Bienvenue sur mon nouvel OS qui a remporté la deuxième place au concours de DAOLF : Marginality Contest.
J'ai des idées pour une suite mais rien de concret dans l'immédiat. Dites-moi votre ressenti à ce sujet !
Merci à LyraParleOr pour ses précieux conseils et de me suivre malgré mes égarements…
Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à Stephenie Meyer, seule l'histoire est créée par mes soins. Venez aussi découvrir le Forum Damn-Addict-Lemon à ce lien : damn-addict-lemon . forumgratuit . fr/ (enlever les espaces)
Bonne lecture
Christina
Professeur Swany
Marginale, loufoque, bizarre et nymphomane font partie des qualificatifs que me donnent mes collègues, mais aussi mes élèves. Est-ce que ça m'importe ? En fait, pas vraiment, c'est plutôt réaliste d'ailleurs.
Je suis Isabella Swan, j'ai 32 ans et j'enseigne la littérature au secondaire. Vous aussi vous vous demandez comment j'ai atterri là ? C'est simple, j'ai sucé des queues !
Oh arrêtez vos mines offusquées, j'aime ça et je n'en ai pas honte. Bon d'accord, j'avoue que celle du directeur du collège était dégueulasse. Elle était petite et mon front buttait contre son gras du bide, pas le meilleur de mes souvenirs.
Aujourd'hui j'arrive au collège un peu furax, mon plan cul d'hier, James voulait visiter ma petite entrée et bizarrement, surement une réminiscence de mon côté fleur bleue enfouie, je désire expérimenter cela avec un homme qui compterait pour moi. Ce connard a bien eu du mal à comprendre mon non, enfin, passons.
Je suis presque en retard, mon aquarium sous le bras, remontée à bloc, je pénètre dans la salle de classe des secondaires 4 (La troisième en France).
Pourquoi un bocal à poisson rouge ?
Ben pour les téléphones cellulaires, pardi !
Que je vous explique, c'est très simple. Les élèves ont une addiction à l'utilisation du téléphone.
Ouep ! Ses petites machines qui nous connectent aux autres. Eh bien ça pullulent dans ma classe et je déteste cela.
Régulièrement, je vois des élèves qui s'appuient contre leur dossier, mains sous la table, tête rentrée et yeux baissés. Bref je les repère à des kilomètres, ils regardent leur téléphone. Je fais cours debout et malgré ma petite taille, de cette façon, je domine ma salle et rien ne m'échappe.
J'ai eu beau leur dire qu'ils ne sont pas indispensables au monde pendant les deux périodes qu'ils sont avec moi, mais c'est comme une drogue, ils ne peuvent pas s'en passer et moi ça me gave.
Oh grands maux, les grands remèdes. Ils ne m'auront plus.
Quand je pose la boule bien en vue sur mon bureau, tous les regards convergèrent dessus, mais personne n'ose me questionner. Je commence le cours comme d'habitude quand je pris le premier fautif.
-Hé truc. Hé toi au fond avec les yeux baissés.
Il sursaute comprenant que c'est à lui que je m'adresse. Ouais je ne connais pas encore tous les prénoms, mais bon ça fait qu'un mois, c'est normal non ?
Ok pas pour mes collègues, mais pour moi oui.
Il me regarde craintif.
-Viens jusqu'à moi avec ce que tu tiens dans tes mains.
Il hésite et se lève.
Une de ses mains pendant sur ses flancs, ses doigts crispés sur l'objet incriminé.
Le gamin s'approche. Ah ben c'est moche que ça soit lui en premier, car je l'aime plutôt bien celui-là.
Il avance timidement, la tête basse jusqu'à me faire face.
-C'est quoi ton nom déjà ?
-Anthony.
-Anthony, tu connais la règle ?
Il baisse la tête en la secouant.
Je me saisis de mon aquarium et le montre à toute la classe.
-Voici le bocal à téléphone. En ce moment il est vide, mais si ce n'est pas encore enregistré à la fin de l'année, il sera rempli d'eau.
Ils ne comprennent pas ma blague et encore moins où je veux en venir et j'allais les éclairer dans peu de temps.
