Titre : ca a changé leurs vies !
Auteur : Miss-Champi
Crédit : Oda-sama a encore refusé de me les vendre T.T
Pairing : Law x Kidd
Synopsis :
Trafalgar Law est journaliste pour une grande chaine de télévision. Il a une vie aisé, avec un superbe appartement, de quoi se nourrir et se vêtir proprement et même une modeste voiture de sport noire.
Cependant, il lui manque quelque chose. Mais quoi ?
X.X.X.X.X.X.X.X.X.X.X
« Demain matin, le temps sera plus ou moins couvert et l'atmosphère serra chargé ! Il fera très chaud. L'après-midi en revanche, le temps s'annonce très orageux, prévoyez de quoi vous couvrir. »
J'éteins cette foutu météo (qui n'est jamais diffusé à l'heure prévu, je tiens à le dire) en même temps que la télévision et me dirige vers la cuisine de mon appartement. Appartement spacieux, sept pièces plus balcon, ce n'est pas n'importe quoi. Ma cuisine est sophistiquée : matériel haute technologie, décoration moderne et surtout nourriture haut de gamme. La salle à manger est collé à la cuisine par le fait qu'aucun mur ne sépare les deux pièces. Un long couloir rejoint toutes les zones de l'appartement, le traversant comme une autoroute au milieu de la campagne. En face de la porte de la salle à manger/cuisine se trouve le salon. Pièce froide, sans émotion. Elle n'est pas accueillante même si elle est aussi à la pointe de la technologie, décoration moderne et autres babioles. Dans cette pièce, je me sens seul, non pas par l'absence d'une personne dans la pièce mais l'absence tout cours. Comme s'il n'y avait pas âmes qui vivent à des kilomètres à la ronde. Ecran plat, console de jeu dernier cri, chaine hi-fi, cheminé et bibliothèque intégré…bref c'était destiné à être un endroit accueillant et chaleureux mais ça n'est jamais arrivé.
Vint ensuite les deux chambres, dont une j'en ai fait mon bureau. Ma chambre, celle que j'utilise habituellement pour dormir est comme mon cocon protecteur, c'est le seul endroit de l'appartement que j'apprécie, avec les salles de bains. Ma chambre est dans les tons clairs, comme le blanc ou le mauve, et assez chaleureuse. Il y a un peu le bazar et mon lit n'est jamais fait, des vêtements sales squatte de temps a autre mon parquet avant de finir dans le bac a linge, mon ordinateur est toujours allumé sur une page Youtube avec « Closer » de « Nine Inch Nails » ou bien « Zombie » de « The Pretty Reckless »*
C'est pour cette atmosphère qui me ressemble que j'aime ma chambre. Il y a aussi deux salles de bains, comme précisez ci-dessus. Ces deux pièces sont pour moi comme un réconfort, l'endroit ou je m'enferme pour être baigné de chaleur et de douceur…
Donc, je disais que j'étais dans ma cuisine, me préparant un assortiment de crudité pour le diner. Trafalgar Law, vingt ans, sous-directeur de la rédaction d'une des plus grande chaine de télévision, homme séduisant ramenant toutes les femmes qu'il veut chez lui…que demander de plus ? Eh bien c'est ce que je me demande. Je ne sais pas ce qu'il me manque, mais c'est la seule chose que je voudrai savoir. Qu'est-ce qui peux bien être aussi important pour ressentir ce poids dans la poitrine ? Hum…les crudités sont vraiment délicieuses.
Mince, je m'égare du sujet. Il commence à se faire tard, la nuit tombe sur la capitale, Paris, la France. Quelle connerie. Je ne suis pas fatigué, ma journée a été plutôt ennuyeuse comme d'habitude, s'en ai presque lassant. Je sors de la cuisine, traverse le couloir jusqu'à la porte d'entrée, met mes chaussures et mon manteau. Je sors de mon appartement, sans rien sur moi, ni portable, ni objet de valeur, ni portefeuille. Au moins je n'ai rien à me faire voler, peut être mes vêtements et encore. Je descends les étages rapidement et sors de l'immeuble bien entretenu.
Je prends la rue principale, blindé de monde. Les visages sont tous les mêmes, impassible, sans émotion, a peine un froncement de sourcil par-ci, une main au téléphone par-là, que de choses qui se ressemblent et qui n'ont aucune valeurs. Tellement de visages inintéressant. La grande allée est rempli de monde, tous rentrent à leurs domiciles ou se rendent à un rendez-vous… et moi je déambule. Je marche au hasard, laisse mes pas me guider je ne sais où. Les néons des lampadaires se font de plus en plus sombre, je ne sais plus où je suis, je reconnais de moins en moins les rues et arrive à la limite de ce que l'on appelle les bas-quartiers.
Il n'y a plus personnes dans les rues, seul la lune et les néons blafard m'éclairent, et pour seul bruit le grésillement des lampes d'extérieure ou les miaulements de chats de gouttière crasseux. Oui, très accueillant comme endroit vous ne trouvez pas ? Je reprends mes esprits et ma première pensé est : « et merde, je me suis perdu. » ma seconde fut « j'aurais dû emmener à manger » bah oui, attend si je dois rester toute la nuit dehors, au moins avoir de quoi me nourrir. Un bruit me fit me retourner vers une ruelle sombre. Un chat, apparemment.
