Disclaimer

La plupart des personnages et des lieux sont de J.K.R, les autres sont le produit de mon imagination avec peut-être l'influence fortuite ou inconsciente de quelques auteurs de fan-fic… En tout état de cause, si vous vous reconnaissez ou reconnaissez quelqu'un, dites-le moi, je rendrai à César ce qui est à César…

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Avertissements :

1 : Cette fic N'EST PAS UN SLASH HP/DM. Harry et Draco en sont cependant les personnages principaux.

2 : Rating justifié par la violence de certaines scènes et un langage parfois cru.

3 : Caractère sexuel explicite de certaines scènes

Mineur(e)s et âmes sensibles se tenir à l'écart de cette fic.

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Remerciements : A Mistycal, ma bêta, qui a eu bien du courage pour se lancer dans une telle aventure…

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Résumé : L'Ordre du Phénix et nos héros sont en deuil. Mais il n'est pas temps pour les pleurs. Plus que jamais il faut être sur ses gardes, faire preuve de courage et de solidarité dans les épreuves. Pas de Slash hp/dm

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Il est nécessaire d'avoir lu les deux premiers volets de l'histoire pour comprendre l'intrigue et l'évolution des évènements et personnages.

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Réponse aux commentaires anonymes sur mon forum: - Yzeute - Mireille -

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Le Chemin Des Âmes Livre III

Un Noël D'Enfer 1/4

Mercredi 25 Décembre 1996

Acte 1 : Incendie

Harry

La chambre est plongée dans la pénombre, silencieuse bien que nous soyons nombreux autour du lit d'Hermione, debout, assis sur des chaises ou à même le sol.

Le lit tremble sous le rythme saccadé et rapide de sa respiration et nous entendons avec netteté chaque battement sourd et tout aussi rapide de son cœur. Et sous mes doigts qui caressent le dos de sa main, je sens les pulsations précipitées de son sang qui circule dans ses veines gonflées…

Je pose doucement sa main brûlante sur le drap bien tendu et m'écarte pour laisser place à Richard. Il effectue une série de Sorts de Diagnostic, sous le regard suppliant et désespéré de Monsieur et Madame Granger qui sont arrivés tard hier soir par le premier avion en provenance du Canada.

Viktor quant à lui, est complètement abattu, prostré de chagrin et de fatigue…

Si elle n'avait été plongée dans un coma artificiel dès son arrivée au QG, Hermione serait sans doute déjà morte. Sa force vitale dévorée par la douleur.

Les larmes de Fumseck et la Potion que Parrain et Tarendra ont élaborée pour contrer le venin de Nagini, ont considérablement ralenti le processus de celui de la Bestiole du Diable, mais force nous est de reconnaître qu'Hermione est en train de perdre son combat pour la vie.

« Combien de temps, Docteur ? » demande Monsieur Granger, d'une voix étranglée, en resserrant sa prise sur les épaules de son épouse à demi effondrée par le chagrin…

« Le cœur de votre fille est très fort. A ce rythme, il peut tenir trois, quatre, peut-être cinq ou six heures au plus… » répond dans un souffle Richard, pâle et défait par le manque de sommeil…

Nous sommes tous dans le même état que lui…

Car aucun de nous ne veut quitter le chevet de ma petite sœur de cœur…

Aucun de nous ne veut qu'elle s'en aille sans sa présence bienveillante et chagrinée à ses côtés… Même Pattenrond ne l'a pas quittée une seule seconde depuis lundi soir, restant roulé en boule près de son oreiller, lui caressant légèrement la joue de temps à autre d'une patte veloutée ou de son museau, miaulant doucement à son oreille, comme pour lui dire qu'il est l'heure de se réveiller…

Je sens la main de Ron trembler dans la mienne. Il a déjà perdu un frère, il y a moins de trente-six heures et Hermione s'en va doucement à son tour…

Ses larmes coulent souvent sans retenue, tout comme les miennes…

Je revois dans ma tête tous les moments forts que nous avons vécus tous les trois, depuis notre première rencontre dans le Poudlard express…

Merlin ! Qu'elle nous agaçait alors !

Comme nous l'aimons fort aujourd'hui !

« Pa va trouver ! Je suis sûr qu'il va trouver ! » s'exclame soudainement Draco d'une voix sourde, en pressant l'épaule de Viktor dont le visage est maintenant ouvertement ravagé par un immense chagrin.

Je souhaite de toutes mes forces qu'il ait raison…

Mais plus les minutes s'égrènent et plus j'ai peur…

Cela fait des heures, des mois dans le Temps Ralenti, que Parrain, Tarendra, Benjamin, Gabe et Megan cherchent…

Et ne trouvent pas…

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Severus

« Bordel ! Ça a encore foiré ! » peste Tarendra, en jetant violemment la fiole qu'il tenait dans sa main, contre la paroi de la grotte qui nous tient lieu de laboratoire…

« Qu'est-ce qui a pu clocher cette fois ? Toutes les recherches, tous les calculs concordent. Cette potion aurait dû marcher ! » s'exclame Benjamin, en arpentant la grotte à grandes enjambées nerveuses…

Je ne sais que répondre à cela. Je suis tout aussi décontenancé que mes compagnons. Car Benjamin a raison. Cette fois nous étions certains de notre fait.

Tarendra soupire. Il passe une main dans ses cheveux, puis administre une Potion au rat qui nous a servi de cobaye et se tord de douleur en couinant atrocement. La potion met immédiatement fin aux souffrances de l'animal et Tarendra le saisit par la queue pour aller le jeter dans le feu. C'est ce que nous faisons à chaque fois, pour d'être certain qu'aucun autre animal ne mangera la dépouille au risque de mourir dans d'horribles souffrances à son tour.

Le rat flambe dans une gerbe d'étincelles oranges et bleues.

Je relie attentivement nos nombreuses notes, fronçant les sourcils à mesure de ma lecture…

Rien… Je ne vois rien qui explique la défaillance de notre Potion…

« Tous les ingrédients que nous avons utilisés sont de première fraîcheur et de qualité extra. Alors ça ne vient pas de là… » réfléchit Gabe en tapotant une plume sur sa joue.

Comme tout bon Gryffondor, il est persévérant et tenace. Il s'acharnera autant de temps qu'il faudra mais ne renoncera pas, même s'il est terriblement contrarié de voir tous nos efforts anéantis à chaque essai…

Lee nous sert un thé bien corsé. Il ne travaille pas avec nous sur la Potion, mais a tenu à nous accompagner pour s'assurer que nous mangerions et nous reposerions régulièrement malgré l'urgence de nos recherches…

Et aussi échapper au QG, à son atmosphère lourde et quelque peu explosive avec les Dursley qui ne cessent de récriminer depuis qu'ils sont arrivés, sans se préoccuper du chagrin, de la douleur des résidents du Square Grimmaurd. Et puis l'attente le mine. Il préfère avoir le sentiment d'être utile…

Je le comprends tout à fait…

« Il faut revoir le venin. Quelque chose nous a peut-être échappé à son propos. » glisse Megan, en se dirigeant vers la fiole dans laquelle ne reste qu'un petit fond du venin récolté sur la Bestiole ramenée par Charly et Bill…

« C'est un venin modifié par Magie Noire. Alors bien sûr qu'il y a des choses qui vous échappent à son propos ! Sans compter que la Bestiole a traîné au moins une demi-heure sans Sort de Conservation après sa mort, puis un bon trois-quarts d'heure au fond de la mer. Ça peut le rendre instable » intervient Lee en reposant un peu brusquement la théière sur le plateau.

