Vivre pour ne plus seulement survivre.
Salut à vous toutes, tous même, on ne sait jamais il y aura peut être des garçons !
Voici ma toute première fiction. Après en avoir lus des tas et des tas je me suis décidé à en écrire une. Ce n'est pas de la grande prose, mais je compte bien m'améliorer avec le temps.
Un très grand merci à ma bêta, Nathalie63, qui fait un super boulot et en plus un super boulot rapide.
Disclaimer : Les personnages et l'univers ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété de la si géniale Stephenie Meyer.
Chapitre 1 : Survivre.
POV Bella
Je me nomme Isabella Marie Swan mais mes amis m'appellent Bella, ou plutôt ils m'appelaient, car aujourd'hui je n'ai plus personne, je suis seule au monde. Aujourd'hui j'ai cent-sept ans mais j'en parais dix-sept, normal, je suis un vampire.
Il y a de ça longtemps, j'étais humaine et parfaitement heureuse. C'était en 1918, pour moi la première guerre mondiale n'était qu'un nom et pas une réalité, tout allait bien dans mon petit monde, les combats n'ayant pas atteint les Etats-Unis, je ne considérai pas le problème comme tel.
A l'époque, j'avais seize ans et étais fiancée à un merveilleux jeune homme ; il s'appelait Michael et en avait dix-huit. Il faisait parti des soldats qui se battaient en France aux côtés de l'Entente mais était parmi les chanceux qui étaient revenus au pays, bien qu'il fut blessé. Heureusement pour nous, sa blessure était juste assez grave pour qu'il ne puisse plus se battre et qu'il soit rapatrié. Quand je repense à cette époque, où pour moi la vie était un long fleuve tranquille, je me dis que j'étais vraiment naïve.
Bien sûr j'aurais été heureuse : un mari que j'aurais aimé, des enfants, une maison. Mais j'aurais été enfermée dans une vie où tout aurait été décidé et géré à ma place. Alors aujourd'hui, même si ma situation n'est pas des plus confortables ni des plus agréables, je suis heureuse car j'ai vu le monde changé, un monde où les femmes épousent qui elles veulent, quand elles veulent et font ce qu'elles veulent de leur vie.
Seulement je n'eus jamais le loisir de profiter de ma petite vie si facile du fait que cette même année mon pays fut atteint par la grippe espagnol. Pandémie qui prit ce nom car elle toucha la famille royale espagnole, fait qui fut hautement détaillé dans les journaux et qui contribua à sa notoriété.
Aujourd'hui, on estime qu'il y a eu près de six cents mille morts aux Etats-Unis et, au contraire de la guerre, cela a changé ma vie. Hélas, les premiers touchés furent les jeunes gens, principalement parce qu'ils étaient en contact avec un plus grand nombre de personne et Mickael fut l'un des premiers à partir. J'eus souhaité mourir tellement j'avais du chagrin seulement cela n'arriva pas, bien qu'ayant multiplié les occasions d'être en contact avec des malades. Je survécus et je ne sais toujours pas pourquoi.
Depuis ce temps-là c'est ce que je fais : survivre. En effet, les deux années qui suivirent furent un véritable cauchemar, car si dans le monde la pandémie fut enraillée dès 1918, elle ne prit fin, aux Etats-Unis, qu'au cours de l'année suivante et de nouveau je perdis quelqu'un de cher à mon cœur : mon père.
Il s'appelait Charles Swan mais ses amis l'appelaient Charlie, il était shérif dans une petite ville près de Seattle et de ce fait il avait été en contact en quasi permanence avec le virus. L'année avait été éreintante, ce qui avait fragilisé sa santé l'hiver qui fut particulièrement rude en ce début d'année 1919. Ses dernières défenses tombèrent et il mourut.
Il ne restât plus que ma mère et moi, du coup nous avions du mal à joindre les deux bouts. Ma mère était institutrice. Tout du moins elle tentait de l'être car avec la guerre les enfants avaient déserté les classes et plus encore depuis l'épidémie de peste. Les familles avaient déménagé pour le reste, s'installant plus près des grandes villes pour y chercher ce dont nous avions tous besoin à l'époque : du travail et des meilleurs soins.
Ainsi je dus commencer à travailler pour aider ma mère, pour que nous puissions nous nourrir, nous vêtir, pour survivre. Cela m'empêchait de trop penser à Mickael et à mon père. Je me tuais à la tâche, enfin, c'est ce que me disais ma mère. M'occuper l'esprit et de ma mère étaient devenus mes seuls buts.