Je repose le récipient.
Je prends un post-it et j'écris dessus « Anthony » et la date du jour.
Je tends ma main vers le gamin qui me dévisage sans comprendre.
Je tape du pied et bouge mes doigts, il est toujours aussi stoïque.
-Ton téléphone ! Je clame un peu plus fortement que prévu.
Il me regarde complètement horrifié et met un temps infini à lever la main et me déposer son engin dans la mienne tout en déglutissant.
Je mets mon post-it dessus et le tout dans mon bocal.
-Tu récupéreras ton téléphone demain et toute personne qui est prise en train de pianoter sur son engin pendant mon cours aura la même sanction.
Un silence de mort s'installe dans la salle alors qu'Anthony retourne à sa place tel un condamné à mort. J'aurais presque pitié pour lui, tiens.
-Si vous sentez que vous n'êtes pas capable de rester loin de votre téléphone parce qu'il vibre dans votre poche, je vous invite à le mettre tout de suite dans le bocal et vous aurez le droit de le reprendre à la fin du cours. Si c'est moi qui le confisque, je le garde un jour. Est-ce clair ?
Des hochements de tête se firent de-ci de-là.
Bien sûr leur propension à se croire plus malin et plus discret fit que j'en confisquai cinq en moins de 45 minutes. Ils ne peuvent pas apprendre des erreurs des autres !
Ils furent, je dois avouer, arrivés au terme de l'heure étonnamment calmes.
Après ma dernière heure de cours, je m'apprête à rentrer ma boule pleine sous le bras quand on frappe à la porte.
-Entrez.
-Excusez-moi de vous déranger Madame, mais auriez-vous quelques instants à m'accorder ?
J'opine et Anthony, cette fois-ci j'avais retenu son nom, entre.
J'aime bien ce gamin, déjà il est beau, il semble percuter un peu plus que les autres. Il est en bonne place pour devenir mon chouchou, mais je n'en dis rien, car c'est diplomatiquement interdit d'avoir ses préférences.
Anthony se tient toujours devant moi l'air mal à l'aise, se triturant les mains.
-Que veux-tu ? Je l'interroge avec mon tact habituel.
-Je voulais savoir si vous accepteriez de me rendre mon téléphone.
Je le regarde surprise.
-Et pourquoi je ferais cela ?
-C'est que mon père risque de me tuer.
Je lève les yeux au ciel, ses adolescents, ils ont tendance à tout dramatiser.
J'attends des explications plus réalistes.
Il passe d'une jambe à l'autre.
-C'est qu'il a horreur d'appeler sur le fixe chez ma mère.
Je le regarde les yeux ronds ne me contentant pas d'aussi peu.
Il souffle tout en se passant la main sur sa nuque comprenant qu'il n'échappera pas à plus d'explication.
-Ben en fait, il m'appelle toujours en fin de mois pour savoir si j'ai eu des bonnes notes ou si j'ai été sage, ce genre de choses et d'après ce que je lui réponds il m'envoie en conséquence mon argent de poche. S'il doit appeler sur le fixe pour me parler et que je lui apprends que je me suis fait confisquer mon téléphone, ça sera vraiment mauvais pour moi. Finit-il plus penaud que jamais.
Merde c'était quoi ce bordel ?
Encore des parents qui payent l'affection de leur fils ! Ce n'est pas toujours drôle d'être un ado avec des parents divorcés. J'eus un petit élan de compassion pour lui.
-Es-tu vraiment sérieux ? Je lui demande de confirmer.
Il grimace.
-Je le crains.
-Ok, je vais te proposer un deal ?
Il me regarde en coin, suspicieux.
J'ai toute son attention.
-Si je te rends ton téléphone ce soir, je veux qu'à chaque début de cours, tous sans exception, dès que tu rentres dans ma classe tu mettes ton téléphone dans le bocal et tu le récupères à la fin de l'heure. Est-ce que c'est acceptable pour toi ?
Il réfléchit un instant avant de hocher la tête.
-Bien nous sommes d'accord, tu peux reprendre ton cellulaire.
Il s'en saisit et me fait un signe de tête en partant avec un presque inaudible « merci ».
