Salut tout le monde ! Me voilà de retour ! J'ai pas pu me retenir longtemps, je sais XD.
Donc, pour les nouveaux, cette fiction est la suite de « Renaissance », elle-même étant la suite de « Réveil » (anciennement "L'Invitée" - ouais, faut suivre). Vous n'êtes pas obligés de les lire mais cela vous permettra de mieux comprendre comment on en est arrivés là.
J'ai aussi mis le même rating que les autres, mais si jamais mes scènes de vous-savez-quoi vont trop loin, prévenez-moi également, je le changerais.
Here we go ! (comme dirait Mario).
Paix
Un léger bip la sortant de sa rêverie, Xiaoyu se réveilla subitement sur sa chaise. Les cours en amphithéâtre étaient les plus rudes pour elle. Le manque d'interaction avait souvent raison de son attention, et elle finissait la plupart du temps soit par s'endormir, soit par regarder les visages des autres élèves d'un air ennuyé. En plus de cela, ses camarades de cours aimaient bien se poster sur les côtés de la salle, ce qui faisait que même quand elle faisait l'effort d'écouter d'une oreille, son regard se perdait derrière les fenêtres.
Le message qu'elle venait de recevoir par contre méritait selon elle toute son attention. Elle ne put s'empêcher de sourire quand elle le lut :
« Tu arrives à quelle heure demain ? »
Simple, droit au but, fidèle à lui-même. Elle savait qu'elle ne pouvait s'attendre à plus et de toute manière elle n'en demandait pas tant. La fioriture n'était pas la spécialité de Jin et ce n'était pas prêt de changer. Elle allait s'empresser de le lui faire remarquer quand elle fut de nouveau interrompue par le coude de Miharu :
- Hé, Tôshi-kun te regarde.
- C'est qui Tôshi-kun ?
- Xiaoooo, tu te moques de moi ? fit la jeune fille en montrant discrètement du pouce un jeune homme quelques rangées plus bas à gauche qui les fixaient.
- Il est très discret, soupira Xiaoyu en retournant à son message.
- C'est Tôshi-kun Xiao, lança une de leur camarade derrière elle. C'est la star de la fac, il n'a pas besoin d'être discret.
- C'est moi la star de la fac ! s'offusqua-t-elle. Depuis quand il s'attribue ce titre ? Il se prend pour qui ?
- Xiao, je crois que tu ne saisis pas la situation, fit Miharu d'un ton las. Il te matte.
- Et donc ? Il veut peut-être un duel ou un truc du genre. Ma réputation me précède, héhé.
Ses amis soupirèrent en cachant leurs visages et Xiaoyu put enfin envoyer son SMS en paix. Elle était habituée à ce que Miharu lui parle d'autres garçons et elle avait pris l'habitude de faire l'autruche. Ça faisait deux ans et demi que ce petit manège tournait entre elles et elle ne se prit pas la tête pour si peu. Sa tête était d'ailleurs déjà repartie dans les nuages.
- Tu as prévu quoi pour ton anniversaire ? demanda Miharu alors qu'elles sortaient de l'amphithéâtre.
- J'sais pas, grogna Xiaoyu, une sucette à la bouche.
- Ça tombe un week-end, tu pourrais faire une fête ! Payée par la Mishima Corporation on devrait pouvoir faire un truc de malade !
- Miharu, je ne suis jamais là-bas le week-end, soupira-t-elle. Et puis qui j'inviterai ? Il n'y aurait que des vautours voulant une bonne position pour leurs fins d'études ou des groupies courant après Lars… Depuis qu'on voit sa tête partout à la télé j'arrête pas de me faire harceler…
- Oh, tu exagères… Et puis je suis sûre que Tôshi-kun viendrait seulement pour le plaisir de te voir, fit Miharu en lui donna un coup de coude.
- Roooh, prends-le pour toi ton Tôshi-kun, j'en veux pas.
- Xiaooo, tu sais bien que mon corps est déjà pris…
- D'habitude ça ne te gêne pas tant que ça de te partager…
Miharu s'accrocha au bras de Xiaoyu et elle quittèrent l'université en rigolant.
- La reporter pour TV Tokyo vient d'arriver, informa Alisa en posant un dossier sur le bureau de Lars, situé au plus haut étage de la maison-mère de la Mishima Zaibatsu. Et voici le rapport pour la reforestation rendu par la section environnementale.
