Je tient à faire quelques petites précisions avant de vous laissez lire se chapitre.

1er: Les parties en Italic correspondent aux dialogues en elfique.

2ème: Je suis ouverte à toute questions et autres critiques pour peu qu'elles soient constructives.

3ème: Il est toujours plaisant de voir que nos histoires peuvent intéresser et c'est une grande source de motivation lorsque les lecteurs laisse une petite review ou juste quelques mots. C'est en grande partie notre leitmotiv alors s'il vous plaît et aussi par respect des avis sont les bienvenues.

PS: Me forcez pas à poster les chapitres en fonction du taux des reviews.

Merci d'avoir prit du temps pour m'écouter radoter.

Bonne lecture! :3


- « Les terres composant la région de Rhûn sont connues pour être arides et impitoyables, à l'image des peuples qui y vivent. Malheur à l'aventurier mal préparé qui sillonne ces terres sans précaution. Car lorsque la nature ici-bas vous a pris pour cible elle ne vous lâche plus. Des toundras gelées aux déserts brûlant en passant par le Dorwinion jusqu'aux montages d'Orocarni, le danger est omniprésent. ».

Legolas referma soigneusement le parchemin et le redisposa sur son étagère poussiéreuse. Puis il se tourna vers son compagnon, le sourire aux lèvres et dit d'une voix amusée :

- Qu'en pensez-vous Gimli ? Cela vaut-il d'y faire un tour ?

- Et comment cher ami ! Il serait dommage de quitter cette terre avant de l'avoir visité de fond en comble.

- Alors c'est décidé mes amis. Vous partez.

Le roi Ellessar venait de faire son entré dans la salle dédiée aux archives. Cela fait maintenant quelque mois qu'il sent le poids du temps s'alourdir sur ses épaules, ses cheveux autrefois brun et indomptable se sont teint d'un blanc immaculé et son visage criblé de ride se laisse par moment traverser par la fatigue. Il n'est plus le jeune roi à l'allure fringante et sauvage désormais il demeure dans sa sagesse et sa dignité. Voilà bien longtemps maintenant que Pippin et Merry sont venus finir leurs jours dans sa cité embellit auprès de lui et dans peu de temps il le sentait, il irait les rejoindre ainsi que ses ancêtres. Il ne restait désormais de la communauté qu'eux trois, Samsagace Gamegie ayant rejoint Frodon et Bilbon à Tol Eressëa en l'an 62 du Quatrième Age. Il chassa ses pensées mélancoliques et s'approcha de ses anciens compagnons :

- Il vous faudra être prudent. Nous en savons malheureusement trop peu sur ceux qui peuplent le Rhûn. De plus nombre d'orques et autres créatures ayant jurées allégeance à Sauron pendant la guerre de l'anneau se cachent sur ces terres.

-Voilà qui embellit grandement notre voyage. Allons faire nos bagages et pressons.

Gimli partit en aussi grande enjambée que la taille de ses jambes pouvait lui permettre laissant le roi et le prince amusés. Ils le suivirent, le roi ne s'étonna plus d'une telle réaction. Ils marchèrent un temps et finirent dans la cour de la fontaine où l'arbre blanc continue de fleurir. Admirant calmement l'horizon et le crépuscule naissant:

-Rien ne peut entamer son enthousiasme. Pendant toutes ces années il n'a pas changé d'un poil de barbe.

-Le temps n'a que peu d'emprise sur les nains et encore moins sur les elfes cependant il ne vous a malheureusement pas épargné mon ami.

- Legolas…

- Je vois dans vos yeux le temps qui vous ronge et vous le sentez aussi n'est-ce pas ?

- J'ai accompli beaucoup et dans quelque temps je devrais partir moi aussi vers Mandos. Rejoindre ma lignée et laisser la place aux nouvelles générations qui continueront à se succéder. Il me reste peu de temps, suffisamment pour mettre mes affaires en ordre. Mais je sais que ma lignée perdurera et ma maison est bien représentée en la personne de mon fils. Il est plus que temps de lui laisser la place. Le vieux roi va s'éteindre et le jeune prince s'élever.

Le roi se retourna alors vers l'elfe. Mettant une main sur son épaule d'un geste d'amical que l'elfe lui rendit:

-Vous revoir une dernière fois me comble de bonheur. Puisse votre voyage se faire sous les meilleurs auspices.

