Disclaimer : rien ne m'appartient, tout est à Rowling.
Pairing : Draco/Harry
Cette fic a été écrite il y a des années, mais en la revoyant ce soir, je me dis qu'après tout, je peux bien la publier. Ames sensibles, abstenez-vous svp, elle est un peu déprimante (un peu…). Je ne sais même plus dans quel état j'étais à ce moment. En tout cas, j'espère que ce tout petit oneshot (drabble, je dirais…) vous plaira, bien qu'il soit sans prétention et que mon style ait changé depuis.
PS : en la relisant, je me dis que je devais être en train de lire le Dormeur du Val de Rimbaud… ^^
Bonne lecture à tous !
J'attends que tu te réveilles… Tu es si beau, tes cheveux bruns légèrement trop longs caressent ta nuque, et tes paupières fermées sont presque translucides. En laissant un peu mon imagination s'envoler, je peux voir tes yeux verts, vert émeraude, qui me font espérer, qui font que je me dis tous les matins en te regardant dans les yeux que la vie n'est pas terminée, puisque tu es là.
J'attends que tu te réveilles… Tu as une peau si pâle… encore plus que d'habitude. L'absence de soleil dans ton enfance a achevé de te donner ce teint maladif. Tu représentes un contraste si incroyable… jusque dans ton physique. Des cheveux noir corbeau et une peau blanche pratiquement transparente. Sur tes longs bras courent des veines bleues. On peut les voir jusqu'à la naissance de tes doigts, si fins. Savais-tu que les nobles, les aristocrates prétendaient autrefois qu'ils avaient le sang si pur qu'il était bleu ? Toi, il n'y a pas que le sang qui est pur, tout en toi respire la pureté, même lorsque tu ne dis rien, et que, debout, tu regardes les gens en face de toi, parce que tu ne détournes jamais le regard, tu vois les choses telles qu'elles sont, sans jamais les embellir, et c'est pour cela que tu es si sincère.
J'attends que tu te réveilles… J'écarte une mèche de cheveux sur ton front et j'observe ta cicatrice, ton malheur, ta malédiction, ta gloire aussi, car on te reconnaît, et l'on t'aime avant même de te parler. Tu l'as tellement haïe, avec Voldemort qui te l'a faite, c'est probablement la seule chose que tu aies jamais détestée ainsi. Parce que tu ne me hais pas, hein ?
J'attends que tu te réveilles… Tes douces lèvres, d'une couleur discrète, sont fermées, cette grande bouche si volontaire et si sensuelle, j'en ai rêvé pendant des nuits, tu sais ? Dans mes songes, je t'observais à loisir, pendant des heures, et j'écoutais ton rire, ce si beau rire, comme une cascade qui s'écoulait, comme si toutes les étoiles soudain s'étaient mises à briller de mille feux.
J'attends que tu te réveilles… Tu es allongé, et tu sembles si calme. Cette douceur, chez toi, on la cherche, et l'on ne se rend compte que très tard qu'elle est partout, qu'elle est omniprésente, que tout ton être, c'est de la douceur… Pourtant, tu es si impétueux, tu tempêtes, tu grondes, tu t'amuses bruyamment. Tu es la mer, avec ses tornades dévastatrices, mais aussi, ses oasis, ses îles… Tu es comme la mer, insaisissable…
J'attends que tu te réveilles… Dis, Harry, pourquoi autour de toi c'est si rouge ? Pourquoi t'as un trou dans la poitrine ? On t'a transformé en fleur ? C'est à ça qu'elle me fait penser, cette rose, au centre de toi, avec les pétales rouges, si rouges.
J'attends que tu te réveilles… Parce que tu vas te réveiller, hein ? Tu ne vas pas me laisser tout seul, hein, Harry ? Harry ?