- Mmh… Je le lirai plus tard, soupira Lars en posant paresseusement sa tête sur son bureau. Je suis trop fatigué là…
- La reporter attend, rit doucement Alisa.
- Je m'en fous.
Il ouvrit un œil et l'observa en souriant. La jeune cyborg avait les cheveux qui avaient poussés jusqu'au milieu du dos mais mis à part ça elle n'avait pas changé depuis tout ce temps. Il avait toujours été surpris que son corps évolue normalement. Avant de mourir, Bosconovitch lui avait expliqué que ses études luis avaient permis de la garder la plus humaine. Elle n'était pa une androïde, mais plutôt un cyborg perfectionné. Lee la comparait à une sorte de mélange entre un Jack et Bryan Fury, mais quand il la regardait, la maintenant, il ne voyait qu'une jolie petite chose fragile.
- Qu'y a-t-il ? demanda-t-elle, intriguée.
- Rien. Aaaah, Jin était bien meilleur que moi pour ça, soupira-t-il en s'étirant sur son fauteuil. Je suis un soldat moi, pas un pdg…
Elle sourit et passa de son côté du bureau pour lui masser doucement les épaules.
- Je pense qu'il n'accepterait pas d'échanger à nouveau sa place, dit-elle.
- Je sais, répondit-il en posant machinalement sa joue sur une de ses mains. Pour rien au monde.
Xiaoyu eut un peu de mal à atterrir sur ses pieds quand elle arriva à Yakushima en fin de journée. L'hélicoptère faisait beaucoup de vent et ses couettes lui revenaient sans cesse dans les yeux. Elle avait à peine posé les pieds dans l'herbe que l'engin repartait déjà haut dans le ciel.
- Ils auraient pu me balancer du ciel ça aurait été pareil, grommela-t-elle.
Elle se retourna pour admirer le paysage. Il était toujours aussi magnifique. Un climat tropical, des rizières géantes et des collines vertes à perte de vue.
Un ruisseau d'eau claire longeait le chemin de pierre montant qu'elle devait emprunter. Elle passa une porte torii blanche et grimpa jusqu'à arriver à une grande clairière où avait été construite une grande maison japonaise traditionnelle entourée de roches et d'eau.
Il était déjà là, appuyé tranquillement sur une des poutres de l'entrée, les mains nonchalamment rangées dans les poches de son pantalon d'entrainement. Xiaoyu sourit jusqu'aux oreilles et courut vers lui, mais elle fut arrêtée dans son élan par une gigantesque masse noire et blanche qui lui bloqua la route et la porta comme si elle était une simple brindille.
- Pandaaaaaa ! Pose-moi !
Elle n'eut en guise de réponse qu'un grognement et fut secouée comme un prunier.
- Elle n'a pas trop apprécié que tu ne viennes pas le week-end dernier, lança Jin qui l'avait tranquillement rejointe dans le jardin d'entrée quand Panda eut bien daigné reposer Xiaoyu.
- Ah, je sais, répondit-elle en se massant le bas du dos. Mais j'avais un examen important…
- Je ne te fais pas de reproches.
- Je sais, fit-elle en caressant doucement le haut du crâne de Panda qui s'était enfin calmée. Tu allais t'entraîner ? demanda-t-elle en désignant ta tenue.
- En quelque sorte. Mais j'ai comme qui dirait été interrompu dans mon élan par le vacarme d'un gros hélicoptère militaire.
- T'es en train de te plaindre ? fit Xiaoyu, un sourire mi amusé mi suspicieux sur le visage.
- Je dis simplement que tu pourrais venir en bateau ou au moins arriver par l'aéroport de la côte.
- Et marcher jusqu'ici ? Tu m'as bien regardée ?
- Oui, répondit-il simplement, le visage fermé mais le regard brillant.
Xiaoyu ne sut pas exactement comment c'était arrivé mais quelques secondes plus tard elle se retrouva débraillée et appuyée dangereusement sur un meuble laqué de la pièce qui servait de chambre à Jin, ce dernier collé entre ses jambes en train de se noyer dans son cou.
