Sorcelleries


Attention, cette histoire est la réponse à un défi, encore un me direz vous, que nous a lancé AngyDemon. J'espère, ma chère Angy, que tu apprécieras mon hitoire autant que ma review.

Je profite de cette nouvelle fiction pour ajouter le classique avertissement concernant l'univers de Harry Potter. Comme il se doit, je précise que cette histoire m'appartient entièrement, même si l'univers de Harry ainsi que les personnages principaux sont à JKR et ses ayant droits.

J'espère que vous vous amuserez autant à la lire que j'ai de bonheur à l'écrire. Je ne sais pas encore très bien à quelle fréquence je vais poster mes chapitres, d'autant que mes vacances d'été approchent à grand pas.

Je vous laisse à votre lecture et promets des réponses à vos reviews si vous en laissez.


Chapitre 1 : Sasha accumule les gaffes

Et voilà une bonne chose de faite. Il est plus de minuit et je viens de poster le chapitre suivant de l'une de mes Potter fiction, comme on les appelle. L'appartement est calme, on entend juste le glouglou d'une fontaine d'intérieur et le trémolo lancinant des violons d'une pièce de Bach, ou de Beethoven, je ne sais plus. L'heure de me coucher approche, mes yeux qui piquent me rappellent que je suis sur ce texte depuis près de douze heures. Allons, courage ! C'est simple, ce soir je me couche tôt et je profite des vacances du mari et des enfants dans le sud, une horrible sciatique me contraint à rester au lit, pour dormir à loisir et manger ce que je veux, quand l'envie m'en prend.

Une fois de plus, j'attrape mon cinquième tome de Harry Potter, j'adore lire avant de m'endormir, et me plonge dans les derniers moment de notre sorcier parti sauver son parrain des griffes de l'affreux Voldemort.

Une heure plus tard, je pleure comme une enfant, comme Harry devrait le faire, devant la cruelle disparition de Sirius Black. Pourquoi, JK ? Pourquoi l'avoir tué lui ? Sa dernière famille ? C'est affreusement cruel pour ce gosse qui n'a jamais eu d'enfance. Fatiguée, je finis par m'endormir après avoir relu des dizaines de fois le passage du voile. Mieux vaut être sûre.

Et je rêve. Je rêve que, au dernier moment, j'apparais avec tous les autres Aurors et que je pousse Sirius pour le remplacer sous le voile. Je me réveille en sueur. Il est trois heures du matin et j'ai un affreux mal de crâne. Je me souviens de l'apparence que j'ai prise dans ce rêve, une femme svelte aux cheveux roux flamboyants et aux yeux parme. Je le sais parce que je me suis vue dans un miroir en courant dans je ne sais quel couloir.

Je prends deux aspirines et me recouche aussitôt, dans ces draps froids où mon mari me manque. Je m'endors et rêve encore une fois. Je rêve qu'une main blanche me tire de derrière ce voile, qu'un visage reconnaissant encadré de longs cheveux bruns et bouclés me remercie et m'embrasse. Que lorsque que tout le monde et parti on fait l'amour, dans cette salle froide.

Le réveil braille. Quelle horreur, la première fois depuis mon mariage que je rêve d'un homme qui n'est pas mon mari et ce foutu réveil sonne l'heure de me réveiller. Je l'éteints et grommelle. Mal au dos, mal au crâne je me prends à souhaiter quitter ce corps hurlant de douleur pour un ailleurs plus agréable. Si je devais m'échapper, où pourrais je bien aller ?

Si je pouvais retrouver mes dix sept ans et me plonger dans l'univers si amusant de JK Rowling ? Si pour une fois, je pouvais m'évader vraiment et me retrouver à Londres, que je ne connais pas, quai numéro neuf-trois-quart et traîner une malle frappée de mes initiales avec dessus, une chouette harfang et un chat noir dotée de pouvoir magiques et d'un balai fabuleux ?

