Titre : Last to Know
Auteur : Prophessy
Disclamer : Les personnages composants la A-team ou Agence tout risques ne m'appartiennent pas. Néanmoins les OC sont mes créations, mais toutes ressemblances avec un personnage existant est involontaire.
Genre : Friendship/Action/
Rating : K+, au cas où.
Note : C'est la première fanfiction que je poste sur ce site, mais ce n'est pas pour cela qu'il faut être indulgent. J'en aurai besoin pour m'améliorer. Elle ne sera pas trop longue, du moins si je ne fais pas trop de digression. J'espère parvenir à respecter les caractères de nos personnages préférés. Pour l'instant, je ne suis pas sûre de faire entrer un couple dans l'intrigue ; quoique je pèse le pour et le contre. Review, les amis :)
Resumé : Un an après l'affaire des plaques volées, l'Agence tout risque se voit proposer une occasion qu'elle ne peut refuser. S'ils parviennent à remplir la mission confiée par une unité secrète dont les missions se trouvent aux portes de l'illégalité, ils seront réhabilités. Tous les quatre. Ensemble. Mais la mission devint plus difficile à résoudre lorsque de nouveaux éléments entre en ligne de mire, et qu'une jeune femme aux allures de tornade du désert les suit à la trace.
And when she leaves you for dead
You'll be the last to know.
Chapitre un : Arizona
Le soleil de l'Arizona tapait férocement contre les minuscules vitres et rendait l'atmosphère de la pièce lourde, la chaleur suffocante et désagréable. Au dehors, il y avait un arbre décharné et sec qui tapait au rythme du vent contre le verre brisant le silence à l'intérieur, et au loin l'on voyait les flans escarpés des premières montagnes de terre rouge et ocre, portes du plateau du Colorado. Il n'y avait rien d'autre que de la poussière rouge, rien de très accueillant. La salle d'interrogatoire était d'un gris sale qui devenait de plus en plus lassant. Peut-être était-ce accentué parce qu'ils la scrutaient de haut en bas, de droite à gauche, sous toutes les coutures depuis des heures comme si quelques chose allait finalement y apparaitre comme par magie. Rien n'était plus énervant que d'attendre ainsi dans une pièce si petite, les mains enserrées dans des menottes inconfortables qui blessent à chaque mouvement, derrière une pauvre table au design épuré avec des verres d'eau et une chaise vide. La porte qui se trouvait juste en face restait désespérément close, au grand damne des quatre prisonniers.
Heureusement, cette maudite porte finit par s'ouvrir en douceur sur la silhouette longiligne d'une jeune femme en tailleur noir dont les cheveux disparaissaient sous une casquette militaire et les yeux derrière des lunettes papillons ainsi qu'un homme dans son habit de shérif, imposant par sa taille mais d'une carrure très normal. L'homme referma la porte derrière lui en la verrouillant précautionneusement tandis que la jeune femme s'asseyait à la table, y posant de gros dossier qu'elle portait précédemment à bout de bras. Elle esquissa un sourire en regardant par-dessus ses lunettes trop grandes pour ses yeux, après avoir fait un signe de tête au shérif qui fit une moue contrite et croisa les bras en s'appuyant contre le mur après avoir lever les yeux au ciel. Cependant, il se dépêcha de reposer son regard sur les épaules de sa collègue, une lueur de défi mêlé d'appréhension passa dans ses yeux verts. La jeune femme qui venait de retirer sa casquette en dévoilant des cheveux roux tirés en arrière dans un chignon compliqué ne le remarqua pas même pas, elle ne semblait plus du tout prêter d'attention à l'homme dans son dos. Elle se concentrait toute entière sur ce qu'elle avait face à elle, mais elle se permit de baisser les yeux le temps d'étaler les quatre dossiers délicatement.
« Bonjour messieurs, commença-t-elle avec une voix qu'elle voulait le plus sérieuse possible. Vous savez parfaitement pourquoi vous êtes ici ou ce que vous avez fait. Mais, j'aimerai beaucoup savoir pourquoi vous êtes venu quasiment de votre plein gré. »
Le shérif eu un hoquet d'étonnement. Il fit un pas en avant, mais elle le stoppa d'un geste de la main sans se retourner.
« Pas la peine de discuter. Vous les avez arrêtés simplement au milieu d'une rue, pendant qu'ils achetaient des provisions. Vous n'avez aucun mérite et arrêtez de me dire que c'était parce qu'ils ont relâché leur attention dans un bled aussi paumé que le vôtre. Sans mes informations, vous ne connaitriez même pas leur visage ! »
Encore une fois l'homme grimaça, avant de reculer devant la froideur dont avait fait preuve sa collègue. Il n'avait aucune envie de se la mettre en dos, il n'était que le shérif dans une contrée perdue alors qu'elle faisait partie de l'armée. Et, il devait bien se l'avouer, cette petite avait un mordant qu'il appréciait beaucoup.
