Chapitre I : Premier Soupçon.

Le téléphone du commissariat de Tokyo sonna. Un jeune homme aux cheveux noir de geais décrocha, sans pour autant décoller son nez de l'ordinateur qu'il avait face à lui.

« Commissariat de Tokyo, Itachi Ushiha à votre écoute, débita-t-il d'une voix las.

- Vite ! Hurla une voix masculine dans le combiné, ma fille a disparut depuis hier soir ! »

Le jeune homme soupira. C'était le troisième depuis le début de la journée, et il était à peine huit heures. Depuis qu'un nouveau tueur en série sévissait dans la ville, ce genre d'appel était fréquent, et les gens paniquaient pour un rien. Itachi soupira dans le téléphone la même chose qu'aux autres :

« Nous allons essayer de la retrouver, donnez-moi son nom et votre adresse.

- Elle s'appelle Kaori Anagama, elle a dix-huit ans et, hier soir, elle est sortit avec ses amies et n'est pas revenu !

- Je vais voir ce que je peux faire pour vous. »

Il raccrocha, las, et reporta son attention sur son article en ligne. C'est la une du « Times » de Londres.

« Nouveaux meurtres à Tokyo : Mais que fais la police ? »

Itachi soupira, et but une gorgée de café. Voulut boire, plutôt, car la porte s'ouvrit violement, lui

Faisant renverser le contenu de la tasse sur son tee-shirt Superman.

« Et merde ! Râla-t-il en levant les yeux vers le blond qui venait d'entrer.

- Bouge ton cul, Superman, on a un nouveau meurtre sur les bras. »

« Superman » leva donc son derrière de sa chaise, prit son manteau et suivit le nouveau venu jusqu'à la voiture de service.

« Je peux conduire ?

- En voiture, tu es un danger public, Deidara.

- Et toi, renchérit ledit Deidara, tu es un danger public tout court. »

Le blond prit donc place derrière le volant, laissant Itachi bouder. Celui-ci attacha sa ceinture, et se cala bien dans son siège.

« Si je meurs aujourd'hui à cause de toi, fit-il, je te tue.

- Amen. »

Sur ce, il démarra la voiture et s'engouffra dans le centre-ville. Il s'arrêta finalement en face d'une grande maison bourgeoise. Tout les deux s'avancèrent, et Itachi frappa. Un homme ouvrit, grand, mal rasé et les yeux entourés de grosses cernes.

« Bonjour, police de Tokyo, annonça le brun, en sortant sa carte. »

L'homme s'effaça pour laisser entrer les deux policiers. Sur le plan de travail, au milieu d'autre papelards, Deidara remarqua une petite carte de club d'hôte. Il la montra à son hôte.

« Oh… s'expliqua celui-ci, c'est là-bas qu'elle devait aller avec ses amies, hier…

- Vous les avez appelés ?

- Oui, ils m'ont assuré qu'elle avait quitté l'établissement vers onze heures. »

Le deux jeunes hommes échangèrent un regard, et continuèrent leur inspection. Au bout d'une demi-heure, ils repartirent, sans le moindre indice supplémentaire.

« On avance, comme ça ! Lança Itachi, en se laissant tomber sur le siège passager.

- On y peut rien. Courage, on en n'a encore un à aller voir. »

Le brun marqua son enthousiasme par un grand soupire. La deuxième maison n'était pas loin, aussi ils arrivèrent assez vite. Ce fut cette fois une femme qui leur ouvrit. En larmes, les yeux bouffis, elle expliqua que sa fille n'était pas rentrée depuis deux jours. Elle leur montra la chambre de sa fille, qu'ils fouillèrent de fond en comble. Alors qu'ils pensaient que c'était peine perdue, et qu'ils ne trouveraient rien, un morceau de papier attira l'attention de Deidara.

« Itachi, viens voir. »

Ce dernier s'exécuta. Son ami lui montrait deux morceaux de papier : Celui qu'ils avaient trouvé lors de l'inspection précédente, et un autre qu'il venait de trouver. Ils étaient identiques. Tous deux indiquaient une adresse d'une même boîte de nuit : « Blood Host ». Ils remercièrent la femme, qui ne comprit rien, et retournèrent à leur voiture. Ils avaient enfin une piste, il n'allait pas la lâcher. Le club était un bâtiment tout neuf, propre et élégant. Les deux policiers se regardèrent une dernière fois.

« On y va ?

- Ouais, on y va. »

Et ils s'engouffrèrent dans le bâtiment.