admirer son œuvre. Soudain, une ombre se déversa sur elle et Heero attendit la remontrance et l'appel à tout recommencé. Cela ne vint pas. Il leva lentement la tête. Le remplaçant avait un regard ébahi, une expression de parfait ravissement. Il regarda Heero avec une certaine admiration qui troubla légèrement celui-ci.

-Voilà qui est magnifique, monsieur Yuy. Cela rachète amplement vos absences injustifiées. J'avais entendu parler de votre aversion pour le respect des thèmes mais… un bon artiste n'en fait toujours qu'à sa tête. Cela dit, j'ignorais que vous connaissiez monsieur Maxwell.

Heero ferma et rouvrit les yeux avec une lenteur exagérée. Il les posa ensuite sur le dessin. Il avait choisi de représenter un jeune homme de son âge qu'il avait vu une fois assis sur un trottoir. Il se souvenait de son image trait pour trait, car l'apparence de l'inconnu l'avait frappé. Il ressemblait quasiment à une fille… Mince, élancé et plutôt gracieux, il avait également de grands yeux brillants d'une couleur assez singulière, entre le bleu et le violet, et des lèvres pleines et souriante. Mais le pire, c'était sans aucun doute les cheveux. D'une longueur incroyable, plus longs que ceux de sa mère, ils étaient tressés paresseusement et aplatis sous une casquette noire. Heero avait fait une bonne vingtaine de dessins de cet individu et les avait tous caché sous son lit. Cette fois-ci, il avait choisi de le faire en train de lacer ses bottes, souriant à celui qui regardait le dessin, les cheveux défaits sous sa casquette. L'ombre était bien départagée. L'expression était presque réelle et d'une sympathie frappante…

-Vous, commença Heero, vous le connaissez?

Le professeur acquiesça sans détourner le regard du dessin.

-Pas vous?

Heero hocha négativement la tête. Mais il aurait bien voulu le revoir…

La cloche sonna.

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Terminé pour le premier chapitre.