A/N: This is the French Translation of my fic 'Giving Up is Easy, But We'll Take the Challenge'. This was done by the lovely MeggieCleary, and not by me. She is way more talented at languages than I am, so please do thank her for this. I thank you so much, Meggie. :)

If you are interested in translating any of my fics, please get in touch via my social media (see notes at the end of the chapter).


Jusqu'à ce qu'elle eut huit ans, Skye fut envoyée à droite et à gauche. Abandonnée sur les marches de l'orphelinat de Ste Agnès à ce qu'on estima être l'âge de trois mois, elle fut baladée pendant les huit années qui suivirent entre familles d'accueil et l'orphelinat. Les bébés et les jeunes enfants de moins de quatre ans ne restaient à l'orphelinat en général que quelques mois tout au plus. Les enfants mignons ne faisaient pas long feu. Tous les parents potentiels voulaient un enfant assez jeune, qu'ils puissent modeler et façonner à leur image.

Skye avait passé huit ans à faire des petits séjours réguliers à Ste Agnès. Elle connaissait toutes les ficelles du métier. Tous les petits secrets des parents potentiels, les façons dont les soeurs parlaient de certains enfants afin de les rendre plus attrayants. Les enfants recueillis étaient comme des chiots à vendre dans un journal. Des bâtards seulement décrits par leur pedigree. On concevait littéralement des annonces pour les mettre en avant, écrites dans un style tellement enrobé de sucre que Skye en avait mal aux dents. Elles les avait toutes vues.

Joseph est un enfant plein d'esprit. Perturbateur. C'est une vrai petite merveille et il est très actif. Hyperactif. C'est un enfant qui a le cœur sur la main. Problème de gestion de la colère.

Alanah est une enfant silencieuse qui a besoin d'une famille aimante et patiente. Troubles d'anxiété. Elle a eu des expériences malheureuses par le passé (maltraitée, donc) mais apprend à bien s'en sortir après ce qui est arrivé. Suit une thérapie. Ca ne prend pas.

Sam s'est investi dans de nombreux clubs et activités. Sam a été renvoyé de nombreux clubs et activités. Il est toujours très alerte, constamment prêt à jouer. Ne dort pas. Il apprécie la compagnie des autres (ne peut pas être laissé tout seul) et a grand besoin d'une famille aimante qui pourra lui donner la discipline et la stabilité dont il a grand besoin. Problèmes de comportement sévères.

Les annonces ont tendance à changer, tout le temps tout comme les enfants, mais Skye avait fait l'objet d'une annonce pendant huit ans sans grand résultat.

L'annonce de Skye avait considérablement changée depuis son arrivée à l'orphelinat (adorable petite fille, Mary Sue sera une belle addition à toute famille…) jusqu'à ses premières années (Mary Sue est une enfant intelligente et curieuse qui possède une personnalité déterminée…), jusqu'à ce que l'annonce écrite à son sujet pour ces cinq ans fît pour Skye œuvre d'estampille aux yeux de l'Etat et indiquât que tout ceux qui avaient essayé de lui donner un foyer aimant l'avaient tout bonnement laissée tomber.

Elle avait été retirée de la section 'maternelle' des annonces et à la place, on l'avait mise dans le même sac que tous les autres enfants qui étaient trop âgés pour intéresser des parents adoptifs éventuels. Elle n'avait même plus droit à une photo.

Elle avait eu droit à dix mots en Times New Roman dans une liste alphabétique de noms dans un magazine qui recensait les enfants recueillis de la région. 'Poots' arrivait en plein milieu. Ce n'était même pas son nom.

Mary Sue Poots. Jeune écolière. Expérience d'accueil requise.

C'était tout. Dix mots. Dix mots pour décrire la petite Skye de cinq ans. Dix mots qui la décriraient pour les trois années à venir. Même à l'âge de cinq ans, Skye savait que les mots signifiaient.

Expérience d'accueil requise.

Cela signifiait ce qu'ils lui avaient dit pour aussi longtemps qu'elle s'en souvienne. Pourquoi tous les placements dans les différentes familles d'accueil n'avaient pas fonctionné. Pourquoi, en dépit de son âge et du fait qu'elle soit mignonne, les couples ne la voulaient simplement pas dans leur famille. Skye était difficile.

'Difficile.'

Toutes les rapports trimestriels rédigés sur la petite Skye comportaient ce mot dans leurs premières phrases.

Elle était difficile à supporter, difficile à calmer, difficile à se faire des amis, difficile à replacer. Mary Sue Poots était simplement difficile. Et personne ne voulait d'un enfant difficile. Cela, Skye en était certaine.

