Commentaire : Ma première fic sur diru… Alors frappez pas trop fort, pliiiizz ! Vos critiques sont les bienvenues, si ça peut m'aider à progresser, on dit jamais non .

Bonne lecture

merci à Ryû pour la correction

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POV inconnu

Les lumières de la salle s'éteignent, les cris d'hystérie résonnent. Ça y est, c'est l'entrée tant attendue. La scène s'emplit d'une atmosphère nouvelle. Lourde. Noire. Violente. L'atmosphère Dir en Grey. Sa voix si profonde qui vous fait ressentir à chaque fois une émotion différente. Cette voix qui va chercher au plus profond de vos entrailles, dans votre cœur, dans votre âme, ce qu'il peut y avoir en vous de plus psychotique, de plus dangereux et de plus mélancolique pour l'attacher à son chant afin de le rendre plus puissant encore, elle retentit enfin, coupant le souffle à toutes les personnes présentes, les entraînant dans son épouvantable ballet.

Doucement mon ange, ne les tue pas tout de suite. Il faut agir à petit feu, c'est bien meilleur… Tu préfères la vitesse ? Désolé mon cœur, mais je serai le maître. Tu te décomposeras lentement entre mes doigts et je ne pourrai qu'admirer ta chute. C'est ça… Amuse-toi bien à les rendre fous d'envie… Bientôt tu ne le pourras plus. Tu seras brisé.

« Tu seras ce jouet avec lequel on s'est bien trop amusé »

De là où je suis, je peux t'observer sans gêne, personne ne voit rien. Tu les happes tous. Toutes ces blessures que tu aimes à te faire subir pour les tenir encore plus en haleine, te rends-tu compte qu'elles ne font qu'exciter encore plus cet instinct bestial qui me consume petit à petit, celui-là même qui commande toutes ces pulsions dirigées à ton égard ?

Mais non bien sûr, tu n'as encore rien remarqué. Tu te mutiles sans penser aux conséquences. Patience… Patience… Bientôt tu n'auras plus à t'en soucier, je te soulagerai de ce poids. Pitié, à ce rythme, je ne tiendrai pas longtemps, et comment expliquer aux autres cette protubérance soudaine et indésirable ? Certes, ta voix est incroyable, mais avec cette habitude de l'entendre, cela serait quand même trop étrange de réagir encore à son écoute.

Ces filles m'insupportent avec leurs cris suraigus. Dans un monde parfait, il n'y aurait que toi avec cette capacité. Tu ferais vibrer la planète entière avec tes hurlements, et tous deviendraient tes esclaves, avilis par tes chants.

Ces corps en ébullition, tu les entends qui t'appellent ? Ils te veulent, les pauvres bêtes. Voilà, c'est ça, donne-toi à eux… Une dernière fois, vends ton âme au diable pour qu'ils atteignent cette jouissance ultime que tu leur procures grâce à ce don… Ce présent du ciel, il m'appartiendra, et c'est moi seul qui goûterai à cette extase suprême.

Tu crieras, tu supplieras, n'est-ce pas ? Tu ne resteras pas passif sous mes mains ? Je voudrais entendre cette bouche meurtrie soupirer des gémissements de dégoûts, mélangés aux soupirs de ce plaisir charnel. Je veux que ton âme et ton corps soient en désaccord parfait, je veux que tu te perdes dans ce piège que j'ai habillement tissé, telle l'araignée attendant sa proie.

« Le papillon viendra se poser dans la toile »

Oui… Le personnage que je joue, ce masque de pureté que je te montre, sera notre toile, fine comme de la dentelle, fragile comme du cristal, mais redoutable pour celui qui ose la toucher. Et toi, beau papillon innocent, tu vas te perdre dans mes bras, jusqu'à ce que l'araignée se glisse contre ta peau pour dévorer ton cœur.

Enfin, ce concert s'achève. Les fans, repus, s'en vont. Moi, dans le froid de la nuit, j'attends ta sortie. Tu ne devrais plus tarder maintenant. Voilà, tu es là, tu ressembles à un enfant que sa mère aurait bien trop emmitouflé avec ce bonnet enfoncé jusqu'à ces magnifiques yeux. Mais que tu es beau. À cette vue, j'oublie ma rancœur passée, car un jour je t'aurai. Tous ces fans stupides, je les battrai, et tu ne seras rien qu'à moi…

Rien…

Qu'à moi…

A suivre…