Une nouvelle fic qui aura pour personnages principaux Ollivander et Luna. J'espère que ça vous plaira, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! Je publierai si possible une fois toutes les deux semaines, en raison de plusieurs autres fics en cours.

Si vous avez des questions sur l'histoire, n'hésitez pas à venir les poser sur le forum que je coadministre : http : // hp-writeordream . xooit . org / portal . php (enlever les espaces)

Résumé complet :

On dit souvent que lorsqu'on pense que notre heure est arrivée, on revoit notre vie entière défiler devant nos yeux. Luna, enfermée dans les cachots du manoir Malfoy, se souvient. Pour elle, le monde est paré de couleurs que personne d'autre ne voit. Alors que Ollivander, à ses côtés, est prêt à lâcher prise, elle décide de lui faire prendre conscience que malgré tous les meurtres, malgré le mal qui règne, le monde est si beau…

Chapitre 1 : Au fond du cachot, la Lune brille :

La porte du cachot se referma dans un claquement.

Encore aveuglé par la lumière qui avait envahi le cachot, lorsque la porte s'était ouverte, Ollivander se recroquevilla un peu plus dans le coin où il s'était réfugié, comme pour échapper aux coups, à la souffrance. Il était trop vieux pour tout cela. Il ne survivrait pas longtemps.

Il comptait dans sa tête le nombre de repas qu'on lui avait servi depuis que le Lord l'avait emprisonné ici. C'était son seul moyen de garder la notion du temps. Mais parfois, il se réveillait désorienté, et se demandait s'il ne s'était pas passé plus d'une journée depuis la dernière fois qu'il avait ouvert les yeux. Les douleurs dans ses articulations, qu'il prenait autrefois pour le signe que le temps commençait à rattraper son corps, étaient aujourd'hui pour lui des tortures. Dans ce cachot froid et humide, tout était une torture. Le sol de pierre sur lequel il était contraint de dormir, le brouet froid et au vague gout d'aliments moisis qu'on lui servait une fois par jour, l'odeur de ses propres déjections, jamais nettoyées, l'absence de lumière, sa présence lorsqu'on venait le chercher…

Parce que le Lord n'abandonnait pas. Il était convaincu que Ollivander savait quelque chose, quelque chose qui pourrait expliquer que le jeune Potter le mettait encore et toujours en échec, semaine après semaine, année après année. Sous les tortures, il lui avait parlé de la connexion entre les baguettes, de la plume de phœnix jumelle. Mais le Lord avait changé de baguette, et le résultat avait été le même. Rien ne pouvait expliquer ce miracle, mis à part, Ollivander en était convaincu, que la magie elle-même mettait Voldemort en échec, qu'un élément qui les dépassait été intervenu dans le but de rétablir un semblant d'ordre cosmique.

Il se souvint du jour où ils sont venus le chercher. Il les a suppliés de ne pas abimer ses chères baguettes, le travail de toute une vie. Les mangemorts se sont juste servis, dévalisant son stock, affirmant qu'ils les réquisitionnaient. Leurs rires gras résonnaient dans la pièce tandis que l'un d'eux maintenait fermement le pauvre Ollivander, qui se débattait. Le Lord avait besoin de lui, affirmaient-ils. Et au moins, Ollivander ne pourrait plus fournir en baguettes des soit disant sorciers indignes de fouler le sol. Tous ces sang-de-bourbe à qui il avait eu l'audace de vendre l'héritage des sorciers. L'un d'eux, un grand blond, affirma que si ça ne tenait qu'à lui, il serait déjà mort, mais que le Lord le voulait vivant.

A présent, il était fatigué des tortures. Il ne pouvait rien faire pour aider Potter, et le Lord allait comprendre tôt ou tard qu'il ne pouvait rien pour lui, mis à part créer des baguettes, mais ce n'était pas comme s'il était le seul expert dans ce domaine. La prochaine fois qu'on viendrait le cherchait, il mourrait, il le savait. De gré ou de force.

Il se traina jusqu'à l'endroit où les mangemorts laissaient habituellement l'eau et le repas, dans le coin de la pièce le plus près de la porte. Sa main foula le sol, mais ne trouva pas la coupelle d'acier habituelle. Peut être les mangemorts l'avaient-elle changée de place, dans le but de le torturer encore plus, de faire de sa fin de vie un enfer sur terre ?

