Disclaimers : Shore a été assez tordu pour créer un toubib cynique et drogué, donc House, MD belongs to Shore.
Spoiler : Aucun. En fait ça tombe mal parce que l'Eyjafjöll a fait boom-boom en pleine diffusion de la saison 6, mais vous me placez ça avant l'adoption de Rachel. :)
Commentaires : PRESENCE DE SCENES A CARACTERE SEXUEL
Bonne lecture ! :)


VDM.

« Le volcan Eyjafjöll au sud est de l'Islande est entré en éruption hier. Un nuage de cendres s'est échappé du cratère, paralysant ainsi le trafic aérien européen. Les aéroports du nord de la France fermeront à 20 heures, y compris Orly et Roissy. » crachait la radio du taxi.
House ronflait sur la banquette arrière, Cuddy s'activait déjà sur son Blackberry. Le chauffeur avait eu la gentillesse de traduire l'info dans la langue de Shakespeare.
Leur avion devait décoller à 20h15.

« Volcan de merde ! » grogna-t-elle. « 187 ans d'inactivité, et il faut qu'il se réveille aujourd'hui ! »
« Quel volcan ? »
« Pardon House, je vous ai réveillé ? »

Il avala deux cachets de Vicodin.

« Queeel volcaaaan ? » s'impatienta-t-il.
« Un volcan islandais est entré en éruption. Les avions ne peuvent donc pas décoller. A un quart d'heure près, on quittait la France. »
« Je ne vous accompagnerai plus jamais à une conférence d'endocrinologie ! Surtout chez ces pervers de français ! Vous avez vu comment il vous matait, l'autre ? »
« Parce que vous, vous ne me matez pas ? On s'en fout, House ! »
« Ouais, et on rentre comment ? On traverse l'Atlantique à la nage ? »

Elle jeta son téléphone dans son sac, passablement énervée.

« Regardez ! On peut voir la tour de contrôle de Roissy, maintenant ! »
« House... »
« Et dire que dans 2 heures elle sera vide... »
« Fermez la. »

Il la jugea assez stressée, pas la peine d'en rajouter. Il se tut et fixa le paysage gris et moche à travers la vitre.

Cuddy se rua au guichet de sa compagnie aérienne, prit d'assaut par des voyageurs inquiets. Pour toute réponse à leurs interrogations : « Nos vols sont suspendus, nous aurons plus d'informations vers 20 heures. »
La doyenne, totalement dépitée, revint sur ses pas et rejoignit House, qui regardait les petits écrans affichant ' cancelled' après le numéro et la destination de chaque vol.
Y comprit le leur.

« Qu'est ce qu'on fait ? » demanda le diagnosticien.
« On attend. »

Ils traversèrent le hall, tentant de trouver ne serait-ce qu'un siège libre. Leurs recherches furent bien évidemment vaines. Ils atteignirent un coin isolé du bâtiment, où peu de gens trouvaient l'utilité d'y circuler.
Cuddy s'assit prudemment sur sa valise, House préféra s'allonger sur le sol.

« C'est sale, par terre. » commenta la jeune femme.
« Pas faux. Donnez moi votre veste, que je ne dégueulasse pas la mienne. »

Elle sourit.

« Au moins, vous ne tirez plus une tronche de quinze pieds de long. »
« Hmm... »
« My pleasure ! »

Étant insupportable et ne pouvant pas tenir en place, il se leva et s'éloigna de quelques pas.

« Vous allez où ? » brailla-t-elle.
« M'acheter un journal. »
« Eh ! 2 secondes ! »

Il se retourna et attrapa adroitement le porte-feuille qu'elle lui lança.

« Ramenez moi un snickers ! »
« Yes, mistress ! »

A son retour, il se contenta de s'asseoir en appuyant son dos contre le mur. Il fourra deux barres chocolatées dans la poche de sa veste et entama sa lecture.

« Est ce que je peux au moins récupérer mon argent ? »

Il la regarda un instant et feint la surprise.

« Ow ! J'avais oublié ! »

Il lui rendit son porte-feuille.

« Et mon snickers ? »

Il s'exécuta.

« Le 2e, il est pour moi. Je voulais piquer le votre, mais tous ces euros à portée de main... Autant en profiter... »

Elle déballa le chocolat et mordit dedans.

