Disclaimer : Les personnages appartiennent tous à JK Rowling, excepté Helena McKinnon que j'ai ajouté et dont j'écris l'histoire
Voici l'histoire d'Héléna McKinnon, la soeur cadette de Marlène, membre du premier Ordre du Phoenix. J'ai toujours aimé inventer des personnages et voir comment leur existence aurait pu changer les choses. Et si ...
Chapitre 1 Juin 1977 Une semaine à Poudlard
Tout le monde connait la grande famille des McKinnon. Tous ses membres sont d'illustres sorciers et sorcières, et même la jeune Marlène qui fait encore ses études à Poudlard. Mais personne ne me connait moi, Helena. Helena McKinnon. La première cracmol de la famille …
- Helena !
- Oui ?
- Tu as fini tes devoirs ?
- …
Mon père. Il s'acharne à vouloir me faire étudier la magie et passer des examens de magie théorique, alors que je ne pourrais jamais en faire … Histoire de la magie, étude des moldus, runes, astronomie … tout ce qui ne nécessite pas de baguette, c'est pour moi !
Mais au moins, ça va me permettre une chose : aller à Poudlard une fois dans ma vie !
En juin, j'irai passer mes examens là-bas, une semaine après mes matières moldues. Ma mère a toujours insisté pour que j'ai une éducation dans ce monde aussi, pour que je puisse avoir le choix. Autant dire que l'étude des moldus du point de vue sorcier a été un jeu d'enfant. Mon père lui, rêve que je travaille au Ministère de la Magie, ce qui n'est pas impossible, selon certains départements.
J'aurais pu aller en cours avec les moldus, en plus de mes cours de magie à la maison. Pourtant, je n'étudie que chez moi. Mes parents ont toujours espéré que mes pouvoirs se révéleraient un jour et donc, ils ont préféré que je suive des cours par correspondance. Mais je sais bien que ça n'arrivera jamais. Je le sens.
Un jour, j'ai voulu voir ce que ça faisait. Avoir une baguette. Alors je me suis levée très tôt et je suis allée dans la chambre de ma sœur ainée, Marlène. Elle a un an de plus que moi et elle fait la fierté de nos parents. Elle est brillante et transpire la magie par tous les pores. Parfois, elle arrive même à faire venir des objets à elle, sans sa baguette.
Je suis entrée et elle était là, posée sur la table de chevet. J'ai approché ma main et je l'ai touché du bout des doigts. Puis je l'ai attrapé. Il ne s'est rien passé. Pas de chaleur, pas d'étincelles, rien. Et puis, d'un coup, une grande décharge m'a traversé. Je suis tombée par terre et Marlene s'est réveillée. Je n'oublierai jamais le regard qu'elle m'a lancé. Choc, surprise, pitié. Je suis partie et je n'ai plus jamais réessayé. Je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé, mais je crois qu'elle m'a rejeté. La baguette.
...
Les examens moldus se sont bien passés. Je me suis rendue au centre d'examen à pied, un peu (trop) en avance, où j'ai été dument dévisagée de haut en bas par les autres candidats. Je me suis prêtée à leur examen de bonne grâce, sans chercher à me rapprocher d'eux ou à leur parler. Tout s'est passé plutôt bien, et, à la fin de la semaine, j'étais sereine. Sereine mais pas soulagée. Mes examens à Poudlard commenceront dès le lundi suivant.
Le plan était d'être déposée devant le château par ma mère lundi matin, juste avant ma première épreuve et d'y passer le reste de la semaine, qui était aussi la dernière de l'année, pour l'ensemble des étudiants. Je serais donc en droit d'utiliser le train pour rentrer avec eux à Londres. Ma sœur comprise.
Je savais que mes parents avaient consacrés une page entière de leur lettre bi-hebdomadaire à Marlène au sujet de ma présence à Poudlard pendant cette semaine, l'assommant certainement de recommandations à mon égard. Connaissant Marlène et sa volonté d'être parfaite en tout point, elle suivrait sûrement ces demandes à la lettre et me collerait au train à chaque minute pour s'assurer qu'il ne m'arrive rien. J'avais bien l'intention de lui fausser compagnie à quelques occasions. Si je devais attendre encore 2 ans pour retourner au château (à l'occasion du passage de mes ASPICs) j'avais bien l'intention d'en profiter au maximum même si, au vu de mon niveau, il était probable que je puisse passer mes derniers examens en même temps que Marlène, soit l'année prochaine.