Mais le rêve est bien inaccessible.

Si quelqu'un là haut m'entend, pourrait il exaucer ce souhait ?

Fatiguée d'une nuit agitée je me rendors. Je sais que cette fois je ronfle, je crois m'entendre dans mon sommeil. Agacée, je rouvre les yeux prête à bondir de mon lit pour me faire un café noir à réveiller mes grand parents décédés depuis au moins vingt ans, mais quelque chose cloche. Le ronflement se poursuit. Les sens en alerte, j'écarquille les yeux, non ! Ce n'est pas possible ! Je ne l'ai pas fait ! Je ne mors la lèvre inférieure presque à la fendre et regarde mes mains, pas d'alliance… Je porte un jean noir plutôt serré et un top vert sombre qui aurait fait pâlir de jalousie Barbie en personne tellement il me va.

J'écoute attentivement. Ils parlent anglais ! Tous ses gens autour de moi, des centaines d'enfants, d'ados et leurs parents courent pour attraper un train à vapeur rugissant. Je lève les yeux au ciel et voit inscrit sur un panneau « Hogwarts Express ». Je hurle, de joie. Ce rêve, mon rêve, tout est l ! Tangible.

Un garçon blond me bouscule poursuivi par une minette enragée qui ressemble, oh mon dieu, à un petit chien d'appartement. Malfoy, Draco de son prénom, le préfet des Serpentard poursuivi par son pendant féminin. J'ai soudainement une furieuse envie, et si …

L'air de rien, je pousse doucement mon caddie, elle ne voit rien et s'empêtre dedans. Un fracas épouvantable suivi du feulement outragé du joli matou ponctue son cri d'horreur. J'entends des éclats de rire.

- Lucifer ! Je crie en me précipitant vers le chat, malheureuse victime de ma farce.

- Ca va ? Je ne la regarde pas, examinant mes deux animaux pour constater qu'ils ne sont pas blessés.

- Tu ne peux pas regarder où tu vas ? La demoiselle a bien vite reprit son allure hautaine et fière.

- Je suis navrée mais, premièrement vous vous êtes littéralement jetée sur mon chariot, deuxièmement nous ne nous connaissons pas, et enfin vous auriez pu blesser gravement ces deux pauvres créatures. Dis je l'air dégoûté par tant de familiarité.

- Tu es de quelle maison ? Demande t elle sur le même ton familier.

- Mademoiselle, nous n'avons pas élevé les cochons ensemble ! Je lui crache ma jolie phrase en français, histoire de lui montrer ma supériorité d'entrée de jeu.

- Pardonnez moi, tout va bien ? Je sursaute à la voix si douce qui me parle sur un ton déférent.

- Merci, je pense que oui. Je répond et me retourne.

Vache ! Il est vraiment canon ! Froid mais canon ! D'un geste de sa canne, Lucius Malfoy fait signe à son fils de m'aider à rassembler mes effets largement éparpillés au sol. Mon éclair de feu est sortit de son étui détruit par le choc, la cage de mon oiseau, Hadès, est voilée et ma malle ne fermera plus jamais. Quand à ma baguette, dont j'ignore tout, elle est brisée en trois morceaux.

Je lance un regard noir à Mademoiselle Parkinson, bientôt rejointe par, je suppose que c'est elle, Millicent Bulstrode. Alors d'un geste rageur, je lui jette les éclats de mon petit morceau de bois brisé à la figure, sous le regard de Malfoy père et fils et hurle sans retenir ma colère :

- Votre impolitesse n'a d'égale que votre maladresse ! Vous répondrez devant mon père d'un affront tel que celui-ci !

- Merci Monsieur, dis je d'un ton référent et appuyé à l'adresse de Lucius en lui tendant la main, pour votre égard à mon endroit. Je suis ravie de constater que certaines valeurs encore respectées.