Je continue ma route pour me retrouver cette fois ci dans une sorte de parc naturel, en assez bonne état. Je vois un banc en pierre et m'y assois. Ah…que faire maintenant ? Je suis arrivé par je ne sais quel moyen dans les bas quartiers –mal famé au passage- et je ne sais pas comment revenir chez moi. Je n'aurais pas dû me laisser guider, il y a des fois ou mes idées sont vraiment merdique.
J'en profite pour penser aux choses que je regrette…de ne pas avoir eu d'assez bon résultat a la fac pour devenir chirurgien et ma peur bleue du sang… bordel, si j'avais pas eu cette peur idiote, je suis sur que j'aurais pus réussir ! Mais finalement, la seule chose possible après m'être rétamé c'était des études de journalisme. Bien que se soit plutôt intéressant d'écrire des articles sur des sujets complexes, ce n'est pas du tout se que je voulais au départ. Bon, au moins j'ai un bon boulot qui paye, je ne vais pas me plaindre à ce niveau-là.
J'observe le parc, il est immense. La verdure s'étend partout ou je regarde, les arbres disséminés un peu partout donnent un coté agréable et frais. Les buissons longeant le sentier de sable traversant de long en large le parc donnent un petit côté campagne et les fleurs éclosent lentement au gré des brises berçants le tout, faisant envoler les feuilles des arbres pour se poser sur le sol.
C'est un magnifique spectacle au clair de lune.
Soudain, quelque chose entre dans ma vision, à quelques pas de moi.
C'est un homme, la vingtaine surement, comme moi. Il portait une chemise blanche un peu sale, les manches retroussées aux coudes, un jeans dont les bas étaient remonté aux genoux et un bandeau frontal a trois bandes horizontales. Ses cheveux en pétard d'un rouge criard m'hypnotisent, j'avais l'envie étrange de m'approcher et de plonger mes doigts dedans pour ressentir leur texture… mais je ne pouvais pas faire ça à un inconnu. Je me repris et remarqua que le dit inconnu ne s'était pas gêner pour se rapprocher de moi. Se tenant face à moi il eut un sourire satisfait et sans m'en rendre compte il me donna un coup à la nuque. Le reste est floue…
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« J'y suis surement allé un peu trop fort. Déclara une voix inconnue.
-Bah en même temps, ça fait trois heures qu'il dort ! Répliqua une seconde voix.
-Tant pis, il va bientôt se réveiller. Killer, tu t'occupes de le fouiller. Après vous le montez dans ma chambre, je vais jouer avec le premier, je vous le laisse après. »
Les voix que j'entendais semblaient lointaines à mes oreilles, mais j'arrivais à en discerner le contenu. J'ouvris les yeux pour les refermés prestement, une lampe était braqué sur moi. Je tournai la tête de l'autre côté et rouvris les yeux, plus lentement, en papillonnant. Mise a par la lampe, l'endroit est plutôt sombre, on dirait un entrepôt ou un ancien hôtel complètement délabrer à ciel ouvert. Un grand escalier murale montait à un couloir dont –d'où j'étais- on voyait une dizaine de portes. Le rouquin qui venait de parler monta les escaliers et entra dans une des pièces. Un autre homme, blond cette fois-ci, vint se placer a mes cotés et me prit sur son épaule. Il portait un masque sur la totalité de son visage et je remarquai les couteaux attaché à ses poignets. Et merde j'étais retenu prisonnier par des mecs armé ! Et psychopathe si j'en crois la vue d'un homme portant un masque… ce dernier entra dans la pièce opposée de celle ou le rouquin est entré et me jeta à terre. Un bruit d'eau assourdit par les murs me fit tiquer, quelqu'un prend sa douche à coté. J'observai mes liens, cordes aux pieds et aux mains, un bâillon sur la bouche. Typique des kidnappeurs. Le dit Killer s'approcha, m'enleva le bâillon et m'assis dans une position plus confortable, il soupira tranquillement en me fixant a travers les trous de son masque.
« Bon, je te pose la question au cas où… T'as des objets que l'on peut revendre sur toi ? Ou un portefeuille ? Commença-t-il.
-Nan. Pourquoi m'avoir amené ici ? Le questionnais-je.
-Ma partie du boulot, c'est de réquisitionner toutes choses de valeurs que tu peux avoir. Le reste, faut voir avec le boss. Fit-il catégorique.
-Vous allez demander une rançon ? »
Il soupira de lassitude et m'enleva mes vêtements.
« Je ne pense pas, ils vont s'amuser avec toi puis on va prendre une preuve vraiment pas jolie de se qui se sera passé ici et tu fermeras ta gueule si tu ne veux pas qu'on publie cette preuve au grand public.
-Publié ? Dans les journaux et la télévision ? Vous faites ça souvent ? Continuais-je impassible.
-Ouai, publié aux moyens de communication locale. On fait ça environ une fois par mois. »
Il se releva après m'avoir complètement déshabillé et me traina dans la pièce ou le rouquin est entré. Je me sentais terriblement impuissant. Je savais ce qui allait arriver, après tout le fait de me retrouver nu était un très gros indice. Et si jusque-là je n'avais rien laisser paraitre à l'homme au masque, intérieurement je commençais à paniquer quelque peu.
La pièce était grande et semblait avoir été une chambre il fut un temps. Un lit double rouge carmin trônait contre le mur en face, les tissus étaient taché de vieux et déchirer par endroit. Les oreillers devaient avoir vu de meilleurs jours aussi vu leurs silhouettes difformes contre le montant en bois. Il y avait aussi une vieille commode miteuse en bois bancale à deux pas de la porte d'où nous arrivions, et une seconde porte se trouvait à l'opposé de la dite commode miteuse. Le bruit d'eau venait de cette direction, surement une salle de bain. Ledit Killer toqua à la porte et le jet d'eau s'arrêta.