Du moins le croyait-elle.

Quand Abby débarqua à Ste Agnès à deux heures de l'après-midi un samedi d'octobre, les enfants dans la salle de loisirs laissèrent tomber ce qu'ils étaient en train de faire, peu importe ce que c'était, et s'attroupèrent autour de la femme comme des bébés poussins.

« Abby, regarde comment je peux écrire mon prénom maintenant ! »

« Tu m'as déjà trouvé ma famille pour toujours, Abby ? »

Abby était une assistante sociale.

« Est-ce que ma maman vient me chercher, Abby ? Tu lui as donné la carte que j'ai faite ? »

« J'ai été sage à l'école cette semaine, Abby. Je te promets. Dis-leur d'écrire dans leur rapport que j'ai été sage. »

Abby ne répondit pas à leur questions. Elle fit quelques high-five aux plus âgés des enfants et un câlin aux plus jeunes. Elle ne travaillait qu'avec un tiers des enfants de l'orphelinat, il y en avait quatre autres qui venaient de temps en temps même si Abby s'occupait de la majorité, mais quelle que soit l'assistante venue les voir, ça n'avait pas d'importance. Tout ce qui importait était qu'une assistante sociale était arrivée. Parce que si une assistante sociale était là et qu'elle n'avait pas d'enfants avec elle, ce ne pouvait être qu'une bonne nouvelle : elle allait prendre quelqu'un avec elle.

Abby quitta la salle de loisirs avec l'une des soeurs et les enfants se dissipèrent peu à peu pour reprendre leur activité première.

Pendant quelques minutes, Skye traîna près de la porte qui menait aux bureaux avec quelques-uns des autres enfants dans l'espoir qu'Abby reviendrait et aurait de bonnes nouvelles pour eux, mais elle renonça au bout de cinq minutes. Elle jeta un œil à l'horloge sur le mur du fond. Du moins, avait-elle l'impression que ça faisait cinq minutes ; lire l'heure était quelque chose que Skye avait encore à assimiler.

Délaissant ceux qui restaient à leur poste près de la porte, Skye alla se placer au coin de la salle de loisirs et s'assit près des étagères de livres sur quelques-uns des coussins surdimensionnés aux couleurs vives. Elle n'aimait pas lire, c'était dur et quand elle ne pouvait pas lire certains mots compliqués, sa maîtresse à l'école se mettait en colère. Alors, à la place Skye fit juste semblant de lire Matilda et garda un œil sur la porte qui s'était refermée sur Abby et Sœur Jane.

« Zkye. »

Un garçon de quatre ans du nom d'Owen s'avança à pas hésitants avec une boîte de puzzle sous le bras et tira l'ourlet du sweat-shirt à capuche de Skye. Elle l'ignora. « Zkye », pleurnicha-t-il avec insistance tout en suçant son pouce, laissant la boîte tomber sur le sol près des pieds de Skye.

« C'est Skye », grommela-t-elle de mauvaise humeur. C'était pratiquement impossible d'avoir cinq minutes de calme dans un endroit où près de cinquante enfants s'immisçaient constamment dans ses affaires, même si Skye faisait juste semblant de lire. « Si tu arrêtais de sucer ton pouce pendant deux secondes, alors peut-être que les gens comprendraient ce que tu es en train de dire », lui dit-elle dans un accès de colère. Elle au moins ne suçait son pouce que lorsque personne ne regardait.

Owen la regarda avec un regard humide et empreint de colère : c'était un pleurnichard. Skye soupira. Elle n'avait pas voulu le faire pleurer, mais, comme tous les autres enfants, plus Abby passait de temps dans le bureau, plus elle s'agitait. Owen fronça encore plus les sourcils tandis qu'une grosse larme, la première, s'échappait de ses yeux, et de rage frappa fort Skye dans le tibia.

« Aïe », siffla-t-elle. « Mais qu'est-ce qui t'as pris de faire ça, petit morveux ? » Skye se frotta le genou et serra les dents pour arrêter la sensation de piqûre dans ses yeux. « Ça fait vraiment mal. »

Owen renifla. « Tu es méchante Zkye. J'vais l'dire à Zoeur Margaret. »

« Non ! » pleura Skye, s'attirant les regards de certains enfants plus âgés qui étaient ellement en train de lire. « Non, ne le fais pas. » dit-elle plus doucement. « Je suis désolée, je ne voulais pas être grincheuse, Owen. S't'plait, s't'plait, s't'plait, ne l'dis pas à Sœur Margaret », plaida Skye auprès du petit garçon, mais le mal était fait, il était déjà en train de trottiner vers la plus âgée des soeurs pour la dénoncer. « C'est pas grave », lui lança-t-elle, je lui dirai comment tu m'as donné un coup de pied. »

Owen ne jeta pas un regard en arrière.

