Salut à tous !
J'ai créé cette nouvelle histoire qui est en fait un recueil de one-shot et drabbles, répondant au Championnat sur la communauté Dieux du Stade, créée par OwlieWood (lien dans mon profil).
J'ai mis l'histoire général en rating T, on verra bien si ça change.
Titre: L'alcool rend con. L'amour c'est pire !
Entraineur: Loufoca
Equipe/Joueurs: Gryffondor / James Potter
Catégorie: Championnat. Set "retour", 14e
but: "3e mi-temps"
Rating: G
Note de l'auteur: Voici donc mon premier one-shot pour le
championnat. Je l'ai écrit en une soirée pratiquement,
mais il m'a fallu bcp de temps pour le taper lol. Soyez indulgents,
c'est la première fois que j'écris sur James ;) Bonne
lecture!
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L'alcool rend con. L'amour c'est pire !
Ohlalala…
Ma tête est une vraie enclume, une bombe à retardement. Je viens de me réveiller et c'est le grand feu d'artifice entre mes oreilles.
Ouille… Merlin je n'ai pas mérité ça !
En fait… Bon, je l'ai peut-être un peu mérité. Ce mal de tête ne peut qu'être le résultat d'une cuite phénoménale. Mais le problème est que je n'ai absolument aucun souvenir de la soirée d'hier. Il faudrait que quelqu'un m'explique…
Sirius, Remus et Peter sont déjà descendus, sûrement pour prendre leur petit déjeuner. Ils auraient pu m'attendre quand même ! Et le soutien entre Maraudeurs alors ? Bon en même temps, il est 11h30, je peux comprendre qu'ils avaient faim.
Ouille…
Saleté de mal de tête ! Et en plus je commence à avoir de vagues nausées. Mon estomac doit encore digérer les litres d'alcool que j'ai sans nul doute dû ingurgiter hier. Pour couronner le tout, mes yeux sont extrêmement douloureux, comme si je n'avais pas porté mes lunettes pendant des mois.
Complètement mal en point, j'entreprends quand même de descendre dans la Salle Commune, qui se trouve être inhabituellement vide.
Burp !
Je m'affale dans un fauteuil. Pas envie de me taper tout le chemin jusqu'à la Grande Salle, je vais les attendre ici. D'ailleurs quelqu'un arrive : j'entends le portrait de la Grosse Dame coulisser.
Pas de bol…
Au lieu de mes potes, c'est Lily Evans qui entre et me repère immédiatement. Je la vois froncer les sourcils de réprobation, comme toujours. Comme je la connais par cœur, je me doute qu'elle va se lancer dans un long sermon contre l'alcool et ses méfaits, soi-disant que ça vous fait faire n'importe quoi.
J'espère que je n'ai pas dit ou fait trop de conneries hier, sinon ça va doublement barder pour moi. Et dire que j'aime cette fille à la folie ! Si seulement elle pouvait s'en rendre compte… Je le lui ai déjà dit. Des centaines de fois. Mais elle ne m'a jamais cru, prétextant que je suis un prédateur voulant l'ajouter à ma liste de conquêtes.
Ouille…
Je ne suis pas un collectionneur, toutes les filles avec qui je suis sorti par le passé n'étaient destinées qu'à oublier que Lily ne m'aimait pas. Je dois être fou, ou alors masochiste. Quoi qu'il en soit, il n'y a qu'une seule femme que j'ai aimée plus qu'elle : ma défunte mère. Mais je n'en ai jamais parlé à Lily, je ne lui ai jamais dit combien j'étais seul depuis sa mort. En fait, voir Lily sourire est l'une des choses qui me permet de tenir, de ne pas sombrer dans la déprime. Mais je ne lui ai jamais dit, je n'ai pas envie qu'elle me prenne en pitié.
Ouille… Grrrr… Cuite + mauvais souvenirs un James de très mauvais humeur !
De toute façon, pourquoi irais-je lui parler d'une chose aussi personnelle ? Nos échanges se limitent à des salutations froides le matin, à des compliments de ma part et à des engueulades de la sienne. Il n'y a que dans ma tête que je suis proche de ma belle préfète en chef. Quoique cette année, sans que je comprenne pourquoi, elle vient plus souvent vers moi, comme ce matin apparemment.
- « James » dit-elle doucement.
Grâce au ciel, elle a compris que parler trop fort risquait de me faire éclater le cerveau.
- « Coa ? »
En plus de ça, même à 11h30 je ne suis pas du matin.
