AUTEUR : Tsou

TITRE : La Race des Dieux.

DISACLAIMER : basé sur le Cycle de l'Héritage de Christopher Paolini

RATING : K+ , mais de grandes chances que ça évolue vers le T pour violence.

RESUME : Je ne cherche plus son amour, Il n a jamais connu l'amour. Je vais juste lui retirer ce qu'il aime le plus au monde, Le Pouvoir. Je lui prouverai qu'il a eu tort de m'oublier, je lui ferai regretter. Je le ferai me détester comme je le déteste. Je réveillerais les premiers Dragons et je prendrai d'assaut l'Alagaesia. Adieu mon Sang Royal, je te renie. Adieu mon père, je te tuerai. POST WAR.

NOTE DE L'AUTEUR : Fiction POST WAR. Galbatorix est moooort ! Je voulais écrire une histoire après la guerre et expérimenté le mode 1ére personne. Je me mets à fond sur ma première fan fiction « Derniers Crépuscules » aussi sur Eragon, donc celle ci n'est pas vraiment sérieuse, un truc en free style ou même no style ! Voilà voilà, on se retrouve en bas ! Bonne lecture !


J'étais dans ce couloir pourri depuis une bonne demi-heure maintenant, et ce crétin de Natanaël n'arrivait pas. Il se serait perdu en route, on l'aura surpris il serait fiévreux ou persécuté par des nains, je m'en foutais. Il avait dit qu'il serait là, et il n'y était pas. Et je ne supportai pas ça. Quand on dit quelque chose on le fait. Et surtout, quand j'ai envie de quelque chose, il me le faut. Je voulais Nat', et je ne voulais pas attendre.

En plus il faisait sombre dans ce couloir miteux. Il n'y avait pas de fenêtre et le seul rempart contre l'obscurité était un flambeau dégoulinant de graisse de lapin plus qu'odorante qui menaçait de s'éteindre à tous moments. Le sol n'était pas solide plancher comme dans le reste de l'Abbaye mais terre battue, légèrement humide par endroit. Et le pire, dans cette histoire, c'était le bruit qu'il y avait. Infâmes couinements tout droit venus de l'obscurité. Des murmures aigus qui me donnaient des sueurs froides. Des souris ou des rats sans doute. Des rongeurs quoi. Je déteste les rongeurs. Ca me terrifie, du genre je ne peux m'empêcher de laisser échapper de ma gorge asséchée par la peur un cri suraigu, et je me sauve à toutes jambes. Je suis plutôt fière comme fille. J'ai ça dans le sang, parait-il. Mais face à un rat, je fuis. Vraël me garde, dans ce couloir sinistre, ils restaient loin de moi, craignant la lumière, aussi blafarde et faible soit-elle. Je ne les voyais pas, et je voulais voir Natanaël. Pas du genre braver vents et marées pour voir l'élu de son cœur, mais des besoins physiques vous voyez.

Bref, je voulais voir Nat', et ce triple fils d'Urgal n'était pas la.

J'avais fini par me laisser glisser contre une porte qui donnait sur un placard à balai, ma robe de mousseline blanche dans la poussière. J'enroulais mes cheveux de jais autour des mes doigts fins en pensant à toutes les corvées que j'allais me taper ce soir. Je suis assez indisciplinée alors forcément, j'en paye les conséquences: Ce soir, c'était le lavage des parties communes et de la salle des repas. J'étais une fille de sang royal, sérieux ! Comment pouvaient- ils me traiter comme ça ?

Des pas attirèrent brusquement mon attention. Vitesse normale, trop lourde pour être Nat'.

En effet, c'était un gros moine dégoutant.

- Halley ! s'écria t'il en me voyant assise à même le sol. Que fais-tu là ? Cette partie de l'Abbaye n'est pas censé être fréquenté. Surtout pour des jeunes femmes comme toi.

- Je sais, marmonnais-je mais j'avais besoin de m'isoler un peu.

L'excuse pourrie j'avoue. Pour ceux qui me connaissent ne serait-ce qu'un tout petit peu, je ne reste que très rarement seule. Je suis lunatique certes, mais j'ai besoin des autres pour partager mes humeurs, qu'elles soient bonnes ou mauvaises.

- La Mère Supérieure te cherche. Ton père souhaiterait te voir.

C'était la meilleure. La dernière fois que j'ai vu mon père, il avait semblait ne pas reconnaitre. Ou du moins n'avait pas juger nécessaire de m'accorder un regard, un signe de tête, d'affection. Un truc de père quoi.

- Je dois aller la voir maintenant ? demandais-je d'une voix trainante.

- Oui Halley. Mais par pitié vas te changer. A te trainer comme cela, ta robe est dégoutante.

- Ouais, ouais. Ah… hésitais-je. Vous n'avez pas vu N… le jardinier par hasard? Il est de corvées avec moi, ce soir.