Je tourne les talon et m'avance vers le train, laissant Malfoy junior avec mes bagages. Son père lui lance un regard signifiant, "comment tu es encore l". Et je monte dans le train. Après tout je suis dans mon rêve, j'ai bien le droit d'être qui je veux.

- Voudriez vous poser mes bagages dans ce compartiment, vous serez gentil. Dis je à un Draco fulminant de rage.

Le ton que je prends laisse entendre qu'il est mon serviteur et ce devant un groupe d'étudiants de notre âge d'un un est … Oh seigneur ! Harry Potter. La situation est de plus en plus intéressante. Je souris à leur adresse et leur fait un clin d'œil. Vu le regard illuminé de Ron Weasley, je crois que je n'entre pas dans la catégorie « troll » de leur classification. Draco ne les a pas vus, trop occupé à finir de poser mes bagages. Harry se pose dans l'encadrement de la porte et lui lance une pique, les mains dans les poches.

- Tiens mais regardez qui va l ! Malfoy en garçon de service.

- Potter, on ne t'a pas demandé ton avis. Lui crache t il à la figure. Un peu faiblard, mon Serpentard.

- Puis je te demander ton nom ? Enchaîne Hermione Granger, le petit insigne de préfet en chef orne la poche de sa chemise blanche.

- Sasha Annabelle De Bellefont. Enchantée Miss Granger.

- Tu connais mon nom ? Demande t elle surprise. Je souris pour affirmer tout en hochant la tête.

- Et je connais aussi Ron Weasley, Harry Potter, Neville Longbottom et … J'hésite sur son nom Seamus Finigan ? En les dignant du doigt.

- Exact, répond ce dernier fier d'être reconnu par une demoiselle dont il ne sait rien.

- Draco, je vous remercie de votre galanterie, vous pouvez nous laisser s'il vous plaît ? Je sais très bien qu'il comprend parfaitement le français. Aussi usé-je de ma langue maternelle pour lui lancer ces quelques mots.

Il sort sans rien dire, il ne relève même pas que je n'ai utilisé que son prénom. Je suis ravie et invite mes nouveaux amis à prendre place dans mon compartiment. Je sors en m'excusant et retourne à mon préfet-de-chez-Sepentard, qui cherche où ont pu lâchement se cacher ses gorilles. Je le rattrape et le retourne vivement, je vois Pansy au loin. Sans trop réfléchir, je l'embrasse d'un baiser de cinéma. Il parait fougueux, mais il n'en est rien. Pansy hurle de désespoir devant cette haute trahison. Je lui lance un regard triomphal et murmure à Draco :

- Je m'appelle Sasha Annabelle de Bellefont, a charge de revanche. Elle te cassera moins les pieds comme ça !

- Comment sais tu que… Je mets ma main sur ses lèvres.

- Chacun ses secret Draco Malfoy. On se revoit pour le dîner ?

Je le laisse là, dans le couloir, alors que des murmures courent déjà sur ce baiser. Je donnerai cher pour savoir ce qu'ils disent. Finalement, je met mes mains dans mes poches et trouve un petit sac de cuir que je n'avais pas senti avant. Je l'extirpe difficilement de mon pantalon trop serré et l'ouvre.

- Par Jésus Christ et sa mère ! M'écrié je, en français, devant mes camarades. Surpris ils lèvent les yeux vers moi.

- Désolée, dis je rougissante. Ma tante a la mauvaise habitude de glisser des bourses dans mes vêtements.

Je referme vivement le sac, qui doit contenir au moins trois demi douzaines de Galions. Dire que je gagne péniblement mes mille euros par mois. Je souris intérieurement, en endossant l'identité de mon héroïne favorite de fiction, j'ai aussi hérité de ses caractéristiques. Mon dieu ! Faites que je n'ai pas ses aptitudes, finir à Poufsouffle. Je ne le supporterai pas. Je dois être à Serdaigle. Comment servirai je mes plans, dans le cas contraire ?

