Bonjour, bonsoir le peuple!

Me revoilà, avec mon nouveau bébéééééé!

J'accouche à nouveau, pour vous c:

Chapter one, de ma nouvelle fiction. Elle sera plus longue que Je sais qui tu es, Newton Isaac, et j'espère de tout mon petit kokoro que vous allez autant l'aimer, même si, vous allez voir, elle est très différente. Je suis parti sur un autre registre, plus léger et moins dur!

Je suis aussi parti sur une alternance de pdv, Newt / Thomas! J'espère que c'est pas trop chelou du coup x3

Sarah, c'est pour toi bb.

Sur ce, je vous laisse avec le prologue / épisode 1!

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4 ans.

4 ans qu'il était parti.

4 ans qu'il n'avait pas vu cette maison, ce jardin, ce saule pleureur, là, derrière le portillon.

4 ans qu'il n'avait pas poussé cette porte d'entrée, et qu'il n'avait pas vu ce salon, ces canapés moelleux, cette table en bois, ce tapis doux sur le sol.

4 ans, et rien n'avait changé, tout en étant très différent.

Bien sûr, en 4 ans, il avait vu sa famille, sa mère, son père, sa soeur, mais toujours en Angleterre. C'était toujours eux qui étaient venus, qui avait pris un hôtel, qui l'avait réclamé. Lui, en 4 ans, il n'était pas revenu en France une seule fois. Peut-être qu'il aimait beaucoup trop sa Londres natale, ou qu'il n'avait jamais passé une semaine libre -entre ses études et ses boulots-, mais toujours était-il qu'il n'était pas revenu. Il s'en voulait un peu à présent, de ne pas avoir pû voir sa petite soeur grandir, mais il s'était tant acharné pour réussir… Enfin bon, à présent, il avait décidé de remédier à ses erreurs, et les économies de ses boulots quittés en poche, il revenait finir son master en France. Sa première année validée en mai, il avait bossé dur toute la fin du mois, pour pouvoir débarquer avant les vacances scolaires, et s'occuper d'aller chercher sa soeur à l'école.

C'était donc dans cet état d'esprit, motivé, déterminé et plein d'amour pour sa famille abandonnée qu'il rentra dans sa maison d'enfance. Il avait tant vécu ici. Ses premiers pleurs, ses premières joies, ses premières déceptions, ses premiers émois… Il sourit devant la banderole "Welcome Newton" accroché au mur, et monta déposer ses valises et ses sacs dans sa chambre. Toujours la même qu'à son départ, rien n'avait changé. C'était impressionnant. Il sourit à nouveau devant les posters de ses idoles de jeunesses, qui n'avaient pas tant changés que ça. Une photo géante de Kurt Cobain, son éternel amour, des images de Linkin Park et son chanteur adoré, Chester Bennington -dieu que sa mort l'avait heurté-, quelques affiches des concerts de rocks où il avait été et des places de cinéma éparpillés entre les post-it qui ornaient le mur de citations d'auteurs et de passages de chansons. Le blond caressa doucement les polaroid accrochés au miroir, le montrant avec ses amis, souriant et heureux. Cette époque, le lycée, le bac, lui semblait si loin... Il avait hâte de retrouver sa bande de pote, qui avait sautée de joie en apprenant son retour. 4 ans les avaient séparés, mais les réseaux, les skypes et les conversations de groupes les avaient laissés proches. Et c'était très bien comme ça.

Il profita de son avance pour ranger quelques unes de ses affaires dans les placards, et envoya un sms à sa meilleure amie.

De : Newty à Tess [ 15h27 ]

Hello franceeee

Il rigola doucement en sentant son portable vibrer, quelques secondes plus tard, le nom de son amie s'affichant à l'écran. ll décrocha, calant son smartphone contre son épaule et son oreille, pour continuer de vider sa valise en même temps.

"Newtyyyyyyyyyyyyyyyy!"

Le cri lui déchira le tympan, mais il s'y attendait un peu -beaucoup-.