Le lendemain, je n'eus pas à le rappeler à l'ordre, il pose son téléphone dans l'aquarium. J'en confisque encore trois ce jour-là.
Il fallut une semaine pour qu'une bonne partie des élèves personnalisent leurs téléphones pour qu'ils soient reconnaissables rapidement dans le bocal. À chaque début de cours, j'avais donc une dizaine d'iPhone ou BlackBerry dans mon récipient mis de manière intentionnelle.
Le problème des téléphones résolu, je dus garder tout mon sang froid pour faire face à Anthony.
Ce dernier, peut-être parce que j'ai accepté sa demande de lui rendre son téléphone, est sorti de sa carapace et je découvre une nouvelle de ses facettes : un mélange de sarcasme, d'impertinence, d'arrogance, mais le tout avec une vivacité d'esprit qui ne me laisse pas indifférente.
Il participe beaucoup dans les cours, allant un peu dans l'extrême testant mes réactions. Plus d'une fois je me suis mordue l'intérieur de la joue pour ne pas rire. Je perdrais de ma crédibilité qui n'est déjà pas haut avec mon look alors si en plus je ris des facéties de mes élèves, je suis à terre.
Je me suis amusée une fois à le contredire. Juste pour voir, car dans le fond, je partage un certain nombre de ses idées, mais je souhaite voir à quel point il est capable de défendre ses convictions. Et bien c'est la sonnerie qui mit fin à notre duel.
Il est sorti avec un énorme sourire aux lèvres me saluant comme à chaque fois.
Je peux le voir grandir et traverser sa puberté. Il a perdu ses joues enfantines pour laisser place à une mâchoire plus anguleuse. Il semble plus grand, plus fort. Ça aurait été dans ma nature de m'intéresser aux élèves, j'aurais bien demandé à mes collègues comment il est dans les autres enseignements, mais ce n'est tellement pas moi de me soucier des autres que je me suis retenue.
Sa classe est devenue mon cours préféré. En réalité, j'ai l'impression de voir en quelque sorte mon double masculin. Rien à faire des normes et du regard des autres, être intègre avec ses convictions, c'est le plus important et il devient vraiment le maître dans cela.
Enfin c'est jusqu'à ce jour où je dus mettre fin à notre petit jeu.
Depuis un mois, je les ai plongés dans la poésie, Victor Hugo, Baudelaire, Thomas… Je leur demande de m'écrire sur le poème de leur choix, en quoi ça les inspire.
Anthony choisit comme sujet non pas un poème, mais moi.
J'ai gardé sa copie en lui demandant de venir me voir en fin de l'heure.
Il avance tranquillement d'un pas nonchalant jusqu'à moi de cet air de vainqueur et conquérant.
Malheureusement pour lui, je ne peux pas laisser passer cela.
-Oui, madame. Me dit-il avec un sourire pour attirer mon attention.
-Anthony, dis-je en lui tendant un mot signé de ma part, c'est une convocation, je veux voir ta mère demain.
Il se départ de son sourire avant de blêmir.
-Non, geint-il.
Je tends le papier plus fermement.
Il regarde ma main sans le prendre.
Il souffle.
-Ma mère est partie aujourd'hui, je ne pourrai pas lui donner, dit-il la tête basse.
Je fronce les sourcils, il n'est pas rare que les élèves racontent des mensonges, ils sont même plutôt bons, mais je dois avouer que je serais peinée de sa part.
-Elle est en voyage de noces, m'apprit-il encore plus doucement.
Ah ben, soit il est très imaginatif, soit c'est vrai.
-Et tu es tout seul chez toi ? Je demande encore un peu suspicieuse.
Il déglutit péniblement. Visiblement sa réponse lui en coûte.
-Non je vais ce soir chez mon père. Lâche-t-il à contrecœur.
-Eh bien très bien, tu lui donneras ça alors. Je réponds du tac au tac.
-Oh s'il vous plaît, Madame, ça ne peut pas attendre le retour de ma mère.
C'est quoi son problème avec son père ? Il a voulu jouer, il a perdu, tant pis pour lui, je serai inflexible.