- Tes examens deviennent de plus en plus problématiques, souffla-t-il dans un murmure alors qu'il glissait sa main sous le débardeur blanc de la jeune fille pour le soulever négligemment au-dessus de sa poitrine. Il y plongea sa tête pour y déposer des baisers passionnés et Xiaoyu le guida instinctivement en passant ses mains dans ses cheveux.
- Ça veut dire qu'il est peut-être temps que j'arrête mes études, soupira-t-elle.
Jin, refroidi instantanément, se releva pour lui faire face.
- OK, on devrait peut-être parler de ça plus tard, lança-t-elle en voyant son air contrarié.
- Tu veux arrêter tes études ? demanda-t-il, visiblement peu enclin à continuer ce qu'ils étaient en train de faire.
- J'y ai songé oui, répondit Xiaoyu en réarrangeant ses vêtements.
- On a déjà parlé de ça. Tu dois terminer tes études, c'est la meilleure façon de pouvoir obtenir ce que tu veux. Tout ne tombe pas du ciel.
- Je ne vois pourquoi je devrais terminer mes études si c'est pour finir ermite sur une île perdue dans l'océan pacifique ! lança-t-elle, perdant patience.
Vu le regard qu'il venait de lui lancer Xiaoyu comprit très vite que cette dernière remarque était loin de lui plaire. Ses doutes furent confirmés quand elle le vit essayer de sortir de la chambre.
- Déménager serait un trop gros sacrifice à faire pour moi ? s'énerva-t-elle en avançant de quelques pas.
Il fit demi-tour brutalement et s'avança lui aussi.
- Est-ce que j'ai bien entendu ? Tu es bien en train de parler de sacrifices ? Tu ne trouves pas que j'en ai fait assez ? lança-t-il en essayant de contrôler sa colère. Je suis enfin tranquille ici !
- Ne va pas sur ce terrain là Jin.
- C'est toi qui viens de m'y emmener.
- Tes fameux sacrifices dont tu es si fier, tu ne les as jamais faits directement pour moi, répliqua-t-elle d'un ton amer. Tu les as faits pour le monde, et pour tous ces gens innocents que tu ne connaissais même pas. Et si je n'avais pas été là, tu les aurais faits quand-même. Ma vie entière t'a été dévouée, et mon corps peut très bien le prouver, fit-elle au bord des larmes en posant son poing sur la cicatrice sur son épaule. A côté de ça, te demander de déménager ne serait pas te demander de gros efforts.
- Je ne t'en demandais pas tant.
Jin regretta ses mots à l'instant où ils étaient sortis de sa bouche.
- Jiiiiin, arriva soudainement un petit enfant d'une dizaine d'année. Tu avais dit que tu nous apprendrais le c- Oh, tu as une invitée ?
Xiaoyu regarda le petit garçon d'un air triste puis chercha à quitter la chambre.
- Non, Xiao, tenta Jin quand elle passa devant lui, je ne voulais pas dire ç-
Elle se retourna vers lui, les yeux rouges.
- Pourtant tu l'as fait.
Un moment plus tard, il entendit la porte coulissante de l'entrée de la maison se refermer.
- Et tu es à Osaka, parce-que… ? lança suspicieusement Asuka, vêtue de sa tenue d'entraînement, à la personne qui se présentait devant les portes du dojo de son père.
- Bah, je me promenais avec ma moto et comme je passais dans le coin… répondit Hwoarang d'un air peu concerné.
- Tu passais dans le coin ?
- C'est ce que je viens de dire, ouais.
- Aux dernières nouvelles tu étais retourné habiter en Corée.
- C'est pas faux.
- Et c'est quoi le genre de raison qui t'a poussé à faire une promenade de 800 kilomètres ? hurla-t-elle subitement.
- Bon, la seule donnée que tu dois retenir, fit-il en la prenant par les épaules, c'est que je me suis retrouvé coincé ici à cause d'un enchaînement inopiné de coïncidences désastreuses, et que je ne connais personne dans cette ville à part toi. Et par un tournant encore plus dramatique, ma bécane est en panne et j'ai comme qui dirait plus un rond. Ça me fait autant chier que toi que je me pointe ici, mais j'en appelle à ta grande générosité.
- Va crever !