- Le jardinier ? La Mère Supérieure la renvoyé ce matin. Je ne sais pas a quoi il passait ses journée, mais pas dans le jardin en tout cas.

J'étouffai un rire. Moi je le savais très très bien.

J'adressai un signe de tête au moine graisseux et m'éloigna vers le dortoir des filles. C'est nul d'appeler ça le dortoir des filles d'ailleurs, il n'y a que des filles ici. Comprenez mon drame. Non pas que mon existence tourne autour du sexe opposé, hein. Mais elles sont toutes prudes, niaises, balances … ou vieilles. Soit. Le dortoir des jeunes filles de l'abbaye est tout ce qu'il y a de sobre. Une armoire de bois brut par personne, et un lit. L'année dernière, on a eu des couvertures supplémentaires. Un véritable luxe. J'enlevais rapidement ma robe blanche et la jetai en boule au pied de mon lit. Une des filles de ma chambre, une blondasse nommée Molly – elle est gentille et nous partageons même quelques centres d'intérêts, mais c'est une pure lèche-cul, cent pour cent fayotte. Alors moi et mes écarts, de conduite, nous restons assez loin. – me jeta un regard réprobateur. C'est parce que je ne porte pas de corset. Vu mon âge, j'ai 17 ans, ça pourrait vous choquer, mais je suis complètement plate. Enfin presque. Un corset serait complètement inutile et franchement désagréable. J'enfilai une longue tunique olive que je ceinturais d'une fine cordelette de cuir. Cette teinte assortie à ma couleur de peau très blanche me donner un air maladif, mais peu importe. J'allais voir la Mère Supérieure, autant être le moins présentable possible.

Quelques instants plus tard, je frappai d'un geste lent contre la massive porte de chêne du bureau de la dragonne en chef. Sa voix résonna, grave dans le couloir froid, et me fit frissonner malgré mon assurance, ou plutôt, ma nonchalance habituelle. Je m'avançai dans la pièce circulaire, et fit une petite courbette.

- Bonjour ma Mère.

- Assis toi, Halley.

Je m'exécutai, luttant contre l'envie de ramener mes genoux contre ma poitrine inexistante.

- Il te faut te rendre à Teirm. Ton père se marie et les traditions veulent que l'intégralité de la famille royale soit présente.

Je ne pu m'empêcher de lâcher un petit ricanement.

- Il se marie ? Mais, avec qui ?

- Je ne suis pas en mesure de te révéler ces informations, Halley. La cérémonie est prévue dans 15 jours. Tu pars demain à l'aube.

- Et si je refuse ?

Non pas que je voulais rester dans ce trou à rats, mais cela me révoltait que mon père puisse décider de ce que je dois faire, ou non, alors que ça faisait des années que nous n'avions pas échangé plus de dix mots à la suite.

- Tu es obligé Halley. Tu sais ce qu'il serait capable de faire.

En effet oui. C'était un homme cruel, mon père. Avant de devenir l'un des trois Princes d'Alagaesia, il avait été un Serviteur du Mal. Le Serviteur du Mal devrais-je dire. Il avait pillé, tué, incendié, violé. Personne n'avait su pourquoi il avait finalement décidé de sauver l'Alagaesia. Certains disent que c'est une femme qui l'a fait changer ma mère. D'autres, disent que c'est son désir de Pouvoir qui l'avait sauvé des griffes du Mal. Galbatorix était le Pouvoir et mon père ne supporte pas les Entraves. Il avait tué l'Empereur d'un coup de lame dans la gorge. La tête du roi avait roulé sur le sol gorgé de sang, les yeux exorbités. Galbatorix ne s'attendait pas à ce que mon père le trahisse. Mais c'est sa nature même, Traitre. Il a beau être un bon prince, loyal à son peuple, fidèle à sa terre il restait un manipulateur perfide et arrogant. Je le détestais.

- Le messager était accompagné de quatre soldats princiers…

- Haha, il pense que quatre gardes de pacotilles vont me forcer à aller à Teirm ?

J'ai beau être frêle et n'avoir pas de force dans les bras, je bondis comme une panthère et je mords comme un tigre.

- C'est ce que j'ai dis mais, mais il faut que tu y ailles Halley c'est comme ça.

Je ne répondis pas. Le vieille Mère Supérieure me congédia d'un signe de la tête et je m'en retournai errer dans les couloirs déserts de l'Abbaye. J'aurais du aller aux cours d'enluminures, mais comme souvent, je m'en dispensais. Et une fois n'est pas coutume, mon excuse était valable: je m'en allais. Ah, c'était si bon de penser ça ! Je me le répétais encore et encore. J'allais partir. De plus, j'avais un plan. Une fois à Teirm, nouvelle capitale de l'Alagaesia, j'allais disparaitre. Je ne connaissais plus la région, mais mes souvenirs d'enfance reviendraient bien vite. Adieu Abbaye sombre et perdue dans les montagnes, adieu vie austère sans folies, adieu corvées sans sens, et fillettes sans personnalités. Adieu mon père et tes innombrables femmes sans esprits, Adieu mon demi frère Brom, qui ne mérite pas son nom. Adieu mon sang, je te renie.