…...
Nous sommes lundi matin. Enfin. Je vais enfin à Poudlard. Je me suis réveillée à 6h, j'ai pris une douche et j'ai passé mon uniforme tout neuf. Maman m'a fait la surprise hier alors que je me demandai ce que j'allais bien pouvoir mettre. Il y a une chemise blanche, un gilet gris, une jupe plissée noire, une longue cape de la même couleur et l'écusson de l'école. Pas de couleurs puisque je ne fais partie d'aucune maison.
- Helena ?
Je relève brusquement la tête. Ma mère.
- Tu es prête ?
Je souris.
- Quelle question !
- Alors on y va !
Nous transplanons pour arriver directement devant le grand portail de l'école. Comme il n'y a aucun trajet en train de prévu pour Pré au lard, ma mère m'a déposé avant de partir travailler.
- Je ne peux pas attendre ma chérie, mais le concierge va venir te chercher ici ! Profite bien de ta semaine, je suis sûre que ces examens ne seront qu'une formalité ! Et sinon ne te fais pas de soucis, tu pourras les repasser.
- Mais non Maman, Mr Stebbins a dit que j'étais presque prête pour les ASPICs, alors pour les BUSEs …
- Oui tu as raison ! Aller viens-là.
Elle me serre dans ses bras. Etrangement, cela n'arrive pas souvent, même si nous passons beaucoup de temps ensemble. Elle sent bon, et je me laisse aller un moment à respirer ses courts cheveux blonds.
Elle me sourit, passe une mèche de cheveux derrière mon oreille et transplane. L'épreuve d'histoire de la magie ne commence que dans une heure mais je dois me présenter 30 minutes avant, avec tous les autres de mon âge.
J'attends devant un très haut portail, certainement enchanté. Je ne peux pas faire de magie mais je peux la sentir. Elle est là, forte, puissante, et je ne me risquerai pas à vouloir forcer l'entrée ! Je peux voir le château de là où je suis, et, au bout d'un long chemin entouré par les arbres, je vois un homme arriver à pas nonchalants. Le concierge.
- Bonjour !
- Votre nom ?
- Helena McKinnon.
Il grommelle quelque chose et ouvre la porte. Avec une clé. Une clé toute bête.
- Suivez-moi.
Il a l'air morose et aussi accueillant que la porte d'Azkaban, mais rien ne m'empêchera de profiter de chaque moment ici. Je le suis, ma petite valise à la main, et nous nous rapprochons rapidement du château. Il est magnifique ! Encore plus beau que sur les images …
Nous entrons par une porte immense, qui s'ouvre sur un grand hall, rempli d'élèves de mon âge. Le sol est constitué de grandes pierres carrées et un peu irrégulières, et une immense statue représentant les 4 fondateurs se dresse sur la gauche. A droite, des escaliers qui mènent sûrement vers les salles de cours et les dortoirs.
Voilà. C'est ici.
Et il me laisse. D'accord … Très sympa ce concierge !
Et bien sûr, ça aurait été trop demandé à Marlène de venir me soutenir. Quelques personnes me dévisagent, comme lorsque j'ai passé mes examens moldus. Ils se connaissent tous depuis 5 ans alors ça ne m'étonne pas. Pourtant, je me sens moins détonante, plus à aise ici.
Je fais quelques petits sourires à ceux qui sont le plus proche de moi mais je me dirige rapidement vers l'escalier et m'appuie contre le mur en attendant qu'ils ouvrent les portes. J'aimerais commencer tout de suite mon exploration, mais j'ai trop peur de me laisser emporter et de manquer le début de l'épreuve.
- Hey salut !
Un groupe de filles vient vers moi.
- Salut ! je réponds, essayant d'avoir l'air détaché, autant que possible.
J'ai l'impression que ce contact me stresse bien plus que la perspective de passer 3 heures à répondre aux questions de l'épreuve d'histoire.
- Tu viens passer l'examen ? me demande une fille de taille moyenne, aux cheveux si longs qu'ils lui balayent la taille.
- Oui voilà ! je réponds avec un petit sourire.