"Tessyyyyyy.

-Plus de conviction babe!

-Tu me hurles dans l'oreille. Et arrête avec ce surnom ridicule, je suis pas ton bébé.

-Si! Bon, on se capte?

-Non mais je viens d'arriver!

-Et alors? T'as des trucs de prévu?

-Yep, je vais récupérer Sonya à l'école à 16h30.

-Ah tu soule. J'peux venir avec toi?

-Non! Je peux profiter de ma soeur un peu ou pas?

-Fallait pas te barrer 4 ans si tu voulais la voir, ta soeur."

Cette remarque le fit grimacer. Elle avait raison, évidemment.

"Ouais, bah on se verra plus tard, ok?

-Mh. Demain?

-Mais ta prépa tu fous quoi?

-Jsuis en vacances!

-Ah toi aussi?

-Bah oui! Bon, c'est décidé, je passe demain te prendre, on mange ensembles avec Brenda et Al'. Ils sont chauds, j'ai déjà proposé! Brenda bosse pas le vendredi, et Alby a pas cours après 11h!

-Ah bah ils se mettent bien les tocards.

-Non mais oh!"

Ils rigolèrent quelques minutes ensembles, et Newt finit par raccrocher après avoir promis à Teresa d'être présent le lendemain.

Il jeta un coup d'œil à l'heure, et fit une petite moue. Encore 20 minutes. Il boudait à vider des affaires, la flemme l'étranglait violemment. Alors il se contenta de sortir son ordinateur et de traîner sur Facebook, annonçant à ses amis anglais qu'il était bien arrivé. Lorsqu'il fut 16h15, il sauta de son lit, et partit récupérer sa voiture, qui dormait depuis 4 années dans le garage. Il n'avait eu l'occasion de la conduire qu'une petite dizaine de fois, à son plus grand malheur. C'était son cadeau de majorité, par ses parents. Il s'était financé le permis seul -hors de question de profiter leur argent- et son âme de bosseur en avait prit un coup, lorsqu'il avait dû débourser tout ses salaires d'étés pour ça. Mais il l'avait eu du premier coup, une semaine avant de partir à Londres. Frustrant, mais au moins, il avait pu conduire en Angleterre.

Il s'installa au volant de sa Mazda 2 noire et caressa le volant, presque amoureusement, un sourire aux lèvres. C'était tellement cliché, les mecs et leur amour des voitures. Pourtant, Newt était tout sauf un cliché de masculinité. Mince et fin -presque trop- gay, ce n'était pas exactement ce que la société définissait comme viril. Mais il s'entendait bien avec lui-même, et ses parents ne comptaient pas sur lui pour la descendance, alors c'était le principal.

Il mit le contact, et démarra, avant de rouler jusqu'à l'école. Il avait les indications de sa mère dans un coin de sa tête, et il aurait pû y aller à pied, c'était à littéralement 5 minutes, mais il était têtu, et il voulait inaugurer sa voiture. Enfin, "inaugurer"...

Il trouva une place en face de l'élémentaire, et vérifia que le siège auto était toujours installé derrière -mieux vaut tard que jamais- avant de sortir et de verrouiller son bébé. Ses clés accrochées à son annulaire, ses lunettes de soleil ronde sur le nez, un jean boyfriend, ses docs martens chérie et un tee shirt de rock, il était au top. Un sourire étira ses lèvres, il se sentirait presque narcissique aujourd'hui. Il présenta nonchalamment sa carte d'identité à l'atsem, et réceptionna, à peine 3 minutes plus tard, une boule d'énergie.

Sonya, sa petite soeur de 6 ans, était un véritable rayon de soleil. Toujours souriante, de bonne humeur et loquace, elle était adorable. Newt était parti lorsqu'elle avait 2 ans, mais il s'était occupée d'elle pendant ces deux années comme si ça avait été sa fille.

