Disclamer : Je ne possède rien de « Stranger Things » cependant, tout le reste m'appartient. Bonne lecture !


Chapitre 1 : Le père, la mère, la fille et le fils.

Décembre 1983.

La route était si longue, elle croyait qu'elle allait défaillir par le trajet ! Tout du moins, ça paraissait d'être l'éternité uniquement pour elle… La brune repoussa ses cheveux sur le devant, couchée sur la banquette arrière de la voiture, poursuivis par un camion blanc. Elle ferma les yeux en essayant de se servir du bruit du moteur, mais sans succès. Sa mère tendit sa main à l'arrière de la voiture, laissant sa fille l'a capturée comme pour se rassurer. Tendue, l'ambiance était tellement tendue. Une pression sur son cœur s'installa comme l'étau chaud de son manteau rembourré. Elle serra ce dernier de son autre main libre, sentant le courant d'air froid provenant de la fenêtre du côté conducteur.

- Billy, est-ce que tu pourrais lever ta fenêtre ? Demanda Dellani.

- Et pourquoi ?

- Parce que ta fille a froid.

Aucune réponse et la fenêtre toujours ouverte alors qu'Aurora enfonçait son visage dans un coussin récupéré de l'ancien canapé, sa mèrela lâcha quelques secondes afin de sortir une épaisse couverture d'un grand sac de faux cuir. Elle détacha sa ceinture pour aller l'allonger sur sa fille, cette dernière se mettant à sourire face au geste de sa mère. La remerciant silencieusement, d'un mouvement des lèvres. La femme repris place dans son siège, se recouchant dans le siège passager peu confortable pour son pauvre dos, baissant le siège grâce à la petite manivelle ronde sur le côté. Faisant attention de ne pas trop se rapprocher de la tête de sa progéniture. Une sieste en attendant l'arrivée, ce ne serait pas de trop…

Le jour se levait sur la route, Billy leva le regard sur la pancarte, la bienvenue ? Que cela semblait hypocrite. Il regarda les deux femmes qui dormaient plus ou moins paisiblement, prenant pour incitative de réveiller la mère, qui réveillerait la fille. Ils ne se parlaient plus vraiment… La communication était devenue plus ou moins compliquée. Il secoua l'épaule de sa femme, cette dernière ouvrant doucement les yeux et souriant légèrement en coin en entendant le bruit du chauffage du véhicule. Elle se releva, restant tout de même dans la couverture en remontant son siège. La brune jeta un coup d'œil à l'arrière, où reposait toujours l'adolescente profondément enfouie dans le pays des rêves.

- J'imagine qu'on est arrivé…

- Comme la pancarte le dit.

Dellani se releva et secoua un peu Aurora pour réveiller celle-ci, qui n'apprécia pas tant, lâchant un soupir et un regard fatigué à sa pauvre mère. La brune repris une position assise en repliant la grosse couverture sur elle, pour la posée sur l'espace vide à côté d'elle. Ouvrant la portière, elle jeta un regard au loin, un ciel gris, des rues mornes, des bâtiments plus dans le style des années cinquante…

- Un vrai trou paumé. Murmura-t-elle.

Bien assez profond pour tout enterrer. Tandis que son père parlait aux conducteurs des camions déménageurs, elle continuait de regarder, des forêts sombres d'un côté, des quartiers plus pauvres d'un autre, peu d'économie par ici. Par conséquent, moins de gens à rencontrer, tout du moins, c'était ce qu'elle espérait. Elle n'entendit que de brèves paroles sans quoi que la maison ne fût pas très loin d'ici, qu'il suffisait de conduire encore un peu vers le premier quartier résidentiel. Aurora ne voulait pas retourner dans le véhicule, le froid psychologique allait encore s'installer, elle préférait encore les flocons de neiges sur ses cheveux que la voiture, ses deux mains partirent dans ses poches pour essayer de se protéger du froid, son souffle chaud sortant de sa bouche tandis que ses lèvres roses avec un sous ton bleuté par le temps glacial, tremblotaient. Sa mère lui fit signe de retourner dans la voiture, elle soupira cette fois-ci lourdement et obéit sans poser de question. Ce ne serait plus très long…

