Quand Lexa est arrivée, je l'ai immédiatement shipée avec Clarke. Elles vont tellement bien ensemble. Quand j'ai regardé l'épisode 14 de la saison 2, et que j'ai vu le fameux Clexa kiss que j'attendais avec impatience, je les ai shippées encore plus. Et puis, finalement, j'ai regardé le final de la saison 2, et la trahison de Lexa.
Et savoir qu'il faut attendre pour avoir la saison 3, maintenant, je me suis juste dit que je ne pouvais pas. Je peux pas attendre sans rien faire, alors, pour que la saison 3 arrive plus vite, je me suis dit que j'allais écrire. Et j'ai décidé de dédier une fanfiction à Clarke et Lexa, parce que je suis carrément dans la team Clexa *o*
Donc, j'espère qu'une armée de Clexa shipper va débarquer ici, et hésitez pas à laisser des reviews ! Parce que j'aimerais bien savoir si vous êtes beaucoup à vouloir Lexa et Clarke ensemble. Jusqu'ici, j'ai vu trop de personnes qui réclament du Bellarke, et ça m'inquiète. J'ai pas vraiment envie que Bellamy et Clarke finissent ensemble, j'adore leur amitié, mais...je vous l'ai dit. Je suis team Clexa jusqu'au bout *o*
Sinon, ce chapitre est un peu court, et peut-être un peu rébarbatif, mais il est utile pour fixer le contexte et la situation de Clarke.
Sur ce, bonne lecture ;)
Oubliez pas la petite review en fin de chapitre, c'est juste trop motivant pour écrire la suite.
Clarke marchait. Cela faisait plusieurs heures qu'elle sillonnait ainsi la forêt, et elle ne s'était toujours pas accordée de trêve. Son cerveau tournait à cent à l'heure, ressassant tous les événements qui s'étaient produits dans sa vie, particulièrement depuis qu'elle avait atterri sur cette planète, avec les quatre vingt dix neufs autres délinquants juvéniles de l'Arche.
Ils avaient rempli leur mission. Ils avaient survécu sur le sol, et avaient réussi, non sans difficulté, à contacter l'Arche. Puis, les choses s'étaient accélérées, avec l'arrivée des habitants de l'Arche sur Terre, la création du camp Jaha, la capture par le peuple de la montagne, les hommes du Mont Weather, son escapade avec Anya, la mort de celle-ci, l'alliance avec les terriens, la rencontre avec Lexa, le plan pour délivrer leur peuple du Mont Weather, la préparation au combat, l'infiltration de Bellamy, la trahison de Lexa, l'extermination du peuple de la montagne.
« Si tu as besoin du pardon, je veux bien te l'accorder. Tu es pardonnée. »
La voix de Bellamy flottait dans son esprit. Mais ce n'était tout simplement pas assez. Toutes ces choses qu'elle avait faites, tout le sang qu'elle avait sur les mains, ces vies sur sa conscience. Clarke ne pouvait pas agir comme si de rien n'était. Alors peut-être que Bellamy la pardonnait, mais comment pouvait-elle se pardonner elle même ? Elle aurait pu arrêter le massacre de Tondc, mais elle avait préféré fuir.
« Qui nous sommes, et qui nous avons besoin d'être pour survivre sont deux choses très différentes. »
Encore une fois, les paroles de Bellamy s'agitaient dans son esprit. Peut-être avait-il raison. Elle avait pris les bonnes décisions, elle avait assumé son poste de leader du peuple du ciel. Il incombait aux chefs le devoir de prendre des décisions, parfois aussi déchirantes soient-elle. Si elle avait prévenu tout le monde à Tondc que le missile arrivait, Bellamy aurait été repéré. Il n'aurait pas désactivé le brouillard acide, et la mission sauvetage aurait été condamnée.
Si elle avait pris toutes ces décisions, c'était uniquement pour le bien du peuple du ciel. Ses actes n'avaient comme visée que la survie des prisonniers de la montagne, la délivrance d'une partie des leurs. Alors, pourquoi ce fardeau de culpabilité était-il aussi lourd à porter ?
Le soleil était définitivement couché, à présent, la nuit étendait son voile noir sur les arbres, enveloppant tout dans les ténèbres, mais Clarke marchait encore. Elle craignait que si elle ne s'arrête, elle ne puisse jamais repartir. Ses jambes étaient douloureuses, mais ces semaines passées sur la Terre avaient été tellement douloureuses, de tant de manières, que cette douleur là, causée par la marche, était plus que supportable.
- Je porte ce fardeau pour qu'ils n'aient pas à le faire.
La jeune femme avait marmonné cette phrase pour elle même, en guise d'encouragement. Elle faisait ce qu'il fallait faire. Elle n'aurait pas pu retourner au camp, parce que ça aurait voulu dire faire face à toutes ses actions.
