Sanji:

Le vent s'engouffrait dans mes cheveux les faisant voler vers l'arrière. La fumée de la cigarette se répandait derrière moi. Mes coudes sur la rambarde du Sunny, je me sentais libre et loin de tout. Le soleil se couchait à l'horizon. Il était pour moi grand temps d'aller préparer le repas. Je me retournais et tomba nez à nez avec un visage bronzé et des cheveux vert.

- Oi Marimo ! Fais gaffe j'ai failli te rentrer dedans !

- C'est moi qui devrais dire ça sourcil en vrille !

Je soupirais et m'éloignais. Une main ferme se saisit cependant de mon bras m'empêchant de m'en aller.

- Tu vas où, Ero-cook ?

- Justement là où je devrais être ! Dans ma cuisine !

Il me fixa un long moment et articula un truc inaudible. Je le regardai bizarrement. Depuis quand Roronoa Zoro marmonnait-il ? C'est nouveau tiens ! Faudra que je le place dans mon journal ! Il baissait la tête comme honteux.

- Tu peux répéter ? Je n'ai rien compris !

- Puis-je venir avec toi en cuisine ?

- Tu ne vas pas dormir, marimo ?

- Nan. C'est que Luffy squatte la vigie.

- Luffy ? La vigie ? M'étonnai-je.

- Fait pas chier ! On y va !

Il me prit par le bras et me tira jusqu'à ma cuisine. Son empressement m'étonna. Il avait peut-être faim ! Oui, ce devait être ça. Ce ne pouvait être que ça ! Nous arrivâmes à la cuisine et je passai derrière les fourneaux. Je sortis deux verres et une grande bouteille de saké. Le bretteur nous servit pendant que je vérifiai la cuisson de mon rôti. Il n'était pas cramé mais méritait un peu de cuisson en plus. Je me rapprochai du Marimo et prit mon verre pour le finir d'un coup sec. Zoro, quant à lui, fixait le liquide sans rien dire.

- Oi ! Tu ne bois pas ? Tu as craché dans la bouteille ou dans mon verre ou quoi ?

- Je dois te dire quelque chose Sanji…

Sanji…Je rêve ou ce fichu Marimo vient de m'appeler par mon nom ?! Nan je ne rêve pas ! C'est quoi ce délire ? Je posai ma main sur son front. Pas de fièvre. Il semblait sérieux. Mon esprit se mit en activité pour savoir ce à quoi pensait le grand vert. Il releva son regard vert vers moi.

- Sanji je…

- Manger ! Viande ! Sanjiiiii ! J'ai faim !

- Ta vigie semble libre maintenant…

- Mouai…sert moi plutôt à manger cuistot pervers…

- Moi aussi ! Moi aussi ! Moi aussi ! J'ai faiiiim !

Je soupirai et consentis à leur préparer un apéritif. Je préparai un cocktail très alcoolisé pour le bretteur et un jus de fruit à la bière pour le plus jeune. Zoro l'aurait bu cul-sec si je ne l'y avais pas empêché. Sur la table, je déposai un énorme pot de cacahouète et de gâteaux fait ce matin. Ils se regardèrent avant de sauter dessus. Je souris et sortit un saucisson. Il s'arrêtèrent, Zoro un sabre dans la bouche et Luffy tentant de l'étouffer.

- Sannji ! Donne-moi ce saucisson ! C'est un ordre de ton capitaine !

- Sourcil en vrille ! Ne me force pas à te l'arracher des mains !

Je fus tout surpris quand le boudin enfariné quitta mes mains. Que venait-il de ce passer ?! Je vis alors Franky ayant récupéré la précieuse denrée.

- Franky rend moi ça !

Je n'eues pas le temps de rajouter quelque chose que Zoro et Luffy étaient partis à l'assaut du cyborg passant bien sûr par la voie la plus simple c'est-à-dire moi…Tout devint noir. Je me réveillai dans mon lit. Sur deux chaises se trouvait Luffy et Zoro, de nombreuses bosses sur la tête, surveillés par une sorcière rousse.

- Sanji se réveille, cria Luffy.

- Tais-toi débile ! dit-elle en lui assenant un coup à l'arrière de la tête. Excuse-toi !

- Pardon Sanji…Je ne voulais pas te blesser…marmonna Luffy.

- Toi aussi !

- Ta gueule sorcière !

- C'est bon Nami ! Je ne suis pas blessé, ce n'est rien.

Je me relevai et me frottai la tête. Elle était très douloureuse mais je me levais. Il était tant que je me remette au travail. Le rôti n'avait pas cramé mais était très cuit. Je le sortis et tentai de l'arranger un peu. Zoro entra dans la cuisine.

- Tu es de retour Marimo ?

- Je n'ai pas pu te dire ce que je voulais te dire ?

- Ah ?

- Je…je…

- Tu ?

Il ne répondit pas s'emparant tout simplement de mes lèvres. Je ne me débattis pas. Cela faisait si longtemps que j'attendais ça. Ma langue rencontra la sienne. Il fut étonné de ma réaction mais sa joie transparaissait s'adonnant que plus à ce baiser. Je passai mes mains dans ses cheveux verts et caressai son cou. Il s'éloigna et moi et me lança un sourire explicite. Il commença à déboutonner ma chemise quand une explosion secoua le bateau. Il se retourna.

- Reste là, Sanji !

- Tu trouves que j'ai l'air d'une femme que l'on protège ?

Il eut un regard sur mon torse découvert et secoua la tête.

- Tu es blessé ! Tu restes là et ne bouge pas !

Il prit ses sabres et disparu.