- « Comment tu te sens ? »
- « Mal. »
- « Ca ne m'étonne pas, vu les litres de Whisky Pur Feu que tu as absorbés hier… En plus de ça, je parie que tu n'as aucun souvenir de la soirée, je me trompe ? »
- « Euh… »
- « Je m'en doutais… » dit-elle avec un rictus moqueur « Sacrée troisième mi-temps ! »
Roh la barbe ! Oui, je me suis saoulé au point de ne plus me rappeler de quoi que ce soit, mais en même temps, nous venions de remporter la Coupe de Quidditch pour la quatrième année consécutive ! Ce n'est pas rien quand même !
Surtout que le match contre Serdaigle n'avait pas été une mince affaire. Leur défense était si soudée que nous avions eu un mal fou à marquer des buts. Aucune feinte, aucune approche ne fonctionnait, c'était désespérant ! D'autant plus que nous avions du retard sur Serpentard dans le classement des points, alors nous devions impérativement avoir cinq buts d'avance avant d'attraper le Vif d'Or. Bref, c'était très mal parti ! Après une demi heure d'efforts vains, j'ai décidé de demander un temps mort. Les deux autres poursuiveurs, Edith Klum et Marc Montaigu, étaient découragés. Adrian, l'attrapeur, rongeait son frein parce qu'il avait déjà aperçu le Vif d'Or trois fois et Melanie, la gardienne, secouait ses gants d'impatience. Quant aux batteurs, ils trépignaient, voulant retourner sur le terrain pour en découdre avec ces Serdaigle si bien organisés.
Alors, je les avais tous regardé, et j'avais compris que c'était LE moment. Pendant toute l'année, je les avais entraînés à réaliser une tactique que jusque là nous n'avions pas eu besoin d'utiliser. Ce match était le moment ou jamais de l'essayer. Quand je leur avais fait part de mon idée, ils s'étaient d'abord tous concertés du regard, vaguement inquiets, mais en bon capitaine j'avais su faire taire leurs peurs et c'était le coeur plein de courage que nous étions remontés sur nos balais. Ce que nous devions réaliser alors était extrêmement dangereux et très complexe : c'était ma botte secrète, une tactique que j'avais mise au point au cours de l'été précédent. Je l'avais appelée « le grand chambardement ».
Tout commençait par une défense en double batte, une technique au cours de laquelle les deux batteurs tapaient sur le même Cognard pour l'envoyer vers l'équipe adverse. Bien réalisé, ce coup provoquait la dispersion des joueurs de l'autre équipe, qui était irrémédiablement suivie d'un instant de flottement pouvant être mis à profit pour percer leur défense. Avec une équipe aussi groupée que Serdaigle, cela avait fonctionné à la perfection. C'est à ce moment que nous, les poursuiveurs, étions entrés en jeu. Nous avions suivi le Cognard à quelques mètres à peine de distance, en profitant de son effet dévastateur pour dépasser les poursuiveurs adverses. Mais il restait à passer la ligne des batteurs, John Ford et Steve Knox, tous deux redoutables, et à tromper le gardien.
Nous étions donc passés à la deuxième phase de mon plan : comme un seul homme, nous nous étions mis à réaliser des boucles, des descentes vertigineuses et des montées fulgurantes, dans un mouvement parfaitement synchronisé, en changeant sans cesse de direction et en nous échangeant le Souaffle de façon si précise et si rapide que le gardien devait sans doute à peine le distinguer. Alors nous avions encore forcé la cadence, allant même – geste extrêmement dangereux – jusqu'à échanger nos balais en plein vol. Les poursuiveurs adverses essayaient bien de nous empêcher de progresser, mais ils étaient loin d'être aussi coordonnés que nous et avaient du retard à cause du Cognard qui les avait dispersés.
Et alors que la totalité de l'équipe de Serdaigle était totalement perdue, nous avions enclenché la troisième phase : les buts en cascade. J'avais marqué le premier dans l'anneau central, aussitôt récupéré par Edith qui avait lancé le second dans l'anneau de droite, repris par Marc, relancé dans le central, repris par moi, envoyé dans le gauche, repris par Edith, de nouveau le gauche, repris par Marc et arrêté par le gardien, qui avait finalement repris ses esprits. Tout ça sans qu'aucun des deux batteurs adverses ne puisse nous arrêter, tant nous bougions vite. Et juste au moment où les Serdaigle se rendaient enfin compte qu'ils venaient d'encaisser cinq buts d'affilée, ils comprirent également que toute la manœuvre n'avait été qu'une gigantesque diversion destinée à détourner l'attention de tout le monde de notre attrapeur, dont les doigts s'étaient refermés dix secondes plus tard sur le Vif d'Or.