Elle avait été le petit miracle de ses parents, qui n'avait jamais réussi à faire d'autres enfants après lui. Et lorsque Sonya était arrivée, ils étaient tous trop heureux. Newt s'était levé un nombre incalculable la nuit, pour lui donner un biberon, afin que sa mère puisse dormir correctement, et il savait qu'elle lui en était reconnaissante. Son père étant un médecin très demandé, il découchait souvent, et dans un esprit de solidarité, Newt et sa mère s'était entraider pour élever Sonya correctement. Le départ de l'aîné avait donc laisser un gros vide dans le coeur des deux femmes, mais désormais, il était à nouveau là.

"Newt, Newt! Are you listening to me?"

Le blond hocha la tête, tiré de ses pensées par la main de sa petite soeur, qui tirait sur son haut.

"Of course, honey."

Et, satisfaite de sa réponse, elle recommença son monologue sur sa journée apparemment passionnante à l'école. Lorsqu'ils étaient entre eux, entre Isaac, ils parlaient -par habitude- anglais, mais se forçaient à communiquer en français, si bien que ça donnait souvent lieu à des étranges conversations en franglais, lorsqu'ils ne trouvaient pas leurs mots.

Ils arrivèrent à la voiture, et Sonya s'exclama, d'une voix ravie.

"Oh, tu es venu avec ta voiture?"

Cette petite avait une facilité déconcertante à passer d'une langue à l'autre, comme son frère, ce qui était pour le moins perturbant pour leurs proches.

"Oui, je voulais la conduire.

-Mum avait dit que tu allais faire ça!"

Il sourit, l'air amusé. Sa mère le connaissait un peu trop bien, visiblement..

"Allez, monte, on va prendre le goûter à la maison, j'ai ramené une surprise!"

Elle ouvrit ses grands yeux verts, et pendant que le blond l'attachait, elle demanda d'une voix pleine d'espoir.

"Did you bring me scones?"

Newt rit doucement, et haussa les épaules.

"Tu verras!"

Elle fit une moue boudeuse -elle était de famille, clairement- et il referma la portière avant de rejoindre la place conducteur. Il alluma la radio, et ils chantèrent joyeusement sur du Mika. Lorsqu'il se gara devant la maison, elle se détacha toute seule, et sauta hors de la voiture, pour se précipiter vers la porte, laissant à Newt le plaisir de porter son sac Frozen. Dieu que ce dessin animé allait le tuer.

"Come on, open the doooooor!"

Il éclata de rire, et à peine avait-il entré ses clés dans la serrure qu'elle poussait la porte. Elle se précipita à l'intérieur, et revint quelques instants plus tard avec une tête déçue.

"Y'a rien…

-Bien sûr qu'il n'y rien pour les petites filles qui n'enlèvent pas leurs chaussures avant d'entrer!"

La blonde lui tira la langue, mais se déchaussa et rangea bien ses sandalettes dans le petit meuble en bois du hall.

"C'est bon!"

Newt hocha la tête, retira ses rangers et lui ordonna d'attendre ici, avant de monter récupérer les gâteaux dans sa chambre.

Il avait été prit d'un élan de lucidité avant de partir de King's Cross par l'Eurostar, et avait acheté et des scones pour sa famille. Ils n'étaient jamais meilleurs que lorsqu'ils venaient de Londres.

Il profita de l'accalmie pour jeter un coup d'oeil à son téléphone.

De : Terrasse à Les Tocards [ 16h38 ]

Newt is back, guuuuys!

Le blond rit -comme à chaque fois- au rename de sa meilleure amie. Ce surnom lui avait été attribué le jour où le correcteur de Brenda avait remplacé Teresa par terrasse, en plein milieu d'une discussion sérieuse. Depuis, c'était resté. Tout comme le Brendaah, référence à la série "Le coeur a ses raisons", qui les faisait mourir de rire à l'époque du lycée.

Il lut les réponses dans la conversation de groupe, créé il y avait déjà 5 ans, vite fait, sa soeur s'impatientant en bas.

Brendaah : On sait

Al : Ne casse pas son délire, elle va râler!