Et ce qu'il dit fait son chemin dans ma tête…

Il a raison. Notre base de travail est peut-être faussée…

Certes, j'ai rapidement extrait le venin de la Bestiole dès que nous l'avons récupérée. Mais peut-être était-ce trop tard. Il est tout à fait possible qu'il ait déjà subit des modifications irréversibles à ce moment là, qu'il se dégrade ou subisse une mutation à mesure du temps qui passe, malgré le Sort de Conservation. Cela rendrait tous nos efforts vains, puisque à chaque fois que nous tiendrions un Antidote, élaboré sur la base d'une analyse effectuée quelques semaines ou mois plus tôt, il ne serait déjà plus adapté au poison que nous administrons au rat.

« Non ! Je ne veux pas croire que nous travaillons sur du vent depuis des mois ! Car si c'est cela, alors nous n'avons aucune chance de trouver un remède efficace ! » proteste Tarendra en tapant du poing sur le plan de travail

« La seule façon de le savoir avec certitude, ce serait d'avoir une autre Bestiole sous la main. Vivante ou conservée dans de bonnes conditions dès sa mort… Mais nous n'en avons pas. Alors continuons avec ce que nous avons… Je vais effectuer une nouvelle analyse du poison…» déclare-je, d'un ton assez déterminé.

La vie d'Hermione est en jeu et je ne baisserai pas les bras aussi longtemps que son cœur bat dans sa poitrine !

Mon regard fait le tour de mes compagnons.

Tarendra déglutit et me fait un signe positif de la tête avant de se replonger dans ses livres. Gabe est déjà en train de travailler, de chercher de nouvelles pistes parmi toutes celles que nous avons laissées de côté. Je me tourne maintenant vers Megan. Elle a la bouche un peu ouverte et les yeux écarquillés, me fixant sans me voir semble-t-il. Puis elle regarde la fiole qu'elle tient dans sa main, la levant à hauteur des yeux, avant de la poser avec lenteur sur le plan de travail…

« Le congélateur… » murmure-t-elle, avant de sourire puis d'éclater de rire.

« Pardon ? » dis-je, ne comprenant pas sa joie soudaine

« Hermione a flanqué l'une des Bestioles dans le congélateur chez les Dursley ! Une Bestiole vivante ! Bon, elle est bien morte maintenant, mais nous pouvons aller la récupérer ! » s'exclame-t-elle, sous le regard interrogateur de Benjamin, Gabe et Tarendra qui ne comprennent toujours pas.

Comment pourraient-ils ? Ce sont des « Sang Pur » qui ne connaissent rien ou presque du monde Moldu…

Quant à moi, tout comme Lee, je vois très bien maintenant où réside la joie de Megan.

« Cette Bestiole est morte depuis environ deux jours de temps normal alors je doute que… » commence Benjamin, sourcils froncés

« Elle est morte congelée, prise par le froid et donc en parfait état de conservation. Le meilleur échantillon que nous puissions avoir c'est certain ! On retourne dans le temps normal ! Benjamin, Megan et Tarendra, vous préparerez une nouvelle base de Potion et tout le matériel nécessaire pour extraire le venin. Lee et Gabe vous viendrez avec moi, ainsi que Dobby. Nous profiterons d'être chez les Dursley pour récupérer quelques sous-vêtements. Dobby s'en chargera. Ainsi peut-être s'adouciront-ils quelque peu et ficheront-ils la paix à Harry…» décide-je, avant d'appeler Nally pour qu'elle nous fasse revenir dans le grenier.

Moins de trois secondes plus tard, je descends l'escalier quatre à quatre, m'arrêtant net en voyant un Richard à l'air sinistre, sortir de la chambre d'Hermione.

« Comment va-t-elle ? » demande-je, priant pour qu'il ne soit pas déjà trop tard

« Très mal. Si elle ne reçoit pas un remède efficace d'ici deux ou trois heures au plus, les dégâts occasionnés par le venin seront irréversibles. Et elle mourra au plus tard en fin de matinée… dans de grandes souffrances malgré le coma… » annonce-t-il, d'une voix voilée…

Mon sang se glace dans mes veines…

« Allons-y vite ! Il n'y a pas une minute à perdre ! » m'exclame-je en dégringolant l'escalier, Lee, Gabe et Dobby sur les talons

Je passe en trombe devant le portrait de Walburga, me fichant pas mal des insultes indignées qu'elle vocifère et ouvre la porte à la volée, transplanant dès que je suis sur le perron. J'arrive comme convenu un instant plus tôt avec mes compagnons, dans le jardin de Madame Figg et je contourne très vite la maison en direction de la rue, pour me figer aussitôt…

« Merde ! Qu'est-ce qu'il fiche là ! » murmure-je, terriblement contrarié, en avisant la silhouette sombre aux longs cheveux pâles, qui se tient au milieu de la route, là-bas, un peu plus loin, face au 4 Privet Drive.

Elle est éclairée par la lumière d'un lampadaire qui lui confère une allure fantomatique …

Je n'ai pas le temps d'esquisser le moindre geste, ni de penser quoi que ce soit d'autre. Une baguette se lève et un Maléfice fuse en direction de la maison des Dursley. Plus précisément en direction du premier étage.

Vers l'ancienne chambre de Harry si reconnaissable de l'extérieur, avec ses barreaux à la fenêtre…

La vitre explose sous l'impact du Maléfice et une grosse boule de feu prend soudainement vie. Elle éclaire de lueurs vacillantes, la nuit et la pluie qui fait fondre les dernières traces de neige encore présentes sur les pelouses…

« Putain ! Il flanque le feu à la maison ! Il faut vite récupérer la Bestiole ! » s'exclame Gabe à mes côtés, prêt à bondir en avant…

Je le retiens fermement par le bras.

« Lee, tâche de transplaner derrière la maison avec Dobby et d'entrer par la cuisine. Il faut récupérer cette Bestiole à tout prix ! Aussitôt que c'est fait, tu files au QG ! Réveille Madame Figg Gabe, qu'elle appelle les pompiers et la police pendant que tu te charges de prévenir les Aurors… Moi, je m'occupe de lui… » ordonne-je rapidement, en avançant aussitôt vers la silhouette qui lève une nouvelle fois sa baguette, dans l'intention évidente d'achever de détruire la maison.

Les flammes dévorent déjà le premier étage, léchant le toit depuis les fenêtres brisées…

« Lucius ! » appelle-je, me dirigeant vers lui d'un pas sûr et décidé, baguette pointée et menaçante

Un autre que moi n'aurait sans doute pas pris la peine de l'avertir de sa présence et aurait tenté de le Stupéfixer sans sommation. Mais, d'une part j'étais trop loin et risquais de rater ma cible, tandis que lui aurait frappé la sienne à coup sûr. Et d'autre part, je répugne à faire cela, même contre un salopard comme Lucius Malfoy.