« Mec, ton paquet est prêt, je le mets sur le lit ?
-Ouai. » Lui répondit une voix rocailleuse.
Le blond revint vers moi et me hissa comme un sac a patate sur le grand lit carmin, puis sortit de la pièce. Il faisait froid et je frissonnai. La moitié du toit était détruite et l'on pouvait donc voir le ciel parsemé d'étoiles. La lune m'éclairait, j'étais allongé les pieds et mains ligoté, et la douche du rouquin était terminé. Il ouvrit la porte et sortit, une serviette noire nouée autour des hanches et une autre sur la tête. En me voyant il eut encore ce sourire de suffisance qui, je ne sais pourquoi, (noter l'ironie) m'irrita. Il s'approcha lentement et s'assis sur le rebord du matelas.
« Tu dois te douter de se qui va se passer, non ? Tu n'as pas l'air d'être un idiot.
-Vu l'accoutrement dans lequel je suis, en effet j'ai une petit idée de se qui va m'arrivé. Rétorquais-je avec un sourire en coin et un air plus détendu et assuré que je ne l'étais vraiment. Il s'humecta les lèvres, comme affamé.
-Tu es comme je les aime, rebelle et arrogant mais calme et réfléchis…tu me plais énormément toi. »
Comme toute personne censée dans une telle situation, j'ai une réaction que n'importe qui sur le point de se faire violer aurait : j'ai peur. Genre, vraiment peur. Une boule dans ma gorge qui me l'assèche considérablement, une douleur lancinante me vrillant les entrailles et un tic nerveux au niveau de l'arcade sourcilière…le roux sourit sadiquement et jeta les deux serviettes à l'autre bout de la chambre.
Putain, c'est qu'il est bien fournit le *bip* !
Ne pas réagir, ne pas réagir, ne pas réagir… Bon, inutile de le nier, c'est un canon monté comme un étalon ! Comment ne pas réagir avec ce regard de braise qui se promène sans gène sur mon corps nu et offert ? De plus que la vue a l'air de lui plaire, au vu du sourire qu'il a eu quand son regard à rencontrer une certaine partie de mon anatomie !
Il se pourlécha les lèvres comme un félin et se plaça au dessus de moi. Il ne fit rien, juste m'observer de son regard aussi enflammé que sa chevelure, s'attardant a des endroits bien précis. Je rougis malgré moi devant tant d'intérêt, jamais aucune de mes conquêtes ne m'avaient regardé ainsi, c'est troublant. Les femmes avec lesquelles je couchais, ne me côtoyaient qu'à cause de ma renommé et ma richesse. Maintenant, bien que je sache que je vais souffrir, c'est totalement différent car ce type ne me regarde pas comme le brillant journaliste riche qu'est Trafalgar Law, mais comme le mec qu'il a trouvé dehors et avec qui il va baiser ! Il ne regarde pas Trafalgar, mais Law.
Sa tête plongea soudainement dans mon cou et il se mit à lécher ma clavicule, remontant à ma mâchoire la longeant jusque l'oreille pour m'en mordre le lobe. Pourquoi tant de précautions, de préliminaire plutôt, alors qu'il pourrait juste assouvir son envie et basta ?
Non, monsieur le violeur prend le temps de faire des préliminaires excitant. Bon, pour tout dire ce n'est pas désagréable pour l'instant, et puis, le faire avec un homme ne me dérange pas vraiment. Je redoute juste le moment ou il va…ben je ne vais pas vous faire un dessin !
Ses mains se firent baladeuses, venant d'abord caresser mon corps de long en large, puis s'attaquer à mes tétons violement. Il pinça, tira, joua avec. Sa langue remplaça l'une de ses mains sur mes tétons et suçotât, mordilla langoureusement, me faisant gémir malgré moi. Je n'avais plus froid, mon corps se réchauffait de lui-même par le plaisir que mon violeur s'adonnait à me procurer. Son regard brillait d'excitation, comme son sexe était tendu à l'extrême. Mes petits gémissement commencèrent a augmenté d'intensité, grimpant plus dans les aigus et se faisant plus fort.
D'un geste agile, il retira les liens retenant mes pieds. Ses mains caressèrent mes jambes, les écartant de part et d'autre de lui, ses doigts remontant sur mes cuisses, redescendant malaxer mes fesses, jouant avec longuement… puis sans crier gare, il captura fermement mes hanches d'une main, guida son sexe dur et palpitant a mon entré de l'autre et me pénétra sans préparation.
Un hurlement de douleur sortit de ma gorge. J'avais l'impression qu'on me déchirait les entrailles de l'intérieur, qu'un brasier incontrôlable ravageait et calcinait mes organes. J'avais mal. Des larmes de souffrances glissaient sur mes joues et vinrent se loger sur le drap rouge. Je serrais les dents, essayant de m'habitué a cette présence étrangère douloureuse mais la douleur était trop grande. Je n'étais plus du tout excité, mon sexe était mou et mes larmes ravageait mes joues.
Soudain, je sentis ses doigts passé sur mes pommettes, enlevant les larmes de mon visage. J'ouvris les yeux que j'avais fermé inconsciemment, et regardait mon agresseur qui ne bougeai pas, se contentant d'attendre et m'essuyant mes larmes.