Ils auraient fait un débriefing, avec Marcus, sa mère, et les personnes en charge du peuple du ciel. Forcément, serait venue la question de la trahison des Terriens. La trahison de Lexa.
Dès que le visage de la Commandante terrienne se forma dans son esprit, Clarke sentit sa colère décupler. Le sentiment de trahison qu'elle ressentait s'accentua, et elle serra les poings, sans cesser de marcher. Elle ne voulait pas réfléchir au problème Lexa pour le moment. Elle ne voulait pas non plus réfléchir à ce baiser que la chef terrienne lui avait volé, dans sa tente, même si, elle se l'admettait, cela ne l'avait pas laissée indifférente.
Clarke cessa de marcher, lorsqu'elle déboucha dans une petite clairière. Là, elle s'arrêta finalement. La jeune femme s'appuya contre l'écorce d'un des arbres, et ferma les yeux, lasse. Elle ne pouvait pas vraiment continuer à marcher sans but. Où aller ?
Se forma aussitôt dans son esprit le vaisseau. La navette dans laquelle les 100 étaient arrivés sur Terre. En un quart de seconde, Clarke avait pris sa décision. Elle se remit à marcher, en direction de la navette, tentant d'oublier sa fatigue et sa lassitude.
Lorsqu'elle parvint finalement au camp, Clarke ne put s'empêcher de sentir sa gorge se nouer. Ils avaient vécu tellement de choses ici, survivant, se serrant les coudes, sans aucun adulte pour leur porter secours.
La jeune femme entra dans le camp. La barricade en bois qui ceignait le camp tenait encore, solide. Des objets étaient éparpillés au sol, quelques armes inutilisables, des vêtements, des ustensiles et des outils. Clarke refoula les souvenirs qui l'assaillaient, réprima le malaise qui commençait à l'envahir, alors qu'elle se rappelait que la tombe de Wells était ici.
« Non. Arrête ça. » se morigéna-mentalement la jeune femme. « Ce n'est pas le moment de faiblir et de craquer. Tu as tenu tout ce temps, alors continue comme ça..»
Alors, elle s'efforça d'empêcher ses mains de trembler, et gagna la navette d'un pas rapide. Elle écarta la bâche, qui cachait l'entrée, et parvint à l'endroit où elle avait soigné tant de monde. Jasper, après qu'il se soit fait empaler par une lance terrienne. Finn, qui s'était pris un couteau dans les côtes. Toutes ces personnes, atteintes par l'épidémie, le virus rapporté par Murphy. Raven, après qu'elle se soit fait tirer dessus par Murphy.
Clarke ferma les yeux, brièvement, et chassa tous les souvenirs qui l'assaillaient. Elle était top fatiguée. Il fallait qu'elle dorme.
La jeune femme se débarrassa de ses chaussures en vitesse, ainsi que de sa veste en cuir, et posa son pistolet sur le sol. Ôter l'arme de sa hanche fut comme être soulagée d'un poids, mais Clarke ne put s'empêcher de se sentir vide, vulnérable, désarmée ainsi.
Elle s'empara ensuite de deux couvertures, s'enroula dedans, et alla s'allonger dans un des hamacs. Le tissu s'adapta à la forme de son corps, et aussitôt, Clarke se sentit un peu mieux. Elle avait l'impression d'être dans un cocon.
La jeune femme était tellement fatiguée, qu'elle s'endormit sans avoir eu le temps de se torturer l'esprit.
- Qu'est-ce qui se passe ?
L'attaque avait été suspendue par Lexa. La Commandante ne répondit pas à la question de Clarke, et tourna la tête vers la porte qu'ils avaient enfin réussi à ouvrir. Les prisonniers Terriens sortaient un à un, en piteux état. Clarke tourna la tête vers Lexa, avec espoir.
- Ils se rendent?
- Pas tout à fait, lâcha-Emerson, à côté de Lexa.
Une lueur de compréhension s'alluma dans le regard de Clarke. La jeune femme dévisagea longuement Lexa, n'osant pas y croire, inquiète.
- Qu'est-ce que tu as fait ?
- Ce que tu aurais fait, se borna-à répondre Lexa. J'ai sauvé mon peuple.
- Où sont les miens ?
- Je suis désolée, Clarke. Ils ne faisaient pas partie du marché.
Lexa détacha Emerson. Clarke sentit un poids s'ajouter sur ses épaules déjà chargées.
- Vous avez fait le bon choix, Commandante, lâcha-Emerson, avant de s'éloigner.
Clarke battit des paupières, n'y croyant toujours pas. La trahison avait été tellement soudaine. Lincoln s'approcha.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Ta Commandante à passé un marché, répondit-Clarke, les yeux brillants, sa colère s'affichant sur son visage.