-Non, dis-je plus autoritaire et lui tends le papier. Demain 18 heures, je veux te voir ici avec ton père. Tu peux y aller. Je le congédie sans plus de discussion.
Il pousse un soupir à fendre l'âme avant de prendre mon papier et sortir de la salle. Il a clairement perdu de sa superbe et je suis vraiment intriguée par quel genre de père il a pour réagir comme cela.
Bizarrement, j'ai envie de rencontrer son géniteur non plus pour blâmer mon élève, mais pour l'aider si c'est possible.
La journée du lendemain se passe bien, j'ai décidé de soigner mon allure. J'ai opté pour le style écolière. Ça déstabilise souvent mes interlocuteurs parce qu'ils ont vraiment le doute malgré mes trente-deux ans à savoir si je suis étudiante ou réellement enseignante.
Une petite jupe noire, je n'allais quand même pas jusqu'à la plissée, et un chemisier blanc avec un bouton de trop défait au niveau du col et qu'une moitié des pans du bas insérée dans ma jupe. J'ai un chignon lâche, dans d'autres circonstances je pense que j'aurais pu passer pour fraîchement baisée, mais ce n'est malheureusement pas le cas.
James m'a un peu refroidi sur mes pratiques libertines et cela faisait de longues semaines que je n'avais pas trainé dans un bar pour ramener un mec avec moi. Je n'ai plus que mes sextoys pour me soulager.
Enfin, j'attends la porte ouverte Anthony et son père.
J'ai les oreilles aux aguets, j'ai vu un peu avant qu'Anthony est arrivé, il fait les cent pas devant la salle nerveusement. J'espère que son paternel viendra et qu'il n'est pas juste contrarié par le fait de ne pas savoir comment me dire que j'ai attendu pour rien.
Ce sont des pas retentissant dans le couloir qui me sortent de ma rêverie. Je me concentre sur les bruits extérieurs.
-Tu peux m'expliquer pourquoi j'ai dû abandonner un dossier super important pour être là ?
Je grimace, la voix aurait certainement pu être agréable si le ton n'était pas aussi cassant. Bizarrement je suis mal pour le gamin. Je l'imagine très bien quelques mois plutôt quand je lui avais confisqué son téléphone à se triturer les doigts, se balançant d'un pied sur l'autre.
-Bonjour, murmure-t-il doucement avant de dire d'une voix calme, j'ai fait un hors sujet dans ma copie.
-Et c'est tout ? Le coupe-t-il sans attendre plus d'explications.
-En fait, j'ai comme qui dirait dit à ma prof ce que je pensais d'elle.
Je suis mal pour lui, je décide d'intervenir, mais encore plus après la dernière réplique du père :
-Quoi ? Style grosse truie puante mal léchée ?
-Non, pas vraiment, je les interromps restant sur le pas de la porte.
Ils relèvent tous les deux la tête vers moi. Le père semble surpris et un sourire en coin apparaît sur ses lèvres alors qu'il me dévisage sans vergogne de la tête aux pieds.
Il est pas mal du tout. Je vois en quoi Anthony tient de son père. Ce dernier est grand, bien fait, un visage très beau, carré, viril. C'est alors que je réalise que je m'attendais à un père grisonnant et là pas du tout. Il a une belle tignasse brune avec des reflets dedans. Un complet lui donne une touche irréprochable et charismatique à en faire pâlir n'importe quelle petite culotte. En un mot : Magnifique.
Mais merde, il a quel âge ?
-Et vous êtes ? Me sort-il de mes pensées.
-Sa professeure de littérature.
-C'est elle la grosse truie puante mal léchée ? Interroge-t-il son fils étonné.
Je lève les yeux au ciel en rentrant dans ma classe avec un signe de tête pour qu'ils me suivent et je m'installe à mon bureau.
J'entends derrière.
-Papa arrête, il n'y a que toi qui as parlé de grosse truie puante mal léchée.
-Alors tu as écrit quoi sur ta copie ? Demande le père confus en s'asseyant derrière un pupitre à côté de son fils.