« Je croyais…que tu voulais…me violer ? »
Parlé était trop dure, je n'avait fait que souffler ses mots, espérant qu'il m'entende. Ma phrase était ironique et un rictus moqueur vint prendre place sur son visage. Il engagea un coup de butoir violent et j'hurlais de douleur. Les larmes reprirent de plus belle.
Il ré-essuya mes larmes de son pouces et me souffla a l'oreille :
« Si tu veux finir à l'hôpital, c'est ton problème. Je suis plus gentil qu'Hawkins. Il ne te loupera pas lui. »
Je déglutis. Le ton qu'il avait employé signifiait clairement qu'il ne mentait pas sur ce point. Je risquais d'avoir beaucoup plus mal avec l'autre homme dont il avait parlé…
Il attendit patiemment, jouant avec mon sexe redevenu moue a cause de la douleur, mais après quelque caresse bien placée l'excitation revient. Le roux eut un sourire en coin ravageur et entreprit quelques coups de reins léger pour ne pas me brusqué. Un hoquet de plaisir et douleur mélanger retentit, venant bien entendu de ma bouche et un rire rauque s'éleva dans les airs. Je regardai mon agresseur, son rire était mélodieux à entendre.
Un autre coup de bassin me surpris et cette fois un gémissement de plaisir s'éleva dans les airs. Le roux se lécha les lèvres et recommença au même endroit, déplaçant l'angle de quelque centimètre et mon corps se tendit sous le sien, un cri de plaisir m'échappant sans le vouloir. Etais-ce cela la prostate ? non, pas encore mais il s'en approchait, j'en étais persuadé. Un autre coup de bassin me fit gémir et je me mords la lèvre de plaisir. C'était bon. Très bon !
Le rouquin m'assaillit brutalement à la recherche de ma prostate, mais elle ne semblait pas vouloir se montrer tout de suite. Il grogne de frustration et recommença alors à me pilonner, de plus en plus vite, de plus en plus profond, de plus en plus bestial, de plus en plus passionné et plaisant… mes hurlements de plaisir continuaient, atteignant des octaves que je n'avais encore jamais soupçonné d'exister, la sueur nous collait au corps, son odeur se répandait partout autour de moi, une odeur épicée et viril mais tellement alléchante. Je passai mes mains ligoté derrière sa nuque, m'agrippant désespérément à lui. Ma bouche s'échoua dans son cou, le mordant pour essayer de faire ne serais-ce qu'un peu moins de bruit mais ça ne fonctionnait pas, c'était trop bon. Le rouquin aussi devait prendre son pied vu les grognements qu'il laissait échappé.
« AAAAH ! »
Je me surpris moi-même de l'intensité du plaisir que je venais de ressentir. Je venais de pousser un véritablement hurlement de plaisir et mon violeur au-dessus de moi me lançait un regard appréciateur. Le roux lâcha un petit rire sadique et recommença à frapper l'endroit qu'il avait atteint précédemment. Un autre cris comme le précédent revint se loger dans ma gorge et sortit tout aussi violement. Il venait de trouver ma prostate. Il continua, encore et encore à pilonner cet endroit si spécial et pourtant si normal, me faisant monter au-delà du septième ciel. Au bout de longues, très longues minutes de passion qui me parurent des heures, nous jouissions ensemble. Exténué, il s'allongea sur moi après être ressorti. Nous reprenions notre souffle pendant quelques instants, je contemplais le ciel étoilé et une larme roula sur ma joue. Un petit sourire orna mes lèvres sous le regard curieux de mon agresseur.
« Qu'est-ce qu'il y a ?
-Rien… »
C'est sur, ça doit faire bizarre que la personne que vous venez de violer souris, mais je ne peux pas m'en empêcher. C'était la plus belle nuit que j'avais passé de toute ma vie…
Un soupir triste parvint à s'échapper de ma bouche et arriver aux oreilles du rouquin qui fronça les sourcils, curieux. Il se releva, sa chaleur s'éloignant, et s'assit sur la couette.
« Qu'est-ce qui se passe ?
-Qu'est-ce que ça peut te faire ? Je ne suis que ta victime qui va encore se faire violer par tes hommes de toute façon.»
Ma voix était froide et sèche. Mon visage était de nouveau impassible et je le regardais sans émotion, comme vide. J'eu l'impression que l'espace d'une seconde, un visage inquiet avait pris place mais il fut trop vite remplacé par une mine de réflexion intense. Il me fit un geste signifiant « tu ne bouges pas d'ici » et sortit rapidement de la pièce. Attend, il est sortit de la pièce, me laissant seul, alors que mes pieds ne sont plus lier ?
Je me relevai, mordis mes liens jusqu'à les arracher. M'approcha de la porte à demi refermé et regarda de l'autre coté. Je n'entendais pas très bien les voix mais voyais mes agresseurs dans le hall. Le rouquin parlait avec un homme aux longs cheveux blond ondulé avec des marques noires au dessus des yeux. Il semblait en grande négociation, du moins ça en avait l'air. Je savais que mes vêtements n'avaient pas bougé de la pièce en face, mais je ne savais pas si quelqu'un s'y trouvait ou non. Je jouai donc sur ma chance et, sans faire de bruit, passa la porte, traversa le couloir et ouvrit la seconde. Je cru manquer d'air quand je vis Killer, celui qui m'avait déshabillé, en train de roupiller sur une chaise. Il devait être vachement fatigué pour dormir avec le boucan que l'on venait de faire, moi et le rouquin. Je pris mes affaires qui jonchaient sur le sol et les enfila rapidement. Les voix des deux hommes dans le hall résonnaient dans la pièce, celles-ci étaient de plus en plus fortes car leurs propriétaires commençaient à hausser le ton. Après m'être rhabiller j'évaluai la distance entre moi et la sortie, en comptant les mecs armée qui se dressaient juste à côté, il n'y avait pas moyen pour moi de sortir par là ou j'étais vraisemblablement entré.