- Et les prisonniers de l'Arche ? s'enquit-Lincoln.
- Ils seront tous tués, répondit-Clarke, plus à Lexa qu'à Lincoln, dans un reproche implicite. Mais tu t'en fous, pas vrai ?
- Je ne m'en fous pas, Clarke. Mais j'ai fait ce choix avec ma tête, et pas mon cœur. Le devoir de protéger mon peuple passe avant tout.
- Je t'en prie, ne fais pas ça...
- Je suis désolée, Clarke.
Clarke ouvrit brutalement les yeux, paniquant un moment avant de se rappeler d'où elle était. Les siens étaient en sécurité au camp Jaha. Elle n'avait plus à les protéger. Ils étaient en sécurité.
La jeune femme se redressa dans le hamac. La scène qui venait de se jouer dans son rêve la tourmentait plus qu'elle ne voulait l'admettre. "Je suis désolée, Clarke."
Le visage de Lexa était implacable, elle était résignée. Clarke frissonna, en entendant encore la voix de la Commandante, qui lui annonçait tranquillement sa trahison.
Clarke se secoua, et descendit du hamac. Elle s'habilla, laça ses chaussures, et reprit le pistolet qu'elle coinça dans sa ceinture, sur sa hanche droite. Avant de sortir, elle alla chercher à l'étage un peu de nourriture. Elle n'avait pas faim du tout, mais se força. C'était le seul moyen de reprendre des forces, et puis, ça l'occupait.
Finalement, Clarke sortit de la navette, étirant ses bras. Le soleil brillait, au dessus du camp. Un feu ronflait au centre, et...Une seconde. Un feu ?
Clarke saisit aussitôt son arme, et la pointa droit devant elle, les bras tendus, menaçante. Elle s'approcha du Terrien qui était assis auprès du feu.
- Qu'est-ce que tu fais là ? s'exclama-la jeune femme, sans baisser l'arme, toujours pointée sur la tête de l'intrus.
Il ne répondit pas, et se contenta de se lever lourdement. Il saisit sa lance, et les jointures de Clarke se crispèrent davantage sur son arme.
- Ma Heda m'envoie, lâcha-finalement le terrien, peu impressionné par la menace de Clarke.
- Que me veux le peuple de la terre ? répondit-Clarke, le mépris pointant clairement dans sa voix.
- Viens avec moi, répondit-le terrien.
Il fit volte face, et fit quelques pas vers la sortie du camp. Les muscles de Clarke se détendirent, et elle baissa son arme. Le terrien se retourna, et vit que Clarke ne l'avait pas suivi. Il revint sur ses pas, et Clarke leva son arme derechef.
- Viens, insista-le terrien.
- Où ?
- Ma Heda souhaite te parler, répéta-le terrien, qui commençait visiblement à s'impatienter. Elle m'a donné l'ordre de t'amener à elle.
- Je ne souhaite pas m'entretenir avec ta Heda, répondit-Clarke, durement. Tu peux aller lui dire ça.
Le terrien secoua la tête.
- Tu ne me donnes pas le choix, soupira-t-il.
Clarke fronça les sourcils, baissant très légèrement son arme. Un coup l'atteignit soudainement à l'arrière de la tête, et elle s'écrasa à terre, sonnée. Le terrien qui se trouvait derrière elle donna un coup de pied dans sa main qui tenait l'arme, et le pistolet alla choir sur le sol. Le terrien qui se trouvait devant s'approcha, et ramassa l'arme qu'il glissa dans son sac, pendant que son compagnon ligotait solidement les poignets de Clarke, toujours un peu sonnée par le coup.
- Lâchez moi ! réussit-tout de même à articuler la jeune femme. Lâchez moi !
Clarke, les poignets attachés profita de la proximité du terrien qui lui avait parlé, pour tenter de leur échapper. Elle propulsa ses pieds en un violent coup dans le ventre du guerrier, qui recula en émettant une plainte de douleur. Clarke se dégagea sèchement de l'emprise du terrien qui lui avait attaché les mains, et pivota pour aller lui décocher un coup de genou puissant dans les hanches. Cela déstabilisa le terrien, et Clarke fit volte face pour quitter le camp, mais le terrien qui avait reçu le coup dans le ventre s'était redressé.
Il réduisit la distance qui les sépara en quelques pas, et Clarke vit un poing voler vers son visage, avant d'être mise inconsciente par l'impact.
Lorsque Clarke ouvrit les yeux, une violente migraine lui encerclait la tête, et surtout, un point douloureux sur sa joue gauche. La jeune femme s'agita un peu, et découvrit qu'elle était sur une sorte de brancard de fortune, fait de branches souples tressées, ou d'elle ne savait trop quoi. Les deux terriens marchaient côte à côte, et l'un deux traînait derrière lui le brancard où reposait Clarke.