Je prends ladite copie, me lève puis la tends au père en disant :
-En gros Anthony me demande si je suis plutôt une MILF (Mother I'd Like to Fuck) ou une couguar ?
Le père semble visiblement très amusé en jetant un coup d'œil à son fils.
-Et vous êtes ? Me demande-t-il fier de lui.
-Sûrement pas une pédophile. Je rétorque, mon humeur s'assombrissant à vue d'œil devant la légèreté dont il fait preuve.
Le père me regarde toujours avec cet amusement dans ses yeux quand Anthony intervient.
-Mon âge c'est que des chiffres, d'après le prof de biolo et les 5 stades de Tanner, j'ai passé ma puberté depuis plusieurs mois, j'ai un corps d'homme maintenant. Je suis jeune et tonique et c'est tout ce qui devrait avoir de l'importance.
J'écarquille les yeux sous sa tirade. Il est malheureusement bien plus sérieux que je ne le pensais.
Je reste bloquée la bouche ouverte, fixée sur mon élève. Vu le silence dans la salle, je suppose que je ne suis pas la seule ébahie.
Sous notre inquisition, il baisse la tête et j'eus mal au cœur pour lui.
Je suis son enseignante et même sans cela, il est beaucoup trop jeune. Oui j'aime son esprit, sa vivacité, mais plus de manière maternelle qu'autre chose.
Maternelle ? Suis-je sérieuse ? Je commence à ramollir du cerveau ou j'ai des hormones qui pètent un peu un câble en ce moment.
-Anthony! Rentre à la maison, j'ai à discuter avec ton professeur.
-Mais…
-Pas de discussion, tu rentres.
Mon élève est contrarié face à la marque d'autorité dont fait preuve son père. Il hésite un instant avant de ramasser son sac.
-Bonsoir Madame, souffle-t-il et sort de la salle en claquant la porte derrière lui.
Je suis soufflée.
Merde pauvre gosse. Ça doit être dur de trouver sa place avec un père si charismatique.
Je ne suis pas pressée de tourner la tête et lui faire face d'ailleurs. Je regarde toujours la porte que venait de franchir Anthony, debout devant son pupitre.
Je sens ses yeux sur moi, l'ambiance a changé considérablement, juste en l'espace de quelques secondes.
Bizarrement si avant j'étais la figure d'autorité en un instant je me sens telle une proie.
D'affreux doutes m'assaillent.
Que veut-il bien me dire pour exiger l'absence de son fils ?
J'espère qu'il ne va pas me raconter la déchirure du divorce où je ne sais quoi pour expliquer le comportement de son fils. Quoiqu'en même temps ce serait moins embarrassant pour moi que de parler du contenu de sa dissertation.
Je pivote la tête doucement pour voir que le père me regarde attentivement.
Je déglutis.
-Bien ! Que comptez-vous faire ?
-Que voulez-vous que je fasse ?
Je fronce les sourcils, peu certaine d'être sûre de le suivre. Je suis enseignante pas conseiller parental.
Je décide d'énoncer mon point de vue.
-Je ne peux pas accepter ce genre de propos de la part d'un élève, dis-je doucement en espérant ne pas enfoncer un peu plus Anthony, mais bizarrement j'avais l'impression que c'était moi sur la sellette.
-Oui, mais je ne peux guère le contredire non plus.
-Pardon ? Je n'arrive plus à le suivre.
-Je ne vais pas contredire mon fils pour le plaisir. Il a tout à fait raison. Qui n'aurait pas envie de vous baiser.
J'écarquille les yeux sous le choc.
Merde ce gars allait avoir ma peau.
Il sourit et me tend sa main tout en se levant, l'air de rien.
-J'ai oublié de me présenter, Edward Cullen.
Je regarde sa main. J'avais peur de m'y brûler en le touchant.
Mon ventre se crispe d'anticipation ! Merde pourquoi me fait-il cet effet ?
Il ne se départ pas de son sourire, la main toujours en l'air. A contrecœur j'y place la mienne.
Il resserre ses doigts sur moi et fait pivoter ma paume pour l'embrasser.
Des frissons envahissent tout mon corps. Je suis perdue et en manque. Ce mec, cet apollon me fait du rentre-dedans. Pourquoi devrais-je refuser ses avances, hein ?