Si je dois le capturer, ce sera au cours d'un duel en règle, à la loyale…

Du moins, de ma part…

Lucius se retourne vivement et le Maléfice qu'il destinait à la maison fuse vers moi. Je le neutralise et riposte aussitôt d'un Stupefix que mon adversaire évite d'un bond élégant…

Il a l'air en bonne forme, le salaud, malgré la trempe qu'il a reçue hier matin…

« Severus. Que viens-tu donc faire ici ? » demande-t-il, haussant un sourcil curieux, bien que son regard soit tendu et attentif au moindre de mes mouvements…

« Je te retourne la question, Lucius. Que viens-tu faire dans un quartier Moldu, au petit matin de Noël ? Je doute que tu sois venu apporter des cadeaux aux enfants sages et plus encore que tu aies pris la peine de venir seulement pour détruire une maison que tu sais vide de tout occupant. » réponds-je, sincèrement intrigué.

Il faudra creuser cette question. Plus tard…

« Peu importe la raison de ma présence en ces lieux quand, à cet instant, il est une seule certitude. Je vais offrir un beau présent à mon Seigneur des Ténèbres. Un traître à torturer ! Quoi de mieux pour fêter Noël ? » déclare Lucius avec un rictus mauvais, avant de me balancer vivement un nouveau Maléfice…

Et dès lors un duel acharné s'engage….

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Lee

Dobby m'a fait Transplaner dans le jardin des Dursley en douceur et sans bruit aussi sec Tonton Sev en a-t-il donné l'ordre. Je me dirige sans attendre vers la porte de la cuisine, l'ouvrant d'un Alohomora rapide. Mais à peine ai-je mis un pied à l'intérieur qu'une puanteur immonde me saute aux narines et que je glisse sur le carrelage, me prenant un gadin phénoménal qui me coupe presque la respiration …

« Monsieur Lee s'est fait mal ? » demande Dobby, en se précipitant vers moi pour m'aider à me relever…

« Non, ça va… » réponds-je, en allumant une lumière discrète au bout de ma baguette, tout en frottant mon coccyx douloureux…

Oh misère ! Quel bordel !

Pas étonnant que le carrelage glisse avec toutes les saloperies qui jonchent le sol ! Pas étonnant non plus que ça schlingue autant !

Il y a une horrible Bestiole morte et grouillante d'asticots clouée sur la porte d'un placard, qui exsude des humeurs malodorantes par tous ses trous. Et une autre aux trois-quarts cramée dans le four, dont la porte a été ouverte sans doute pour évacuer la fumée. Il doit également y avoir du poisson pourri quelque part dans tout ce fatras…

Mais je n'ai pas le temps de chercher où… De toute façon je m'en contrefous. Ce n'est pas pour faire le ménage que je suis ici…

Je me dirige vers le congélateur avec précaution, pour ne pas me prendre une nouvelle bûche en glissant sur de la mayonnaise avariée. J'empoigne la poignée et tire vers moi, mais la porte résiste…

Zut ! Elle est scellée ! Et pas la peine d'essayer un Alohomora cette fois. Je connais Harry et Hermione. Ils n'ont certainement pas fait dans la demi-mesure ! Jamais je ne pourrais ouvrir cette saloperie de porte avec les Sorts que je maîtrise ! Et un Sortilège pareil, ça ne s'annule pas avec un simple Finite Incamtatem…

Faut que je la découpe. C'est le seul moyen de récupérer ce que je suis venu chercher dans ce congélateur…

Mais je ne connais pas de Sortilège qui tranche ce genre de truc…

Merde ! Merde ! Merde !

Qu'est-ce que je peux faire sans trop attirer l'attention de Lucius, ni déconcentrer Tonton Sev qui l'occupe là-bas dehors ?

Et qui ne prenne pas trop de temps car l'incendie déclenché par Lucius, dégage déjà une sacrée chaleur. La fumée me picote la gorge et je crois bien que les flammes bouffent le plancher de la chambre au-dessus de ma tête…

« Dobby, tâche de geler le plafond le plus longtemps possible pour qu'il résiste au feu ! Moi, je vais ouvrir cette saloperie de congélateur. Coûte que coûte ! » déclare-je, d'un ton plus que déterminé, en me dirigeant vers le garage

De ce que je sais, l'oncle de Harry est un peu bricoleur et il y a des arbustes et des haies à tailler dans le jardin. Avec un peu de chance, je pourrais trouver un outil qui fera mon affaire là-bas…

Une veine que je sois Demi-Sang et que je connaisse un peu l'outillage que les Moldus utilisent ! Grâce à ça, je repère très vite une tronçonneuse électrique qui devrait convenir !

Je me grouille de décrocher l'engin, jetant un coup d'œil rapide vers la machine qui ronronne dans le fond du garage. Sûrement le générateur installé par l'oncle de Harry, pour éviter que toute la maison soit plongée dans le noir durant des heures et des heures, en cas de panne d'électricité. Tout au moins la cuisine…

Une chance qu'il ait tenu le coup jusqu'à présent ! Pourvu qu'il en soit ainsi jusqu'à ce que mon affaire soit faite !

Je branche mon engin sur la prise électrique du congélateur… Celui-là, je l'ai débranché. Pas la peine que je risque un coup de jus… Et puis, une fois mon truc récupéré, ce qu'il y a encore à l'intérieur peut bien décongeler, je m'en fous royalement…

De toute façon, avec l'incendie, tout sera vite cramé…

Au moment où j'appuie sur l'interrupteur de la tronçonneuse, les hostilités se déclenchent sérieusement à l'extérieur… C'est emmerdant, car Tonton Sev ne va pas être à la fête face à Lucius, mais au moins, ça couvrira le bruit que je vais faire…

La tronçonneuse dérape un peu en produisant des étincelles sur le métal, avant de commencer à l'entamer. J'y vais avec prudence, car il ne faudrait pas que je coupe ce qu'il ne faut pas dans la précipitation…

Au-dessus de ma tête, ça sent de plus en plus le roussi et la chaleur devient rapidement insupportable…

« Dobby ne pourra plus empêcher longtemps le feu d'arriver jusqu'à nous, Monsieur Lee ! » déclare Dobby, d'une voix un peu affolée…

Il a pensé à poser un Sort devant la porte, pour empêcher l'épaisse fumée noire qui envahit le hall de pénétrer dans la cuisine, mais cette cochonnerie se faufile par toutes les minuscules fissures qu'elle trouve et il ne faudra pas longtemps avant que nous nous mettions tous les deux à tousser comme des crevés…

« Je fais aussi vite que possible Dobby ! Mets-nous un Tête en Bulle et accroche-toi à moi ! Dès que j'ai la main sur la Bestiole, fais-nous Transplaner au QG ! » réponds-je, avant de serrer les dents sur les efforts que je produis pour garder la tronçonneuse sous contrôle…

Cette saloperie de machine tressaute et gémit autant qu'elle peut. Elle est récalcitrante, elle surchauffe et rechigne à faire le boulot que le lui demande mais Foi de Lee, je la dompterai et elle fera ce que je veux !

Je sue à grosses gouttes, tandis que la fumée se fait de plus en plus épaisse, me brouillant la vue. Je gagne cependant du terrain pouce à pouce et enfin, je jette un cri de triomphe ! J'ai gagné ! Une plaque de métal tombe au sol !

J'éclaire l'intérieur du congélateur avec ma baguette, repérant aussitôt ce que je suis venu chercher.