Allons ma belle, c'est ton rêve. Tu seras dans la maison où tu voudras. Et le reste du voyage se passa sans incident. Je devisais agréablement avec Potter et sa bande et leur divulguais petit à petit le background créé pour mon héroïne dont j'avais endossé l'identité. Fille adoptée par une riche famille sorcière de France au sang pur, j'étais aussi une enfant de noble souche par la naissance. Mes parents tous les deux équivalents à des Aurors, avaient été tués en mission quand j'avais eu six mois. Mes tuteurs sont mon oncle et ma tante du côté de mon père. J'ai donc grandi heureuse et choyée.

- Nous allons arriver, dis je soudainement après avoir englouti la centième dragée de Bertie Crochue. C'est que, la surprise passée, c'est vachement bon, ces saletés.

- Sortez les garçons que nous puissions nous changer.

Ils obtempérèrent sans rechigner et je sorti l'uniforme de Beaux Bâtons, d'où j'étais sensée venir, pendant que Hermione, Luna et Ginny, qui nous avaient rejointes, passaient leurs uniformes de Gryffondor. Ensuite, nous rendons la politesse aux garçons et je les laisse en plan un moment pour voir où en est mon Serpentard favori. Il effectue une ronde de ses ouailles, en grommelant après une Pansy plus collante que jamais. Je l'accoste en bousculant la demoiselle, qui grogne et m'interpelle de tous les noms d'oiseaux qu'elle connaît.

- L'étendue de votre vocabulaire est elle aussi insondable que votre bêtise, ma chère ? Lui lancé-je en souriant à Draco.

- Je ne te…

- Suffit, Pansy, lui lance mon beau blond, je voudrais éviter que tu ne couvres plus de ridicule notre noble maison avec tes propos injurieux et déplacés.

De mémoire d'auteur, je n'ai jamais entendu de mots si cinglants, placés si nonchalamment. Il a la classe dans le verbe le petit Malfoy. Je lui murmure un merci faussement gêné et le laisse en plan en posant un petit bisou sur sa joue. Le train semble ralentir. Flûte, le moment le plus redouté de tout étudiant entrant à Poudlard va arriver. La répartition. Effectivement le train s'arrête.

Nous descendons, mes mais se dirigent vers la calèches.Les agents de la gare s'affairent à décharger les bagages et Rubéus Hagrid, ciel qu'il est immense, interpelle les premières années. Je m'apprête à les suivre quand une voix froide et masculine m'apelle par mon nom.

Si je m'attendais à ce que le professeur Severus Snape vienne en personne m'accueillir, je n'aurais pas montré ce rictus de déception ou de peur, ou même un subtil mélange des deux. En bref, je tressaille comme certainement la plus grande majorité de ses élèves. Il me concède un rictus navré et me fait signe de le suivre. Là, j'avoue que j'en mène pas large. Pourtant j'ai bien lu tous les livres et je ne devrais pas avoir peur. Mais franchement, ce mec est aussi froid que les calottes glaciaires de Mars.

Je le suis sagement, tout en me demandant pourquoi le grand Severus Snape en personne daigne bouger de ses cachots ou de la grande salle. Il ne dit pas un mot, entre dans une calèche et attends que je fasse de même. Ensuite, la voiture s'ébranle et il ne pipe mot du court voyage. D'un paf vif et rapide, il me mène dans une petite pièce et sort. Je ne sais toujours rien de ce qui se passe ni de ce qu'on me veut.

De lui, je n'ai à ce moment précis que deux souvenirs, sa voix qui claque comme le fouet quand il m'apelle et le bruissement de sa robe quand il ferme la porte de la pièce. Peu après, je vois entrer une femme d'âge certain, qui connaît l'année de naissance de Minerva Mc Gonnagal, qui s'adresse à moi sur un ton plutôt maternel.

- Miss de Bellefont. Si j'en juge par le dossier que nous a transmis le directeur de Beaux Bâtons, vous êtes une élève au dessus de la moyenne. Cependant, vous résultat sont encore en dessous de nos meilleurs élèves.