Il veut jouer, et bien je n'allais pas abdiquer aussi vite. Il a été toujours en contrôle depuis son entrée, à moi de rétablir les choses et de reprendre la main.
-Vous vous appelez ? demande-t-il de sa voix la plus suave qui me fait déglutir.
Je fixe ses prunelles.
Le déstabiliser ! C'est ce que je dois faire. Je lâche alors la chose la plus improbable :
-Isabella Cullen.
Rien, pas le moindre tressaillement ou surprise, il s'attendait à une attaque et il encaisse. Il se met alors à rire franchement sa tête partant en arrière.
Enfoiré !
-Et votre père, il a un nom ?
-Chef Swan !
Il sourit avant de tirer sa main qui serre toujours la mienne vers lui, m'obligeant à faire un pas dans sa direction.
-Bien professeur Swan.
Sa main libre agrippe ma nuque m'empêchant de fuir, mais je peux bien aller où ? Je suis complètement hypnotisée par cet homme et tout le magnétisme qu'il dégage.
Je suis raide malgré tout, une once de fierté de me rendre si vite persiste. Je me bats entre ma conscience qui me dit de lui mettre un coup de genou dans les couilles et mon corps qui veut s'offrir complètement à ces lèvres si tentantes, ces muscles qui semblent si puissants.
Il relâche ma main et caresse doucement ma joue.
-J'ai très envie de vous professeur, susurre-t-il dans mon oreille avant de coller nos bassins l'un contre l'autre.
Puis-je déjà prendre feu si vite ? Je suis complètement allumée. Ça m'apprendra à négliger mes besoins de femme si longtemps.
Il n'attend pas que j'approuve, mon corps parle pour moi.
Il plaque ses lèvres sur les miennes, nos langues entrent rapidement en contact se bataillant. Ce n'est pas doux, ce n'est pas tendre, c'est sauvage et instinctif. Si sa main gauche me maintient toujours en place posée sur ma nuque, sa droite se fait plus entreprenante glissant sur ma cuisse, la dénudant.
Nous nous séparons à bout de souffle, le regard assoiffé de l'autre. Il rue ses hanches vers moi, ne laissant aucun doute sur son état.
Je gémis bien contre mon gré, ma tête se penche seule et il colle ses lèvres sur ma gorge.
J'ai l'impression d'être complètement à sa merci, mon corps offert et il s'en délecte.
Ses mains sont partout. Ma jupe déjà retroussée sur ma taille alors que ses deux mains se mettent à palper mon cul. Mon string laissant ma chair découverte, ses mains douces n'en perdent pas un centimètre alors que sa langue goûte la peau sous mon oreille me faisant frémir.
Une onde de désir se propage en moi, il faut arrêter ce feu qui me consume. Mes mains seules décident de migrer vers sa ceinture. Je défais sa boucle rapidement, m'attaque déjà au bouton de son pantalon.
Il ne prend pas la peine de descendre mon sous-vêtement, il prend un malin plaisir à en voir son sourire à le déchirer et laisser le tissu échouer au sol.
J'ai trop besoin qu'il me touche pour protester.
La bosse qui apparaît sous son boxer me donne terriblement envie.
Il la presse contre moi. Et je gémis de nouveau alors qu'il repart à l'assaut de ma bouche.
Après son baiser, il me laisse complètement pantelante et en manque quand il se recule.
J'allais protester quand il me prend de cours.
-C'est lequel le bureau d'Anthony ?
Je cligne des yeux. Était-il sérieux ? Visiblement oui, il attend une réponse.
-Euh… c'est le pupitre là, avant dernière rangée vers la fenêtre.
Il sourit et revient vers moi, je n'ai pas eu le temps de protester qu'il m'a déjà saisie sous les genoux me levant contre son corps. J'enroule automatiquement mes jambes autour de sa taille alors qu'il se dirige à la place de son fils.
Il pose mes fesses sur la surface froide et me regarde dans les yeux quand il baisse son boxer.