La Bestiole qu'Hermione a enfermé dedans lundi soir est morte les yeux ouverts et ses globes oculaires vitreux sont gelés, cernés de givre… J'empoigne une patte glacée, en prenant garde à ne pas me blesser avec ses longues griffes et la tire vers moi, au moment même où le plafond enflammé commence à nous dégringoler sur la tête.

« On s'tire ! » ordonne-je dans un cri.

Et aussi sec, Dobby nous fait Transplaner au QG…

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Severus

La nuit très sombre sous les lourds nuages noirs de pluie est maintenant vivement éclairée par les flammes affamées qui dévorent avec voracité le 4 Privet Drive. Et au loin, j'entends des sirènes…

La police et les Pompiers…

J'espère que c'était une bonne idée de les appeler avant que les Aurors ne soient arrivés…

Cela fera peut-être fuir Lucius mais tant pis…

Les pompiers devraient empêcher que les maisons voisines ne soient atteintes par les flammes, gigantesques maintenant que le rez-de-chaussée et tout l'étage sont leur proie. Et c'est le plus important. Au moins, il n'y aura pas de victimes innocentes, surprises dans leur sommeil par l'incendie déclenché par Lucius…

Je me demande si ce n'était pas là son dessein. Incendier une partie du Quartier, pour fêter Noël en grillant quelques Moldus… Les voisins de Harry… Pour se venger de la fameuse raclée qu'il a reçue hier par son Maître adoré, enragé par ses échecs successifs ?

Voldemort ne décolère pas depuis son retour de Dunvegan Castle. Et personne ne l'approche plus. Il se tient reclus dans le bureau du Manoir à compulser des documents et des grimoires qu'il jette sur les murs ou au sol en hurlant de colère quand il ne trouve pas ce qu'il cherche…

Lucius, lui, a l'air décidé à me neutraliser par tous les moyens possibles. Visiblement il lui importe peu de m'amener entier et en bonne santé devant son Maître et ses Maléfices sont très méchants.

Une voiture stationnée dans l'allée d'une des maisons voisines des Dursley explose sous le dernier Maléfice qu'il me destinait. Bien entendu, le bruit réveille la moitié du quartier et les lumières s'allument un peu partout…

Du coin de l'œil, je note que quelqu'un soulève le pan d'un rideau chez les voisins immédiats des Dursley et sursaute en voyant les flammes du 4 Privet Drive qui se sont propagées au pin parasol jouxtant le coin de sa maison…

Ce doit être la maison de la famille d'accueil de Miho, je crois…

Aussitôt il y a des cris. Ce sera bientôt la débandade dans la maison et ces gens sortiront de chez eux pour échapper aux flammes qui lèchent déjà leur toit avec gourmandise…

Lucius me jette un Maléfice de Découpe qui me contraint à plonger derrière une fontaine d'agrément et Transplane derrière un arbre avant de se tourner vers la maison d'où proviennent les cris. Je vois sa baguette se lever et lancer un puissant Incendio.

Le Salopard ! Il veut vraiment griller des gens !

Son Maléfice explose une fenêtre et les voilages prennent feu. L'incendie se propage très vite. La porte s'ouvre à la volée et une famille sort, complètement affolée et en pyjama sous la pluie glacée qui tombe maintenant à grosses gouttes, cinglantes sous l'effet des bourrasques du vent qui se renforce peu à peu…

La baguette de Lucius se lève de nouveau, visant une petite fille aux longs cheveux noirs, qui serre une poupée sur son cœur, la main accrochée à celle d'un adolescent blond comme les blés mûrs… Il va la tuer, c'est sûr… Mais je ne lui laisse pas le temps d'accomplir son méfait. Je surgis de derrière la fontaine, courant droit vers lui et le canardant à tout va, faisant exploser son abri, sous les hurlements de la famille qui redouble de vitesse à la recherche d'un refuge sûr.

Lucius n'a pas d'autre choix que d'aller s'abriter ailleurs.

Il ne va pas bien loin. Il reste dans les parages, cherchant visiblement à s'approcher des personnes qui se sont blotties les unes contre les autres, derrière les haies basses bordant la pelouse de Mme Figg.

Pourquoi Lucius reste-t-il là ? Pourquoi ne fuit-il pas, pourquoi s'acharne-t-il sur cette famille, alors que tous les voisins commencent à sortir de chez eux et qu'il pourrait bien plus facilement les atteindre ?

Des voitures noires et blanches et deux camions rouges, tous phares allumés, gyrophares en alerte et sirènes hurlantes passent le coin de la rue. Dans le même temps, la porte de Madame Figg s'ouvre et des Aurors, Kingsley en tête, en surgissent. Ainsi que Gabe.

Lucius jette encore un Maléfice, en direction des Aurors, mais j'ai la nette impression que c'est la famille, pressée d'entrer dans la maison par Gabe, qui est sa véritable cible, encore une fois…

Le Maléfice est contré par Kingsley, tandis qu'à l'instar de plusieurs Aurors, je jette un Stupéfix qui rase Lucius au moment où il Transplane…

« Merde ! Nous l'avons raté ce salaud ! » s'exclame King, l'air vivement contrarié…

Je le suis tout autant….

Finalement, peut-être aurais-je dû mettre mes scrupules de côté et le viser dans le dos quand j'en avais la possibilité, au risque de foirer mon coup et de voir le sien réussir… Et perdre la Bestiole sans doute…. Alors non, j'ai bien fait de manœuvrer comme je l'ai fait… La vie d'Hermione vaut largement plus que la capture de Lucius !

Kingsley, son équipe et moi-même nous empressons de nous retirer chez Madame Figg. Gabe nous accueille dans le hall, l'air tout aussi contrarié que King et moi-même…

« Désolé que les renforts aient été aussi longs à arriver. J'ai eu des misères avec le nouveau Vigile du Sas de Secours qui était sur ses gardes et a un peu tardé à donner l'alerte. Il croyait que je voulais le piéger… » déclare Gabe, en chuchotant pour qu'on ne nous entende pas du salon dont la porte est ouverte.

« Cet idiot ne fera pas long feu à ce poste, je le garantis ! Il avait ordre de ne bloquer aucun appel au secours ! » s'exclame King tout aussi bas, en serrant les poings.

« On verra ça plus tard. Il y a plus urgent. Plusieurs personnes nous ont vus nous battre, Lucius et moi-même. Mieux vaut que les Oubliators viennent faire un tour dans le coin. Par ailleurs, j'ai l'impression que la famille qui vivait dans la maison voisine des Dursley était visée par Lucius. Il faut savoir pourquoi… » murmure-je, en regardant avec attention les personnes qui grelottent sous les couvertures qu'Arabella s'est empressée de jeter sur leurs épaules…

C'est surtout la fillette que j'observe… Petite et mince. Longs cheveux noirs et raides. Yeux en amandes….

« Je m'occupe de tout ça. » décide Kingsley, en faisant signe à Edna Paul de venir nous rejoindre.

« Il faut que j'y aille. Tiens-moi au courant tu veux bien ? » déclare-je, réprimant un frisson d'appréhension et l'envie pressante d'interroger cette famille moi-même.

De découvrir pourquoi Lucius voulait tuer cette fillette…

Car je suis certain qu'il voulait la tuer, elle avant tout…

Mais j'ai autre chose à faire. Quelque chose d'urgent et qui ne peut souffrir davantage de retard…

Alors je sors dans le jardin derrière la maison d'Arabella avec Gabe et nous Transplanons en direction du QG…

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Lee

Dobby m'a fait Transplaner directement dans le hall. Je tiens la Bestiole congelée dans ma main. Elle est raide et me glace les doigts, mais je n'en ai rien à foutre.