Bon, réfléchissons, pas de fenêtres, ni sorties de l'autre coté du couloir. Vaut mieux ne pas entrer dans les chambres au risque de me faire surprendre par une éventuelle personne a l'intérieur, il ne reste qu'une option. Je retournai dans la chambre de nos ébats et grimpât sur le lit carmin défait et m'accrocha au morceau de mur détruit pour me hisser par-dessus. J'étais bien enfermé dans un ancien hôtel en ruine. Ce dernier était en retrait de la ville, on pouvait voir les lueurs de Paris comme s'il faisait jour. Je remarquai alors que le sol était un peu loin. Priants pour que les buissons en dessous amortissent ma chute je me laissai glisser lentement sur le bord du mur.
C'est à ce moment que le rouquin entra, surpris je glissai dans le vide. De peur, je fermai les yeux et attendis la douleur de la chute qui arriva trop vite à mon goût. Le rouquin jura de là-haut et je me relevai douloureusement. Je savais qu'ils n'allaient pas tarder à débouler, alors je couru vers la ville le plus rapidement possible. Pendant une bonne dizaine de minutes je couru, inlassablement, la peur me tordait les tripes, si je puis dire, et l'angoisse me forçait à courir tant que je n'étais pas arrivé dans une rue bondé de monde. Les paysages défilaient lentement. Passant des champs bordant la résidence surement d'un haut placé, vu le manoir, aux bas-quartiers miteux. C'était toujours mieux que de rester près de l'entrepôt. Ici au moins je me sentais légèrement plus en sécurité, mais l'impression de toujours devoir regarder derrière moi pour voir s'ils ne me courraient pas après était encore trop présente. Je continuais encore jusqu'à me retrouver enfin dans une grande avenue, bondé de monde. Je repris ma respiration, calmant les battements de mon cœur, inspectant la rue et les personnes autour de moi. Aucune tête rousse a l'horizon.
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Cela fait maintenant un mois que j'ai été violé, je n'ai rien dit à la police et ma vie a repris un cours normale. Au départ, j'avais peur de sortir et de les voir à chaque tournant de rue mais j'ai pris ce qui me restait de courage et de sang froid pour vaincre cette peur. J'ai continué ma vie, repensant des fois le soir a la nuit que j'avais passé avec le rouquin, qui je dois quand même le dire était la plus belle que je n'ai jamais passé. Un peu douloureuse certes, mais magnifique.
Mon supérieur m'a offert une promotion, je suis rédacteur en chef, donc souvent cité dans la chaine ou mes articles sont publiés. Quand je pense qu'ils ne savaient pas qui je suis, et qu'ils ne le savent surement toujours pas. Je ne sais pas pourquoi, mais…j'aurais voulu connaitre le nom du rouquin. Qu'il ne me reste pas seulement un souvenir de cette nuit, mais aussi de lui. Je ne pense pas le revoir un jour, cela aurait été donc la seule et unique chose qui m'aurait importé de cette nuit-là.
D'ailleurs, le jour après mon agression, il a plu. Ce n'est peut-être rien pour d'autres, mais pour moi c'est aussi ce jour-là ou une chose étrange est arrivé. Dans mon appartement, mon salon froid et impersonnelle m'a ouvert les bras pour la première fois. J'ai senti que la pièce elle-même m'accueillait, surement a cause de la tête que je devais faire, elle voulait me réconfortée. J'avais allumé un bon feu dans la cheminé, mis un peu de musique de la chaine hi-fi et commencé à lire un livre de médecine pour oublier cette mésaventure. Ce moment était réellement agréable et je l'ai apprécié plus que de raison. Ce fut la seule et unique fois.
Aujourd'hui, la journée a été plutôt mouvementé, les imprimeurs pour le journal ne voulaient plus imprimer sans avoir une technologie adéquate a leur besoin (traduction : de nouvelles imprimantes), les éditeurs des livres dont nous faisions la promotion ont soudainement retiré leur livres du marché nous causant des problèmes d'organisation au sein de l'équipe et en plus les conflits entre les différentes sessions de la chaine se sont aggravés depuis que le boss veut donner sa place a quelqu'un. Tout les supérieurs veulent le poste et se battent a tire la roue flanc pour ça. Je suis le seul à les regarder bousiller leur travaillent que JE m'occupe de refaire après leur crise de caprice.
Bref, je suis actuellement sur la route du retour à mon appartement, passant inhabituellement par une rue moins fréquenté, quand une chose attire mon attention. Du rouge. Une touffe rouge. C'est lui, le rouquin ! Il ne m'a pas vu, et semble regarder les passants, comme s'il cherchait une nouvelle proie. La phrase du blond me revint en tête « On fait ça environ une fois par mois ».
Je cachai mon visage avec le col de mon manteau et réajusta mon bonnet. Je m'arrêtai à l'angle d'une rue, l'observant dans ses mouvements. Il suivait des yeux une jeune femme aux cheveux cours noir avec des cernes sous les yeux. La femme marcha innocemment sans se rendre compte qu'on la suivait. Je sortis de ma cachette alors que le roux la suivait de loin. Je m'approchai de la jeune femme sans montrer mon visage et arrivé à sa hauteur elle me regarda surprise.