Je suis tiraillée entre le besoin de continuer à le fixer et surtout ne pas baisser les yeux et l'envie de voir à quoi ressemble sa queue.
Il sourit, pas dupe, et me saisit par les hanches faisant basculer mon bassin vers l'arrière, se faufilant entre mes jambes.
Je me retrouve offerte pour lui.
Il reprend possession de mes lèvres. J'enroule mes mains derrière son cou, quand je le sens tout près de mon intimité.
Et là quand il est aligné, d'un coup de rein, il me pénètre. Je crie sous l'intrusion. Si je suis trempée pour lui, il est véritablement bien monté et m'élargit de la plus chaude des manières.
Il ressort pour rentrer à nouveau en moi.
Ma prise autour de sa nuque m'échappe.
Je cherche à me maintenir mieux sur la table.
Je laisse retomber mon dos contre celle-ci, appréciant ce nouvel angle de pénétration, il rentre plus profondément en moi me faisant crier, ma tête partant en arrière dans le vide.
Je suis un peu perdue entre ses assauts et l'exiguïté de la surface. Je n'arrive pas à me maintenir comme je le veux pour faire face à ses coups de butoir.
Il me tient par les hanches ce qui m'aide juste à ne pas m'écrouler.
Il me pilonne, je contracte mes abdominaux pour relever la tête.
-Oh putain oui.
Je sens mes muscles se crisper autour de lui pendant l'effort que je fournis pour le voir. Mais putain qu'est-ce qu'il est beau en baisant.
Je relâche ma tête alors qu'il accélère le rythme et la puissance.
Oh putain, c'est une vraie bête. Je crois que je n'ai jamais été prise avec autant de fougue, c'est divin. Je gigote sous cette terrible torture, mon plaisir grandit de manière exponentielle.
J'ai besoin de le voir encore alors je relève difficilement mon corps. La nouvelle contraction et la position de mon bassin font qu'il touche l'endroit particulièrement sensible de mon vagin. Je crie de surprise et d'extase, il ne lui faut que deux aller-retour pour m'envoyer directement au 7ème ciel où je crie mon plaisir.
Je me ramollis complètement, relâchant mon dos et laissant tomber ma tête. Je sens mes muscles un à un se détendre à nouveau.
-Tu as déjà joui ? Il semble surpris.
-J'en ai encore les orteils recourbés. Je réplique.
Il rit alors que je me fais telle une poupée de chiffon.
Il a dû le sentir, car il me secoue un peu plus sans arrêter ses va-et-vient langoureux.
-Hé reste avec moi, je n'en ai pas fini.
Il me redresse à lui et me porte de nouveau. J'enroule mes jambes une nouvelle fois et il m'allonge sur mon bureau.
Une fois totalement en appui contre la surface, il se recule et piétine. Je suppose qu'il se débarrasse de son pantalon resté aux chevilles.
Il se baisse et se redresse avec un petit carré d'alu.
Merde je l'avais oublié celui.
Il s'en coiffe avant de revenir vers moi.
Il me saisit par les hanches et m'avance les fesses pendantes dans le vide et là d'un tour de main il me retourne.
Face contre le bois, il laisse retomber mes jambes au sol.
J'ai mon cul offert sur un plateau.
Il passe ses mains dessus le malaxe et revient les positionner sur mes hanches pour m'attirer à lui et m'empale sur toute sa longueur.
Je gémis à nouveau.
Les sensations sont si différentes dans cette position. Il me prend encore plus fort, je l'entends ahaner dernière moi et je fais pareil. Il me pilonne avec force et conviction et putain c'est super bon.
Ses mouvements se font plus erratiques, une main délaisse ma taille pour se glisser entre mes jambes. Il trouve sans mal mon clitoris tout bandé pour lui et dans un geste précis le pince, me faisant crier et exploser une nouvelle fois.
Je me resserre de partout autour de lui et je sens sa queue grossir encore avant que son corps ne se raidisse pendant son orgasme.
Après notre plaisir suprême, nous sommes les deux affalés sur le bureau.
Il a son torse contre mon dos et je regrette de ne pas sentir sa peau directement.
Il se recule de moi et je ne perçois pas trop ses mouvements quand le bruit caractéristique des roues de mon fauteuil me parvient.