Trouver quelque chose à dire ! Merci papa, maman de m'avoir fait vivre comme une asociale pendant toutes ces années !
- Mais tu n'es pas à Poudlard ? insiste la petite blonde à côté d'elle.
- Non, non, je passe l'examen en candidat libre. J'ai étudié à la maison !
- Ah bon ? Mais pourquoi ?
Je suis stupéfaite. On ne pose jamais de questions aussi directes dans mon entourage. Ma famille est de « sang pur » et, même si cela n'a aucune importance pour nous, nous évoluons par habitude dans un cercle assez fermé d'autres familles de sorciers, qui sont tous plus coincés les uns que les autres à mon avis ! De toute façon il est rare que j'assiste à ces réunions entre adultes.
- Oh euh … j'ai une santé un peu fragile alors mes parents ont pensés qu'il valait mieux que je reste à la maison !
Le mensonge officiel. « J'ai une santé fragile ». Mes parents disent que c'est pour ma sécurité, mais au fond, je sais bien qu'ils ont honte. Une cracmol. Dans la grande famille McKinnon.
- Ah d'accord !
- C'est dommage que tu n'en ai pas profité pour éviter l'histoire de la magie !
Elles rigolent toutes et je les imite. Personnellement, j'adore cette matière.
Nous discutons jusqu'à ce que les portes s'ouvrent. Elles sont très sympathiques et m'ont parlé un peu plus de l'école jusqu'à ce que l'une d'entre elles ne réalise que l'on ne s'était pas présentées ! Lizzie, aux longs cheveux, et Lucy, la petite blonde sont à Poufsouffle. Une certaine Mary, plus discrète et absorbée par ses pensées, les accompagnait et étudie à Serdaigle. Quand je leur ai dit mon nom, elles ont réalisé que je n'avais pas besoin de plus de détails sur l'école : toute ma famille y est allée et chacun de ses membres a pris pour habitude de s'y distinguer, que ce soit au niveau académique ou sportif.
Nous avons donc parlé de sujets plus légers, notamment des dernières rumeurs de dortoirs, en tout cas, celles que je pouvais comprendre sans trop d'explications.
Et puis il a été temps de rentrer dans la salle.
- Salut Helena ! Bon courage ! me lance Lizzie.
- Oui, bonne chance !
- Merci, à plus tard !
On se sépare, et j'ai le sourire aux lèvres. Discuter entre filles de tout et de rien, ça fait un bien fou ! Je me rappelle vaguement de cette sensation quand Marlène et moi étions proches petites, et que nous jouions ensemble pendant des heures. Et puis, nous nous sommes éloignées.
Une multitude de tables individuelles sont dispatchées dans la grande salle. Un professeur monte sur l'estrade qui leur fait face et s'adresse à nous.
- Bonjour à toutes et à tous ! Je vais distribuer le sujet d'examen, et vous ne commencerez qu'à mon signal !
C'est parti !
J'enchaine assez rapidement les questions, sans me servir du brouillon qu'on m'a distribué. J'essaie de respecter la longueur limitée de réponses aux questions, et je dois résister à l'envie d'en dire plus sur chaque sujet traité.
L'épreuve dure trois heures mais je suis sortie au bout de deux. Trop facile. D'un autre côté, je me suis entrainée toute l'année passée à cette épreuve et j'ai dû répondre aux questions des examens des 10 dernières années. Au moins ! Mr Stebbins, un sorcier dynamique (parfois trop) et souriant qui me sert de professeur particulier, est très consciencieux ! Mais c'est un prof génial.
Il fait un temps magnifique, même pour un mois de juin et surtout pour l'Ecosse. Alors je décide de sortir pour en profiter.
Il y a un grand chêne près du lac et je marche à grands pas jusque-là bas. Je jette mon sac contre le tronc et m'assois dans l'herbe. Quelques élèves arrivent par groupe et s'installe eux aussi dans l'herbe.
Je finis par étendre mes jambes, m'appuyer contre le tronc et fermer les yeux. Ah ! Je crois que je pourrais rester comme ça toute la journée !
- C'est qui ?
- J'en sais rien, je l'ai jamais vu …
- Mais elle est à notre place !
- C'est bon Cornedrue, ton nom n'est pas écrit sur l'arbre !