« Vous voulez quelque chose ? demanda-t-elle.
-Vous êtes suivi mademoiselle. »
Elle me regarda avec peur et je lui désignai le rouquin du doigt, sans montrer mon visage. Je lui souris et lui demanda de se dirigé vers un poste de police. Elle me sourit avec reconnaissance et partit. Je regardai brièvement vers le rouquin dont une grimace ornait son visage. Il me fixait légèrement énerver (c'est un euphémisme) et s'avança a pas rapide dans ma direction.
« T'es qui toi ?! »
Je me retournai de trois quart et lui souris, moqueur. Son expression était figée de stupeur, les yeux écarquillés et les lèvres entrouvertes. Il bafouilla et s'enfuit à travers une ruelle.
Je restais quelque instant sur place, fixant la ruelle par laquelle le rouquin venait de s'enfuir, puis je décidai de rentrer finalement chez moi. Je sais que ca ne les arrêtera pas, mais au moins, j'aurais évité a cette femme de se faire violer. Et puis…je crois que je voulais le revoir.
De retour chez moi, je fis couler un bain et m'y plongea corps et âme. Je n'avais besoin que de ça, pour l'instant. Juste sentir le liquide chaud m'envelopper comme un cocon. Un quart d'heure plus tard je suis sec et en train de manger un sandwich jambon/beurre. Je me posai sur le futon de mon salon, alluma la télévision et savoura cet instant, froid certes, mais reposant. La rencontre avec le roux m'a fait réfléchir, une fois de plus. Pourquoi lui ? Pourquoi, de toutes les personnes normales que je fréquente au bureau, ou que je pourrais rencontrer dans un bar, ou un restaurant il a fallu que ça tombe sur lui ? Non, mais je n'y crois pas, je viens juste de me rendre compte qu'il me manquait. C'est lui qu'il me fallait et qu'il me faut encore ! Son odeur, sa voix, son regard brulant de désir…c'est ça qu'il me manquait !
« Bordel, il a fallu que ça tombe sur ce rouquin… Pourquoi pas sur la première greluche qui m'aurait fait les yeux doux, merde ! » Jurais-je a voix haute.
La télévision montra les informations que mon équipe avait collectées depuis plusieurs jours, mais aucune satisfaction ne m'envahissait. Je regardais l'écran sans le voir, mes pensées étaient préoccupées par une touffe de cheveux rouges !
« Je te pose la même question. »
Une voix calme, rauque et chaude se fit entendre derrière moi. Mon corps se tend et mon souffle me fuit. Je tends le bras mécaniquement vers la table basse et prend la télécommande de la télévision pour l'éteindre. Dans l'écran noir se trouvait le reflet du rouquin. Il était appuyé contre le chambranle de la porte et me regardait à travers l'écran noir lui aussi. Ses cheveux rouge pétants captivaient encore mon attention. Je me lève et pose mon sandwich dans l'assiette sur la table basse sans quitter le roux du regard une seule seconde. Avec prudence je fais le tour du canapé mais garde une certaine distance de sécurité. Je n'arrivais pas à croire qu'il se trouvait là, dans mon appartement, a quelque mètre seulement.
« Comment t'as fait pour entrer ? »
Il sourit d'un air supérieur et moqueur a la fois tout en montrant une petite carte cartonnée et une épingle a cheveux. En plus d'enlever les gens c'est aussi un cambrioleur ? Et bien, je suis vraiment tombé bien bas. Il rangea le tout dans une de ses poches et se redressa. Je me levai de mon canapé et me tourna vers lui. Il sourit en observant mon salon.
« Un appart' chic au 13ème étage d'un immeuble dans un quartier huppé de Paris. Je parie que la voiture de sport rouge dans le parking en bas est à toi ? Les fringues de riche et tout le tralala qui va avec. »
Il finit son observation en reportant son regard sur moi. Il se lécha la lèvre supérieure comme un félin et ria doucement. Il s'approcha de moi, se collant contre mon torse et souffla à mon oreille :
« Que faisait un petit bourge dans un coin perdu des bas quartiers à somnoler sur le banc d'un parc naturel fréquenté par des gangs ? Il agrippa mes hanches de ses mains, nous collant bien plus que nécessaire.
-Je me suis perdu. Tu m'as suivi jusque mon appartement ? »
Pour toute réponse, il me ceintura, m'empêchant de me dégager, et me porta jusque dans ma chambre ou il me reposa sur le lit. Je n'en revenais pas qu'il m'ait suivis jusque chez moi et entrer par effractions dans ma demeure, et maintenant il allait me violer une seconde fois, dans ma chambre sur mon lit ! J'avais tenté de me débattre et lui faire lâcher prise, mais il avait simplement haussé un sourcil perplexe. Après tout, sa montagne de muscle n'avait même pas besoin d'effort pour me tenir en place.
Le roux se mis à califourchon sur le lit au-dessus de moi et me contempla, comme la dernière fois. Je cessais de me débattre et un nouveau brasier commença à ronronner dans mon ventre. Ses yeux m'examinaient de partout, retraçant mes courbes sous mes vêtements. Il se pourlécha les lèvres et déboutonna sa chemise lentement d'une main, enlevant son bandeau de son front de l'autre. Il retira sa chemise et souleva mon pull avec empressement. J'eu un petit sursaut de surprise quand il plongea dans mon cou pour le dévorer et y déposer un suçon douloureux mais excitant. Je ne comprenais pas ce qu'il attendait de moi, pourquoi être si attentionné ? J'étais sa victime, sa proie. Il allait me violer dans l'endroit ou je devais me sentir le plus en sécurité…
« Pourquoi…
-Pourquoi quoi ? murmura-t-il à mon oreille, mais sa voix indique qu'il sait déjà ce que je vais demander.