Et ce qui devait arriver arriva. Au début de l'été 1920, je tombai malade ; pas la grippe, puisqu'elle était enrayée, mais autre chose dont j'ignorais le nom, ma mère ne me l'ayant jamais avoué. J'avais trop travaillé et m'étais trop peu nourrie, par manque d'appétit c'est vrai mais aussi pour permettre à ma mère de manger à sa faim. Je fus malade longtemps, très longtemps, mais je n'atteins néanmoins pas mon anniversaire, j'y étais pourtant presque ; la maladie m'emporta trois jours avant, le 10 septembre, j'avais alors dix-sept ans.
Malgré mon état de faiblesse, malgré le manque de moyen et l'impuissance du médecin, je mis trois longs jours et trois longues nuits à mourir. Un matin alors que ma mère était déjà partie à son travail, j'essayai de me lever alors que j'en étais incapable, grâce à un effort qui me demanda une énergie considérable, je réussis presque à m'asseoir, pour retomber immédiatement dans une position inconfortable sans plus parvenir à bouger de la journée. C'est comme cela que ma mère me trouva en rentrant.
Elle me trouva brûlante de fièvre et délirant dans mon lit, assoiffée et affamée. Elle appela notre médecin qui accourut tout de suite mais il ne lui laissa pas un brin d'espoir, prétendument dans le but de la préparer à l'inévitable, mais ce fut prétentieux de sa part car d'après ce que je sais, perdre quelqu'un est une tragédie dont on ne peut atténuer la violence et pour ma mère qui avait déjà perdu mon père, me perdre aussi, son unique enfant, fut sûrement l'un des moments les plus difficiles de sa vie.
Quand elle demanda s'il ne vaudrait pas mieux m'emmener à l'hôpital, il répondit par la négative, j'étais mourante et cela que je sois chez moi ou à l'hôpital. De plus, cela éviterait les frais inutiles. Ma mère fut épouvantée d'entendre ceci et dans mon délire, moi aussi. Seulement plus le temps passait moins j'avais de prise sur la réalité et bientôt cela me fut complètement égal.
Je délirais tellement que plus personne ne m'approchait quand quelqu'un essayait de me toucher je hurlais, me débattais avec une force insoupçonnée. Cela continua et empira, et finalement au petit matin du 4ème jour je rendis mon dernier soupir.
Ce que je ne compris que plus tard c'est qu'il y avait une raison au fait que mon agonie ait durée trois jours, ni plus ni moins. Après avoir été déclarée morte par le médecin je fus recouverte d'un drap, quelqu'un fit sortir ma mère de la chambre et l'on ferma la porte c'est à ce moment là que j'ouvris les yeux.
Je fus désorientée, abasourdie, je ne comprenais rien du tout, d'ailleurs je ne me rappelle pas de grand chose seulement être sortie par la fenêtre. Je me rappelle aussi qu'en ville ce fut la panique, mon corps avait disparu et ma mère déjà inconsolable devint hystérique, à tel point que le médecin dut lui donner de quoi la calmer. C'était déjà certes difficile de perdre quelqu'un, et certainement encore pire lorsqu'il s'agit de son enfant, mais si en plus le corps disparaît à peine quelques minutes après la mort, ce doit être... indescriptible, il n'y a sans doute pas d'autre mot à mettre sur ce que l'on ressent dans une telle situation.
Je vis ça de loin, ou plutôt j'entendis ça de loin je n'osais pas m'approcher, je ne comprenais pas ce que j'étais devenue, je ne comprenais pas ce que je ressentais, je ne comprenais rien. Une faim irrésistible s'agitait en moi mais il ne s'agissait pas de nourriture, ça je le savais, non pas parce que mon instinct me le soufflait mais parce que j'avais volé quelques pommes dans le verger du voisin espérant apaiser ma faim, ma soif, mais j'avais été incapable d'aller plus loin que la première bouchée tellement la nourriture me révulsait.
J'observais alors la maison de ma mère et l'agitation qui y régnait lorsque je le sentis arrivé, je ne sais comment mais je le sentis, il ne me toucha pas, ne parla pas, ne fit aucun bruit pourtant, sans me retourner, je savais qu'il était là.
Nous restâmes plusieurs minutes sans prononcer un mot, je continuais à regarder ma maison, je luttais furieusement contre l'envie qui me tenaillait d'y retourner. Soudain il parla.
"- Bonjour, me dit-il."