Je me précipite vers la cuisine pour emprunter l'escalier qui descend au sous-sol où est installé un superbe labo. Mais je me heurte à l'oncle de Harry, à peine ai-je passé la porte de la cuisine..

« Est-ce que quelqu'un est enfin allé chez nous pour récupérer nos affaires ! » s'exclame-t-il d'un ton bourru

Merde ! Qu'est-ce qu'il fout debout à cette heure-ci ? Il est à peine cinq heures bordel !

Pas envie de lui apprendre que sa maison et toutes ses affaires sont en train de cramer ! Alors je brandis la Bestiole clamsée sous ses yeux et il recule, l'air effrayé, me laissant ainsi passage vers le sous-sol.

Je dégringole les marches trois par trois et m'engouffre dans le labo, m'arrêtant net devant le plan de travail pour y poser la Bestiole. Tarendra s'en empare aussitôt et d'un coup de baguette, il lui découpe la mâchoire inférieure, sans se préoccuper des fins éclats de viande solidifiée par le froid, ni des minuscules esquilles d'os qui lui sautent sur le devant de la robe et sur son visage qu'il a protégé d'une sorte de masque transparent…

« Coupe la racine d'Alchemille Lee ! Fines lamelles ! » m'ordonne Megan, tandis qu'elle même broie je ne sais quoi à coups de mortier énergiques.

De l'autre côté du plan de travail, Benjamin ajoute une goutte de lait de puce dans le chaudron et tourne trois fois la potion dans le sens des aiguilles d'une montre puis treize fois dans le sens inverse.

Je saisis un couteau d'argent et m'affaire à couper ma racine, m'appliquant comme jamais je ne l'ai fait en cours de Potion… Cette fois, ce n'est pas un simple exercice que j'exécute…

A mes côtés, Tarendra excise maintenant la gencive de la Bestiole, pour extraire ses crocs et les glandes sécrétrices de venin.

« Parfait Lee. Pèse trente-huit grammes et demi de lamelles et réserve-les. Après, tu prépareras vingt-trois œufs d'imagos et quatre millilitres trois-quart de jus de figue de Barbarie que tu mélangeras avec seize millilitres un quart de sève de chardon marie… » commande Benjamin, avant de jeter cinq fleurs de camomille romaine séchée dans sa préparation qui bouillonne doucement.

Aussitôt, des volutes de fumée jaunes et entêtantes s'élèvent dans le labo. Megan ajoute alors une pincée de ce qu'elle a réduit en poudre dans le chaudron et Ben remue doucement le tout, huit fois dans un sens puis cinq dans l'autre. La préparation vire au bleu turquoise et Megan sourit…

Je me torture les méninges, calculant et recalculant mes doses jusqu'à ce que je sois sûr du résultat. La sève de chardon est épaisse, poisseuse et il me faut intégrer lentement le jus de figue dedans. Quand c'est fait, j'obtiens un liquide mordoré, que je m'empresse de verser lentement dans un verre doseur jusqu'à avoir la bonne mesure…

« C'est parfait ! La potion a exactement la couleur qu'il faut ! Ajoute les lamelles, Lee. Une par une… » déclare Megan, en se saisissant des œufs d'imagos d'une main et du mélange de jus de figue et de sève de chardon de l'autre.

J'obtempère et dès que la dernière lamelle est intégrée à la préparation qui est mauve maintenant, Megan ajoute ses deux ingrédients en même temps. Un léger frémissement se produit à la surface de la potion, qui bouillonne à gros bouillons. Benjamin remue vivement la préparation qui vire au vert, puis à l'orange et Megan réduit le feu sous le chaudron…

Elle mijote à feu doux, pendant cinq minutes, puis Ben retire le chaudron du feu et lui plonge le cul dans un bac de glaçons qui fondent immédiatement en produisant un léger chuintement et de la vapeur…

« La préparation de base est prête. On ajoute le venin quand tu veux, Tarendra… » déclare alors Benjamin, en prélevant une louche de la Potion qu'il achève de refroidir d'un coup de baguette avant de la verser dans un verre de Cristal de Bohème, au moment même où le prof et Gabe déboulent dans le labo.

« Il est en train de dégeler… Regardez. Il est légèrement rosé quand l'autre était nacré… » dit-il, en portant la fiole dans laquelle le venin achève de fondre à hauteur de nos yeux, bien éclairée par la lueur de sa baguette.

« Oui, il est différent. Un peu plus fluide et visiblement plus agressif. Il n'est pas étonnant que la Potion initiale n'ait pas fonctionné comme elle le devait. Elle n'était pas assez puissante pour contrecarrer les effets de ce venin. Celui de l'autre Bestiole doit continuer à se dégrader, faussant toutes nos expériences. Allons-y, il faut essayer tout de suite avec celui-ci. » intervient Tonton Sev, en tendant une pipette à Tarendra.

Deux micro-gouttes, c'est ce que Tarendra prélève et ajoute à la préparation, tandis que Benjamin plonge sa main dans une cage pour en extraire un rat blanc. Il le tient bien en main, tandis que le prof lui injecte une infime quantité de venin. Et Benjamin relâche le rat dans une cage vide.

Nous retenons notre souffle, attendant les premières douleurs.

Les secondes s'égrènent et au bout de trois minutes, le rat commence à se tordre et à battre des pattes en couinant… Tonton Sev s'en saisit et enfonce une pipette pleine dans sa gorge, le forçant à avaler la nouvelle Potion …

OoOoOoO

Harry

Quelqu'un frappe sèchement à la porte de la chambre d'Hermione, faisant sursauter tout le monde. Narcissa se lève et, la jambe encore un peu raide de sa blessure à la cuisse, elle va ouvrir sous le regard inquisiteur de chacun…

C'est l'Oncle Vernon qui se tient derrière la porte, le corps tendu et l'air plutôt impatient…

« Je dois te parler Harry ! » dit-il d'un ton abrupt, sans aucune considération pour qui que ce soit.

Il sait pourtant que la plupart des personnes présentes sont en deuil ou ont eu à souffrir de terribles blessures.

Il sait qu'Hermione est mourante…

Mais dans son égoïsme forcené, il s'en fout. Il se conduit comme s'il était chez lui et que seuls Tante Pétunia, Tante Marge, Dudley et lui-même comptaient…

Comme s'ils avaient été les seuls à avoir été en danger, à avoir eu à souffrir de la guerre contre Voldemort…

Qu'ont-ils eu à souffrir d'ailleurs ? A part devoir quitter leur maison ?

Ah oui, Molosse a été blessé ! Le pauvre chien. Il est finalement le seul que j'ai envie de plaindre. Lui au moins a un regard de reconnaissance quand on s'approche de lui pour le soigner… Il a changé. Il est plus gentil qu'avant…

Mais pas sa maîtresse. Ni mon Oncle ni ma Tante ni Dudley…

Je soupire et me lève doucement. J'embrasse le front d'Hermione, lui murmurant que je reviens très vite et je sors de la chambre.

« Pas ici, Oncle Vernon ! Allons dans la cuisine ! » dis-je tout bas mais avec fermeté, en fermant la porte derrière moi.

Et tournant aussitôt les talons pour descendre l'escalier.

