Je l'avoue c'est un véritable coup de cœur (enfin plutôt coup au cœur) pour ce couple. Et qui m'inspire en plus de cela ! /o/
Alors voilà c'est reparti pour un petit OS sur eux !
En espérant que vous apprécierez :)
J'ai encore rêvé de toi cette nuit. Je n'ai rien fait pour ça, mais pour ma conscience, c'est comme une évidence, un fait inébranlable. Car je ne peux te voir si je ne peux pas rêver.
Alors la voilà qui compense ce manque qui chaque jour me consume peu à peu. Ironie du sort, moi qui ne brûle que pour renaître, ce feu là annonce ma fin. Sans renouveau.
Il faisait nuit. Tout juste éclairé de la lampe à huile, ton corps alangui sur le petit lit de ma cabine était un appel à la luxure, et dans tes yeux je voyais déjà la débauche qui nous attendait. Je t'ai rejoint sur la couche étriquée où je t'ai déshabillé et où tu as fait de même.
Puis je t'ai fait l'amour.
Sans précipitation, sans brutalité. Juste avec cette confiance et cette douceur qui caractérisait nos ébats.
Lorsque j'ai rouvert les yeux tu n'étais bien évidemment plus là. Je n'ai pas paniqué, pas versé de larmes, non. La douleur de ta perte ne me quitte plus et comme une cicatrice, à vif, sanglante, certes, elle fait désormais partie de moi.
Seulement, cette cabine est trop étriquée pour mon chagrin. Je suis sorti sur le pont où l'aube commençait tout juste à tendre son voile aux mille couleurs sur le ciel nocturne. Je ne sais pourquoi mais, adossé au grand mât, je revois ta tombe, près de celle de « Père », dans cette grande clairière qui surplombait la mer.
Cet endroit serein qu'il m'a fallu quitter pour veiller sur nos hommes. Pour reprendre le large. Et te perdre une seconde fois.
Egaré dans mes pensées, le soleil, insouciant, se lève chemin faisant, éclatant, comme une invitation à venir l'admirer de plus près.
Avant, j'aurai pris mon envol sous ton regard amusé, exécutant quelques acrobaties pour te faire rire, t'impressionner aussi peut-être. Un sentiment de pure évasion aurait saisi mon âme et je me serai senti libre et pourtant impatient de regagner la terre ferme. Pour te retrouver.
Mais ce matin tu ne seras pas là à m'attendre si je m'envole pour aller à la rencontre de cet astre étincelant. Mon seul regret serait de ne pas avoir des ailes de cire. Alors, tel Icare je sombrerai dans la mer et, de nouveau, nous serions réunis…
Un petit rien, sans prétentions. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé :)
PS: la citation du résumé est tiré du texte du mythe d'Icare