Mademoiselle Potter.
Disclaimer : Si je disais qu'Harry et Draco étaient rien qu'à moi, y'en a encore qui me croiraient ? Non ? Bon d'accord, j'avoue, tous les personnages sont à J.K. Rowling, que l'on ne remerciera jamais assez de nous avoir apporté ce bonheur.
Genre : Yaoï, slash, relation homosexuelle… C'est comme vous préférez l'appeler… En tout cas, vous êtes prévenus, alors ne venez pas vous plaindre après….
Il y aura aussi un peu de violence physique et sexuelle, je préfère prévenir pour ceux que ça gênerait.
Couple : Harry et Draco, principalement.
Résumé : Harry est transformé en fille par un élève qui espère ainsi se rapprocher de lui. En réalisant qu'il n'obtient pas le résultat escompté, il cherchera par tous les moyens à posséder le survivant. Et Draco dans cette affaire ? Comment réagira-t-il à la transformation de Harry ? Pourra-t-il le protéger de la passion destructrice de cet élève fanatique ?
Note : Merci beaucoup à mes deux béta lectrices. (eh oui, j'ai la chance d'en avoir deux rien que pour moi...)
Chapitre 1: Tu seras à moi, Potter
Harry se renfrogna dans sa chambre, relisant encore et encore la lettre de Dumbledore.
Surtout cette phrase assassine qui le narguait sur le papier blanc:
« Je sais Harry que tu te faisais une joie de terminer tes vacances dans la famille Weasley (...) Tu comprendras qu'au vu des évènements au ministère de la magie, ce ne soit pas possible (...) pour ta sécurité... »
Sa sécurité, il en avait de bonnes !
Pour sa sécurité, il l'avait fait grandir dans une famille qui le haïssait.
Pour sa sécurité, il lui avait caché l'existence de Sirius.
Pour sa sécurité, il lui avait caché la prophétie.
Pour sa sécurité, il lui cachait les nouvelles de l'ordre du Phénix.
Et malgré ça, il avait risqué sa vie plus d'une fois.
Le garçon chiffonna la lettre d'un geste rageur avant de la lancer à travers la pièce. Puis il s'effondra sur son lit, des larmes ruisselant sur ses joues fines.
Les semaines qui suivirent ressemblèrent étrangement à celles qui les avaient précédées.
Se lever de bonne heure pour aller courir au parc. Revenir prendre sa douche et préparer le petit-déjeuner avant le réveil des Dursley. Puis journée de nettoyage, bricolage, jardinage, arrosage, blanchissage, cuisinage...
Le soir, il repartait courir. Il n'avait rien trouvé de mieux pour ne pas penser à la mort de son parrain et pour se calmer des attaques continuelles de sa « famille ».
Quand la nuit venait, il retrouvait son lit grinçant, sa couverture rêche, ses insomnies. Se retrouvant inoccupé, ses pensées pouvaient prendre toute leur ampleur: Sirius, ses amis qui lui manquaient et qui ne pouvaient même pas lui écrire (pour ta sécurité Harry !), la faim qui ne se faisait jamais totalement oublier, les cauchemars qui le prenaient dès qu'il s'endormait.
Et les jours s'écoulaient. Trop lentement, mais ils s'écoulaient.
Jusqu'au jour de la rentrée.
Ce matin là, Harry essayait ses vêtements les uns après les autres, désabusé. Il avait pas mal grandi cet été et ne trouvait plus rien qui lui allait. Il aurait voulu profiter de ses achats de fournitures pour acheter quelques vêtements mais Dumbledore n'avait pas voulu qu'il aille sur le chemin de Traverse (putain de sécurité). Ron lui amènerait ses livres.
Il essaya un dernier pantalon et soupira. Trop court.
Ses yeux parcoururent sa chambre à la recherche d'un pantalon oublié et s'arrêtèrent soudain sur ses vêtements d'été. Un sourire mutin étira ses lèvres alors qu'il fouillait dans le tas. Il sortit un bermuda beige (les shorts, ça faisait quand même trop vacances) et l'enfila. Ne pas avoir trop mangé cet été avait du bon: malgré sa croissance de quinze bons centimètres, son tour de taille n'avait pas bougé.
Il fouilla ensuite dans ses chemises et en sortit une en lin, d'un ton violine. Les manches étant un peu courtes, il les replia jusqu'au coude. Les trois premiers boutons ouverts pour faire un peu plus décontracté et aller avec le bermuda, et le tour était joué.
Harry finit de préparer ses affaires avant de baisser les yeux sur ses jambes nues. Il avait beau en vouloir à Dumbledore, ce n'était pas très correct d'aller à l'école en short, même s'il était long, même s'il mettrait sa cape dans le train. Il aurait l'air de quoi à la gare ?
Il voulu fouiller à nouveau dans ses vêtements à la recherche d'un pantalon qui serait un peu moins court que les autres mais son oncle entra en trombe dans sa chambre, pressé de partir pour se débarrasser de son monstre de neveu.
Harry soupira et descendit sa valise, toujours honteux de son choix vestimentaire.
Il faisait très beau pour un mois de septembre. Le jeune homme leva la tête, laissant le soleil caresser sa peau bronzée. D'accord, il n'était pas très présentable, mais au moins, il ne crèverait pas de chaud sous un pantalon et un pull.