« Je vous ai vu, vous n'avez pas touché à mon porte-feuille. »

Il fit semblant d'être absorbé par son journal.

« Merci. » sourit-elle.

Elle glissa sur sol et s'assit à la gauche de House. Calant sa tête sur son épaule, elle demanda :

« Vous me laissez lire un peu ? »

xxx

« Alors ? » beugla-t-il dans la direction de Cuddy, dont l'expression faciale était de plus en plus tendue depuis qu'elle était allée à la pêche aux infos.
« Alors rien ! Pas un seul avion ne quitte ce foutu pays avant demain matin ! »

Elle empoigna sa valise en soupirant d'exaspération.

« Où on va maman ? »
« A l'hôtel. »

Hôtel, Cuddy. Cuddy, hôtel. L'ensemble était intéressant. Il n'osa pas protester.

Il la suivit dans un édifice quasi-miteux, avec vue imprenable sur l'aéroport. Si Cuddy avait choisi un hôtel quatre étoiles, le conseil d'administration ne le lui aurait jamais pardonné. Elle avait tout de même veillé à la présence d'un ascenseur.

« Chambre 7, premier étage, au bout du couloir à droite ! » chantonna le ' Chase à la French ' ( puisque c'était ainsi que House l'avait gentiment surnommé ) en leur tendant la clé de la dite chambre.
« Je peux utiliser votre téléphone ? Je dois appeler les States. »
« Ce sera ajouté à votre note. »

Cuddy réprima un grognement d'agacement.

« House, c'est indispensable ? »
« Wilson doit savoir que nous sommes vivants ! »
« OK. On se retrouve dans la chambre. »

Elle s'engouffra dans le couloir, se débrouillant comme elle pouvait avec sa valise et celle de House.
Lorsqu'elle ouvrit la porte, elle eut envie de se pendre. Un lit double, un placard, une fenêtre, des stores, et rien d'autre.
Pas même un canapé. Et à peine assez de place pour circuler.
Obligés de dormir dans le même lit !

« Volcan de merde... » gémit Cuddy.

Il poussa la porte et découvrit la jeune femme somnolant sous les draps.

« Vous voulez que je dorme par terre ? » s'exclama-t-il, faussement outré
« Bien sur que non... » répondit-elle d'une voix lasse et pâteuse.

Elle perçut ses pas jusque dans la minuscule salle d'eau attenante à la chambre, entendit vaguement l'eau couler et sentit le matelas s'affaisser quelques instants plus tard.

« Vous n'avez même pas diné, Cuddy. »
« Si, un snickers. »
« C'est pas assez. »
« J'ai pas faim. »

Elle lui tournait obstinément le dos.

« Wilson vous a dit s'il y avait des problèmes à l'hôpital ? »
« Tout va bien. Ils peuvent se débrouiller sans vous. »

Il s'allongea sur le côté gauche et fixa l'échine de la jeune femme.

« Ça vous arrive de relâcher la pression ? »
« Ça vous arrive de dormir ? »
« Mais il est que 21 heures ! »
« Si vous ne pouvez pas dormir, laissez-moi au moins me reposer. »
« On se lève à quelle heure ? »
« La compagnie me rappelle si on a un vol. Bonne nuit, House. »

Il se tut. Elle ferma les yeux.

« Je rêve ou c'est mon tee-shirt des Rolling Stones que vous avez sur le dos ? »
« Vous ne rêvez pas, c'est votre tee-shirt des Rolling Stones que j'ai sur le dos. Vous auriez préféré un pyjama qui pue la sueur ? »
« Non, j'aurais préféré rien du tout. C'est à dire que... je me sens un peu vulnérable, là. »
« Ne me dites pas que vous êtes à poil... »
« Cela dit, vous voir avec mes fringues, c'est très sexy. »
« Ne me dites pas que vous avez osé vous mettre à poil ! » se plaignit-elle en se retournant.

Non, il n'avait pas osé.

« Pourquoi vous vous retournez ? Vous êtes en manque affectif à ce point là ? »
« Mais pourquoi a-t-il fallu que je me retrouve coincée en France avec vous... » geignit-elle.
« Vous voulez Cameron ? »

Elle sourit.

« Je veux dormir et me réveiller chez moi. »

Il se colla un peu plus à elle. Elle cala sa tête contre son torse. Il la serra. Fort.

« Je peux au moins vous garantir le sommeil... »


TBC...