Les talons de ses chaussures frottaient contre le sol, et le terrien ne semblait pas ressentir le poids qu'il portait. Ils progressaient plutôt vite.
Bien consciente, à présent, Clarke se creusa les méninges pour chercher un moyen de se délivrer. Ses poignets étaient toujours liés ensembles, par un morceau de corde qui lui écorchait la peau. Elle était aussi attachée au brancard. Elle tourna la tête vers la droite, puis vers la gauche. Son pistolet était tout proche, dans le sac du terrien. Si elle pouvait l'atteindre..
Elle se contorsionna pour atteindre l'arme, mais les liens qui l'entravaient rendaient ses mouvements laborieux. Elle s'immobilisa, après s'être trop agitée, de peur que les terriens ne se soient aperçus qu'elle avait repris conscience. Clarke leva encore les mains. Plus qu'un millimètre. Mais le millimètre de trop. Pendant cinq bonnes minutes, Clarke s'escrima à se saisir de l'arme, en vain.
Elle batailla alors pour détacher les liens de ses mains, et à force de s'escrimer sur la corde, ses poignets furent libres. Clarke se frotta les poignets douloureux, puis s'attaqua aux cordes qui la maintenaient sur le brancard. Ce fut fait beaucoup plus rapidement, et bientôt elle sauta au sol.
Les deux terriens se retournèrent, et Clarke se baissa au même moment. Elle saisit la plus grosse pierre qu'elle put trouver et alla frapper le terrien le plus proche sur la tempe. Il fut déstabilisé, et tituba. Clarke en profita pour saisir son arme. Au moment ou le deuxième terrien voulait se jeter sur elle, la jeune femme leva l'arme contre sa tempe. Elle recula, maintenant les deux guerriers en joue.
- Voilà ce qui va se passer, lança-t-elle, d'une voix dure. Vous allez retourner à votre campement, voir votre chère Heda. Et vous allez lui dire de me foutre la paix.
Clarke déglutit, et resserra sa prise sur le pistolet. Les terriens ne bronchaient pas.
- Compris ? Vous allez bien lui dire que je ne compte pas accourir dès qu'elle souhaite me parler. Elle a brisé les liens entre le peuple du ciel, et le peuple de la terre, qu'elle en assume les conséquences. Maintenant que nos deux peuples sont de nouveau indépendants, je ne souhaite en aucun cas la revoir. C'est clair ?
Devant l'absence de réaction des terriens, Clarke dut se montrer un peu plus insistante.
- J'ai dit est-ce que c'est compris ? s'exclama-t-elle en haussant les voix.
L'un des terriens hocha sèchement la tête. Il donna une tape sur l'épaule du deuxième guerrier, et ils s'éloignèrent d'abord lentement, avant de se mettre à courir. Clarke essuya son front de sa manche, et rangea son arme à sa ceinture.
Elle pensait ce qu'elle venait de dire. Elle ne souhaitait pas revoir Lexa. Elle était la cause de trop de colère.
Clarke regagna la navette, et alla s'asseoir juste devant, au soleil.
A force de penser à la trahison de Lexa, et au cruel marché qu'elle avait passé avec les gens du Mont Weather, Clarke n'avait plus du tout pensé à ce moment étrange qu'elles avaient partagé dans la tente de la Commandante.
Lorsque Lexa l'avait embrassée, Clarke avait d'abord été extrêmement surprise. Puis, elle lui avait rendu son baiser, s'abandonnant à cet instant qu'elle n'avait plus connu depuis que Raven était descendue sur Terre, empêchant ainsi Finn et Clarke d'être ensembles. Finalement, la méfiance de Clarke avait repris le dessus. Elle s'était décidée à ne pas oublier Finn. A attendre un peu, avant d'être avec quelqu'un d'autre, ne serait-ce que par respect. Et puis, elle n'était pas prête à encore s'attacher à quelqu'un qu'elle risquait de perdre.
Clarke se passa une main sur le visage, avec un soupir. Ce baiser n'avait fait que compliquer les choses, parce que maintenant, Clarke avait beau en vouloir à Lexa, elle avait aussi ce sentiment étrange, ce vide. Elle aurait voulu la revoir. Ne serait-ce que pour savoir ce qui se serait passé, si elle n'avait pas rompu leur baiser, si elle s'était laissée aller.
« Elle nous a tous trahi. Elle m'a trahie. » se rappela-Clarke.
Cette pensée la dynamisa, et la jeune femme se leva, décidée à oublier la Commandante, pour de bon.
Ce qu'elle ignorait en revanche, c'est que Lexa, elle, était loin d'en avoir fini avec Clarke.