Ollivander se laissa tomber dos au sol, et sentit des larmes s'insinuer dans les replis profonds de sa peau. Trop faible pour sangloter, il laissa ses joues s'humidifier, incapable d'agir, désormais. Il allait rester là, rester là et attendre que la mort vienne le chercher. La mort allait se pencher sur lui, et…

- Qui est là ?

Une petite main tâtait ses vêtements en lambeaux, remontait doucement jusqu'à son visage, essuyant ses larmes, dans l'obscurité. La mort avait les mains douces et chaudes.

- Vous m'entendez ?

- Qui…

- Ah, c'est donc monsieur. Vous savez s'il y a de l'eau, par là ? J'ai très soif.

Le petit être se déplaça dans le cachot, ses mains frôlant le sol devant elle. Une jeune fille, apparemment. Une jeune fille à la voix rêveuse, une voix reconnaissable. Il se souvint, six ans plus tôt, des cheveux d'un blond sale dans lesquels étaient accrochés des feuilles mortes, des brins d'herbe... Son nom lui échappait. Si seulement il pouvait voir sa baguette, il se souviendrait tout de suite.

- Oh ! J'ai trouvé quelque chose, de petit et pointu. Un dard de Billywig ? Ah non, un clou.

- Un… Un clou ?

- Oui, je crois bien. Il y en a peut être d'autres, qui sait !

La jeune fille continua son exploration, apparemment excitée par sa chasse aux trésors. Cela semblait si étrange, alors qu'ils étaient tous deux enfermés ici, sans aucun espoir d'en sortir. Mais l'avait-elle réalisé ? Ce n'était qu'une enfant.

- Non, finalement, il n'y en a pas d'autres. Tant pis, gardons-le quand même, ça peut être utile si des bandimons nous attaquent. Vous vous appelez comment, au fait ? demanda-t-elle, comme si elle parlait de la pluie et du beau temps.

- Oll… Ollivander.

- Ollivander ? Comme le fabricant de baguettes ? Vous êtes son frère jumeau ? Papa a toujours dit que…

Mais de quoi parlait-elle ? Quel frère jumeau ?

- Vous savez, celui qui part chercher des éléments magiques pour fabriquer les baguettes pendant que l'autre tient la boutique. Papa l'a croisé, un jour, en Afrique. Il essayait d'arracher un poil à un Gryffon pendant que Papa le prenait en photo.

- Je n'ai pas de frère jumeau, petite.

- Ah… Alors c'était qui, ce jour-là ? Quelqu'un qui avait pris du polynectar et se faisait passer pour vous ? Est-ce que vous vous souvenez que quelqu'un vous aurait pris des cheveux, un jour ?

Un fou-rire irrépressible s'échappa de la gorge de Ollivander. Cette gamine était totalement folle. Il avait mal aux côtes, à cause du manque d'entrainement. Une toux grasse s'empara de lui, et il se cambra, crachant du sang. Un gout métallique lui envahit la bouche. Quelques instants plus tard, il sentit un corps chaud tout près de lui. La gamine lui passait la main en cercles dans son dos, dans un geste maladroit. Cela faisait tellement de bien…

- Petite, quel est ton nom ? demanda-t-il d'une voix rendue rauque par le manque d'entrainement.

- Je m'appelle Luna. Luna Lovegood.

Il se souvint alors. La fille de Xenophilius Lovegood. Celui qui croyait en l'existence des Ronflacs Cornus. Tout s'expliquait tout à coup. Au fond de lui, il se dit que c'était une belle façon de mourir, que de rire une dernière fois avant de partir.

Les semaines commencèrent à s'égrainer, et malgré lui, Ollivander se rendit compte qu'il reprenait des forces. Ils allaient surement mourir, et il ne pensait pas que la jeune fille en fut consciente. Il avait trouvé une chose à laquelle se raccrocher, en la personne de cette gamine un peu étrange, un peu loufoque, qui parlait sans arrêt, de choses qu'il ne comprenait même pas. Mais sa voix était comme une musique, un souffle vital, et il espérait qu'elle ne se taise jamais.

Car à partir du moment de son arrivée, le cachot avait semblé se réchauffer, luire d'une douce lueur. Celle d'un rayon de Lune.

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