- Et que le vôtre se fasse en toute quiétude.

Le roi resta seul un moment, observant son ami s'éloigner. Songeur il ne put retenir un soupir. Les contrées de l'Est… Il n'y avait mis que rarement les pieds mais il s'agit là d'une zone encore sauvage et dangereuse du peu qu'il put en voir. Même s'il connaît mieux que quiconque le talent de ses amis pour le combat il ne pouvait s'empêcher d'appréhender leur départ. Sa nuit en demeura troublée et à l'aube il attendait ses anciens compagnons aux portes de la cité, les rênes de son cheval à la main. Il avait prévenu plus tôt ses conseillers et son épouse qu'il partait pour sa dernière aventure puis il avait fait ses bagages et sceller son cheval. Des pas se firent entendre dans son dos, il se retourna et sourit à ses amis qui le lui rendirent :

- Vous en avez mis du temps. Je commençais à croire que vous aviez changé d'avis ou que vous étiez parti plus tôt.

- Aragorn vous ne pouvez pas venir avec nous. Vous avez un royaume à administrer.

- Ne vous en fait pas Gimli. Je souhaite simplement vous accompagner jusqu'à Dagorlad. J'aimerais voyager une dernière fois avec vous, en l'honneur du bon vieux temps. C'est l'absence de quelques jours tout au plus et j'ai toute confiance en mon fils.

- Qu'en est-il de Dame Arwen ?

- Je l'ai prévenue et elle me soutient, comme toujours. Mes conseillers sont également au courant.

- Vous avez vraiment tout planifié.

L'elfe esquissa un sourire amusé. Aragorn n'avait pas changé, il possède toujours se côté rôdeur. Et il ne pouvait nier que voyager de nouveau en sa présence le rende nostalgique. Un écuyer lui amena son cheval ainsi que le poney de Gimli. Ils enfourchèrent leurs montures et après un dernier regard en direction du palais ils partirent calmement. Ils chevauchèrent ainsi jusqu'à Osgiliath où ils firent une escale. La ville autrefois en ruine retrouvait peu à peu de sa superbe et le roi ainsi que ses compagnons y furent accueillis dans la joie générale. Cependant malgré le festin et les réjouissances ils décidèrent de se coucher tôt en vue de la route qui les attendait. Le lendemain matin les villageois assistèrent à leur départ en direction du nord et insistèrent pour leur fournir quelques vivres ainsi que quelques brins d'herbe à pipe locale, ce qui fut grandement accueilli par Gimli. Ils mirent une journée de plus pour atteindre la plaine de Dagorlad et décidèrent de monter leur camp à proximité. Depuis la chute de Sauron et la destruction complète du Mordor les terres environnantes ont retrouvé peu à peu leurs sérénités et leur sécurité. Les orques ayant réussi à fuir se sont réfugié à l'Est vers les terres Orientales, où, l'influence de Sauron est toujours présente. C'est cela qui inquiète grandement le roi, savoir que ses derniers compagnons partent vers des terres inconnues et encore hostiles qui plus est sans lui le rempli d'appréhension. Ils profitèrent de cette nuit pour partager des anecdotes du temps où la communauté de l'anneau existait, de l'évolution de leurs relations, comment de simple connaissance ils sont devenus des amis, des combats qu'ils ont menés, des victoires qu'ils remportèrent et également des pertes qu'ils essuyèrent. Ils repensèrent alors à Boromir, Haldir, au roi Theoden et à tous ces elfes et Hommes qui payèrent de leur vie pour la victoire des peuples libres. La tristesse et la mélancolie gagnèrent le cœur de chacun et d'un accord tacite ils firent une minute de silence en leur mémoire. Le reste de la soirée se passa dans le calme et la légèreté, Legolas et Aragorn admiraient les étoiles et discutait en eflique, Gimli fumait sa pipe les écoutant d'une oreille distraite et somnolant à moitié. Ils s'endormirent après avoir établi les tours de garde.

À l'aube ils s'éveillèrent doucement et firent leurs bagages. Ils finirent de traverser la plaine avec prudence et arrivèrent aux frontières du Gondor :

- Il est temps de vous dire adieu mes amis. Votre absence me sera lourde Legolas fils de Thranduil et vous aussi Gimli fils de Glòin.