- Très bonne idée Lunard, je vais le faire tout de suite !
- Laisse la tranquille !
J'ouvre un œil. Un groupe de 4 garçons vient d'arriver devant moi.
- Hmm, salut !
Je fais l'effort de sourire en même temps.
Le brun à lunettes possessif se détend un peu et me répond le premier.
- Salut ! Tu es qui au juste ?
- Helena !
- Helena qui ?
- Cornedrue qui ?
Le grand brun (assez séduisant je dois dire) que je n'ai pas entendu jusqu'ici et qui commençait à m'effrayer à me fixer si intensément, part d'un grand éclat de rire. Puis tout naturellement, il s'assoit à côté de moi. Je me redresse un peu. Il me tend sa main. Je le dévisage.
- …
- Normalement, c'est le moment où tu me serres la main, et où tu te présentes, me chuchote-t-il.
Ses amis rigolent. Décidément …
Je relève le menton et prend la main qu'il me tend fermement.
- Helena McKinnon !
Il tique un petit instant mais ne laisse rien paraitre.
- Sirius Black.
Je n'ai pas autant de maitrise que lui et ma bouche s'entrouvre sur la surprise. Sirius Black ? LE Sirius Black ? Celui qui a fugué l'année dernière ? Je me reprends aussi vite que je peux.
- Et ton ami au nom bizarre, il ne se présente pas ?
Au moins, j'essaie d'avoir l'air à l'aise. Même si on se serre toujours la main. Ça commence à devenir bizarre non ?
- Tu critiques mon surnom fillette ?
- Je n'oserai pas !
- James Potter !
Il se laisse tomber à côté de son ami et me tend la main à son tour. Je récupère finalement la mienne pour la lui serrer.
- Lui c'est Peter alias Queudver, ajoute-t-il en désignant le plus petit de la bande, et lui c'est Remus.
Lunard donc. Un grand brun aux yeux noisettes, l'air pâle et malade, mais gentil.
Black me fixe toujours.
- Et toi ? je demande.
- Moi ?
- Est-ce que ton surnom est aussi original que celui de tes copains ?
J'ai l'impression d'entendre ma voix et de n'avoir aucun contrôle sur ce qu'elle dit …
Il a un sourire en coin.
- Non, mais le plus cool ! Patmol, pour te servir.
- Sérieusement ?
- Je suis toujours sérieux.
Je m'esclaffe. Toute seule. Sirius toujours sérieux …
- Hmm désolée …
- Non non, c'est sympa à toi de rire, eux m'ont entendu faire cette blague des centaines de fois. Même Peter ne rigole plus !
Je ne sais pas pourquoi Peter en particulier devrait plus rire que les autres mais je préfère ne pas relever et je souris.
Ils se sont tous assis autour de moi.
- Alors d'où tu viens Helena McKinnon ? Un lien de parenté avec Marlène ? me demande Potter.
Il ne leur aura pas fallu beaucoup de temps pour faire le lien. Vu la couleur rouge sur leurs pulls et leurs écussons, ils sont à Gryffondor et surement dans la même classe qu'elle.
- C'est ma sœur …
- Ah bon ? vous saviez qu'elle avait une sœur vous ? déclare-t-il d'un air franchement étonné.
Evidemment, elle n'a pas crié sur les toits qu'elle avait une soeur Cracmol…
Pendant qu'ils débattent, je détourne le regard vers le château. Quand on parle du loup… Marlene fonce à grandes enjambées vers nous, suivie un peu plus loin par un petit groupe de filles.
Nous sommes très différentes, surtout au niveau physique. Elle ressemble à notre mère, plutôt petite, blonde, des sourcils fins et des yeux verts. Au contraire, je ressemble à notre père, grande et brune. J'ai de longs cheveux que je dompte le plus souvent dans un épais chignon sur le sommet de ma tête – ce qui me donne l'air encore plus grande -, des yeux presque noirs, des joues pleines (un peu trop à mon goût).
Black la remarque aussi. Elle a l'air furieuse et marche tellement vite que ses cheveux courts d'ordinaire si bien coiffés volent autour de son visage : je me tasse instinctivement sur moi-même.
Note : Merci d'avoir lu, n'hésitez pas à laisser une review pour me dire ce que vous en avez pensé ! La suite dans quelques jours !