- Je peux encore améliorer mon niveau. Il suffirait que je travaille un peu plus.

Cause toujours, j'ai jamais travaillé une rame en cours. Sur mes notes d'avant le bac les profs avaient écrit « vit sur ses acquis ». Et ils avaient foutrement raison. Voilà que j'allais devoir faire des efforts. Zut j'ai pas quitté l'école depuis des années pour…

En regardant bien ma situation, je n'ai pas quitté l'école. Je n'ai plus qu'à prier que dans ma malle, il y ai les cinq tomes de JK plus quelques bouquins sur la magie que j'ai à la maison, et mes cartes. Ah oui ! Mes Belline. J'espère que je les ai. Je rêve de démonter à une classe entière que Trelawney est une illuminée.

- Miss de Bellefont ?

- Oui ?

Oups, j'ai gaffé, encore. J'écoute pas et voilà. J'espère que je n'ai pas dit oui à n'importe quoi. Comme par exemple, double cours de potions. Quoique je sois plutôt douée en cuisine et la théorie en herboristerie ça me connaît.

- Je vous demandais s'il est vrai que votre baguette a été détruite en montant dans le train. Elle adopte le ton impatient de ceux qui détestent ne pas être ni entendus, ni écoutés.

- Oui, madame. Je réponds docilement.

- Professeur. Me coupe t elle sèchement.

- Oui, professeur. Je répète, histoire de lui montrer qu'elle sait se faire obéir. Mieux vaut l'avoir dans sa poche.

- Bien je vais vous répartir ici, en toute discrétion, et vous enchanterez vos vêtements aux couleurs de votre maison, pour que je voie votre niveau.

Et je me plie au traditionnel coiffage de tissu rapiécé. Nous causons, il sait que j'ai quelque chose de particulier, et finalement, nous nous entendons sur la maison Serdaigle. Alors que j'entends le brouhaha des premières années qui s'approche, elle me montre la porte. J'ai compris que je devais vite changer mes vêtements. Bon comme je n'ai pas de baguette, et en théorie pas de magie, ça va être un peu compliqué.

Je réfléchis un instant et visualise à quoi je devrais ressembler après le changement, j'ouvre les yeux et lit de l'étonnement dans les prunelles de la directrice des Gryffondor. Mon uniforme est impeccable, quoique la jupe soit plus courte que celle réglementaire. Elle ne semble pas le voir, ou l'ignore délibérément. Bref, ainsi fraîchement parée, je peux affronter ma nouvelle vie.

Je rentre donc dans la grande salle et sens les regards se glisser vers moi. Je regarde comment sont disposées les tables, et cherche les bleu et argent. Tout va bien, j'ai une famille, des pouvoirs magiques, des amis, mais toujours pas de baguette. Draco et la bande de Harry me regardent et je lance des baisers théâtraux à tout le monde. Un raclement de gorge désapprobateur me rappelle à l'ordre et là, tout mon univers amusant s'écroule.

Devant moi debout à la table des professeurs, Sirius Black me jette un regard courroucé. J'ai tout d'un coup l'air de voir un fantôme. Pour deux raisons, le rêve de l'autre soir et sa présence ici, en coïncidence avec la mienne. Il m'observe attentivement, comme s'il cherchait quelque chose. Tant que ce coup ci je n'ai pas les cheveux roux, tout devrait bien se passer.

Brusquement je me rappelle que je n'ai pas encore vu mon visage. J'arrache un miroir des mains d'une consoeur qui regarde je ne sais qui l'air de rien et pousse un hurlement terrorisé. Le silence se fait dans la salle, et je bloque mon regard sur Sirius Black. Vivant ! Le seul bruit qu'on entend, c'est le miroir de poche qui se brise.