Je pivote difficilement la tête sur le côté.
Il est là, avachi sur mon fauteuil, la tête en arrière, sa chemise toute débraillée et sa queue encore à demi bandée.
Putain un mec peut-il avoir l'air aussi chaud.
Je le regarde et même avec ses chaussettes aux pieds, j'en veux encore.
C'est comme si le feu en moi est insatiable.
Je reprends des forces et lâche donc les hostilités.
-Je t'aurais cru plus endurant.
Il relève la tête. Il sourit amusé. Je place ma tête dans mes mains, coude contre le bois.
-Oh ce n'est pas le problème, ma belle, mais je n'ai plus de préservatif.
-Si ce n'est que ça !
Je me lève et tire un tiroir pour en sortir mon sac et trouve rapidement mon bonheur dans cet emballage alu.
Je le pose négligemment sur la table.
Il sourit et je peux voir déjà l'effet sur sa queue à cette idée.
Je lui fais un sourire carnassier avant de tomber à genou devant lui.
Il n'en est même pas surpris, il laisse juste tomber sa tête en arrière avec toute l'arrogance dont il sait si bien faire preuve.
Je lèche timidement son gland. Mais seulement quelques coups de langues, juste assez pour qu'il gémisse et je m'arrête. Je me relève et commence à défaire un à un les boutons de sa chemise lentement.
Je ne le touche plus, je surplombe juste son corps. Son membre pointe vers le haut pour moi. Il est juste magnifique.
Après avoir réussi complètement à le déshabiller, je grimpe sur ses genoux et je pars à l'assaut de sa bouche.
D'un geste instinctif, ses mains s'accrochent à ma taille et me rapprochent de lui, faisant frotter nos deux intimités l'une contre l'autre.
Nous gémissons à l'unisson. Les taquineries ne me vont pas du tout. Aujourd'hui j'ai besoin de l'avoir en moi. J'adore la manière dont mes parois se compriment à son passage. La place de sa queue est au fond de mon ventre.
Je me recule donc à contrecœur pour lui enfiler le préservatif et m'empale dessus.
-Oh oui, geint-il bien enfoncé en moi.
Je me relève doucement de lui pour me laisser tomber plus brutalement sur toute sa longueur.
Je veux prendre mon temps, savourer cet instant. C'est mon dernier préservatif, je désire le faire durer.
Il a dû penser la même chose, car il s'affaire à enlever mon chemisier et mon soutien-gorge.
Dès que mes seins sont libérés de leur carcan, il en aspire les pointes, me faisant gémir outrageusement. Je n'allais pas encore tenir très longtemps s'il continue ce traitement.
Je décide d'engager un peu la conversation pour me distraire, mais tout en continuant à nous faire du bien.
-Que vas-tu dire à Anthony ?
Il relâche un de mes mamelons dans un pop sonore.
-La vérité. Dit-il en restant concentré à fixer quel sein allait subir le prochain assaut.
-C'est-à-dire ? Je demande un brin suspicieuse. Nous parlons bien du fait qu'il n'est pas acceptable qu'il me convoite.
-Qu'il ne fait pas le poids face à son père. Lâche-t-il, pas le moins du monde perturbé, relâchant cependant mes seins.
Je fronce les sourcils, ayant peur de comprendre. Sans que je puisse ajouter quoi que ce soit, il cale ses mains sous mes fesses et se lève agilement avant de faire quelques pas et de me plaquer contre le mur le plus proche butant profondément en moi.
Mes mains se crispent autour de ses épaules et mes jambes sont fermement accrochées à sa taille alors qu'il commence à me pilonner profondément.
Je halète sous ce changement de rythme et cette nouvelle position. C'est bon et réussit à me distraire considérablement de notre petite discussion de plus tôt.
Il ralentit et plaque ses lèvres contre mon oreille avant de murmurer.
-Je lui dirai que j'ai baisé sa professeure dans tous les coins de sa salle de classe et que c'est un sacré bon coup, mais qu'il n'a plus l'ombre d'une chance après son père, qu'il ferait mieux d'oublier.