Terrasse : Connasse

Brendaah : Oupssss

Newt sourit, et abandonna son téléphone en redescendant.

Malgré le fait qu'ils soient venus alternativement plusieurs fois le voir à Londres, ce n'était jamais pareil, et ils n'étaient jamais tous ensembles. Mais demain, demain ils seraient réunis. Il avait hâte.

"T'as mis du temps! Alors, c'est des scones?"

Un air mystérieux au visage, Newt rejoignit la cuisine, afin de récupérer le sopalin indispensable, et posa enfin les patisseries sur la table basse du salon. Aussitôt, sa petite soeur se précipita dessus, et, dans un cri de joie, en prit un dans sa main. Elle croqua dedans, à pleines dents, et Newt s'assit dans le canapé pour surveiller qu'elle ne s'étouffait pas avec les grosses bouchées qu'elle avalait.

Un élan de tendresse lui serra le coeur pendant qu'il regardait cette petite puce dévorer son gâteau, les yeux brillants et le sourire aux lèvres. Elle lui avait manqué, elle aussi. Peut-être même plus que ses amis. C'était sa soeur après tout, son petit bébé. C'était celui de tous, le dernier bébé, l'ange qu'on espérait plus. Petit ange avec ses cheveux blonds en bataille, ses yeux marrons-verts et sa bouille adorable.

Il passa une main douce sur son crâne, et elle leva le regard, interrogateur. Il secoua la tête, pour lui dire de ne pas s'inquiéter, et elle repartit sur son gâteau.

Et c'était fou comme elle l'apaisait, comme elle lui faisait se sentir bien.

Oui, les enfants avaient un don pour rendre les gens heureux.

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"Elle a déjà été récupéré la petite Sonya, hein Sarah?

-Bha oui, elle est partie y'a bien 1h!

-Mais qui l'as récupérer?

-On en sait rien, c'était pas nous à l'accueil tout à l'heure!"

Un juron échappa au garçon, et les atsem lui lancèrent un regard noir.

Le pas agacé, il sortit de l'école. Et une fois dehors, la panique monta brusquement en lui. Putain.

Il gardait Sonya depuis 2 ans, depuis sa première en fait. Sa mère avait commencé à être en galère à ce moment là, et pour l'alléger un peu, il s'était mis à chercher du boulot. Et il avait trouvé ça. Garder une petite de 4 ans ne lui avait pas semblé insurmontable, et dès les premiers contacts et entretiens, elle l'avait apprécié. Et c'était parti comme ça. 2 années après, il était toujours là, fidèle à son poste. Sa mère n'avait plus de problèmes, mais il pouvait se payer ses sorties, ses places de cinémas, et il aimait cette petite indépendance que cela lui procurait. Et puis, il ne considérait plus Sonya comme un travail depuis plus d'un an et demi. Cette gamine était trop mignonne et attachante pour qu'il puisse encore la voir comme une corvée. C"était pratique, leur arrangement. Il allait la chercher dès qu'il terminait sa journée de cours au lycée -qui était à deux pas de l'école- et ils allaient chez elle. Chez les Isaac. Et putain, la première fois que Thomas avait vu la maison, il n'en était pas revenu. Elle était immense, le jardin, magnifique, et ce saule pleureur, mon dieu qu'il était beau. Il n'arrivait pas à croire que ce genre de famille friquée habite dans la même ville que lui. C'était un écart gigantesque entre eux.

Entre lui, sa mère et sœur dans un appartement de la taille d'un seul de leurs étages, et eux, dans une baraque aussi grande, capable de payer 500 boules par mois un lycéen pour récupérer leur fille et jouer avec elle... Impressionnant fossé.