- Asuka, retentit la voix du père de celle-ci un peu plus loin. Qui est ton ami ? Sois un peu plus polie, ne le laisse pas sur le pas de la porte.
- C'est pas mon ami ! se retourna-t-elle.
- Oh, Asuka-chan, tu es si dure… fit Hwoarang d'une faible voix mais pourtant assez fort pour que son père l'entende.
- Allons, fais-le entrer. Je ne t'ai pas éduqué comme cela, fit à nouveau son père.
Hwoarang lança un léger sourire de victoire à la jeune fille et rentra dans le dojo comme s'il était chez lui, donnant une gentille tape sur les fesses d'Asuka au passage. Elle ne réalisa pas tout de suite ce qu'il venait de faire, le rouge aux joues, mais à la seconde où elle se ressaisit, elle tenta de lui apprendre sa manière de penser par un coup de pied retourné… qu'il évita sans grande difficulté, le sourire sur ses lèvres s'élargissant encore plus.
- Tu ne devrais pas rester comme ça dehors. Il fait presque nuit.
Assise sur un rocher, regardant droit devant elle, Xiaoyu ne prit même pas la peine de se retourner. Jin soupira et plaça malgré elle une veste sur ses épaules avant de se placer devant le rocher pour la forcer à l'écouter.
- Xiao… commença-t-il en penchant la tête, tentant de capter son regard. Tu dois comprendre que j'ai des liens ici. Et il y a aussi des gens qui vivent au village en bas à qui je tiens maintenant.
- De mieux en mieux, lança-t-elle en roulant des yeux, prête à partir.
- Ne te méprends pas sur ce que je suis en train de te dire, la coupa-t-il en posant ses mains sur ses épaules, la forçant à se rasseoir. Ce n'est pas si facile. J-
- C'est facile ! lança-t-elle enfin en le regardant. La décision est facile. Mais c'est encore plus facile de ne pas en prendre.
- Xi-
- Je devrais passer avant tout le reste. Malgré tout ce qui pourrait se passer dans ta vie, après tout ce qui est arrivé, je devrais passer en premier.
- Si tu arrêtais de me couper à chaque fois que j'ouvre la bouche, tu saurais que c'est le cas. Je n'ai pas beaucoup de choses dans ma vie Xiao, dit-il en lui caressant doucement la joue. C'est difficile d'y renoncer.
- Tu as toujours planifié ta vie comme si tu étais tout seul, et c'était aux autres de s'adapter à toi. Les temps ont changé depuis… Il n'y a plus aucune raison d'agir de cette façon.
- Je sais.
Il voulut l'embrasser mais elle détourna la tête en baissant les yeux. Peu surpris, il se contenta de coller ses lèvres sur son front. Il se retira et ils restèrent un moment comme ça dans le jardin, sans bouger et sans se regarder.
- Je t'aime Xiao.
Sous l'effet de cette bombe, elle leva les yeux, complètement abasourdie.
- Ça me fait bizarre d'entendre ses mots à nouveau sortir de ma bouche, ajouta-t-il en se grattant l'arrière du crâne.
- Hein ? Comment ça à nouveau ? Tu ne l'as jamais dit, rétorqua-t-elle, étonnée.
- A ma mère. Il ya très, très longtemps… Mais ce n'est pas la question ici. Je veux bien… Je veux bien retourner à Tokyo.
- Vraiment ? s'illumina-t-elle.
- Oui, mais il est absolument hors de question que je mette les pieds dans quelconque immeuble ou manoir lié au nom Mishima.
- Je pense pouvoir faire ce sacrifice, rit-elle.
Il sourit et l'embrassa finalement, la jeune fille s'accrochant à son cou de toutes ses forces.
- Nous venons de le localiser, informa un mercenaire en rentrant dans une grande tente dressée dans les montagnes du nord du Japon.
- Parfait ! se réjouit Anna dans son uniforme rouge, confortablement installée sur une large chaise derrière une table, un verre de vin à la main. Commencez à creuser dès que vous le pourrez.
- Bien mademoiselle !
- Il est temps de se réveiller, mon petit démon, sourit-elle pour elle-même avant de boire son verre.
Evidemment, tout ne pouvait pas être aussi paisible !
Je ne sais pas encore à quelle fréquence je publierai, mais que ça ne vous empêche pas de commenter )