-Pourquoi tu es aussi attentionner avec moi…au lieu de juste me violer. »
Il ria dans mon cou, me faisant frissonner des pieds a la tête, et continua son exploration de ma peau. Mes mains ne m'obéissaient plus et venaient se loger sur la peau claire de mon agresseur, caressant lentement son dos, redescendant la colonne pour venir titiller les côtes. Ses mains à lui exploraient une seconde fois le mien, partant des jambes aux bras en passant par le torse.
« Et toi, pourquoi tu ne ressemble pas a une victime ? »
C'est vrai, j'ai beau ne pas connaitre son nom, qu'il soit celui m'ayant kidnapper puis abuser de moi, je n'arrive pas a le repousser. J'en ai envie, je veux qu'il me regarde encore avec ces yeux, qu'il me fasse sien avec ardeur et passion… et cette constatation me plait autant qu'elle m'effraie. Je suis consentant, j'ai envie de ça.
« Je ne suis pas une victime. »
Il sourit et s'approche de mes lèvres, les frôlant des siennes. Ses mains nous déshabillent entièrement alors que je fais en sorte d'avoir plus de contact avec lui. Mes lèvres se collent aux siennes, ma langue entre dans sa bouche et joue avec la sienne, tournoyant dans un ballet humide. Mes mains viennent s'agripper a ses cheveux doux et soyeux, mon corps se colle au siens et j'entends nos gémissements de satisfaction s'échapper de nos bouches.
Il ondule du bassin sur le mien, m'excitant au passage, et décide de jouer un peu. Il rompt le baiser et descend vers le bas alors qu'il me présente trois doigts. Je les prends dans ma bouche et les lèches, sachant à quoi ils vont servir. Ces yeux brulants m'observaient de long en large, me montrant la luxure que je devais être pour lui. Il souri, carnassier, puis s'amusa avec mon membre, le léchant de haut en bas et inversement, le suçant, soufflant sur le bout de ma verge. C'était tellement bon que j'en oubliais de sucer ses doigts ! Il se redressa un peu en enlevant ses doigts de ma bouche pour ensuite les placer à l'entrée de mon intimité.
Il continua ses vas et vient sur ma verge alors que mes gémissements de plaisir augmentaient. Puis il arrêta tout mouvement sur mon sexe. Je grognai par le manque engendré par l'arrêt si soudain d'activité et il rit d'amusement avant de me rentrer un doigt. Je ne ressentis qu'une légère intrusion, rien de bien démangeant. Il pénétra ensuite un second doigt, déjà plus douloureux et fit quelque mouvements de ciseaux pour me détendre. Le plaisir revenait, suivis d'une autre douleur bien plus prononcé a l'arrivé du troisième doigts.
Une petite grimace ornait mon visage. Le roux vint m'embrasser, et plus j'y pense, plus ce contact est délicieux. Je voulais plus de ces baisers. Le roux commença à bouger ses doigts à l'intérieur de moi, je gémissais outrageusement de plaisir contre ses lèvres alors qu'il avait repris ma masturbation. Il retira enfin ses doigts pour les remplacer par son sexe qu'il enfonça soudainement d'un coup de bassin. La douleur était aussi intense que la première fois et des larmes perlaient à mes yeux plissés, ma mâchoire était contractée et mes doigts agrippaient violement les cheveux roux de mon agresseur. Il s'immobilisa, me laissant m'habituer à sa présence.
« Je m'appelle Kidd. Eustass Kidd. Me souffle-t-il, surement pour détourner mon attention. Ce qui est plutôt réussi.
-je…je m'appelle Law. Trafalgar Law. Lui répondis-je en haletant.
-Je cru comprendre. » il susurre tout sourire en me faisant un clin d'œil et je rougi malgré moi.
Il commença des légers coups de bassin, lentement pour ne pas me brusquer. J'avais mal, très mal, mais le plaisir était aussi présent et c'était le plus important. Je me sentais bien dans ses bras, je me sentais bien avec lui. Son odeur imprégnait l'air, l'odeur de la sueur et du sexe nous entourait. Nous n'entendions que les gémissements de l'autre et nos battements de cœurs effrénés dans cette danse de plus en plus rapide, de plus en plus passionné. Les coups de hanches devinrent plus profondes et plus bestial, me faisant une nouvelle fois hurler de plaisir comme la première fois. La jouissance était proche et d'un élan de passion je hurlai son nom de plaisir, comme il grogna le mien en retour.
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Le soleil perça à travers les rideaux, ses rayons vinrent s'échouer sur mon visage fatigué, me réveillant au passage. J'ouvris lentement les paupières, encore dans le coltard, et les souvenirs de la veille me revinrent en mémoire. Je me relevai prestement en position assise et regarda la place à coté de moi. Rien. Personne. Kidd était parti. Un sentiment inconnu me compressa le cœur, j'aurais tellement voulu qu'il reste… déçu, je me levai, enfila un boxer et me rendis dans la cuisine. Soudain un bruit de poêle qui tombe à terre et un « Merdeuh ! » retentit de l'autre côté du panneau en bois qui me sert de porte.