C'était le plus beau match de ma vie. Et la victoire était d'autant plus belle que je jouais pour la dernière fois à Poudlard. Alors, forcément, la fête a été à la hauteur.
- « Enfin » reprend Lily « C'est vrai que c'était un beau match. Gryffondor s'en souviendra pendant longtemps »
- « Cool »
J'ai un peu de mal avec le vocabulaire, on dirait.
- « Et à mon avis tu te souviendras longtemps aussi de cette gueule de bois ! » poursuit-elle avec un sourire.
Attends… une minute… avec un sourire ?
Mon air ahuri a, je ne sais pas par quel miracle, le don de la faire éclater de rire.
Ouille ! Ma tête !
- « Pas. Rire. Fort. Mal. Tête »
Magnifique, j'articule comme un babouin avec un vocabulaire d'homme des cavernes. Et après je m'étonne quand elle me repousse !
- « Désolée » fait-elle avec une petite moue contrite.
- « … Rien. »
- « Ca ne t'intéresse pas de connaître tous les petits détails de la soirée ? »
Oh… Ca y est… J'ai compris pourquoi elle paraissait aussi gentille : elle va raconter toutes les choses humiliantes que j'ai pu faire sous l'emprise de l'alcool et s'en servir pour me faire la morale !
- « M'en. Fout. »
- « Au contraire, ça devrait t'intéresser… »
Nous y voilà. Je vais encore entendre que je suis monté sur les tables et que j'ai fait un strip-tease en plein milieu de la salle commune. En même temps, ce n'est pas compliqué, quand je suis bourré, j'ai tendance à virer mes vêtements, alors…
- « Nan. »
- « Si… je t'assure. Bon, je vais passer l'habituel strip-tease où cette fois tu as bien failli nous faire l'intégrale… »
Merlin… Je devais vraiment être loin alors !
- « Manqué. Quelque. Chose. »
- « … Et bien entendu l'éternelle ode à ma beauté de fin de soirée, même si personne n'a réussi à te comprendre tellement ta prononciation était incohérente »
- « Langage. Ivrogne. Compliqué. »
- « Mais en fin de compte, hier soir grâce à toi, j'ai passé une bonne soirée. »
- « Youpie »
Mon ton est tellement désabusé qu'elle a l'air de se vexer.
- « C'est ça, moque-toi ! »
- « Mmmm »
J'ai la bouche pâteuse, c'est extrêmement désagréable. Et en plus, Lily n'a pas l'air contente. Comme si c'était de ma faute en plus ! Quoi, elle a passé une bonne soirée et en plus elle m'en veut ? Mais au fait… Pourquoi a-t-elle apprécié la fête alors, si ce n'était pas pour rire à mes dépends ? J'essaie de reprendre le fil de mes idées, mais c'est un peu compliqué.
- « Pourquoi. Bonne. Soirée ? »
- « En fait… Nous avons discuté. C'était plutôt déroutant, je dois avouer… »
- « Drôle ? Rigolé. De. Moi ? »
- « Non… ce n'est pas ça que je voulais dire… » répond-t-elle en se mordant la lèvre inférieure.
Merde, elle ne se rend pas compte que j'adore quand elle fait ce geste ? Si le mal de tête et toute ma volonté ne me retenaient pas, je l'aurais déjà prise dans mes bras. Bon évidemment, j'aurais récolté une bonne gifle, mais ça en aurait valu le coup !
- « Coa. Alors ? »
Elle semble hésiter.
- « Tu ne te souviens vraiment de rien ? »
- « Nan. Rien. Complètement. A. L'ouest. »
J'ai essayé de secouer la tête, mais c'était une mauvaise idée.
- « Tu m'as parlé de… »
-« Oui ? »
Mais elle se mord de nouveau la lèvre et se contente de répondre :
- « Non… C'est rien, oublie ça. Je voulais juste te dire merci pour cette soirée. »
Elle se lève brusquement et avant que j'ai pu faire quoi que ce soit pour la retenir, dit :
- « Attends-moi ici, je reviens dans cinq petites minutes. »
Je hoche la tête, mais ça non plus ce n'est pas une bonne idée.
