Je mets ma nouvelle fic, qui je l'espère aura plus de succès que la précédente. Celle-ci est Royai bien sûr, avec un thème assez particulier. Je vous laisse voir de quoi il s'agit.
Persos pas à moi évidemment, sauf les bêtes.
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
Quand on vit dans un monde où l'alchimie est non seulement possible mais quotidienne, il faut s'attendre à tout. Vraiment tout. Tout et n'importe quoi, surtout n'importe quoi. La nature curieuse de l'homme et en particulier son orgueil le poussent à tenter diverses expériences, parfois absurdes ou monstrueuses, telles celles de combiner humains et animaux. Ou encore, de vouloir ressusciter les morts. Bref, il faut s'attendre à en voir des vertes et des pas mûres dans ce monde.
Le colonel Roy Mustang ajouterait volontiers qu'il faut aussi s'attendre à en voir des rouges. Des très rouges, comme le sang. Lui qui a connu les horreurs d'Ishbal sait de quoi il parle. Mais celle-là, il ne l'avait pas vue venir. D'ailleurs, si on l'avait prévenu il n'y aurait pas cru. Faut dire, il y a de quoi. Une histoire pareille ... y'a de quoi avoir peur du noir à jamais. Vous allez comprendre pourquoi.
Voilà plusieurs mois que la grande ville de Central, la cité du centre comme on l'appelle, est confronté à une série de meurtres aussi répugnants qu'étranges. Des meutres où les victimes n'ont absolument aucun lien entre elles. Toutes sont dissembables au possible. Elles ne se connaissaient ni d'Eve ni d'Adam, n'avaient pratiquement aucune ressemblance physique, exerçaient des professions différentes, voire pas du tout, leur âge s'étalait dans toutes les tranches. C'était des hommes ou femmes, jeunes ou plus vieux. La seule chose qui les unissait si on peut dire, c'était la manière dont ils étaient morts.
En effet, tous étaient décédés de façon violente, sauvage même. Et surtout ... avaient le coeur arraché, après s'être fait copieusement griffer. Ensuite, les victimes étaient nombreuses. Chaque fois on retrouvait des corps un peu partout, durant quelques jours. Ils baignaient dans de véritables rivières de sang. La police ne savait plus quoi penser de ces hécatombes. Aussi l'affaire était-elle revnue aux militaires. Ben tiens, toujours les mêmes qui écopent des histoires sordides.
Quoi qu'il en soit, l'équipe de Mustang se retrouva avec un nouveau cadavre sur les bras ce matin-là. Idem que les fois précédentes : le coeur arraché.
" C'est pas possible que l'on aie aucune piste sur ces fous dangereux." fit Havoc, les yeux sur le drap blanc qui couvrait la dernière victime en date.
Oui des fous, car pour qu'il ait des corps un peu partout, c'est qu'ils étaient plusieurs à frapper.
" Hm ! J'en viens toutefois à me demander s'ils sont bien humains." acquiesça Roy.
" Qu'est-ce qui vous fait penser ça colonel ?" demanda Kain Fuery.
" Ca coule de source sergent. Toutes ces griffures, aucun être humain ne peut faire ça. Et le médecin-légiste parle même de morsure pour arracher le coeur. Non, je crois qu'on aurait plutôt affaire à des bêtes." expliqua Roy.
" Comme des chimères ?" avança Riza.
" Possible. Après tout, rien ne nous dit que Tucker est mort. Il a simplement disparu. Qui sait s'il n'a pas continué à créer des monstres."
" Et même si ce n'était pas le cas, il doit encore en rester." ajouta Breda.
" Dans ce cas, il faudrait organiser une battue. Il se pourrait bien que ce soit l'oeuvre de chimères." reprit Roy.
Une ambulance embarqa le cadavre. L'équipe de militaires n'eut plus qu'à rentrer pour rédiger leur rapport. Jamais aucun d'eux n'avait eu autant de répugnance à écrire. Devoir relater les moindres détails, en plus des photos des corps avant et ... après l'attaque, c'était ... tout bonnement dégoûtant. Ils avaient l'impression que le dossier lui-même était plein de sang, et que leurs mains en étaient souillées. Vivement que cette histoire finisse, que plus aucun d'eux ne voit de cadavres dans ses rêves, n'aie plus peur de sortir seul le soir. Car les attaques avaient toutes lieu la nuit.
