DIRECTION AZKABAN

J Chapitre 1 : Un voile ne le tuerait pas !

Harry Potter entra dans la chambre de Madame Black. Depuis que Sirius était mort, Harry occupait la maison. Dans cette chambre, Buck, l'hippogriffe, avait toujours été présent. Harry s'assura qu'il allait bien et quitta la pièce, il alla dans sa propre chambre, ou plutôt celle de Sirius. Il ouvrit un grand coffre en fer forgé et il en sortit un détraqueur, grand et noir. Harry n'avait pas sortit sa baguette. Il faisait souvent cette expérience depuis un certain temps. Envahit par un brouillard blanc, il entendit crier, Harry venait e se relever. Il ne l'avait toujours pas entendu. Bien sûr, un jour, il le ramènerait. Mais la perte de Sirius Black, son parrain, avait laissé Harry avec une plaie béante, ouverte sur son cœur. Cela faisait maintenant cinq ans que Sirius avait disparu derrière ce rideau noir. Comment un rideau peut-il tuer quelqu'un ? Et Sirius avec ça ? Ce n'est certainement pas un voile qui allait avoir raison de lui, le meilleur ami de James Potter !

Poudlard, l'école de sorcellerie, était derrière Harry, c'était un pan entier de sa vie. Il ne l'oublierait pas, mais il ne voulait se souvenir que de ce qui était heureux. Voldemort, le poids du chassé et du chasseur pesait sur lui à cette époque, il avait abattu Voldemort depuis très peu de temps, deux mois en fait. Il devait réussir l'examen qu'il venait de passer pour venger Sirius, ses parents et lui-même. Cet examen le ferait entrer au Ministère de la Magie où il serait Auror, comme ses parents, comme Sirius. Il aurait les serviteurs de Voldemort, il aurait Pettigrow et il aurait Bellatrix Lestrange qu'il prendrait plaisir à tuer ou à mettre à Azkaban. Il se l'était promis.

Ce matin-là, il alla au Ministère, en transplanant il arriva directement à l'étage où il souhaitait se rendre. Il se dirigea vers le panneau d'affichage. Tiens, Hermione avait réussit l'examen, mais rien d'étonnant là-dedans. Seamus Finnigan aussi, Harry ne savait pas qu'il voulait devenir Auror. En tous cas, il avait réussit.

Tiens Harry, dit Ron la mine lugubre. Tu es arrivé drôlement tôt !

Ça m'empêchait de dormir, il fallait que je sache.

Tu l'as eu ?

Je ne sais pas.

Ron le conduisit devant l'avant dernier panneau. Ils n'étaient pas les seuls à avoir passé des examens, les futurs professeurs de Poudlard aussi, le problème était qu'ils étaient tous dans la même liste. Harry trouva enfin son nom :

Harry James POTTER Optimal Accepté

Était inscrit sur la ligne. Il était reçut, il allait réussir maintenant, il aurait accès à son plus grand rêve, le voile, l'assassin de son parrain !

Et toi, demanda Harry en cherchant le nom de Ron.

Ronald Arthur WEASLEY Médiocre Refusé

Et oui, il fallait bien que certain soit refusé, s'écria Ron.

Ah, vous êtes là, intervint une voix.

Salut Hermione, s'écrièrent-ils d'une même voix.

Alors, vous savez, j'ai été reçue pour être professeur de Métamorphose à Poudlard, j'ai eu un…

Optimal, on sait, dirent-ils.

On n'est pas comme toi, ajouta Ron, on s'inquiète de tes résultats.

C'est parce que je suis terriblement égoïste que je sais que tu as eu un Médiocre et Harry un Optimal.

Ron ouvrit puis referma la bouche sans savoir quoi répondre, Harry sourit puis ils croisèrent quelques camarades. Harry alla voir et jubila ; Drago Lucius Malefoy avait raté son examen. Dans tous les cas, il ne serait pas Auror, donc pas en équipe avec Harry.

