Coucou a tous ! Voilà ma deuxième petite histoire publiée sur le site, en espérant que vous passiez un bon moment en la lisant !
disclaimer : Rien ne m'appartient (sauf dans mes rêves^^)
Mello s'oublia un instant dans la contemplation de l'autel, vide mais duquel semblait pourtant émaner une présence rassurante. Depuis combien de temps n'était-il plus entré dans une église ? Il n'osait même pas se rappeler la dernière fois que ses pieds avaient foulé un sol sacré. Hésitant, il observa longuement les fresques, les vitraux, les statues représentant des saints, des hommes et des femmes vertueux qui n'avaient jamais commis le moindre péché, jamais eu la faiblesse de se laisser dévorer par le mal. D'une certaine façon, il les enviait. Cela devait être agréable d'avoir la certitude d'être dans le droit chemin, de ne pas douter de qui on était. Le jeune homme s'agenouilla finalement juste devant le chœur, fermant les yeux, son chapelet serré dans sa main, et commença à prier. En pensée, il chercha un moment ses mots, craignant pendant quelques secondes d'avoir oublié comment s'adresser au Seigneur, puis il décida que ça n'avait pas tellement d'importance. Il pria d'abord pour ses parents, ceux qu'il n'avait presque pas connus, dont il ignorait même le nom mais qui lui avaient accordé l'honneur d'être en vie. Puis pour Watari, qui l'avait trouvé alors qu'il était encore tout jeune et l'avait sauvé d'une mort certaine en l'emmenant à Wammy's House. Par extension, il pria aussi pour L, à qui on devait l'existence de l'orphelinat. Ensuite, après une longue réticence, il demanda le salut pour l'âme de Light Yagami, qui s'était laissé glissé dans les ténèbres jusqu'à oublier qui il était, jusqu'à devenir quelqu'un d'autre, un monstre sanguinaire sans foi ni loi. Il pria pour l'âme damnée de Kira, pour Near qui, un jour ou l'autre, rejoindrait lui aussi les cieux, pour tous les innocents qui avaient été entrainés malgré eux dans ce tournoi d'échecs géant et destructeur. Il pria pour tous ceux à qui il avait ôté la vie, ces hommes, femmes et enfants qu'il avait vus mourir sans une once de pitié. Enfin, il pria pour Matt. Il demanda la paix et le salut pour un des seuls êtres à qui il ait accordé un peu d'importance, et qui avait finalement péri par sa faute, comme tant d'autres avant lui.
Après quelques minutes de recueillement, Mello se releva, revêtit le masque de froideur qu'il tenait à porter devant le reste du monde, et sortit de l'église sans un regard en arrière.
Il ne demanda rien pour lui, ne pria pas pour le salut de son âme, qu'il savait déjà condamnée.