L'oncle Vernon le déposa près de la gare, sans prendre la peine d'arrêter son moteur.
Harry eut un rire sans joie. Dumbledore l'avait empêché de vivre cet été, soi-disant pour sa sécurité, et il laissait son oncle le déposer comme un vulgaire paquet dans une rue relativement déserte.
D'un air résigné, il prit sa valise et entra dans le hall à la recherche du quai 9 ¾.
Très vite, il sentit les regards sur lui, insistants, dérangeants. Il baissa la tête, gêné, regrettant à nouveau sa tenue négligée.
Il accéléra alors le pas et franchit rapidement le mur du quai magique.
De l'autre côté, il retrouva la gaieté et l'entrain habituel d'un départ pour l'internat. Il chercha du regard ses amis, mais nulle trace rousse sur le quai. Par contre, il sentait à nouveau les regards s'attarder sur lui. Confus, il baissa la tête, fixant désespérément le sol. Il n'était quand même pas en boxer !
Alors qu'il allait se diriger vers le train pour fuir tous ces regards, une voix étonnée l'appela:
« Harry ? »
Le jeune homme se retourna et découvrit Hermione qui le regardait, surprise. Un sourire aux lèvre, il s'approcha et serra dans ses bras son amie. Tout contre son cou, il lui murmura combien elle lui avait manqué. Puis il s'écarta pour saluer tout aussi amicalement Ron et le reste de sa famille. Il se laissa enserrer dans le giron accueillant de Mme Weasley, prolongeant le doux contact de ce corps maternel, respirant l'odeur rassurante de la brave femme.
Il se tourna alors de nouveau vers ses amis et surprit leurs regards qui s'attardaient sur lui. Hermione baissa aussitôt les yeux, rougissante.
« Bon je sais que c'est pas trop la tenue pour aller à Poudlard, mais j'avais rien d'autre à me mettre ! Et puis ne vous plaignez pas, je n'me suis pas mis en short !
- Encore heureux » murmura Hermione, les yeux toujours baissés.
Harry, légèrement énervé, allait répliquer quand Ron lui posa une main rassurante sur le bras.
« Et, Harry, faut pas le prendre comme ça ! On critique pas ta tenue, c'est que, comment dire, t'as un peu changé cet été. Ça nous a surpris.
- Bah, j'ai juste un peu grandi.
- S'il n'y avait que ça.
- Mais qu'est-ce que vous voulez dire enfin ! Je comprends que dalle à votre histoire ! Si j'ai un bouton sur le nez, faut le dire !
- Non, c'est pas ça Harry, reprit Hermione d'une voix timide, t'es devenu... Enfin... T'as...
- Hermione veut dire que t'es plus pareil... T'es plus, euh... Enfin...
- Bon Harry, ce que ces deux nigauds veulent dire c'est que t'es devenu drôlement sexy, déclara un Fred hilare.
- Oui, reprit son jumeau. T'es-tu seulement regardé dans une glace cet été?
- Bah, euh...
- T'as grandi.
- Mais pas comme une asperge : t'es drôlement bien foutu...
- Oui, foutrement bien musclé ... Faudra que tu nous donnes ton truc... T'as fait du sport ?
- Un peu de course, murmura un Harry rouge de honte.
- Et ton visage, t'étais déjà pas mal avant, mais là. Woua !
- Et ton bronzage te va super bien. Ça met tes jambes fines en valeur.
- T'as jamais pensé au mannequinât ?
- Bon c'est bon tous les deux, je crois que j'ai compris l'essentiel », grogna un Harry devant deux rouquins ne retenant plus leur rire. Puis il se tourna timidement vers ses deux amis qui étaient restés silencieux pendant l'échange. Ron le regardait d'un air gêné et légèrement intimidé alors qu'Hermione rougissait sous le regard de velours du survivant.
« Et, mais réagissez un peu! C'est moi, Harry, votre pote depuis 5 ans ! C'est pas parce que j'ai pris trois centimètre qu'il faut me prendre pour Clark Gable.
- Qui ? S'étonna Ron.
- Non, moi je dirais plutôt Clark Kent, celui qui ne se rend même pas compte de son charme, répondit d'un ton taquin Hermione.
- Qui ça ? » Redemanda Ron, ce qui fit éclater de rire ses deux amis qui retrouvèrent ainsi leur complicité.
Et c'est toujours en riant que les trois griffondors se dirigèrent vers le train, ne prenant plus garde aux regards envieux ou lubriques posé sur le survivant.
Dans un recoin de la gare, une ombre n'avait rien loupé de l'échange. Elle avait vu arriver le survivant, subjuguée par sa beauté. Elle avait détaillé les longues jambes musclées, la peau hâlée, les fesses fermes, le ventre plat qui se devinait sous la chemise serrée. Elle était remonté au visage, admirant les yeux d'émeraude, les longs cils, les lèvres pleines, le visage parfait, mélange de virilité et de douceur, les cheveux noir brillant qui tombaient en mèches folles sur le front et la nuque. La perversion même.
À ce moment, l'attirance que cette ombre avait toujours ressentie pour le Gryffondor se mua en passion destructrice, en désir profond de le posséder.
Et c'est d'une voix basse et grave qu'elle murmura: « Tu seras à moi, Potter. »