Skye regarda depuis son refuge du coin lecture pendant qu'Owen la pointait du doigt et se frottait les yeux. Skye n'avait pas besoin de savoir lire sur les lèvres pour comprendre qu'il embellissait l'histoire. L'expression de Sœur Margaret voulait tout dire. Owen était l'un des chouchous des soeurs, mignon et juste assez pleurnicheur pour rester dans leur radar sans être trop ennuyant. Elle n'avait aucune chance même s'il lui avait donné un coup de pied.

Sœur Margaret croisa le regard de Skye. De son doigt crochu, elle lui fit signe de venir jusqu'au bureau où elle était assise. Pendant une brève seconde, Skye considéra d'ignorer ouvertement la femme mais elle avait déjà quatre avertissements pour comportement cette semaine et l'ignorer lui attirerait encore plus d'ennuis.

Skye se leva et marcha jusqu'au bureau. Owen ne pleurait plus mais pleurnichait à cœur joie du côté du bureau où se tenait Sœur Margaret, en suçant son pouce, la tête reposant sur son coude de manière pathétique. Skye lui lança un regard furieux.

Sœur Margaret soupira profondément et entrecroisa les doigts sur le dessus de son bureau. Skye parcourut du regard la grille de mots croisés à moitié complétée et la tasse de thé froid sur le plateau de table. « Alors, Mary… »

Skye secoua la tête très rapidement. « C'est Skye », protesta-t-elle.

Sœur Margaret leva les yeux au ciel. « Mary, voudrais-tu bien m'expliquer pourquoi tu embêtais un bébé ? » Elle passa une main dans les cheveux bruns d'Owen.

« Ce n'est pas un bébé. Il a presque cinq ans, » dit Skye d'un air incrédule, « il y a des enfants de son âge qui savent lire. »

"Et il y a des enfants de ton âge, Mary, qui eux aussi savent lire ». Mais tu n'es pas l'un d'eux, n'est-ce pas? » dit Sœur Margaret gentiment.

Skye sentit que les joues lui brûlaient. Ce n'était pas sa faute à elle si elle était stupide. Lire c'était dur. Son regard se posa sur le thé froid et elle ferma très fort les yeux pour faire cesser la sensation de brûlure. « Je sais lire », marmonna Skye.

« Pas très bien, ma chère. Maintenant dis-moi pourquoi tu embêtais Owen qui est là. Tu sais que nous ne tolérons pas ce genre de comportement, ici à Ste Agnès. »

Skye railla. « Je ne l'ai pas embê. » Elle leva les yeux vers Sœur Margaret avec le plus grand sérieux en espérant qu'elle la croit. « J'ai été un peu méchante mais j'ai dit que j'étais désolée tout de suite après, je jure que je l'ai fait. Dis-lui, Owen ! »

Owen se cacha le visage dans le cardigan de Sœur Margaret.

« Mary Sue… »

« Skye. »

« Mary Sue. Tu seras privée de récréation jusqu'à la fin de la semaine prochaine… »

« Quoi ? Mais il m'a frappée ! Et… »

« Et, je te donne un autre avertissement pour comportement que tu iras apporter au bureau. » Sœur Margaret commença à écrire sur l'un de ses billet roses. « Déjà cinq cette semaine. Ce n'est pas la voie à suivre, Mary. » Elle arracha le billet du bloc et le remit à Skye, puis entrecroisa de nouveau les doigts et lui sourit. « Aucun parent ne veut d'un enfant difficile. »

Skye lança un regard furieux à la vieille femme en se mordant l'intérieur de la joue pour empêcher les mots méchants qu'elle avait envie de dire s'échapper de sa bouche. Owen arborait un petit sourire satisfait tout en suçant son pouce. Il se blottit contre le flanc de Sœur Margaret qui le souleva pour le mettre sur ses genoux et le blottir plus près d'elle.

Les soeurs ne lui avaient jamais fait de tels câlins, à elle.

Owen regarda Skye et sourit d'un air satisfait puis gémit avant de blottir son visage contre l'épaule de la soeur.