Mais il avait vite appris que contrairement à ses aprioris, la famille Isaac était des gens simples, et non hautains ou condescendants. Ils avaient de l'argent, clairement, mais ne s'en vantaient pas, et n'en faisait pas l'étalage. Et c'était appréciable. Ils ne rechignaient jamais à payer Thomas plus s'il faisait plus d'heure, et au contraire, étaient très généreux avec lui. Le nombre de fois où il avait eu un chèque trop élevé ne se comptait plus sur les doigts d'une main. Ils savaient qu'entre sa sœur et lui, leur mère avait parfois des moments durs. Et Thomas leur en était silencieusement reconnaissant. Ils étaient toujours attentifs et gentils avec lui.

Et le temps passait : il venait de finir les épreuves du bac, et avait été accepté dans son BTS. Et une question le taraudait dangereusement : et l'année prochaine ? Son alternance était déjà trouvée -après avoir galéré durant des mois pour trouver une entreprise voulant de lui- et il n'aurait plus le temps de s'occuper de Sonya. Et cette idée lui faisait mal. Parce qu'en deux ans, il s'était attaché à cette petite.

Pendant qu'il ressassait ses pensées, il marchait. Il arriva rapidement devant la maison des Isaac, et fronça les sourcils en voyant une voiture inconnue devant le portail. Il entra dans la jardin, et sortit son double des clés, avant de se raviser et de sonner à la porte. C'était étrange de sonner ici, alors que c'était comme sa seconde maison depuis 24 mois. Il passait beaucoup d'heure de son temps ici, même parfois le soir jusqu'à très tard, lorsque les parents avaient besoin de temps pour eux. C'était plutôt rare, étant donner que Chris, le père, était médecin, et souvent de garde. Mais ça arrivait.

La porte finit par s'ouvrir, et le regard de Thomas tomba dans sur le visage étonné d'un blond. Il cligna des yeux, quelques secondes, bêtement, avant de se rendre compte que ce silence gênant venait de lui. Le blond attendait sûrement qu'il explique la raison de sa présence.

"Euh, je suis Thomas, je suis cens-

-Thomaaaaaaaaas!"

Sonya déboula en trombe, bousculant presque le blond, et se jetta dans les jambes du brun, qui ébouriffa ses cheveux avec un sourire.

Le blond -qui était ce mec bon dieu?- pencha la tête, et interrogea silencieusement la petite.

"C'est mon doudou!

-Ton doudou?

-Oui! He stays with me when mum and dad aren't home!"

Un sourire étira la bouche du blond, et Thomas regarda, surpris, la petite parler anglais comme si de rien n'était. Il savait qu'ils venaient d'Angleterre, mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle soit aussi bilingue...

"Oh, ta nounou?"

La blonde hocha vivement la tête, et tendit ses bras à Thomas, qui hésita.

"Donc tu gardes ma soeur? Dieu, mes parents ne m'avaient pas parler de ça. Je suis désolé."

Son air était sincère, et un petit sourire contrit trônait sur ses lèvres. Le brun refusa ses bras à Sonya, qui bouda. Son frère -puisque c'était ça, visiblement- posa sa main sur son épaule et lui dit d'un ton doux :

"Go back inside, honey."

La blonde obéit instantanément, et Thomas se sentit admiratif de leur complicité et de leur amour évident. Et peut-être un peu du merveilleux accent anglais du blond, qui caressait chacun des mots français qui sortait de sa bouche.

"So, Thomas."

Prononcé Thomass.

"Entre, je t'en pris. Le temps que je t'explique et que je me fasse pardonner. Tu aimes les scones? Oh, lord, je ne me suis pas présenté!"

Un rire silencieux éclaira son visage, et pendant qu'il se décalait pour laisser passer Thomas, il continua dans sa lancée.

"Je m'appelle Newton, mais appelle moi Newt, par pitié."

Le brun hocha la tête, exprimant son accord, et se laissa entraîner derrière le blond jusqu'au salon, où Sonya les attendait en tripotant une de ses poupées fétiches, une Raiponce avec des cheveux emmêlés.

"Assis toi, enfin, fais comme d'habitude! Tu veux quelque chose à boire?

-Thomas always drinks coke!

-Bébé, parle français, d'accord?"

Elle bouda, mais hocha la tête, faisant balancer ses couettes.