« Donc, reprit la demoiselle en croisant les bras sur la table reprenant sa voix faussement sérieuse et enjouée, pourquoi vous êtes vous laissé prendre ? »
Un silence de mort tomba tout à coup. Trois têtes tournèrent subitement en quête de réponse à leurs questions intérieures que la jeune femme ne pouvait qu'imaginer. Mais ce n'était pas à ces trois personnes là qu'elle s'était adressée et qu'elle fixait d'ailleurs à ce moment là. Elle fixait l'unique personne attablée qui n'avait pas cillé et qui soutenait son regard depuis le début. Assis en bout de table, il réprima un sourire avant de répondre :
« _ Je crois que vous pouvez répondre de vous-même si vous êtes parvenu à comprendre cela.
_ Vous vous êtes laissé prendre pour prendre la température dans la police, tout comme votre sortie en ville à visage si découvert. Vous étiez en train d'essayer de savoir si vos visages étaient connus même dans un coin si reculé. Pour répondre à la question que vous allez me poser, ils ne l'étaient pas. Mais je suis sur vos traces depuis que vous avez quitté Tucson. Mais ne vous blâmez pas, votre erreur là-bas était vraiment minime, Colonel.»
Celui leva un sourcil sans pouvoir cacher son sourire. Les autres à côté de lui se détendirent dès l'instant où il s'était lui-même relâché.
« Poursuivons vous voulez bien, recommença la rousse en décalant sa chaise dans un coin de la table après avoir ouvrit le premier dossier. Sergent Bosco B.A Barracus, dit 'Barracuda'. »
Un homme à la peau noir et la carrure imposante acquiesça calmement. Il passa une main dans ses cheveux dressés en iroquoise ce que remarqua l'intrigante.
« Vous venez d'un quartier défavorisé, et porter votre iroquoise depuis que vous avez quinze ans. Ancien sergent militaire, vous êtes bagarreur, mais juste. Vous conduisez, comme réparez, toutes sortes de véhicules, lut-elle en déposant tour à tour devant lui des photos que contenaient les pochettes en posant ses doigts manucurés sur chacune. Vous les avez montré dans diverses missions : moto voiture kart… Et pourtant, vous ne supportez pas l'avion. Vous êtes d'accord avec tout cela ? »
Le sergent écarquilla les yeux, mais ne corrigea pas. Alors, la chaise grinça encore jusqu'à se retrouver en face du prisonnier suivant qui baissait les yeux. Elle prit un sourire rassurant avant de changer de dossier et commencer sa lecture :
« Capitaine Henry M. Murdock, dit 'Looping'. Vous avez perdu votre mère très tôt, vous n'aimez pas l'odeur de l'ammoniaque et vous êtes diagnostiqué comme fou à plusieurs pathologies, n'ayons pas peur des mots. »
Le capitaine allait ouvrir la bouche pour protester comme d'autre membre de son équipe, mais elle ne lui en laissa pas le temps.
« Mais vous ne l'êtes pas, lui souffla-t-elle avant de reprendre une voix plus forte en sortant ces photos. Sinon comment pourriez-vous être le pilote hors pair dont vous avez la réputation. Avion de Chasse, hélicoptère, porte avion, ulm… et comment pourriez vous être polyglotte. »
Face à elle, le pilote prit un peu de contenance et lui sourit. Mais devant le regard de son compatriote à la barbe hirsute, il rabattit sa casquette sur ses yeux rieurs. La jeune femme repoussa encore sa chaise et cala sa casquette sur le coin du dossier. Elle observa discrètement l'homme face à elle qui se penchait vers son patron et qui dit comme si elle n'entendait pas : « T'en fais pas boss, j'm'en occupe ! ». Elle lut rapidement le dossier avant de sortir des photos qui contrairement aux autres n'avaient qu'une sorte de sujet.
« _ Lieutenant Templeton Peck, dit 'Futé'. Ou Richard Bancroft. Mais vous avez abandonné cet alias depuis un moment. Vous utilisez également Ricky Ticky, Al Brennan et Holmes Morrison.
_ Choisissez celui qui vous plaira, répondit-il d'une voix grave.
_ Logisticien responsable de l'équipement et officieusement bras, continua-t-elle sans se formaliser de l'interruption. Vous êtes un expert dans l'ouverture des serrures, et accessoirement un coureur de jupon notoire.
_ Accessoirement ? Je peux vous prouver le contraire, la coupa le lieutenant avec son sourire le plus charmeur.
_ Tâchez déjà de sortir d'ici.
_ De ? Sortir d'ici… »
Mais c'était trop tard. La jeune rousse était déjà passée au dossier suivant. Pas de photo pour celui, juste quelques mots inscrits sur du papier blanc.