« Oh, petit homme, je sais que que Mary t'a contrarié mais tout va bien. » Sœur Margaret ouvrit l'un des tiroirs du bureau et en sortit une tétine bleue. Elle l'offrit au petit garçon âgée presque de cinq ans et il la lui arracha des mains, la fourrant dans sa bouche. « Rends-toi donc au bureau avec cet avertissement pour comportement, Mary. »

« Il faut croire que tu es vraiment un bébé », marmonna Skye à l'attention d'Owen, en saisissant le papier.

Sœur Margaret sourit. « Au moins, il ne fait pas pipi au lit, lui. »

Les larmes aux yeux, et son avertissement pour comportement serré dans les mains, Skye partit en direction du bureau. Elle sentait sa poitrine se serrer et ses épaules tremblèrent tandis qu'elle laissait échapper un sanglot.

« Êtes-vous absolument certains de vouloir accueillir une enfant comme elle ? » demanda Sœur Jane au couple pour ce qui semblait être la centième fois.

Phil fit oui de la tête. « Oui, comme je vous l'ai assuré, Melinda et moi avons beaucoup d'expérience avec les enfants difficiles et à en croire ce qu'Abby nous a dit, cette petite fille mérite une chance d'avoir un foyer durable. »

« Vous comprenez pourquoi elle doit encore lui procurer un placement à long terme ? » demanda Sœur Jane, en toisant le couple. « Son comportement n'a jamais été exemplaire », dit-elle en secouant la tête, « mais regardez au moins son dossier, je ne suis même pas certaine que nous-mêmes, nous puissions la gérer. »

« Une raison de plus pour que nous l'emmenions chez nous », répondit sèchement Melinda.

« Ecoutez », interrompit Abby, l'assistante sociale, « au bout du compte, c'est à moi que revient la décision finale concernant l'enfant. En tant que son assistante sociale, il va de ma responsabilité de fournir à cette enfant toutes les chances de trouver un foyer aimant et jusque-là, je lui ai fait défaut. »

Abby souleva le dossier volumineux du bureau et le tendit à Phil avant de continuer. « Je suis d'accord qu'elle peut être difficile à gérer et que ces derniers mois, en fait depuis qu'elle est revenue d'un placement particulièrement mauvais, dont je prends d'ailleurs l'entière responsabilité, son comportement s'est aggravé de manière significative. » En signe d'agrément, Sœur Jane fit oui de la tête avec enthousiasme et Abby leva les yeux au ciel. « Cependant, ce dont cette petite fille a besoin c'est d'un foyer stable et aimant, ou bien à l'allure où vont les choses, elle restera prisonnière du système jusqu'à être assez âgée pour finir dans les rues ou en prison. »

Les trois autres dans la pièce fixèrent Abby tandis qu'elle achevait son discours rageur. L'assistante sociale haussa les épaules.

« Dites-moi, si je me trompe, » dit-elle, et personne ne la corrigea, « des parents d'accueil inexpérimentés ne seraient pas capable de s'en sortir, je comprends cela. » Elle se tourna vers Sœur Jane : « Mais je suis certaine que Phil et Melinda seront capables de prendre soin d'elle et de lui donner une meilleure chance dans la vie. »

Sœur Jane poussa un profond soupir, se balança en arrière sur sa chaise et croisa les bras.

« Eh bien, il est vrai que vous deux avez bien réussi à dompter la Russe… »

« Natasha, » grommela Melinda, « elle s'appelle Natasha. »

« Oui, » convint la Sœur, « et vous avez réussi à la supporter pendant quatre ans, donc vous saurez sûrement vous débrouiller avec celle-là."

« En fait, dit Phil, nous avons eu l'immense plaisir de nous occuper de Natasha pendant cinq ans. Ce n'est pas parce qu'elle est partie pour faire ses études l'année dernière que cela signifie que nous ne sommes plus ses parents. »

Sœur Jane parut surprise pendant un moment et ouvrit la bouche pour répondre mais un coup résonna sur la porte, la tirant de sa stupeur.

« Entrez », cria-t-elle.

Tous les adultes se tournèrent vers la porte tandis qu'on la poussait pour l'ouvrir et une petite fille aux cheveux bruns en bataille entra avec hésitation. Elle s'essuya les yeux avec acharnement.

« Ah, » sourit Sœur Jane, « Mary Sue, juste à temps. »

« A temps pour quoi ? » demanda timidement la petite fille en regardant les deux étrangers.

« Chaque chose en son temps, » répondit Sœur Jane, « premièrement, pourquoi es-tu là ? »

Skye remit le billet rose à la soeur et se rapprocha d'Abby plutôt que du couple inconnu.