Je l'ouvre et la vue d'un rouquin penché en dessous de mon compartiment de rangements avec les poêles disséminé autour de lui, et sa mine boudeuse, ne firent qu'un tour dans mon esprit avant que je n'éclate de rire. Il se releva me regardant tout en rangeant les poêles, je ravale mon rire mais ne réussit pas à cacher mon large sourire quand je viens me placer en face du comptoir de la cuisine.
« B'jour Law. Désolé pour le raffut, je ne suis pas doué pour la cuisine.
- Laisse-moi faire, va t'assoir. »
Il sourit en coin et m'embrassa chastement le coin des lèvres. Quel était notre relation d'ailleurs ? Qu'allait-il faire maintenant ? Allait-il partir finalement ? Me laisser pour retourner avec sa bande et continuer leurs affaires louche et malsaines, et continuer de kidnapper, voler et violer des innocents ? Qu'est-ce que je représente pour lui ? Pourquoi être venue jusque chez moi ?
Je me posais toute ces questions tout en préparant le petit déjeuner machinalement, aujourd'hui j'allais surement avoir une dure journée… ma vie a beaucoup trop changé depuis l'arrivé du rouquin. Non, de Kidd.
« Je me suis disputé avec les autres gars, j'ai quitté la bande et emmené Killer avec moi. Celui qui t'a fouillé. Commença Kidd.
-Ah ? Et pourquoi me dis-tu ça ? Demandais-je, cachant difficilement l'espoir naissant en mon sein.
-Je ne compte pas continuer ce genre d'activité. Killer est un ami d'enfance et il a accepté de me suivre dans la grande ville. Malheureusement, on n'a pas de logement, on n'a pas de diplôme donc pas d'emplois…et franchement on galère. Se confia-t-il.
Je venais de terminer le petit déjeuner et nous commencions à manger. Je ne pense pas que lui et son ami Killer soient réellement méchant dans le fond. Certes ils kidnappaient des gens, les séquestres, vols et viols et j'en passe mais, je pense que c'était un effet de groupe pour les viols. Leur intérêt premier devait avoir été de voler des gens pour survivre et… le viol est arrivé surement plus tard comme compensation morbide. Kidd ne supporta plus le silence et repris la parole.
« La nuit que nous avons passé tout les deux…ce fut la seule et unique fois ou j'avais autant d'intérêt pour une autre personne que moi-même. Je ne voulais pas te faire mal, je voulais que tu prennes ton pied aussi. Je ne voulais pas que cette nuit soit horrible, ou plus qu'elle ne l'était surement déjà pour toi. Je ne sais pas pourquoi mais quand tu as souris après le sexe, je savais que je devais dire a Hawkins qu'il ne te toucherait pas. Dans un sens tu m'appartenais. Oui, c'est se que je voulais, que tu m'appartiennes. Quand tu t'es enfui, je me suis senti abandonné. Au fils des jours, ta présence et l'envie de te revoir me tuais à petit feu. Jusqu'à hier, ou je t'ai enfin revu. Tu n'imagines même pas ce que ça m'a fait d'ailleurs. »
J'étais pétrifié devant sa tirade. Je ne sais pas quoi dire ni comment réagir. J'étais tétanisé. Il éclata alors de rire, ne sachant pas trop comment prendre sa soudaine hilarité j'opte pour la technique du « je boude » puis, une petite illumination vint apparaitre dans ma tête.
« Kidd, comment qualifies-tu notre relation à présent ?
-Ben…si tu veux bien de moi, je ne compte pas te lâcher de sitôt. Mais je ne veux pas que Killer se retrouve seul et a la rue sans rien à bouffer par ma faute… »
Je souris de satisfaction à sa réponse et me penche au-dessus du plan de travail pour lui voler un baiser en pouffant de rire. L'euphorie du moment, je ne fais pas ça tout le temps ! Bref il me regarda comme si deux têtes m'étaient poussées sur les épaules.
« Je te propose quelque chose. Toi et Killer venez vivre chez moi. En échange, vous cherchez un travail normal et menez une vie rangé loin de toute criminalité. Compris ? »
Kidd écarquille les yeux, bouche bée de ma proposition soudaine et miraculeuse. Sa tête était plus que risible. Il se reprit enfin et vint m'enlacer, en me remerciant. Mah, ce n'est pas comme si ça me gênait, mon appartement était vraiment vide ces derniers temps ! Ca me fera de la compagnie !
Finalement, mon bureau aménager dans ma deuxième chambre, fut réaménager dans ma chambre personnelle que je partage avec Kidd, Killer s'est installé dans la seconde chambre. Le blond est devenu photographe -ce qu'il avait toujours voulu faire- grâce a mon aide et a ma popularité. Kidd avait toujours voulu écrire, il a commencé par savoir se servir d'un ordinateur, je lui ai tout appris dans la matière et est devenu un écrivain a succès. Moi j'eu finalement la promotion tant attendu de mes anciens collègues et je suis souvent a la une des journaux ou invité d'émissions de plusieurs chaines différentes. Bref, la vie a repris le cours normale pour moi, et j'ai changé la vie de deux personnes. Ah ! Et Hawkins fut arrêté pour kidnapping, séquestration, viols, meurtres, deals de drogue. Bref la totale.
« Kidd ? Susurrais-je à son oreille.
-Ouai ? me répondit-il avec un sourire charmeur.
-ça te dirait de venir avec moi dans la chambre ? Je lui mordillai le lobe.
-Avec plaisir beau brun ! »
Et c'est reparti pour une nuit de folie !