Oncle Vernon me suit, son pas lourd faisant douloureusement gémir les marches. J'ouvre la porte de la cuisine et d'un geste l'invite à entrer. Tante Pétunia est là, ainsi que la Tante Marge. Elles me dardent toutes les deux d'un regard noir, puis Marge se tourne vers Dobby qui s'affaire à préparer le petit déjeuner.

« Toi ! Sers-nous un thé ! » s'exclame-t-elle sur un ton brusque….

Dobby, qui n'a plus guère l'habitude qu'on le rudoie, sursaute et les œufs battus qu'il versait dans la poêle tombent à côté, grésillant sur la plaque brûlante du fourneau à bois.

Mon sang ne fait qu'un tour et je serre les poings.

« Espèce de maladroit ! Dépêche-toi de nettoyer et de nous servir ! » aboie Tante Marge avec rudesse

« Non ! » m'exclame-je aussi brusquement qu'elle, en venant me placer auprès de Dobby pour poser une main sur son épaule, avant d'ajouter : « Roi Dobby ne te servira pas, Tante Marge, aussi longtemps que tu lui parleras sur ce ton ! »

« Comment ! » s'exclame Tante Marge, les yeux ronds et le visage rougissant de colère.

« Roi Dobby ne te servira pas aussi longtemps que tu lui parleras sur ce ton ! » répète-je, en détachant chacune de mes paroles pour bien les lui ancrer dans le crâne, avant d'ajouter : « Et aussi longtemps que tu ne lui auras pas présenté tes excuses… »

Tante Marge serre les lèvres et ses yeux s'étrécissent…

« Cette chose… » commence-t-elle, sur un ton hargneux

« Il n'est pas une chose mais un Elfe de Maison ! » l'interromps-je, au bord de l'explosion, avant d'ajouter sur un ton plus que brutal : « Il s'appelle Dobby. Il est le Roi de son peuple et il vaut cent mille fois mieux que toi ! Et ce n'est pas un serviteur, il est mon ami. Un ami très précieux qui me rend service en s'occupant de ma maison et en choyant mes invités. Je te prie donc d'être polie avec lui, Winky et tous les Elfes qui viennent en aide ici ! C'est compris ! »

« Et moi je te prie d'être poli avec ta Tante et de lui parler sur un autre ton ! » tonne l'Oncle Vernon, la moustache frémissante de colère.

« Elle n'est pas ma tante ! Je n'ai aucun lien de parenté avec elle ! Je ne l'appelais Tante que parce que tu m'y as obligé depuis toujours ! Et quand bien même le serait-elle, ce serait la même chose ! Je suis chez moi ici ! Et je ne tolèrerai pas qu'elle soit impolie, ni qu'elle donne des ordres à mes amis ! C'est clair ? » réponds-je, défiant.

Et ma magie débordant dangereusement…

L'Oncle Vernon me regarde avec effroi et recule d'un pas sous mon regard qui doit être assassin tant je suis en colère…

« Tu ne me donneras pas d'ordre non plus, petit voyou ! Vernon ! Partons d'ici… » couine soudainement la Tante Marge en se levant du banc…

« Et pour aller où ? Chez toi peut-être ? Oh mais ne te fais pas d'illusion, Marge, Voldemort doit déjà savoir qui tu es et où tu habites… Mais je t'en prie, si tu veux te faire tuer, vas-y, retourne chez toi. Je ne te retiendrai pas. Seulement ne compte plus que je vienne à ton secours. Ni aucun de mes amis ! Nous avons fait notre devoir l'autre soir et plus aucun de nous ne se mettra en danger pour toi si tu décides de partir ! » déclare-je, avec un large geste vers la porte, mon regard planté dans le sien…

Marge se rassoit, livide.

Je lui ai cloué le bec et je ne sais pas si je dois m'en réjouir ou le regretter…

Ni l'un ni l'autre sans doute…

Je ne peux pas regretter qu'elle reste. Car je sais que j'aurais sa mort sur la conscience s'il lui arrivait malheur, même si je n'éprouve aucune affection pour elle…

Mais je ne peux pas non plus m'en réjouir car je sais bien qu'elle reviendra à la charge et pourrira la vie de chacun, aussi longtemps qu'elle restera ici… C'est plus fort qu'elle. Elle ne peut maîtriser sa langue de vipère. C'est dans sa nature.

Je détourne mon regard, revenant vers l'Oncle Vernon. J'ai hâte de retourner auprès d'Hermione.

« Que me voulais-tu, Oncle Vernon ? » demande-je, adoucissant un peu mon ton en espérant ainsi clore cette querelle engagée par Marge.

Vernon se redresse et ouvre la bouche pour parler, quand la porte de la cuisine s'ouvre à la volée. C'est Dudley qui entre. Les yeux bouffis et les cheveux en bataille. Et un grand sourire aux lèvres…

« C'est Noël ! Où sont mes cadeaux ? » demande-t-il avec impatience, sans même dire bonjour…

C'est Noël…

Mon cœur se serre…

C'est le Noël le plus triste de toute ma vie…

Sirius est mort en juin dernier. Percy est mort il y a deux soirs.

Hermione se meurt aujourd'hui…

Et j'avais oublié que Dudley, tout comme le jour de son anniversaire, se lève toujours très tôt à Noël …

L'Oncle Vernon pique un fard et tourne son regard vers la Tante Pétunia qui a pâli. Dudley est figé et regarde ses parents tour à tour…

« Mes cadeaux, où ils sont ? Vous avez dit que vous avez demandé qu'on les ramène hier ! » s'exclame Dudley, son visage se froissant déjà sous la colère…

C'est vrai, l'Oncle Vernon a demandé que quelqu'un passe à Privet Drive pour y prendre des effets de rechange et les cadeaux de Noël de Dudley hier, alors que nous revenions de l'enterrement de Percy. Je me souviens que Parrain a répondu sèchement qu'il s'en occuperait dès qu'il en aurait l'occasion…

Mais je sais également qu'il est reparti aussitôt après dans le Temps Ralenti pour effectuer les recherches pour la Potion Antidote au venin de la Bestiole du Diable…

Et je ne crois pas que quiconque soit allé à Privet Drive.

Merlin ! On va droit vers la crise !

« Ils ne sont pas encore arrivés mon chéri mais… » commence la Tante Pétunia d'une voix un peu tremblante, tandis que je ferme les yeux, attendant l'inévitable explosion de mon cher cousin…

« Je veux mes cadeaux ! Je les veux tout de suite ! » s'écrie-t-il, en tapant du pied sur le sol de la cuisine.

« Quelqu'un va y aller mon Dudlinouchet. Il faut juste patienter un peu… » tente de l'apaiser Tante Pétunia, tandis que j'amorce un pas vers le hall, pour échapper à cette scène qui me porte sur les nerfs.

« Non ! Je ne veux pas attendre ! Je veux mes cadeaux tout de suite ! Qu'il aille les chercher lui ! Après tout, c'est sa faute si nous ne sommes pas à la maison, alors il peut bien faire ça ! » s'écrie encore Dudley, en esquissant un pas de côté pour me barrer le passage et doigt pointé vers moi.

Putain ! Qu'il me laisse en dehors de ça ! Qu'il me laisse partir…

Je sens que je vais craquer…

Je ferme les yeux encore une fois. Une douleur sourde commence à me vriller le crâne et mon sang bat lourdement, pulsant au niveau de mes tempes avec force. Je dois retrouver mon calme.