Allégrement, je retournais au dortoir, saisit une large besace sous mon lit qui à l'origine, servait pour ranger les draps propres et y installa mes maigres affaires. Quelques livres, tuniques, dessous, gilets, une paire de bottines, une autre de sandales, une petite pierre rouge montée sur une longue chaine d'argent et une petite dague. « Toi et ta mère avions beaucoup d'ennemis, m'avais dit mon père en me la remettant, huit ans plus tôt, avant de m'envoyer à l'Abbaye. Il en reste peut être dans les montagnes. Le monde t'oubliera sans doute, mais cela pourra peut être t'être utile » En effet, je me coupe les cheveux et déverrouille n'importe quelle porte avec cette petite dague. Natanaël est persuadé qu'elle possède une origine elfe. Je me plais aussi à penser cela. Je n'ai aucun patrimoine. Autant créer le mien.

Un craquement sec en provenance de la fenêtre me fit sursauter. Natanaël ! Je lançai un regard rapide vers la porte du dortoir. A cette heure de la journée, les filles étaient en cours, les vieilles à la sieste et les moines à l'office. Je sautai sur le lit de Mai et ouvrit l'étroite lucarne avec précipitation. Nat' se hissa à la force de ses bras sur les rebords de la fenêtre et sauta sur le plancher avec agilité. Un instant plus tard, il était sur moi, ses lèvres sèches soudées aux miennes. Je fis courir ma main sous sa chemise blanche, le bout de mes doigts suivant sa colonne vertébrale. Il se cambra très légèrement. J'adorais ça. Il posa ses mains sur mes reins et me serra contre lui tandis que je m'agrippais à sa nuque, entourant ses mèches brunes autour des doigts.

- Que faisais-tu ? Murmurais-je à son oreille.

- La mère sup m'a renvoyé ce matin. Ma parfaite couverture étant tombé à l'eau, je me suis fait coincé dans un couloir tout à l'heure, et fait mettre à la porte de l'abbaye sans aucun ménagement.

- Comment est tu rentré alors ? demandais-je surprise, en m'écartant très légèrement de lui.

- Je connais le jardin par cœur Hal'. Les irrégularités de la haie aussi.

Je souris, approchant de nouveau ma bouche de la sienne. Il attrapa brusquement ma lèvre inferieure de ses dents et la mordilla doucement. Je pu m'empêcher de sourire quand il me plaqua contre mon armoire dans un raffut pas possible.

J'adorais Nat'. On s'était rencontré il y a quelques années. J'avais quatorze ans à cette époque. C'était un jour de marché. Il s'y baladait avec sa sœur cadette tandis que j'achetais des légumes pour les cuisines de l'Abbaye. Il m'avait regardé, de ses profonds yeux noirs et je lui avais rendu son attention dans un sourire éclatant. Depuis ce temps, nous ne nous sommes plus jamais quittés. L'année dernière, il s'est fait engager comme jardinier par la dragonne, c'était une bonne couverture, il logeait ici et les choses sérieuses ont commencé. Il est mon frère, mon amour mon amant. Nous rigolons, nous vivons, et j'oublie la prison dans laquelle je suis destinée à rester. Ou plutôt à laquelle j'étais destinée à rester.

- Tu sais que mon père va se marier, annonçais-je brutalement en mettant fin à notre baiser.

- Ah bon ? Et avec laquelle, demanda-t-il la voix légèrement haletante.

- Je ne sais pas. Il me veut à Teirm.

Natanaël me regarda sans comprendre. Et il avait raison. Il savait à quel point la famille royale se moquait de moi, ou plutôt m'avait oublié. Mon Oncle, deuxième Prince m'avait accordé beaucoup d'affection lorsque j'étais jeune. Mais cela c'était arrêté quand mon père m'avait envoyé ici.

- Quand ?

- A l'aube. Je ne reviendrais pas, Nat'.

Il me regarda de ses yeux sombres, ne sachant que penser, puis baissa la tête la secouant, faisant de ce fait bouger ses mèches brunes autour de son visage.

- Je pars avec toi.

Je ne pu m'empêcher de sourire. Je n'en attendais pas moins. Il attrapa mon visage de ses grandes mains et le leva vers lui.

- Le Monde se souviendra de toi, Halley. Il se rappellera. Que Vraël emmène ton père au fin fond des enfers s'il continue à blasphémer ton nom tu es une Princesse.


Bon, contrairement (peut être) aux apparences de ce premier chapitre, cette histoire ne va pas du tout être basé sur la relation Halley /Nat'. J'avais juste envie d'une héroïne casée, que ça change un peu. Ca peut faire un peu eau de rose, mais ça sera plutôt dans le genre Warrior ! Haha ! J'espère que ça vous a plu, quand même … reviews ?