- « Jt'attends »
Elle quitte la salle commune d'un pas alerte. Quelques secondes plus tard, le tableau s'ouvre de nouveau et laisse cette fois passer Sirius.
- « Ah vieux ! Tu es réveillé ! » s'exclame-t-il d'une voix forte.
Ouille !
- « Pas. Crier. Mal. Tête. »
- « Désolé » dit-il avec un grand sourire « Je viens de croiser Evans, vous vous êtes parlés ? »
- « Ouais. Bizarre. »
- « Bizarre comment ? »
Je hausse les épaules :
- « Bizarre. »
- « D'accord… euh… Jamesie ? »
- « Ouais ? »
- « Tu ne te souviens pas de la soirée d'hier, je suppose ? »
- « Nan. »
Il réfléchit quelques secondes.
- « Bon, je sais que ce ne sont pas mes affaires, mais il faut que quelqu'un te raconte ce qui s'est passé »
- « Ok. »
- « Tu étais vachement entamé hier. Ta cuite a été à la hauteur du match : exceptionnelle. On a eu droit au karaoké sans musique, à la danse du ventre, au strip-tease pratiquement intégral et à la déclaration enflammée à Evans. Tout ça en une soirée ! »
- « Waw. »
D'habitude, j'étends mes exploits sur plusieurs fêtes… Celle d'hier restera sans doute dans les annales de Poudlard !
- « Par contre, pour la déclaration, tu devrais penser à la faire plus tôt dans la soirée, quand ton cerveau n'est pas encore trop embrumé par l'alcool parce que là… Je n'ai absolument rien compris ! Et pourtant je parle le langage saoulard… »
- « Langage. Ivrogne. Différent. »
- « Bref, à la fin de ta prose incompréhensible, tu t'es tout bonnement… endormi ! Alors, Remus et moi t'avons porté jusqu'à ton lit, pendant qu'Evans obligeait les derniers fêtards à aller se coucher. Puis, ta préfète chérie est montée voir comment tu allais. C'est à ce moment-là que tu t'es réveillé, que tu as attrapé sa main et que tu as commencé à lui parler. Tiens quand j'y réfléchis, ça avait un côté assez effrayant : tu parlais presque normalement, alors que dix minutes plus tôt tu bégayais comme un pilier de bar ! »
- « J'ai. Dit. Coa ? »
Sirius a l'air hésitant, comme s'il marchait sur des œufs.
- « En fait, je n'ai pas tout entendu : on s'est éloignés pour vous laisser un peu d'intimité, mais… Cornedrue, tu lui as… Tu lui as parlé de ta mère. De sa mort, du fait que tu l'aimais beaucoup, tout ça. Tu as dit à Evans que tu l'aimais autant que tu avais aimé sa mère et… enfin voilà… »
Non… Tout mais pas ça ! Je suis trop abasourdi pour répondre… Alors, il avait suffi d'un seul casier de Whisky Pur Feu pour que je déballe toute ma souffrance à celle devant qui je voudrais paraître fort à tout prix ? Lily est donc au courant de tout ? De la maladie magique de ma mère et de sa mort en juillet ? Elle sait que j'ai passé tout l'été à élaborer des tactiques de Quidditch pour oublier ma peine ? Que mes fanfaronnades ne sont qu'un masque ?
J'ai envie de me cacher dans un trou de souris.
- « Je ne sais pas trop ce qui s'est passé ensuite » reprend Sirius « Remus et moi avons préféré partir quand tu as commencé à… »
- « Pleurer. »
Oui. C'est pour cela que mes yeux sont si douloureux ce matin. J'ai chouiné comme un gamin devant Lily ! La honte de ma vie… Je ne pourrai plus jamais la regarder en face !
- « Enfin, si ça peut te faire du bien, sache qu'il n'a fallu que quelques secondes avant qu'elle ne te prenne dans ses bras »
- « Simple. Pitié. »
Le tableau de la Grosse Dame se déplace une nouvelle fois, laissant passer Lily qui tient un bol fumant dans les mains. Je baisse automatiquement la tête, ce qui déclenche de nouvelles douleurs.
Ohlala… C'est la dernière fois de ma vie que je bois de l'alcool ! J'en fais la promesse solennelle !
- « Je ne crois pas, James » répond simplement Sirius, en se levant.