Il avait une voix douce, mélodieuse, charmeuse, qui incitait à la confidence. Je tentai de me retourner pour le voir, pour lui répondre mais il m'en empêcha.
"- Non, m'arrêta t-il.
- Mais…
- Ne m'interromps pas, me dit-il d'une voix sévère, tu ne sauras pas qui je suis, mais je vais t'aider. Veux-tu que je t'aide ?
- Commencez par me dire ce qui m'arrive ! M'emportai-je. Vous arrivez comme ça, comme une fleur, vous ne voulez pas que je vous vois, et en plus vous ne voulez pas que je vous interrompe !
- Calme-toi s'il te plaît, je vais t'expliquer.
- M'expliquer ? M'expliquer ? Mais pour qui vous…..
- Bella tu es vampire, me coupa t-il.
- ….
- As-tu entendu ce que je viens de te dire ?
- ….
- Bella ?
- Non mais ! Un vampire ! N'importe quoi ! Allez raconter vos boniments à quelqu'un d'autre, moi je rentre chez moi et je vais voir ma mère.
- Non Bella, tu ne peux pas, si tu le fais, tu la tueras, m'annonça-t-il d'une voix plate et monocorde. Maintenant retourne toi."
Cela me stoppa dans mon élan. Une nouvelle fois j'essayai de me retourner et il ne m'en empêcha. Il était grand, à priori bien bâti, mais son visage était en grande partie caché par une grande capuche. La seule chose que j'apercevais était ses lèvres. Fines, pâles, elles donnaient une impression de dureté qui lui allait plutôt bien, il faut l'avouer, avec le ton qu'il employait.
"- Mais c'est impossible pourquoi je lui ferais du mal ? C'est ma mère, je l'aime !"
Ma voix était un mélange d'acceptation et de supplication. Comme si au fond de moi je le savais déjà, comme si c'était une évidence. J'avais une envie magistrale de pleurer mais à mon grand regret aucune larme ne venait, encore une chose que je ne comprenais pas. Je tentai une nouvelle fois de me retourner mais de nouveau, de sa poigne de fer, il m'en empêcha. Et pourtant je sentais, je savais que si j'avais voulu j'aurais pu facilement avoir le dessus.
"- Oui, effectivement si tu le voulais tu aurais le dessus, dit-il platement.
- Waouh, vous lisez dans les pensées !
- Non, j'ai seulement une bonne intuition.
- C'est plus que de l'intuition à ce niveau là !
- Tu sais, tu es très impressionnante. Je connais peu d'entre nous qui soit capable de se contrôler aussi bien peu de temps après leur transformation !
- Euh….. C'est-à-dire ?
- Et bien d'habitude un nouveau-né, c'est comme cela qu'on appelle un nouveau vampire, est dominé par la soif, et seulement par la soif d'ordinaire un nouveau-né tue de nombreuses personnes dans les heures qui suivent sa transformation.
- Ah bon ? Mais pourquoi moi je ne….. ?
- Ne t'inquiète pas nous verrons cela un peu plus tard."
Il rit. Son rire était chaud et agréable, même attirant. Pourtant une partie de moi, cachée au plus profond de mon être, me hurlait qu'il fallait que je m'éloigne de cet homme, de ce… vampire le plus vite possible. Mais je ne le fis pas ; je restai, sans savoir pourquoi.
"- Alors tu es prête, me demanda t-il.
- Prête à quoi ?
- Tu vas voir !"
Et mon entraînement commença. Il me disait que c'était la seule façon pour moi de survivre.
Nous commençâmes par nous éloigner de chez moi. Je ne devais pas prendre le risque que quelqu'un m'ayant connu de mon vivant m'aperçoive. Ensuite, il se décida enfin à m'expliquer pourquoi j'étais devenue un vampire.
Il m'expliqua qu'il avait vu en moi un grand…..potentiel, que j'étais belle et qu'il n'avait pour cela pas pu se résoudre à me laisser mourir. Alors une nuit que je dormais, trois jours et trois nuits avant mon « décès », il me rendit visite et me mordit. C'est alors que le supplice commença et trois jours plus tard je mourus.
Je compris que ma vie d'avant était finie, que rien ne serait plus pareil et que je devais l'accepter. Alors je l'ai suivi.
Un jour, je lui demandai : " quand est-ce que je pourrai retourner auprès de ma mère " ? Il ne répondit pas mais son silence était des plus éloquents ; je sus que je ne la reverrais plus jamais.