Je cligne des yeux et détache mon regard de ses yeux clairs et troublants. Je quitte la salle en courant. Harry et Draco ne doivent rien comprendre, quoique Harry, il m'a vue aussi ce soir là, pourrait aussi faire le rapprochement. Je cours, dieu de que ce château est beaucoup trop grand, et arrive finalement dehors. La passerelle de bois est interminable ou je rêve ?

Je trébuche sur une planche ou un clou, et m'étale de tout mon long. Là, incapable de retenir mes larmes, je pleure. Bêtement, je ne sais même pas pourquoi. Heureusement, la cérémonie de la répartition ne va pas tarder à commencer, personne ne viendra ici me déranger.

- Bien maintenant que nous sommes seuls, jeune fille, il me semble que nous devons avoir une longue explication. Dumbledore me tend un mouchoir de soie.

- Merci, reniflé-je, avant de me lever. J'essuie mes yeux et me mouche bruyamment.

- Je… Commencé-je. Je serre le mouchoir dans ma main, je ne peux pas le lui rendre tout sale, et le regarde l'air perdu.

- Suivez moi dans mon bureau. Dit il. Nous serons plus à l'aise pour discuter. Il me montre le chemin.

- Que voulez vous savoir ? Vous savez toujours tout. Ma question me parait très impertinente.

- Qui êtes vous ? Je connais quasiment toutes lignées de sang noble et pur d'Europe et votre nom ne me dit rien. De plus, vous n'apparaissez sur aucune généalogique sorcière.

- Je ne suis pas une sorcière. Concédè-je une fois installée dans un de ses fauteuils en face de son bureau.

- Non, je ne veux pas de douceur, ajoutais-je alors qu'il fouillait dans un tiroir. Il hausse les épaules et enfourne une choco-grenouille.

- Donc, vous disiez ne pas être une sorcière, Minerva vous a pourtant vue métamorphoser vos vêtements sans l'aide de votre baguette.

- Disons que j'ai, dans le monde d'où je viens, des aptitudes à ressentir le paranormal. Je lis dans les cartes, formule des vœux qui se réalisent, et j'ai l'aptitude à ressentir les gens et à les aider.

- Dans mon monde, ajouté-je sur ma lancée et soulagée de pouvoir parler à quelqu'un, la magie n'existe pas et vous êtes tous les héros d'une série de romans et de films qui ont apportés la fortune à leur auteur.

- Intéressant, poursuivez. Dit il l'œil illuminé par la malice. Le voir en tant qu'homme et sorcier le rend encore plus impressionnant. Sagement, je continue mon récit en triturant nerveusement les plis de ma jupe d'uniforme.

- Dans mon monde, j'ai presque trente ans, je suis mariée et j'ai deux enfants. J'écris ce que dans notre communauté nous appelons des fan-fictions, textes écris à partir d'univers existants avec l'autorisation de leur auteur.

- Vraiment intéressant, mais tout ceci n'explique ni votre présence ici, ni la réaction que vous avez eue face à Sirius Black. Dit il simplement.

- J'ai fait une suite de rêves la nuit dernière. J'ai lu le tome 5, Harry Potter et l'ordre du Phoenix, et j'ai appris la mort de Sirius. Touchée, je suis très attachée à tous ces personnages, j'ai fais un rêve où, dans la peau d'un personnage fictif, je sauvais Sirius.

- La jeune femme aux yeux parme, c'était donc vous. Dit il un sourire satisfait imprimé sur le visage.

- Vous êtes vraiment crispant, vous savez, dis je. Rien ne vous échappe, n'est ce pas ?

- Vous avez parlé d'une suite de rêves. Il est vraiment, vraiment crispant.

- Oui, j'ai ensuite rêvé de Sirius vivant, et de moi sortant du voile, et … Je rougis violemment, il a le bon goût de ne rien dire.

- Et enfin, j'enchaîne rapidement pour éviter les questions qui ne viendront sûrement pas, j'ai rêvé que j'étais sur le quai pour prendre le Hogwarts Express.

A suivre ….