Le contexte ? :
Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas, ils viennent de la série Queer as folk.
Rating : M
Pairing : Brian/Justin
Note de l'auteur :
Mmmmm, je sens le humpa humpa de la basse résonner jusqu'au bout de ma queue... Qu'on en finisse, ce mec est trop lent, je m'ennuie. Mais je m'ennuie... Je ne suis jamais là où je voudrais être... Fermer les yeux, planer... Planer... Au loin j'entends la voix de Mickey, cette petite voix nasillarde, dont je connais la litanie par cœur...
« On rentre Brian ? »
« Ouai, ouai j'arrive, encore 10 secondes... J'arrive. »
On avait toujours eu l'habitude d'attendre Brian, ça faisait partie du secret d'une soirée réussie.
On l'attendait pour partir, on attendait qu'il choisisse les plus beaux morceaux, puis qu'il les consomme, ensuite, on attendait le récit de ses exploits. Immanquablement, Mickey le récupérait dans un état plus ou moins acceptable, et puis, on roulait en se délectant de ses aventures, en poussant des ''ahhhhhh'', des ''ohhhhhhhhh'', des ''beeeeeeerk'', d'admiration ou de réprobation, ce soir là ne dérogeait donc pas à la règle... Sauf que, un changement était sur le point de se produire, un changement que Mickey vit arriver, sans doute plus vite que les autres. Ce soir là, la révolution était en marche, et elle s'appelait Justin Taylor...
A partir du moment où les yeux de Brian croisèrent le regard de Justin, il sut qu'il lui faudrait lutter, et cette pensée lui glaça le sang, lui paralysa les membres un court instant. Était-ce possible, ou n'était-ce qu'un putain de mirage ? Une de ces chienneries que la vie aime vous faire...
S'approcher, prêt, si prêt, sentir son souffle, lui parler, le caresser avec les yeux, l'enrober comme un serpent. Si ce n'était qu'un rêve, que Dieu fasse qu'il dure, le temps d'une nuit et pour l'atterrissage, on verrait plus tard...
Il me regarde, je vois sa bouche trembler légèrement, il a peur. Je sais qu'il ne reculera pas. Je suis là, viens, viens dans mes bras.
Pour atterrir, une sonnerie de téléphone suffit, ça dure 10 secondes, et on se retrouve les pieds bien ancrés dans le sol, à chercher à l'aveugle ses affaires, à courir dans de longs corridors... Brian n'avait jamais craint grand chose dans la vie, jusqu'à ce qu'il franchisse cette porte, et qu'il tienne dans ses bras son fils. Voilà, on y était, tout ce qui était si abstrait durant ces 9 mois, devenait 3K200 de réalité pure. Ça en donnait le vertige. Mais ce soir là, il n'y avait pas que ça qui donnait le vertige... Brian avait fermé les yeux, puis les avait rouvert et le mirage n'avait pas disparu. Justin était là devant lui, et lui souriait. La poudre magicienne du spécial K y était allée un peu fort sans doute. Brian voulait en profiter, profiter de ce corps, de cette peau, de cette bouche, tant que la brume ne se dissipait pas. Tant que cette merde qui coulait encore dans son sang l'aidait à entrevoir le paradis, et oublier l'enfer...