« Va chercher mes cadeaux ! » hurle encore une fois Dudley

Mon poing se serre. J'ai envie de le lui foutre sur le nez, mais je me retiens de toutes mes forces et j'inspire profondément avant d'ouvrir à nouveau les yeux…

Pour voir Dudley s'avancer d'un pas menaçant vers moi…

« Mes Cadeaux ! Va les chercher tout de suite ! » crie-t-il encore une fois en levant le poing, prêt à s'en servir semble-t-il…

Et soudainement Dobby Transplane et s'interpose. Son doigt pointé vers Dudley dégage un champ de force qui empêche mon cousin d'avancer plus avant…

« Mon ami Maître Harry Potter Monsieur n'ira pas ! Et son cousin ne fera pas de mal à Harry Potter ! Dobby l'en empêchera ! » déclare Dobby, en se dressant de toute sa petite taille, oreilles battant vivement et mine déterminée…

Dudley couine et recule sous le champ de force développé par mon ami.

Je suis impressionné par cette démonstration de puissance, de la part d'un si petit être…

Mon Oncle Vernon vire au bleu marine, partagé entre la colère et la peur, tandis que Tante Pétunia court pour essayer de dégager son fils mais se heurte à un mur invisible. Marge, offusquée, s'étouffe à demi…

Tante Pétunia hurle maintenant en tapant du poing sur le mur invisible qui l'empêche d'atteindre Dudley, Marge s'étrangle de fureur en marmonnant des imprécations contre « les abominables monstres » et Oncle Vernon commence à s'affoler en voyant les grosses larmes qui roulent sur le visage rond et paniqué de son fils…

« Laisse-le, Roi Dobby. S'il te plait… » demande-je doucement, en posant ma main sur le bras de Dobby.

Aussitôt le champ de force cesse. Et Dudley s'effondre dans les bras de Tante Pétunia et de son père qui s'est précipité vers lui, à peine Dobby baissait-il le doigt…

« Je voulais juste mes cadeaux. Je voulais juste savoir combien vous m'aimez… » vagit Dudley en hoquetant…

Et soudainement il me fait pitié…

Comment peut-il seulement mesurer l'amour que ses parents lui portent au nombre de cadeaux qu'ils lui offrent ? Est-il si peu sûr de lui ? Est-il si peu sûr que ses parents l'aiment ?

Cela me dépasse…

Comment peut-il douter de leur amour pour lui ?

Ils font pourtant tout pour lui depuis toujours, passant tous ses caprices, prenant systématiquement parti pour lui contre le reste du monde, satisfaisant la moindre de ses demandes dans la seconde, fermant les yeux sur ses résultats scolaires désastreux, leurs oreilles aux rumeurs qui font état du comportement horrible de leur fils envers les jeunes enfants et les plus faibles que lui…

« Il n'y aura pas de cadeau pour le cousin de Harry Potter aujourd'hui ! Il n'y en a plus ! » déclare soudainement Dobby, d'une voix haut perchée mais ferme, avant de repartir vers le fourneau…

Et son ton convaincu m'intrigue…

Et fait se redresser la tête de Dudley qui ouvre de grands yeux presque effrayés

« Quoi ! Quoi ! Pourquoi dit-il ça ! Pourquoi dit-il ça ! Je veux mes cadeaux ! Je veux mes cadeaux ! » s'écrie-t-il, en regardant ses parents, l'air suppliant…

Au moment même où la porte s'ouvre sur Marraine, qui a l'air épuisée et infiniment triste.

Si elle est là, c'est que Parrain et les autres sont rentrés. Ont-ils trouvé la bonne Potion ou ont-ils dû abandonner les recherches ?

Je tremble de peur et pourtant je veux garder espoir. Ils doivent être dans le labo en bas, en train de se dépêcher d'élaborer la Potion qui va guérir Hermione…

Merlin ! Faites que ce soit cela !

Marraine s'avance résolument vers le trio composé de Dudley, Tante Pétunia et Oncle Vernon et se plante devant eux…

« Cela suffit. Une jeune fille se meurt là-haut. Ses parents sont auprès d'elle, son ami de cœur et ses nombreux amis également. Certains déjà en deuil ou se remettant de très graves blessures. Nous sommes tous épuisés de chagrin. Nous avons tous le cœur brisé. Alors cessez de crier pour réclamer avec autant d'indécence quelques biens matériels, quand un jeune futur père et cette jeune fille qui se meurt là-haut vous ont déjà fait cadeau de leur vie… » dit-elle d'une voix infiniment douce.

Et son regard profond vrillé dans celui de Dudley…

Mon cousin pâlit et ses épaules s'affaissent… Puis il baisse les yeux et Marraine se tourne vers Tante Pétunia qui la regarde, les yeux écarquillés et la bouche à demi ouverte, comme si elle voyait un fantôme…

« Je n'ai pas de temps à te consacrer aujourd'hui, Pétunia. Mais je te promets que nous aurons bientôt une petite conversation toutes les deux. » lâche Marraine, toujours aussi doucement.

Mais avec une sérieuse mise en garde dans les yeux…

Et Tante Pétunia déglutit avec peine, se reculant imperceptiblement….

« Viens Harry, retournons auprès d'Hermione. » déclare Marraine, en me prenant par les épaules.

Je n'ai qu'une hâte, faire ce que Marraine me propose. Mais il est une chose que je dois éclaircir auparavant…

« Une minute s'il te plait Marraine. » dis-je donc, avant de me tourner vers Dobby et de lui demander : « Roi Dobby, pourquoi as-tu dis qu'il n'y aurait pas de cadeau pour Dudley aujourd'hui ? Qu'il n'y en a plus ? »

Dobby pose sur le fourneau la bouilloire dont il versait l'eau dans la théière et lève les yeux vers moi, les oreilles doucement agitées.

« Parce que Dobby le sait. Tout à l'heure, Dobby est allé chez la famille de son ami Maître Harry Potter Monsieur, avec le professeur Snape Monsieur, Monsieur Lee et Monsieur Gabe. Quand nous sommes arrivés, l'ancien Maître de Dobby était là. Il a mis le feu à la maison avant que nous puissions l'empêcher. Dobby et Monsieur Lee ont juste pu prendre la Bête du Diable dans la cuisine, avant que le plafond en feu tombe sur leur tête ! Tout le reste est brûlé ! Il n'y a plus de vêtement ni de cadeau pour la famille de mon ami Maître Harry Potter Monsieur ! » répond Dobby, me laissant complètement bouche bée…

Lucius Malfoy était à Privet Drive ce matin ! Et il a incendié la maison ! Pourquoi a-t-il fait ça ? Quel intérêt avait-il à faire cela ?