Il indique le fauteuil qu'il vient de quitter à Lily :
- « Je te laisse ma place près de l'ivrogne. »
J'ai encore la force d'articuler « Gnagnagna », sans toutefois relever la tête. Patmol s'éloigne en sifflotant – Merlin qu'il est agaçant quand il sifflote – et le silence se fait autour de nous. Lily dédaigne le siège que Sirius lui a laissé, et vient s'asseoir sur le bras de mon fauteuil. La sentir aussi proche de moi me met encore plus mal à l'aise.
- « Tiens » me dit Lily en me tendant le bol.
Je renifle.
- « Beurk. »
- « C'est contre la gueule de bois »
Pour éviter d'avoir à la regarder, je me résous à y tremper les lèvres et à avaler quelques gorgées. L'effet est rapide : je me sens plus réveillé, et mon mal de tête est plus supportable. Je pense même que je suis capable d'aligner deux mots sans pause.
- « Lily… » Je garde toujours la tête baissée, c'est plus facile comme ça « Pour hier soir… Sirius m'a raconté… »
- « Stop ! » m'arrête-t-elle d'un geste autoritaire « Si c'est pour me dire que tu as honte de ce que tu m'as révélé, tu peux arrêter tout de suite ! »
- « Mais… »
Je relève lentement la tête vers elle, à moitié parce que j'ai quand même encore mal aux cheveux et à moitié parce que je redoute de la regarder.
- « Mais quoi ? Tu te rends compte qu'il a fallu presque sept ans pour que nous parvenions à avoir une vraie conversation, sans que tu te sentes obligé de fanfaronner ou de me draguer ? »
- « J'ai été pitoyable ! Chialer… »
Son regard furieux me dissuade de continuer.
- « Et alors ? » s'énerve-t-elle « Ca arrive à tout le monde d'avoir des moments de faiblesse ! C'est parfois nécessaire d'ouvrir les vannes, même pour les petits cons prétentieux comme toi ! »
Je m'emporte à mon tour :
- « Je ne voulais pas pleurer devant toi, ok ? Si j'avais été dans mon état normal, je ne t'aurais jamais raconté tout ça ! J'ai horreur de me dire que tu as pitié de moi maintenant ! »
Ohlala… Le mal de tête reprend de plus belle.
Elle se radoucit soudainement, comme si mon coup de colère l'avait calmée.
- « Pitié ? Il ne s'agit pas du tout de pitié. Si j'ai passé une bonne soirée, c'est parce que notre discussion m'a permis de mieux te connaître, de pouvoir te cerner. Crois-le ou non, c'est difficile d'arriver à savoir qui tu es vraiment. D'habitude, tu te sens obligé d'en faire des tonnes pour épater la galerie. J'avais bien remarqué que cette année tu avais changé, tu me paraissais plus renfermé… plus mûr également. Je voulais savoir la raison de ce changement, mais tu es si difficile à approcher ! »
- « Difficile à approcher ? »
- « A chaque fois que j'essayais d'engager la conversation, tu te réfugiais dans un jeu stupide de drague très lourde. Alors que quand tu croyais que je ne te regardais pas, tu me semblais triste. Je m'inquiétais pour toi… »
En disant cela, elle pose sa main sur mon épaule et la serre légèrement.
- « Alors… c'est pour ça que tu m'as remercié tout à l'heure ? Parce que je m'étais confié à toi ? »
De mon épaule, sa main remonte vers ma joue et la caresse tendrement. Je frissonne violemment à ce contact.
- « Hier soir, tu m'as fait la plus belle déclaration que tu ne m'avais jamais faite. Tu m'as dit que lorsque j'étais près de toi, tu oubliais un peu ton chagrin pour ta mère. »
- « Je… »
Mais elle me coupe la parole en déposant sans prévenir un baiser aérien sur mes lèvres, puis elle se détourne en rougissant. Je crois que mes poumons ont dû arrêter de fonctionner quelques secondes, et je deviens à mon tour rouge comme une tomate.
- « Je suis touchée que tu m'aimes à ce point » explique-t-elle, ses joues adorablement colorées.
Soudain, le passage secret s'ouvre, laissant passer une horde d'élèves qui fonce vers les dortoirs, cassant notre moment si particulier.
Mais Lily me sourit et m'ébouriffe les cheveux tendrement :
- « Bois » dit-elle en m'indiquant le bol que je tiens toujours en main « Tu as une haleine de Veracrasse »
Tout de suite le second One-shot !
PS : je suis affreusement désolée pour mes lecteurs de feufeu qui attendent la suite d'Exeter. Malheureusement, l'inspiration ne vient pas.
