Titre : II - Réveille-toi

Auteur : Gwenetsi

Statut : Complète

Série : NCIS

Saison : Post 809 (épisode du 23/11/2010) pour le moment où elle se situe.

Résumé : Lorsqu'on s'appelle DiNozzo, rien ne se passe jamais comme prévu et, surtout, on a tendance à attirer les problèmes. Ce ne sont pas les Tripl's qui diront le contraire !

Suite de : I - Les Aristochats de la trilogie Les Tripl's. Cet opus possède deux fins : une appelant une suite (III - Maya) et une autre permettant le mot "fin".

Disclaimer : L'univers et les personnages de NCIS ne sont pas ma propriété.

Note de l'auteur : Voici la suite tant attendue et demandée des Tripl's (renommée depuis Les Aristochats) ! J'espère avoir été à la hauteur parce que vous m'avez mis la pression !

Citation : J'ai repris la définition que j'ai fait dans Pères et Fils. Elle illustre bien l'histoire.

AIPM : Prière de garder vos menaces et armes diverses loin de l'auteur qui décline toute responsabilité de possibles crises et séjours à Bethesda. ^_^


Réveille-toi

DiNozzo : adjectif. Qualifie une personne s'attirant souvent des ennuis. Synonyme : aimant à problème. Voir aussi : loi de Murphy.

Pères et fils


Chapitre 1 - Mauvais jour

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Ce n'était pas un bon jour. En fait, c'était même le pire jour qu'il ait eu de sa vie.

Maintenant qu'il y pensait, c'est vrai que ça avait commencé dès son réveil. Les enfants étaient venus le réveiller à leur manière. Cela signifiait trois furies de onze ans se jetant sur son lit, et donc sur lui-même, lui perçant les tympans de leurs « Papa, debout ! » à six heures du matin.

Il le savait pourtant. Règle numéro un avec les Tripl's quand il s'agit de sorties : ne jamais les prévenir à l'avance. Il en avait fait les frais dès qu'il les avait retrouvés et qu'ils avaient fait la séance shopping. Will refusait obstinément depuis toute mention du mot jean. Il n'y en avait plus aucun dans son armoire. Après avoir interrogé le Bleu, entendez par là lui voir collé les doigts à son clavier et menacé de lui confier ses garnements pendant vingt-quatre heures non stop (sa plus grande peur depuis ce même fameux jour), il avait appris que Gibbs en portait un lorsque son fils avait enfin admis à haute voix devant les policiers et le patron lui avoir joué un tour. Faire les magasins avec lui était depuis devenu une horreur. Autant il fallait restreindre son frère et sa sœur dans leurs choix, qu'il fallait le contraindre, lui, à mettre les pieds dans une boutique de vêtements. La dernière en date, quand il avait réussi à l'y faire entrer, était une histoire de pantalon dont le revers de la taille, une bande de deux centimètres de large, était de couleur vert fluo. C'était à l'intérieur, mais c'était comme si c'était à l'extérieur pour lui. Comprenez ensuite qu'il ait une sainte horreur de devoir l'habiller.

Bref, tout ça pour dire qu'il leur avait annoncé une semaine plus tôt qu'ils se rendraient à New-York faire du tourisme. Son père était en ce moment en Europe. Il ne savait pas exactement pourquoi et il ne voulait, de toute façon, pas le savoir. Ils auraient donc la maison pour eux seuls. Il n'avait pas mentionné le programme prévu. À dire vrai, à l'exception de la Statue de la Liberté et de Central Park, il n'en avait pas établi. Il comptait voir selon leurs envies. C'était les vacances de Noël après tout.

Il devait également préciser ce point. Les vacances des enfants avaient été rallongées, de part une semaine d'exclusion de leur établissement scolaire. Le directeur, entre deux serrages de dents à s'en briser les mâchoires, avait évoqué une certaine alarme incendie déclenchée par l'un d'entre eux. Ils avaient niés obstinément jusqu'à ce qu'il les menace de suppression de dessins animés pour une période d'un mois. Ce que le principal ne lui avait pas expliqué, et il ne lui en voulait pas avec l'eau arrivant à ses chevilles, c'était la raison pour laquelle il ne l'avait pas appelé plus tôt. Il supposait une question d'orgueil, de fierté mal placée due à ces élèves légèrement incontrôlables. Il ne voyait pas d'autres explications à attendre deux heures, les pieds dans l'eau, pour oser lui téléphoner et le prier de venir obliger ses enfants à déverrouiller son bureau et enlever les sacs de sable (il attendait toujours leurs explications à ce sujet) posés devant la porte empêchant l'eau de s'évacuer. Il aurait d'ailleurs dû lui demander où il avait eu un portable aussi waterproof. Il avait dû retenir un rire lorsqu'il avait su que les élèves et le corps enseignant ne s'étaient jamais souciés de son sort. Il avait ensuite grimacé en le découvrant à deux doigts de la crise de nerfs. Il aurait été foutu de lui faire payer ses séances de psy hebdomadaires, surtout qu'elles risquaient de devenir quotidiennes si ça continuait. Car si les Tripl's lui rendaient la vie invivable, ils étaient cependant d'excellents élèves que leurs professeurs n'avaient jamais eu à exclure de cours malgré deux ou trois remarques déplacées.