« _ Colonel Hannibal Smith. Pratique un nom qui se fond dans la masse pour un amateur de déguisement. Vous dirigez cette équipe depuis ses débuts non seulement grâce à la hiérarchie militaire, mais également car vous êtes fins stratège. Personne ne sait rien sur votre vie personnel à part que vous aimez les cigares.
_ En effet, dit le colonel de sa voix grave, toujours calme. Vous souhaitez ?
_ Vous faire une proposition. Je suis à la solde d'une organisation militaire mandaté par le gouvernement pour récupérer… des biens. »
Haussement d'épaule perceptible chez le shérif derrière. Hannibal lui jeta un regard qui le glaça, avant de se tourner vers son équipe. L'officier des forces de l'ordre sortit après avoir fermé Futé prit alors la parole pour lui demander qui elle était, avec une méfiance non dissimulé.
« Heather Montgomery. Je travaille dans l'armée et j'ai récemment été affecté dans cette branche, et plus particulièrement à votre dossier, expliqua-t-elle en rangeant les dossiers, mais en laissant les photos sur la table. J'ai été d'abord chargé de mission de terrain, puis de vous retrouver. Ce qui n'a pas été chose facile, croyez-moi. Mais j'ai tenu bon car je pense que nous pouvons faire affaire. »
Elle soutenait le regard suspicieux de lieutenant et allait se retourner vers le patron de celui-ci lorsque quelque chose attira son attention.
« _Vos yeux ! Intima-t-elle.
_ Qu'est-ce… Quoi ? interrogea le jeune homme en écartant les mains aussi loin qu'il pouvait avec les menottes aux poignets.
_ Vos yeux, répéta-t-elle. Essayez d'être discret la prochaine fois que vous regarderez dans mon décolleté. Si nous n'étions pas obligés de collaborer dans l'avenir, je crois que je vous aurai déjà tazzé. »
Tout le monde esquissa un sourire, sauf elle qui allait reprendre son discours là où elle l'avait laissé mais le shérif revint dans la pièce. Il avait l'air contrarié, plus qu'avant lorsqu'il s'était vu refusé de participer à l'entretien.
« _ Y'a une unité de l'armée qui vient d'arriver. C'est vos renforts ? Parce que le Général demande à vous voir rapidement. Il dit que vous n'avez pas l'affectation pour parler à l'équipe alpha.
_ Général Hallinger ? Vous lui avez donné mon papier officiel ?
_ Me prenez pas pour n'importe qui mam'selle. Mais c'est lui qui insiste.
_ Bordel de merde, jura-t-elle en tapant avec le plat de la main sur la table. J'aurai rien eu le temps de faire, fais chier. Parfait, dit-elle en se reprenant. J'arrive dans une minute. »
Elle rassembla les dossiers sous son bras et tira son tailleur comme si elle se préparait. Ses doigts déboutonnèrent les premiers boutons de son chemisier et lissèrent sa jupe. Elle tourna sur elle-même, nerveuse comme si elle cherchait quelque chose puis elle jeta son dévolu sur le verre d'eau de Looping.
« Je vous emprunte cela, prévint-elle avec un sourire aimable qui contrasté avec sa vivacité. Quoi que je ne sois pas sûr que vous le rendre, en fait. Par contre, vous pouvez garder les photos. C'est vos exploits après tout. »
Elle lui fit un clin d'œil avant de faire un signe de la tête au shérif qui sortit de la pièce en grommelant. Elle allait le suivre, mais se retourna au dernier moment.
« Faite moi confiance d'accord. Rien qu'à moi. »
Puis, elle disparu dans le couloir sans refermer la porte derrière elle. Un silence se fit parmi l'équipe alpha. Il est vrai que personne ne savait vraiment comment réagir. Finalement, Barracuda osa demander ce qu'ils devaient faire maintenant que la brillante tentative de Futé les avait fait sortir de là, surtout que l'armée était en train de s'en mêler. La consigne fut de ne pas bouger et d'attendre pour voir comment cela se déroulait. Dommage pour ceux qui n'avaient pas la patience comme qualité principale, c'est-à-dire trois membres sur quatre.
« _ Cette fille est folle ? requestionna Barracuda.
_ Moi j'l'aime bien, répliqua Murdock. En plus, elle fait des jolies photos.
_ Folle, je ne sais pas. Mais en tout cas, trop bien informé à mon gout, marmonna Futé. »
Il y eu soudain tout un remue ménage dans le poste de police qu'ils ne pouvaient que deviner derrière la porte. Futé, dont les yeux étaient plus qu'affutés, cru reconnaitre les jambes nues de la jeune agent qui passa comme un éclair. Mais il n'aurait pu le confirmer.
« _ C'té pas vraiment une bonne idée, patron, finalement, commenta Looping. On sort comment maintenant ?