Et encore une fois, le moteur s'arrêta mais environ quinze minutes de trajet plus tard, cette ville était tellement vieux jeu, que la circulation semblait bien clémente, ouvrant encore une fois la portière, elle découvrit des maisons, de grandes maisons, celles des riches et… La leur. Oh, ils n'étaient pas riches du tout, mais disons que le travail de papa rapportait… Si seulement, on savait ce que faisait papa. Elle vit des enfants sortir, prendre des vélos en se mettant à crier comme le font des personnes de leurs âges, des personnes plus âgées sortir avec un sac de cours, ou des adultes avec des poubelles à mettre dans les différentes poubelles. Une jeune femme que l'on estimait parfaitement de la quarantaine d'année, se tourna vers les nouveaux arrivants en leurs adressant un sourire, où seule la mère fut en droit de répondre par le même geste. Le camion s'arrêtait et les aides commençaient à sortir des grands cartons, puis des plus petits. Oh, il n'y avait pas vraiment de meuble le père avait absolument insisté pour qu'il y en n'ait de nouveaux, plus moderne, plus confortable. Parce qu'ils en avaient « les moyens ». Aurora se dirigea vers la porte de son nouveau chez elle, en ayant pris un trousseau de clé avant, donc celle de la bâtisse, avant d'ouvrir la porte aux hommes. Les messieurs répartirent les caisses en trois parties : les affaires de la mère, celle de la fille et celle du père, une partie vers la cuisine, l'autre vers la porte menant à la salle de bain et la dernière, vers des étagères. Ses affaires à elle ? Justement vers ces dites étagères. Les plus petites caisses, elle les déposa une par une dans ce qui allait être sa nouvelle chambre. Les plans de la maison, elle les avait vus mainte et mainte fois. La pièce était vide, un peu froide, mais c'était parce qu'il n'y avait pas vraiment de quoi se chauffer, et que même son lit, n'avait pas de couverture. La brune ne pouvait tout de même pas niée : l'équipe de déménagement travaillait drôlement bien, peut-être que papa avait donné une petite avance en échange de service plus rapide et concluant ? Oui, ça lui ressemblait totalement.

Très vite, sa propre chambre finie par être remplies de caissons, de sacs de vêtements, d'autres petites boîtes avec quelque produits cosmétiques, d'autres de soin, de toilette etc. Les quelque unes ouvertes, n'étaient que des caisses qui cachaient ce qui lui servirait à couvrir son corps de l'immense froid. Ouvrant la grande commode, elle remplit vite l'endroit, la présence d'objet rendant la pièce moins froide et plus chaleureuse, elle ne termina que par ses deux couvertures duvetées, tapis installer, rideaux mit, elle remarqua sur son réveil de chevet, qu'il était déjà quatorze heures. Le temps était passée si vite sans qu'elle ne s'en rende compte. Elle s'écroula sur sa grande couche, avant de regarder son lustre. Entendant les vagues voix de ses parents au rez-de-chaussée.

Descendant les escaliers, elle vit des cartons maintenant vides, une cuisine habillée, un salon décoré, une salle de bain pas aménagée, les cadres de « famille parfaite » étaient déposés, ils étaient bien installés. Ceci, Aurora ne pouvait dire le contraire. Elle entendit les pas de son père dans les escaliers, pressé, ceux de sa mère beaucoup plus calmes et les cris des autres petits enfants qui semblaient ne pas être à l'école aujourd'hui. Peut-être la neige ? Le quartier semblait tranquille, trop tranquille.

- Bordel ! Qu'elle entendit de la part de son père en entendant une pile d'elle-ne-savais-quoi, tombée.

- Qu'est-ce qui se passe Billy ? Demanda la mère.

- Rien, les économies qui sont tombées, rien de grave !

Aurora soupira et secoua légèrement la tête de droite à gauche en signe d'exaspération, il était toujours aussi maladroit. Rien à faire. Elle vit un sac surgelé avec des sandwich dedans et elle se servit sans chercher. Sa mère ne regardant même pas, ce fut avec un plan d'arrivé de la ville, posé sur la table, qu'elle partit en prévenant sa maternelle. Cette voiture, elle pouvait s'en servir et ce n'était pas elle qui allait se priver de dépenser l'argent de poche qu'elle avait, dans quelque fourniture scolaire en plus… Avec neuf cents dollars d'économie, en plus de la petite offre d'arrivée à Hawkins, il n'y avait pas de souci pour dilapider le liquide.