Donc, une semaine avant les autres écoliers du pays, les enfants étaient en vacances et il avait décidé d'avancer leur séjour new-yorkais d'autant. Il ne leur avait rien dit de la façon dont il se déroulerait et s'en félicitait.

Il leur avait appris la nouvelle la veille. Il l'avait regretté lorsqu'ils s'étaient écrasés sur sa poitrine, lui coupant le souffle, et qu'il avait cru devenir sourd.

Le départ était prévu pour dimanche soir à l'aéroport de Washington. Il avait compté sur le samedi pour tout préparer, eux aussi, mais dès six heures du matin. L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Le crétin a qui l'on devait cette phrase ne connaissait pas les triplés DiNozzo.

Après un petit déjeuner relativement rapide, il s'était retrouvé propulsé dans la salle de bain, les vêtements qu'ils lui avaient choisi dans les mains. Une demi-heure plus tard, ils étaient remplacés par un manteau et une liste de course. Il lisait incrédule ce qui était noté (appareils photos, cartes mémoires, mitaines, écharpes, bonnets, crème solaire, etc) pendant que Nathan et Ally conversaient avec leur frère dans le but de lui faire essayer d'ici peu une combinaison de ski. Il était en effet prévu ensuite une semaine à la montagne avec toute l'équipe et ils comptaient faire leurs achats dans la capitale. Cela lui faisait penser qu'il devait toujours demander aux autres comment ils s'étaient retrouvés embarqués là-dedans.

Les heures suivantes avaient été éprouvantes. Un marathon aurait été une promenade de santé en comparaison. Ils avaient pris le temps de se poser une heure pour déjeuner dans une cafétéria tout de même. De toute manière, c'était lui qui payait, alors ils n'avaient pas leur mot à dire.

Cela lui rappelait aussi le rendez-vous chez le banquier qu'il devait prendre. Ils devaient apparemment revoir ensemble sa notion de budget. L'homme avait été effaré en découvrant la vitesse à laquelle s'envolait l'argent de son compte en banque. Il était certain que si il n'avait pas eu affaire à lui lorsqu'il avait voulu récupérer l'épargne sur un autre qu'il possédait, et qui avait servi à payer la note d'hôtel relativement salée ainsi que le billet d'avion de son père lors de sa venue à DC, il n'aurait pas eu ce souci. Seulement, il connaissait Senior et la disparition d'une bonne partie de ses économies ne l'avait pas rassuré.

Finalement, leur petite tribu s'était retrouvée en terrasse, chaudement emmitouflée, sur les coups de dix-sept heures. Les enfants avaient les mains serrées autour de chocolat chaud tandis qu'il sirotait un café bien sucré. Sa mustang était garée au bout de la rue, le coffre plein à craquer de leurs achats. C'était bien le seul point positif. Il avait trouvé une place en centre ville à une heure de pointe.

Comment s'était-il retrouvé à courser cet ado, il ne savait plus trop. Il se souvenait vaguement l'avoir vu glisser sa main dans une poche et en ressortir un portefeuille et s'être lancé à sa suite en commandant aux enfants de rester là.

Il l'avait attrapé sans trop de mal et l'avait laissé filer une fois l'objet du délit récupéré. Il avait ensuite fait demi-tour. Il avait rendu son bien à son propriétaire qui avait, apparemment, tenté de les suivre. Son visage rougi par le froid et sa respiration sifflante étaient les seules choses qui lui restaient en mémoire avant de rejoindre le starbuck. Il avait alors découvert des chaises aussi vides que les tasses sur la table.

Il avait regardé autour de lui en proie à la peur et un mauvais pressentiment. Le sentiment que quelque chose n'allait pas s'était confirmé lorsqu'il avait découvert un attroupement dans la rue, du côté opposé où il était il y a encore quelques secondes. Une véritable alarme s'était déclenchée dans sa tête dès qu'il avait fait deux pas dans cette direction. L'impression qu'il s'agissait d'une mauvaise journée s'était muée en certitude.

Il avait joué des coudes pour franchir le cercle des personnes et s'approcher de son point central. Il avait alors découvert un de ses pires cauchemar. Will et Nathan serraient en pleurs une Ally inerte dans leurs bras, répétant « Réveille-toi ! » entre deux sanglots. Aucune trace de sang n'était visible, mais il n'en avait pas besoin pour comprendre qu'elle ne respirait plus. Un flic fraîchement arrivé essayait de leur faire lâcher le corps sans vie. Peine perdue, les larmes redoublèrent et il s'effondra à son tour.


Heu... review ?