Pour fêter leurs examens et la nouvelle affectation de Ron, agent d'entretien au Ministère de la Magie, ils allèrent au Chaudron Baveur afin de boire une bièraubeurre. Harry transplana finalement chez Sirius vers deux heures du matin. Il entra dans sa chambre, lâcha de nouveau le détraqueur sur lui-même, il laissa le brouillard blanc l'emporter encore une fois dans le gouffre de l'inconscient.

Il entendit encore Lily, sa mère, puis James, son père.

James, qu'est ce que c'est ?

La lumière…Oh non, vas-t'en Lily, emmènes Harry et partez loin…

Non, je…

Harry ne faisait plus qu'entendre ses parents, il les voyait par l'entrebâillement de la porte. Ils étaient debout devant cette porte alors que lui, était assit par terre, à côté de son lit.

Pars, sinon il va le tuer, Lily !

James se mit à crier.

Pars, ordonna-t-il.

Lily recula devant James et le halo de pouvoir qui l'avait entouré quand il avait crié. Elle recula encore, trébucha et tomba. James se précipita sur elle, l'aida rapidement, mais tendrement, à se relever. Il l'embrassa avant de la pousser vers la porte en lui criant :

Pars, je vais le retenir pour que tu ais le temps…

Elle gagna la chambre où elle avait laissé son fils assit à côté du lit à barreaux. Elle allait le prendre pour obéir à James et parce qu'il pleurait quand la maison se mit à trembler.

JAMES !

Lily avait rouvert la porte, elle avait une baguette à la main et courait vers l'escalier. Elle recula rapidement, de nouveau prête à saisir l'enfant, toujours assit, quand elle fut projetée contre un mur par un grand homme enveloppé dans une cape noire. Elle avait beau le supplier de prendre sa vie plutôt que celle de son fils, il avançait quand même vers l'enfant qui le regardait dans les yeux et avait arrêter de pleurer. Agacé, l'homme en noir lança un éclair vert qui tua Lily Potter sans même lui arracher un cri. Elle tomba à terre, Harry vit qu'il levait sa baguette, l'éclair vert le foudroya, il se remit à pleurer, il avait mal, il sentait le sang couler de sa tête.

Cela semblait faire des heures qu'il était là, seul. Quand une voix rassurante et attendue se fit entendre en un appel.

James, Lily ! Houhou James Cornedrue... Oh non!

La voix masculine hurla son désespoir et Harry s'entendit pleurer de plus belle.

Harry, s'écria Sirius incrédule.

Il saisit l'enfant quand un craquement retentit.

Sirius, donnes-moi Harry tu veux ?

Hagrid, je suis désolé, c'est de ma faute ! James et Lily, ils sont morts !

Où est Lily, demanda le demi géant qui avait remarqué le corps de James, mais pas celui de sa femme.

Elle est là.

Sirius quitta les décombres de la maison, des tas de souvenirs s'étaient effondrés avec elle. Il s'assit sur le muret devant le jardin et consola Harry, il sortit ensuite sa baguette magique.

Qu'est ce que tu fais ?

Je le soigne, il est blessé, répondit Sirius.

Donnes-le moi.

Non, Hagrid, c'est à moi de m'occuper de lui, c'est eux qui me l'ont demandé. Comprenez-moi Hagrid, ce sera plus facile pour moi, d'affronter ça…

Il ne termina pas sa phase, mais lança un regard significatif vers la maison, puis reporta son regard sur Harry.

S'il est là, acheva Sirius.

Sirius, Dumbledore m'a demandé de l'amener chez son oncle et sa tante.

Les moldus, s'écria Sirius en faisant apparaître une couverture avec laquelle il enveloppa Harry par ce soir froid de trente et un octobre.

Harry ouvrit les yeux, il était à terre. Il avait, encore une fois, finit par devenir plus fort que le désespoir, que le sien, que celui de Sirius. Il remit l'épouvantard dans sa boîte et alla se coucher. Enfin, il avait vu Sirius, il l'avait entendu. Il avait été le premier à penser qu'il ne fallait pas l'envoyer chez les Dursley. Pourquoi fallait-il qu'un voile l'ait tué ? Ce n'était pas vrai, le voile ne l'avait pas tué, comment aurait-il pu le faire ?