Bien sûr tout ça continua sans que je puisse voir autre chose de sa personne, que ses lèvres et sa mâchoire ; même ses mains étaient cachées, il portait des gants, ni que j'apprenne quoique ce soit à son sujet. Je ne sus comment ça marcha, mais ça marcha. Il m'apprit à contrôler ma force, à contrôler ma soif, à vivre. Il m'apprit à éviter le soleil et à me faire passer pour une humaine. Il fit tout cela sans que je ne sache qui il était. Je ne vis même jamais la couleur de ses cheveux. Il trouvait toujours un moyen.
Je me rendis compte que respirer ne m'était plus naturel, tout simplement parce que cela ne m'était plus nécessaire. Toutefois, pour passer pour une humaine, cela devenait indispensable. J'appris donc à me concentrer, et avec le temps, je retrouvai cette spontanéité qui caractérisait les humains.
Respirer avait cependant un inconvénient majeur ; comme tout vampire, j'avais soif, soif de sang. L'inconnu, auquel j'avais finalement donné pour nom Adam pour ne plus avoir à l'apostropher par des « hey! », des « vous! » ou encore des « monsieur», m'avait appris à chasser sans attirer l'attention ; ne choisir que des victimes qui ne manqueraient à personne.
Et je lui obéis, en tout cas au début. Seulement, de mon vivant je n'avais jamais été très attirée par le sang, et dans la mort, il en était de même, peut-être même davantage. Il me fallait pourtant me nourrir aussi trouvai-je une alternative. Cela déplut fortement à Adam mais bien qu'il essayât par tous les moyens de me ramener à notre régime naturel, je m'entêtai.
Quatre mois après ma « naissance » je m'abreuvais de mon premier animal. Il est vrai que ça ne m'apportait pas la même force que le sang humain et que je devais me nourrir plus souvent mais cela me procurait paix et bonne conscience. En plus, j'avais l'impression que cela me rendait plus humaine, moins monstre.
C'est à partir de là que tout alla mal entre mon créateur et moi. Il ne comprenait pas, il ne voulait pas comprendre. Une fois, je crus que j'avais réussi à le convaincre de se convertir à mon régime alimentaire mais au dernier moment il fit machine arrière. A ma grande déception il refusa même d'essayer. Environ un an après notre rencontre il s'en alla, me laissant seule avec moi-même.
Je n'avais vu que ses lèvres et le bas de son visage, je ne connaissais même pas son nom ; la seule chose que je connaissais de lui c'était sa voix et pourtant il m'avait tout appris.
Je n'ai jamais pu me résoudre à quitter la région où j'ai grandi. Je changeais régulièrement de ville, de village afin que personne ne comprenne que je ne vieillissais pas. Je ne me liais pas. Vivre en sachant que ma mère n'était pas loin fut difficile. Mais quand elle mourut, je crus ne pas y arriver ; et pourtant c'est ce que je fis.
Aujourd'hui je vis dans une petite ville du nom de Forks. Plus j'arrive jeune quelques part plus je reste longtemps. A mon arrivée, je me suis fait passer pour une adolescente de seize ans qui s'était faite émancipée pour s'éloigner de ses parents qui étaient violents. Le monde a changé. Il y a encore quelques années de cela, une adolescente vivant seule, surtout dans une petite ville, aurait alimenté tous les ragots. Oh bien sûr il y en a, après tout je suis différente, mais on me laisse tranquille et c'est tout ce qui m'importe.
Cela faisait un an. Je me sentais bien ici, j'allais au lycée mais je ne me mélangeais pas, j'avais un appartement et je m'y sentais chez moi. Pour une fois j'étais bien quelque part, ailleurs que dans mon village natal.
Adam m'a dit une fois que j'étais spéciale, que j'avais des dons. Il m'avait aussi dit que ce n'était pas le cas de tous les vampires, mais je n'ai malheureusement jamais pu le vérifier ; non seulement il est parti avant que l'on aborde ce sujet plus en détail, mais surtout parce que dans ma longue vie de vampire solitaire plus ou moins nomade, je n'ai encore jamais croisé la route de l'un de mes semblables. Ce n'est pas par peur, ni par refus, seulement ce n'est jamais arrivé.
Pourtant j'ai l'impression qu'aujourd'hui tout va changer.
Voilà le premier chapitre.
Dites moi si vous avez aimé. Même juste un mot je ne suis pas bien difficile.
Le deuxième chapitre sera publié vendredi prochain.