« Oh mon Dieu ! Nous n'avons plus rien Vernon ! » s'écrie la Tante Pétunia, en s'effondrant à genou

« Brû… Brûlé ! Tout est brûlé ! » balbutie Oncle Vernon, en tombant assis sur le banc, livide pour une fois…

« Plus de cadeaux… Il n'y a plus de cadeaux… Plus de vêtements… Plus de télé… Plus rien… » couine Dudley, se retenant au mur pour ne pas s'effondrer lui aussi…

Mais je me fiche qu'ils n'aient plus rien. Je réalise ce que Dobby a dit. Lee et lui ont pris la Bête du Diable…

« Oh Merlin ! Vous étiez allés chercher la Bestiole ! Celle du congélateur ! C'est pour la Potion n'est-ce pas ! Raconte-moi tout, Dobby ! Lucius était-il seul ? Êtes-vous tous revenus sains et saufs ? Ont-ils trouvé pour la Potion ? Vont-ils pouvoir sauver Hermione ? » demande-je, le cœur battant à cent à l'heure…

Merlin ! Pourvu que Lucius n'ait pas fait de victime !

« Tout le monde est rentré ! Dobby le sait ! Et tout le monde travaille dur dans le laboratoire de la cave pour sauver Mademoiselle Hermione ! » s'exclame Dobby, tandis qu'un espoir fou m'étouffe à demi.

Ils vont réussir ! Je suis sûr qu'ils vont réussir et réaliser un miracle pour Noël !

J'entends une cavalcade dans l'escalier et soudainement la porte de la cuisine s'ouvre.

« Harry ! Elle convulse ! » me crie Blaise, des larmes roulant sur ses joues

Et je me rue hors de la cuisine…

OoOoOoO

Ron

Je ne veux pas, ma Puce. Je ne veux pas que tu meurs.

Tu n'as pas le droit de nous faire ça. De t'en aller comme ça toute seule. De nous infliger ce chagrin supplémentaire quand nous en avons tellement déjà.

Percy est mort. Et Pénélope va partir. Elle va aller mettre au monde son enfant, le bébé de Percy, mon filleul, loin d'ici, dans un pays où Voldemort n'a pas encore répandu sa haine et sa noirceur….

Alors reste avec nous s'il te plait. Ne t'en va pas toi aussi.

Ne laisse pas cette saloperie de venin gagner ! Ne le laisse pas endommager ton cerveau ! Ne le laisse pas te faire souffrir !

Cesse de convulser Merlin ! Bats-toi Bordel !

Tu peux y arriver ma puce ! Tu es forte !

Quand on a réussi à vaincre sa plus grande peur pour gagner un putain de match de Quidditch comme tu l'as fait, on peut tout réussir tu ne crois pas ?

Et puis tes parents sont là, Hermione ! Ils sont à côté de toi. Ils pleurent. Ils souffrent de te voir dans cet état. Tu es leur seule enfant Hermione ! Tu ne vas quand même pas partir en les laissant là à te pleurer pour le restant de leur vie !

Et Viktor ! Il t'aime tellement qu'il en crève de te voir comme ça ! Tu ne veux pas l'abandonner n'est-ce pas !

Et Pattenrond ! Il ne mange plus ! Il se laissera mourir si tu t'en vas ! Ce n'est pas ce que tu veux hein !

Alors arrête tes conneries ! Et bats-toi ! Arrête de t'agiter comme tu le fais bordel ! Respire calmement et concentre-toi pour lutter contre cette saloperie qui veut prendre ta vie ! Tu peux le faire ! Tu as dis des milliers de fois qu'on peut tout faire avec de la volonté ! Qu'il suffit de se concentrer ! Que notre cerveau peut accomplir des miracles !

Souviens-toi Hermione ! Tu as raconté que des malades ont guéri de maladies incurables quand les Médicomages Moldus disaient qu'ils allaient bientôt mourir ! Alors ma puce, pourquoi n'en ferais-tu pas autant dis-moi ?

Je n'en peux plus de te voir convulser Hermione. Je ne veux pas te voir souffrir comme ça… Alors s'il te plait, ma puce, arrête ça.

« Calme-toi ma puce. » murmure-je, la voix étranglée de chagrin, ma main caressant les cheveux d'Hermione dont le corps est secoué de soubresauts…

Ça me fait si mal. J'ai l'impression d'avoir un trou béant dans la poitrine à la voir ainsi, si faible et vulnérable…

Mourante…

Richard et Madame Pomfresh s'affairent à jeter des Sorts de Soins et à faire ingurgiter une Potion à Hermione, mais rien n'y fait…

Harry revient avec Blaise. Il se précipite pour me rejoindre à la tête du lit, son regard rivé sur notre amie, notre petite sœur de cœur. Son souffle est bloqué dans sa gorge.

« Tiens le coup Hermione. Ils vont trouver le Contrepoison, ma douce. Tiens le coup ! » supplie-t-il en s'accrochant à ma main et des larmes dans la voix

Tu as entendu, Hermione ? Ils vont trouver le Contrepoison ! Ils ont juste besoin d'encore un peu de temps. Accorde-leur cela ma puce ! Ne nous lâche pas ! Accroche-toi bordel ! Pense à tous ces bons moments que nous avons passés ensemble ! Toutes ces aventures périlleuses que nous avons vécues ! Pense à l'amitié que nous avons pour toi ! A l'amour que nous éprouvons tous pour toi !

Accroche-toi à ça Hermione ! Putain ! Ne baisse pas les bras ! Ça ne te ressemble pas ! Tu es une Gryffondor bordel ! Ne laisse pas la douleur emporter ton courage ! Bats-toi contre elle ! Refoule là ! Tu peux le faire ma puce ! Tu peux le faire !

Tu es plus forte que ce venin ma puce ! Bien plus forte !

Et puis, tu as juré d'être toujours auprès de Harry pour vaincre Voldemort ! Alors tiens ta promesse bordel ! Ne laisse pas la Magie Noire de ce salopard gagner ! Ne laisse pas Voldemort gagner !

« Bats-toi Hermione… Bats-toi, bordel ! Tu peux le faire ! Tu peux gagner ! » murmure-je, en me penchant pour embrasser la joue presque glacée de mon amie.

Et soudainement tout s'arrête. Les soubresauts cessent et le corps d'Hermione se détend.

Et mon souffle se bloque dans ma gorge…

Merlin ! Que se passe-t-il ? Je ne l'entends plus respirer. Je n'entends plus son cœur battre comme un fou… Richard se précipite vers le lit et jette un Sort de Diagnostic.

« Elle est stabilisée. Sa respiration et son cœur ont de nouveau adopté un rythme normal. Je pense qu'elle vient de gagner un sursis supplémentaire… » annonce-t-il, en fronçant les sourcils

« De quel ordre ? » demande Monsieur Granger, dont le visage épuisé semble se ratatiner d'heure en heure.

« Je l'ignore. Je ne comprends pas tout. » répond Richard, qui réfléchit visiblement intensément.

« Que ne comprenez-vous pas ? » s'enquiert le père d'Hermione, qui semble maintenant osciller entre l'espoir et le désespoir.

« Que sa respiration et son cœur se soient stabilisés… Jusqu'à présent, son état empirait progressivement et sa respiration tout comme son cœur auraient dû logiquement continuer à dysfonctionner. Or, ils se sont stabilisés, ce qui représente une évolution favorable… J'ignore combien de temps cela durera cependant. Mais c'est toujours cela de gagné. » déclare Richard, avec un air d'incompréhension sincère

« Hermione est forte ! Elle se bat pour tâcher de tenir le coup jusqu'à ce que le professeur Snape et nos amis trouvent le Contrepoison ! J'en suis certain ! » assène-je, le cœur battant à tout rompre.

Et avec une nouvelle pointe d'espoir au cœur, à laquelle je me raccroche de toutes mes forces…

OoOoOoO

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