Ce ne fut pas long avant que la ville ne se montre devant elle, puis une shop dans laquelle elle partit faire des courses pour l'école, oh toute une liste et des sacs remplis où elle avait rencontré une femme, une mère aussi apparemment : Joyce Byers, femme tout à fait adorable et qui semblait aimer ses enfants plus que tout étant donner qu'elle lui avait radoter l'existence de ses deux fils adorés, tous deux extrêmement talentueux.

Comment pouvait-elle s'intéresser à des gens qu'elle n'avait jamais vu de sa vie ?

Oh ce n'était pas méchant, juste une logique. Elle n'allait pas poser mille questions sur la famille de ses « voisins » mais en étant donner son type de vêtement, la jeune femme ne devait pas être bien fortunée. Peut-être pas pauvre non plus, juste pas beaucoup d'argent en vue. Divorcée aussi, plus d'alliance. Etait-elle seule à élever ses fils ? Tu sais bien que ça ne te concerne pas, Aurora… Pensa-t-elle. Ses sacs à la main, qu'elle déposa dans la voiture, elle vit le groupe de gamins qui se baladaient tranquillement à vélo, pause déjeuner ? Sécher ? Bande de petits voyous… Se dit-elle avec un sourire. C'était court, un délai de deux jours avant d'aller dans une école.

Ce fut toujours avec sa carte qu'elle retourna à son nouveau domicile – non pas sans difficulté – elle ouvrit la portière arrière de gauche avant de sortir ses sacs et de retourner dans la maison, faisant montrer ses achats à sa mère sans trop s'étaler avant de tout préparer. Deux heures s'étaient écoulées pendant sa balade, le choix des articles avait été long, le monde dans le magasin aussi et ça lui avait pris bien plus de temps que prévu. Une heure pour tout déballer, et une autre pour tout ranger dans le bon ordre, tout faire et de placer les rechanges dans sa chambre.

Dix-huit heures quatre.

L'heure de dîner et elle avait dix minutes pour y aller, à quatorze, c'était tout le temps la minute pile où son père venait à table et où ils commençaient à manger. Tous les jours, c'était une réunion de famille. Elle déballa les escaliers en manquant plusieurs fois de tomber dedans dû à la précipitation. Sa mère la regardant faire, elle écarta la chaise subitement avant de s'asseoir dessus, droite comme un piquet. Les couverts furent posés, les verres, les plats et elles n'attendaient que le père. Billy ne mit point longtemps à se montrer, puis qu'il fit son apparition les deux minutes suivantes. Quatorze. Tout pile. Un silence de mort se construisit une place dans la pièce, seuls les bruits des couverts furent présents pour faire fuir le mutisme.

- Jeune fille ? Prononça Billy, interrogatif.

- Oui ?

- Interdiction de parler du pourquoi de notre déménagement, essaie de parler le moins souvent que possible, ramène des bonnes notes, fais-toi toute petite en cours, évite les colles au plus que possible et quant aux amis : impose-leur une limite à toi et à ta vie privée, protèges-toi, protèges-nous.

Elle ne fit qu'un signe affirmatif de tête, avant de soupirer très discrètement et de manger plutôt vite dans le silence. Encore des interdictions… Toujours. Elle en avait marre, elle en avait peur de « papa » parce que quand papa s'énervait, ça allait toujours très loin… Trop loin pour elle. Une fois terminée avant tout le monde, elle se leva de table.

- Je vais me prendre une douche, puis aller dormir. Bonne nuit.

Une fois sa chambre atteinte, elle sortie une petite boîte du bas de son lit, ouvrant une petite pochette où se trouvait des photos, d'un petit garçon et d'elle, de sa mère avec le petit, même de son père avec le bébé… Sa bouche commença à trembloter en sentant les larmes arrivées et remis les objets à leurs places, préférant tenter de renfermer le passé.

Voici le père, la mère, la fille et le fils.


Review ? Pas Review ?

Ah Stranger Things… J'ai fini la saison un de Stranger Things et pendant la passade entre novembre et la saison deux, j'me suis faite mille scénarios… Je vais continuer cette fiction et me focus dessus. J'espère que ça vous aura plus et que vous me suivrez ! Des bisous et prenez soin de vous :3