Album Photo – Prologue

Note : rien ne m'appartient sauf mes idées loufoques. Le reste, c'est du J.K. Rowling!

POV : Pansy P.

Je n'avais jamais vraiment apprécié les jours de rentrée, surtout quand il s'agissait de poireauter trois plombes sur une voie neuf trois quart bondée de monde... Sans parler des premières années qui braillaient dans les bras de leurs parents. Je ne sais pas si je les trouvais pathétiques ou si je les enviais. Je n'ai jamais eu la chance de connaître ça : les embrassades avant un long départ, les conseils de dernière minute ou les menaces en cas de bêtise. Je soupirai. Georges, le major d'homme de mes parents me fit un sourire compatissant. Il avait sans doute suivi le cheminement de mes pensées. Je m'apprêtai à lui mentir, affirmant que tout allait bien, quand mon regard se posa sur Hermione Granger. Ma bouche se referma et s'assécha d'un coup. J'avais soif, très soif. Et chaud. Je sentis le rouge me monter aux joues alors que mes yeux se mêlaient à ses prunelles de chocolat. Elle esquissa un timide sourire avant de retourner à la conversation ô combien inintéressante qu'elle entretenait avec son abruti de rouquin. Jalousie? Probablement. Arrogance? A n'en point douter! N'oublions pas que nous, les Serpentards n'avons ni la langue dans notre poche, ni un caractère commode. Je crois que c'est ce qu'Hermione trouvait si intéressant chez ma personne : mon répondant approchant presque l'acharnement! Mais bon, si on y réfléchit, ça ne sert à rien de répliquer sans cesse si ce n'est avec finesse et intelligence, prenez l'exemple de Weasley ! Y a pas photo, cet abruti ne sait pas se la fermer et pourtant, la chose la plus intelligente qui sortait de sa bouche consistait à dire qu'il avait faim quand son ventre gargouillait bruyamment... Je vous passe les détails de trépidants cours que Griffondor et Serpentard avaient en commun juste avant le déjeuner...

Je crois que mon béguin pour Hermione a débuté quand les rumeurs sur le couple Weasley/Granger ont circulé partout dans l'école. Non! Je dirais plutôt que c'est quand j'ai commencé à réfléchir par moi même, et que j'ai considéré que ces crétins de sang-purs, et leur théories sur les sang-de-bourbes étaient d'une débilité consternante... Non, je me méprends encore. Il me semble plutôt que c'est l'intelligence de la jeune fille de moldue qui m'a charmée en premier... Pour résumer, j'avais le béguin pour elle depuis qu'on se connaissait! Quoique... Je le trouvai bien plus à mon goût depuis que son coté insupportable de « peste qui sait tout » avait laissé place à une jeune femme aux réflexions fines.

Je m'installais avec quelques Serpentards dans une cloison encore inoccupée du Poudlard Express. Je le trouvais bien vide cette année, la guerre avait arraché bon nombre d'élèves à l'école de magie, entre les jeunes Mangemorts et les peureux n'osant pas revenir à Poudlard, les classes se vidaient, laissant place aux derniers vestiges de l'enseignement de la sorcellerie.

Je sortis de ma constatation pour écouter un peu la discussion de mes confrères. Ils parlaient Quidditch. Intéressant, mais j'avoue que leur point de vue machiste sur le sujet ne m'invitait pas à converser avec eux. Je me levai alors, et quittai discrètement la petite pièce, prenant soin de bien fermer derrière moi la porte coulissante. D'un pas vif, je traversai les wagons et me dirigeai vers l'avant du train, là où Hermione et ses amis s'installaient toujours...

Un sourire un peu niais se colla sur mes lèvres alors que j'atteignis un nouveau compartiment du train. Mon sourire s'agrandit encore alors que j'aperçus ma souris de bibliothèque préférée faire la morale à des premières années turbulents. Je croisai mes bras et commençai à observer Hermione en mode « préfet en chef ». Je la trouvais trop mignonne quand elle voulait faire respecter l'autorité, récitant avec une facilité déconcertante le règlement intérieur. Je crois que malgré le temps qu'on passait ensemble, elle m'étonnerait toujours! D'un coup, son regard remonta vers le mien. Mes yeux se plongèrent dans ses iris brunes et s'y fixèrent à ne plus s'en détacher. Un léger raclement de gorge d'un élève réprimandé lui fit briser cette complicité éphémère. D'un coup, l'envie de le punir me prit. Ce besoin de venger l'instant qu'il avait gâche s'écoulait sinueusement dans mes veine et finit par vasculariser mon cerveau. Je m'avançai juqu'au petit groupe, levai la tête, gonflai ma poitrine d'orgueil et leur lançai sèchement

« J'espère que vous avez compris la leçon. Si vous avez à faire à moi la prochaine fois, je me montrerai moins indulgente que ma collègue Griffondor. »

Mon regard de glace les toisa les uns après les autres. Un sentiment de plaisir m'envahit alors que leur visage prenait des couleurs ectoplasmiques. Ils évitaient mon regard, n'attendant qu'un chose : le droit de filer se cacher.

« Qu'est-ce que vous attendez pour rejoindre vos places? » La voix sèche d'Hermione s'éleva dans le wagonnet, brisant le silence pesant imposé par mon intervention.

Un sourire en coin se dessina sur mon visage alors que les élèves déguerpirent avec une rapidité déconcertante. Nous étions seules. Personne dans le couloir du Poudlard Express.

« Ce n'est pas bien d'abuser de ton autorité... me lança-t-elle avec un sourire amusé.

- Ah oui ? Et utiliser mon statut de préfète en chef pour te demander de m'embrasser, c'est mal aussi? » Lui murmurai-je, approchant lascivement mon visage du sien.

Délicatement, elle posa sa main sur ma joue, glissant mes cheveux derrière mon oreille avant d'esquisser de tendre caresses sur mes pommettes. Mon ventre se serra. Le désir d'un baiser brûlait à blanc mes lèvres. Je ne pouvais me résoudre à bouger, complètement figée par les émotions qu'elle éveillait en moi. Le seul mouvement que j'étais capable d'esquisser fut de poser mes mains sur ses hanches fines. Elle approcha lentement son visage du mien, le bout de son nez chatouillant le mien avec malice. Merlin! J'allai mourir si elle ne m'embrassait pas sur le champ. Ne pouvant tenir un instant de plus, ma main droite se posa sur sa nuque et amena sa bouche aux fines lèvres rosées sur la mienne. A cet instant, Voldemort pouvait bien faire exploser l'Angleterre, le Poudlard Express pouvait dérailler, je n'en avais que faire.