Enfin maintenant, ils tenaient une piste. Si c'était bien des chimères qui agressaient les gens de Central, il ne leur restait plus qu'à les capturer. Cela ne leur semblait pas trop compliqué, tant qu'ils auraient les équipements nécessaires. Pourtant, Riza sentait que quelque chose clochait. Sans trop savoir pourquoi, elle avait l'intuition qu'il ne s'agissait pas de chimères. Elle s'en ouvrit au colonel.
" Et que croyez-vous que ce soit ?" demanda-t-il.
" Je ne sais pas. Mais j'ai l'intuition que ce n'est ce qu'on croit. Il y a ... un détail qui me chiffonne. J'ignore encore quoi, mais je suis sûre que ça remet tout en cause." exposa-t-elle.
" Aaaah les femmes et leurs intuitions !" soupira Roy.
" Il n'empêche que nous sommes réputées pour ça ! Si les hommes avaient le dixième de notre fameuse intuition, le monde ne s'en porterait que mieux !" rétorqua Riza.
Roy leva les yeux au ciel avec un sourire. Lui, il pensait déjà avoir le fin mot de l'histoire. Il était temps, au bout de cinq mois d'enquête. Le lendemain donc, une battue fut organisée dans les rues de Central, afin de débusquer ces saletés de chimères. Par groupe de cinq, les soldats ratissèrent la ville. Roy lui, coordinait les opérations depuis le Q.G, secondé par Riza. Le lieutenant restait sceptique quant au succès de cette chasse. Elle s'abstint toutefois de la moindre remarque, ne voulant pas de prendre la tête avec l'orgueil de son supérieur.
" C'est là un de ses pire défauts je crois, avec la paresse. Mais bon, ça n'empêche pas que je craque pour lui." pensa-t-elle en le regardant répondre à un contact radio.
Eh oui, Roy avait un charme et un charisme fou, aucune femme célibataire ne lui résistait, ou alors pas bien longtemps. Riza ne faisait pas exception à la règle. Seulement, la hiérarchie les séparait aussi sûrement qu'un mur de béton armé. Le lieutenant blond soupira doucement.
" Mon royaume pour un baiser de lui ..." se dit-elle.
L'objet de ses pensées ôta le casque radio, se leva et vint la rejoindre près de la fenêtre.
" Alors ?" interrogea Riza.
" Rien pour le moment. Mais c'est normal, il est encore trop tôt." répondit Roy après un soupir.
" Et moi je doute que l'on obtienne un quelconque résultat en suivant cette piste. Mais allez expliquer ça à cette adorable tête de mule." songea Riza.
Roy croisa les bras et appuya sa nuque contre la vitre.
" Vous croyez toujours que ça ne donnera rien, lieutenant ?" interrogea-t-il quelques minutes plus tard.
Il la regardait du coin de l'oeil. Riza hocha la tête en assentiment. Roy se demandait si elle n'avait pas raison en fin de compte. Quand elle avait des intuitions, ces dernières étaient souvent avérées. Mais si ne c'était pas des chimères, c'était quoi nom di diou ? Roy préférait s'accrocher à cette piste, étant donné que c'était la seule de concrète qu'ils avaient depuis le début des massacres.
" Tout d'un coup, je sens bien qu'on va avoir droit à un échec avec cette battue. Ca y est, elle a réussi à me refiler son scepticisme. Merci bien lieutenant !" se dit-il en faisant la moue.
Riza arrivait il ne savait comment, à lui communiquer ce qu'elle ressentait. Que ce soit les bonnes émotions comme les mauvaises. Mustang s'interrogeait souvent sur cet étrange phénomène : étaient-ils donc si proches qu'ils n'avaient plus besoin de mots pour se comprendre ?
" Marrant comme nous arrivons à pressentir les réactions de l'autre. Surtout elle. Riza me connaît mieux que personne, et sait toujours de quelle manière réagir avec moi. Je n'ai jamais connu ça avec une autre femme." continua-t-il intérieurement.
La question suivante était : comment devait-il interpréter ce lien qui les unissait ? De quelle façon devait-il la voir ? Subordonnée, amie, ou ... âme soeur ?
Les heures passèrent sans que Roy ne parvienne à trouver de réponse satisfaisante. Les soldats rentrèrent au Q.G bredouilles. Cela ne surprit ni Roy ni Riza.
" Vous êtes pénible Hawkeye." lâcha Roy.
" Moi ? Et pourquoi donc ?" s'étonna Riza.