_ Pour l'instant, on attend. Comme je l'ai d'jà dit.»
Templeton soupira en balançant sa tête en arrière, alors que Barracuda s'affala sur sa chaise. Le bazar au bout du couloir, le hall qu'ils avaient vu en arrivant les mains dans le dos, s'était à peine estompé qu'il venait de repartir de plus bel. Les cris d'une voix grave résonnaient contre les murs, et des personnes se mirent à courir dans tous les sens. Finalement un homme en treillis qui transpirait son appartenance à l'armée passa la porte, ces cheveux étaient poivre et sels. Il observa les quatre compagnons avec un haussement de sourcil, comme s'il n'y croyait pas. Bourru, il s'assit en plus de cérémonie à la table.
« _ L'équipe alpha, s'exclama-t-il. On a mit du temps à vous retrouver depuis vos…derniers exploits de l'année passé.
_ On sait déjà ça, votre petite copine nous l'à déjà dit, intervint Futé.
_ Nous n'officions pas avec cette jeune femme. »
Là, aucun ne s'attendait vraiment à cette réponse. Le général, car il semblait être l'homme mentionnait plutôt, fit un signe à deux hommes qui se tenaient dans l'encadrement pour qu'ils approchent. Il leur demanda alors de détacher les menottes avant de croiser les doigts, sérieux.
« Je suis le Général Hallinger, et je représente une unité de l'armée au service directe du gouvernement qui est actuellement en charge de missiles radioactifs, mais qui est plus spécialisé dans la récupération d'objet volé à l'Etat, comme des tourelles prises il y a six mois en Afghanistan. Notre organisation souhaiterait faire un marché avec vous. »
Il s'adressait à chacun à la fois, comme s'il voulait que le déclic se fasse bien dans leur tête. Mais comme aucun ne bougea, il se rejeta en arrière sur sa chaise.
« Je disais donc faire un marché avec vous. Vous retrouvez pour nous quelqu'un qui se trouve vraisemblablement sur le sol américain et nous vous donnons en échange ce que vous souhaiter et réclamer depuis des mois : des dossiers vierges. »
Un sourire satisfait s'étira sur son visage lorsqu'il comprit qu'il avait fait mouche. Les dossiers vierges, vidés de leurs erreurs passées étaient ce qu'ils désiraient tous le plus. Et il pouvait leur proposer. Hannibal se pencha en avant en frottant ses poignets libérés, il fit claquer sa langue sur son palet avant de demander :
« _ Pourquoi devrait-on faire subitement conscience à un inconnu qui nous envoie sa copine pour tâter le terrain ?
_ Pour la deuxième fois, nous ne connaissons pas cette fille. Elle a prétendu travailler pour nous, mais officie en fait pour le FBI aux dernières nouvelles. Seulement, elle est partie avant que nous ayons pu lui poser des questions. Chacun ces méthodes.
_ Elle leur a filé entre les doigts, souffla Barracuda.
_ Ce n'est pas vraiment comme cela que nous qualifierons ce qui vient de se passer, répliqua froidement. Souhaitez-vous oui ou non être réhabilité ? Nous pouvons faire cela pour vous. Seulement si vous rattraper une personne pour nous. Une personne qui nous a dérobé quelque chose de très important. »
Les quatre hommes se regardèrent, comme pour se concerter mentalement. Puis Hannibal, toujours penché en avant, fit la moue.
« Donnez nous d'abord des détails, on avisera ensuite. »
Hallinger claqua des doigts pour réveiller les deux gardes endormis qui lui firent passer un dossier. Une fois qu'il eut rapidement vérifié son contenu, il le tendit à Hannibal qui le passa ensuite aux autres. Pour aller plus vite, la général entreprit d'expliquer oralement de quoi il retournait.
« _ Nous avons la garde, dans des locaux situé à Portland, de missiles mis au point nouvellement. Ils sont radioactifs et donc très convoités par tous les pays du Moyen- Orient qui ne possède pas, ou ne sont qu'au début de l'armement nucléaire. Bien sûr vous en saurez plus si vous accepter le marché. Ils ne sont activables qu'à l'aide d'une clef qui était jusqu'au trimestre dernier dans nos bureaux, que nous avons cru parfaitement en sécurité. Seulement quelqu'un s'y est introduit et nous a dérobé la clef.
_ Il faut qu'on trouve qui a fait le cambriolage ? On est pas vos détectives privés, s'insurgea Barracus.
_ Du calme, fiston, tempéra Hannibal avant de se tourner vers le général : Pourquoi nous ? »
La question surprit l'homme qui atteignait facilement la quarantaine face à lui. Il passa une main dans ses cheveux en préparant avec soin ses mots.
« Vous êtes la meilleure unité secrète que l'armée ait jamais eu. Et nous avons besoin de discrétion. »