Zoro :

J'étais triste. Mon beau moment romantique ruiné par ça ?! Je courrais le long des couloirs de bois. Le mur explosa près de moi. Usopp était évanouis près du mur. Je me tournai et découvrit un groupe de dix marines se dirigeant vers les cuisines. Je m'excusai envers long nez pour sauver mon amant. Je tuai les marines et repartit. Hors de question que l'on approche de Sanji. Trop protecteur ? Moi ? Pas du tout ! Juste prudent ! Il peut certes se défendre mais je suis sûr qu'il est encore sonné.

Je débarquai sur le pont. Nous étions dans une zone fréquentée par la marine mais de là à avoir 10 bateau de guerre sur nous c'était peut-être un peu extrême. Des centaines de marine nous cernaient. Luffy en élimina une centaine avant qu'un homme sorte d'un des bateaux. Il était massif avec un air dur, un costume rouge, le manteau de la marine sur les épaules et une casquette.

- Rendez-vous ! Vous n'avez aucune chance ! Je suis l'amiral Akainu de la marine.

- Ouah ! Ils envoient un amiral de la marine pour nous !

- Je ne viens pas pour des pirates tels que vous. Je suis ici pour que vous nous rendiez l'otage.

- Quel otage, demanda Luffy en penchant la tête comme un idiot.

- La sorcière ! C'est toi qui as pris un otage ? Demandai-je.

- Crétin ! Je suis du genre à prendre des gens en otage.

- Pour de l'argent oui !

- Taisez-vous ! Rendez-nous l'otage et nous épargnerons vos amis, grogna l'homme en face de nous.

Nous vîmes plusieurs marines émergé du bateau tenant Franky, Chopper et Long-nez. Je poussai un grognement mi- énervé, mi- soulagé. Sanji n'était pas leur prisonnier. Ils n'hésiteront pas à les tuer. Je serrai les poings plus forts.

- Nous ne vous voulons pas de mal ! Nous vous laisserons en paix si vous nous rendez le seigneur.

- Seigneur ? demanda le crétin de service.

- Un de vous a enlevé un seigneur du monde, un Dragon Céleste.

Nous restâmes abasourdis. Un Dragon Céleste ? Mais…nous n'avons jamais touché au moindre dragon ! C'est quoi ce délire ! Et puis, si on avait un dragon on l'aurait déjà mangé. Je me demande quel goût ça a. Luffy devait se poser la même question que moi car il bavait abondement.

- Ce n'est pas un dragon comme vous le pensez avec des écailles mais un descendant des créateurs de la marine. Des êtres méprisants refusant de respirer le même air que nous, expliqua Robin.

- Ah…Avons pas vu, répondit Luffy.

- Bien, soupira Akainu avec un sourire sadique. Pour vous prouver ma bonne fois je vais égorger l'un de vos amis. Alors rendez-nous l'otage.

- Laissez-les…ordonna une voix dans mon dos.

Je me retournai. C'était Sanji. Du sang salissait ses cheveux blonds et son costume impeccable. Il s'avança calmement. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine en voyant sa chemise encore ouverte. Il était beau. Très beau. Que faisait-il ? C'était dangereux ! Je ne voulais pas qu'il soit blessé ! Tout sauf ça.

- Dégage Ero-cook ! Ils sont trop forts pour toi.

- Tais-toi Zoro. Ils vous laisseront tranquille si je me rends, répondit mon cuistot.

- Tu es Sanji la jambe noire ? demanda Akainu.

- Oui…

- Sanjiii ! Tu n'as rien fait ! Pourquoi vas-tu avec eux ! Hurlai-je.

- Je n'ai pas été franc avec vous. Je suis un Dragon Céleste. Le fils du plus grand d'en eux.

- Mais…articulai-je sous le coup.

- Je vivais avec mon père et ma mère à Marijoa. Je détestai cette vie cloitré et où l'on ne pouvait rien faire. J'aimais la cuisine et l'action mais je n'avais pas le droit de sortir du palais. Un jour, lors d'une réception, j'ai quitté Marijoa et embarqué sur un petit bateau en tant que passager clandestin. Ils m'ont trouvé et j'ai fini en cuisine. Puis Zeff est arrivé.

- Seigneur Sanji…Votre père nous attend.

- Je sais, j'arrive mais je ne veux que rien arrive à mes amis.

- Il en sera fait selon vos ordres, dit Akainu en lâchant les trois pirates.

Je vis celui que j'aimais me tourner le dos. Non, hors de question qu'il parte sans moi. Sanji ! Je t'aime ! Je t'aime ! Ne me laisse pas derrière toi ! Il embarqua sur le bateau et je tentai de le suivre mais l'amiral me renvoya sur le bateau.

- Prince, voulez-vous de nouveau vêtements ? Que l'on vous porte ? demandèrent des marines.

- Laissez-moi, dit mon Sanji, lassé.

Il se tourna vers moi une nouvelle fois. Des larmes brillaient sans ses yeux.

- Je veux venir ! Je suis son serviteur ! Criai-je.

Ils se tournèrent tous vers moi. Sanji m'observa, les yeux exorbités. Ai-je dit quelque chose de si terrible ?

- Bien…va rejoindre ton maître et vite.

J'embarquai sur le bateau et Sanji me jeta un regard triste. Il entra à l'intérieur du navire guidé par un marine. Je le suivis jusqu'à sa chambre. Il me fit signe d'entrée. Il me fixa longuement avant de me mettre un coup de poing.

- Baka ! Tu ne comprends pas que tu viens de mettre ta vie en l'air ! Un serviteur à Marijoa est moins bien traité qu'un chien ! Je ne veux pas que tu subisses cela !

Il se tut et m'embrassa.


J'espère que vous avez aimez ! Comme d'habitude, une review = un calin ou un bisou de la part de l'auteur ^^