" Parce que vous m'avez refilé vos doutes, et du coup je sais plus si cette battue est une bonne idée, oïch !" s'exclama Roy en lâchant un dossier sur son bureau.
" Non mais vous manquez pas d'air !" riposta Riza, les poings sur les hanches.
" Et vous vous manquez sérieusement d'humour, très chère." reprit Roy en lui faisant un clin d'oeil.
Riza ouvrit la bouche pour répondre, puis la referma. Roy sourit. Pour une fois qu'il lui clouait le bec ! Il entendit son lieutenant grommeler, et leva les yeux vers elle en cachant un éclat de rire. Riza se rassit, l'air un peu grognon. Elle aperçut son supérieur qui la regardait hilare. Prise d'une impulsion, elle lui tira la langue.
Cette fois, Roy élcata franchement de rire.
" Vous trouvez toujours que je manque d'humour, très cher ? " lança-t-elle.
Roy secoua la tête sans cesser de rire. Qu'il était beau quand il riait, se dit Riza.
Puis la magie de l'instant retomba. Il fallait continuer à travailler. La battue se poursuivit durant deux semaines, sans que les militaires ne capturent ne serait-ce qu'un chien errant. En attendant, c'était le calme plat du côté des carnages. Cependant, ils sentaient que ça ne signifiait que le calme avant la tempête. D'autres malheureux viendraient rallonger la liste des victimes, pourtant déjà longue.
" Riza, qu'est-ce que je dois faire ?" questionna Roy, avachi sur son bureau.
Quand il l'appelait par son prénom, elle savait qu'il était perdu.
" Je ne sais pas colonel, soupira Riza. Continuez quelques jours de plus, on ne sait jamais."
" Oui mais vous-même vous n'y croyez pas, à ces chimères qui attaquent les gens." rappela Roy.
" Ca ne veut pas dire qu'il n'y en a pas. Et puis, je vous ai dit que ce n'était qu'une intuition. Je cherche encore des précisions, votre battue me donne le temps nécessaire." répondit Riza.
" Je suppose que vous avez raison. Je vais continuer sur cette piste, des fois que."
Il se leva, et alla donner l'ordre de poursuivre les recherches. Ce que tout le monde approuva. Lorsqu'il revint et qu'il passa derrière Riza, il lui effleura la nuque, faisant frissonner la jeune femme.
" Merci." dit-il sans remarquer son émoi.
" De ... de rien ... mon colonel." articula-t-elle, le rouge aux joues.
" Je sais vraiment pas ce que je ferais sans vous lieutenant." continua Roy en se laissant tomber sur sa chaise.
Il tendit les jambes, bascula la tête en arrière et croisa ses mains derrière sa nuque. Riza multipliait les efforts pour reparaître maîtresse d'elle-même et chasser le rouge de ses joues.
Une semaine de plus passa, et toujours pas de chimères dans les filets des militaires. Roy dut se rendre à l'évidence : d'une Riza avait raison, de deux, ils étaient mal barrés. Tous craignaient d'entendre sonner le téléphone, et d'apprendre qu'un corps baignant dans le sang venait d'être découvert. Naturellement, leurs craintes furent fondées, puisque quelques jours plus tard ils durent se rendre dans un parc, où les attendait une nouvelle rivière de sang, ainsi qu'ils avaient l'habitude de désigner les macabres découvertes.
" Hé regardez ça !" fit Fuery un peu plus loin.
Ses collègues le rejoignirent pour voir ce qu'il avait trouvé.
" Une empreinte. Bien joué sergent." fit Roy.
Effectivement, la créature avait laissé une marque dans le sang. Falman prit une photo. Les autres essayèrent de déterminer à quel animal elle appartenait.
" On dirait celle d'un chien. Mais d'une sacrée taille." dit Havoc.
" A ma connaissance, aucun chien n'est aussi grand. Bien sûr je ne suis pas une experte, mais quand même." ajouta Riza.
" Pas besoin lieutenant. En tout cas, on sait sur quoi axer nos recherches désormais. Sur les canidés de grande taille." dit Roy.
Breda n'était vraiment pas rassuré. Lui qui avait une peur bleue des chiens, même quand il s'agissait de chiots. Celui-là avait l'air énorme. Un vrai cauchemar pour lui. Il espéra ne jamais croiser sa route, ou alors avec un bon fusil. L'équipe rentra une fois la scène débarrassée du corps. Pourvu que l'empreinte trouvée au parc les mène à quelque chose cette fois.