- Puisse le soleil briller sur votre route.

L'Homme et l'elfe s'étreignirent. Puis le roi se tourna vers son compagnon nain, la tristesse était visible dans son regard:

- Nous les nains ne sommes pas réputés pour être doués avec les adieux.

- Faites attention à vous pendant votre voyage.

- Ne vous en faites pas pour moi, je suis un nain après tout. Et je garderai un œil sur l'elfe.

-Je n'en doute pas.

Aragorn se tourna vers Legolas et lui murmura à l'oreille de surveiller Gimli et sa consommation d'herbe à pipe ce qui fit doucement rire l'elfe. Après une dernière accolade le roi enfourcha son étalon et partit en direction de son royaume sans un regard de plus vers ses amis. Après l'avoir observé s'éloigner les deux compagnons se hissèrent eux aussi sur leur monture et partirent dans la direction opposée au roi, ils discutèrent de tout et de rien. Plus ils avançaient vers l'Est et plus ils voyaient le paysage changer doucement. Ils voyageaient à un rythme calme, longeant une partie de la forêt de Mirkwood, Legolas avait prévu de retourner vivre quelque temps avec son père une fois qu'il aurait fini d'explorer le monde et puis, inéluctablement, il finirait par quitter cette terre comme les siens avant lui. Après cette dernière aventure il avait également pour projet d'emmener Gimli avec lui sur les terres immortelles pour que se dernier puisse revoir la Dame des Galadhrim. Cela l'amusait toujours de voir comment Gimli s'extasiait et prenait soin des quelques cheveux qu'elle lui avait offerts.

Ils s'arrêtèrent pour la nuit dans les ruines d'une ancienne tour de guet et commencèrent à installer leur campement. Gimli alluma un feu et s'acquitta du repas. Cela faisait un moment que le nain avait repris le rôle de chef cuisinier et jamais plus il ne confiera cette tâche à un elfe. Selon lui les portions elfiques ne sustenteraient même pas un nouveau-né nain alors que lui est un nain adulte, robuste et sportif de surcroît. À quelques mètres de là le prince pansait leurs montures, il faisait des gestes lents et semblait perdu dans ses pensées, et la vérité fut qu'effectivement il était perdu. Cela faisait bien longtemps qu'il se demandait ce qui le retenait sur cette terre, pourquoi il ne partait pas comme les siens avant lui. Mais plus récemment il commençait également à se demander si cela est bien nécessaire, après tout qu'est-ce que se voyage allait lui apporter de plus que ce qu'il ici ? Bien sûr il était heureux de savoir que bientôt il reverrait des proches trop longtemps disparues. Une pensée vint pour sa mère, il ne comptait plus les siècles de son absence. Une autre vint pour Gandalf, Frodon et Sam, un sourire étira ses lèvres fines. Une dernière vint pour Tauriel, son amie d'enfance, longtemps il avait nourri des sentiments à ses égards qu'il pensa être de l'amour mais il n'en fut rien. C'était plus une forme de besoin de possessivité agressive. Maintenant qu'il a mûri il se rend compte quel grand idiot il faisait en ce temps. Mais il était jeune à cette époque, enfin jeune, tout est relatif. Il aurait pu continuer ses réflexions longtemps mais quelque chose le mis soudainement mal à l'aise. Comme si l'air venait de se rafraîchir brusquement, ce n'est pas la première fois que cela arrive. En effet depuis qu'ils avaient dit adieux au roi cette sensation revenait presque constamment. Il mit un moment avant de se rendre compte qu'on l'observait. Depuis combien de temps cela durait il ne sut le dire. En analysant les alentours de sa vue perçante il ne remarqua pourtant rien d'anormal. Ils étaient seuls d'aussi loin qu'il pouvait le voir. Quelque chose au loin attira pourtant son attention. Il plissa légèrement les yeux et vit qu'il ne s'agissait que d'un corbeau. Il rit intérieurement de son excès de paranoïa et retourna auprès de son compagnon. Pourtant il aurait dû se souvenir que désormais ils se trouvaient sur un territoire encore hostile et s'il avait observé avec plus d'insistance l'oiseau il aurait trouvé cela étrange qu'il lui fasse soudainement un clin d'œil.


Alors alors? Vos premières impressions? Des pronostiques pour la suite des événements?