"Vous pouvez parler anglais, ça ne me dérange pas! Je ne comprend juste pas tout!"

Il haussa les épaules, comme blasé, et Newt fit une petite moue, la même qu'il avait souvent vu chez Sonya.

"Justement! Ca ne se fait pas. Donc, coca ?"

Thomas hocha la tête, et le blond disparut dans la cuisine, d'où il s'écria :

"Si tu aimes les scones, sers toi!"

Sonya se glissa à ses côtés, sur le canapé, et chuchota, comme un secret :

"Mon frère est revenu pour toujours!

-Tu es contente alors?

-Oui!

-Et il était où ton frère?

-Parti faire son école!

-Oh!

-Oui, il était à Londres! Comme avant, quand il était petit!

-Je vois.

-Même que mon frère il était parti 4 ans! C'est beaucoup 4 ans pas vrai?"

Thomas hocha la tête d'un air concerné, mais dans un coin de sa tête, il restait perturbé. Personne ne lui avait parlé de Newton. Ni les parents, ni Sonya. C'était étrange.

"Pourquoi tu ne m'as jamais parlé de ton frère?

-Parce que maman aimait pas qu'on parle de lui…"

Le blond choisit ce moment là pour réapparaître, un verre à la main.

"Notre mère a mal supporté mon départ. Elle s'est senti abandonnée, et Sonya n'avait que 2 ans. Je suis quand même sur les photos du mur des escaliers, mais je ne sais pas si tu es déjà monté."

Le brun secoua la tête.

"Non, jamais.. Je ne suis jamais resté jusqu'au couché."

Newt posa le verre sur la table basse, et s'assit à côté de sa soeur, qui était maintenant encadré par les deux garçons.

"Newt, quand je serais plus grande, je vais me marier avec Thomas!

-Ah bon?

-Oui!"

Le blond rit doucement, et Thomas se surprit à trouver ce rire agréablement doux. Tout en Newt transpirait la douceur, en fait. Ses gestes, envers sa soeur, son sourire, sa démarche, ses yeux rieurs. Et pourtant, avec son jean troué et son tee shirt des Red Hot, il était l'antithèse du mec tendre. C'est drôle comme les clichés ont la dent dure.

"Bon, Thomas."

Encore ce S appuyé. Les habitudes anglaises, sûrement. Il aimait bien.

"Comme je suis rentré, je vais m'occuper de Sonya. Je ne sais pas trop quels sont tes engagements vis-à-vis de mes parents mais je comptais aller la récupérer à l'école tout les jours et tout ça.

-Bah, c'était ça, mes engagements… Enfin, jusqu'à début juillet, comme l'année dernière.

-Je vois.. Du coup, et bien, tu es libre!"

Il y eu un petit silence, brisé par Sonya qui s'écria brusquement :

"Non, je veux que Thomas reste!

-Mon ange, maintenant que je suis là, je peux venir te chercher, tu le sais, maman te l'as dis!

-Mais je veux encore voir Thomas…

-Et bien, il pourra venir te voir ici ou sortir avec nous?"

Newt était si adorable avec sa soeur.

"Oui!

-Bon, et bien.. Ce que femme veut, elle l'obtient!"

Il sourit à Thomas.

"Enfin, "femme".."

Le brun sourit aussi, et Newt soupira, résigné.

"Tu vas devoir te coltiner la soeur et le frère maintenant, félicitation, tu es monté en grade!"

Thomas sourit à nouveau, et Sonya sautilla, toute contente. Elle allait être entourée des deux hommes le plus proche d'elle, la joie.

"Thomas, tu prends mon numéro et tu m'envoie un message? Comme ça j'aurais le tien. Je te dirais quand on fera des trucs pour que tu nous rejoignes, ou si Sonya se réclame trop!"

Et c'était comme ça que ça avait commencé.

Aussi simplement et bêtement que ça.

Grâce à une gamine de 6 ans, qui refusait de laisser partir son "doudou"...

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Coeur coeur