Sœur Jane exprima désapprobation. « Oh ciel, Mary Sue. Cinq en une semaine. Et cette fois-ci pour avoir embêté un enfant plus jeune ? »

« Mais ce n'était pas ma faute, protesta Skye. Regardez, c'est lui qui m'a donné un coup de pied. » Elle retroussa le bas de son pantalon pour exhiber la bosse visible sur son tibia.

« Oh, ma puce, ça doit faire mal », dit Phil à la petite fille.

« Oui, ça fait mal » marmonna timidement Skye.

« Ne l'encouragez pas, M. Coulson. Comme je vous l'ai dit, cette enfant pose problème. Elle ne répond même plus à son prénom ces derniers temps. » La Sœur secoua la tête.

Avec colère, Skye lui lança un regard furieux. « Parce que ce n'est pas mon prénom. Je vous ai dit que je voulais choisir mon propre prénom, et j'ai choisi 'Skye'. »

« Comme je disais, » dit sèchement Sœur Jane, « elle n'est que problèmes. »

« Eh bien, elle ne sera plus votre problème pour bien longtemps », marmonna Melinda.

Skye fronça les sourcils, et regarda entre les deux adultes. « Je peux y aller maintenant ? » demanda-t-elle. « Sœur Margaret a déjà dit que j'étais privée de récréation pendant une semaine. »

« En fait, ma chérie, je suis contente que tu sois là », dit gentiment Abby, « pourquoi crois-tu que je suis suis venue aujourd'hui ? »

Skye la regarda d'un air interrogateur. « Je pensais que tu allais prendre quelqu'un parce que tu n'as amené personne avec toi. »

« Eh bien, tout juste, Mary », sourit Abby.

« C'est Skye. » lui remémora Skye. « Ce n'est pas Owen, hein ? » demanda Skye avec une grimace et Melinda dut cacher un petit sourire narquois. Puis Skye reconsidéra sa décision, « en fait, tu peux le prendre. Je n'en ai rien à faire d'où il va tant que je n'ai pas à le voir tous les jours. »

Abby rit. « Bonne nouvelle, Skye, tu n'auras plus à le voir tous les jours. »

Les yeux de Skye s'agrandirent. « C'est lui que tu vas emmener ? »

« Non ma chérie, c'est toi qui va aller dans une nouvelle maison. »

« Moi? » demanda Skye doucement.

« Oui, Abby affichait un grand sourire, M. et Mme Coulson aimeraient bien t'accueillir chez eux.

Skye se tourna vers le couple qui lui souriait tous deux gentiment. « J'ai le droit de rentrer avec vous ? »

« Seulement si tu le veux bien, dit Phil. »

Skye était déconcertée. On ne lui avait pas vraiment pas laissé le choix auparavant. La petite fille se pencha vers Abby et tout le monde put entendre ce qu'elle lui glissa à l'oreille.

« Ils sont gentils ?"

« Oui, je te le promets, dit Abby. »

Skye fronça les sourcils, « La dernière fois aussi, tu avais promis. »

Abby posa la main sur la tête de la petite fille et sourit tristement. "Je sais, et je pensais vraiment que leur famille serait parfaite pour toi, mais j'admets que j'ai eu tort." Elle se tourna vers Phil et Melinda. « Mais M. et Mme Coulson ont pris soin d'autres enfants et les enfants qu'ils ont accueillis par le passé nous en disent d'eux-mêmes le plus grand bien. Ils aimeraient accueillir un autre enfant depuis que la dernière est partie. »

Skye se redressa et croisa les bras, gagnant un peu de ce cran qui lui avait attiré des ennuis ces temps-ci. Elle se tourna vers Phil et Melinda.

« Si vous êtes tellement gentils, pourquoi vous n'avez plus d'enfant à la maison, hein? »

Melinda afficha un grand sourire à la bravade de la petite fille. « Elle est partie faire ses études l'année dernière, mais elle revient toujours à la maison pendant les vacances. »

« Oh, » dit Skye, « alors c'est d'accord. »

« Alors, Skye, c'est ça », demanda Phil.

« Oui », confirma-t-elle. « Je m'appelle Skye. » L'enfant regarda Sœur Jane.

Phil afficha un grand sourire. « Alors, Skye, voudrais-tu venir vivre avec Melinda et moi ? »

Skye fit mine de considérer l'offre pendant une seconde, puis reprit du bureau de Sœur Jane le billet rose obtenu pour son comportement. « V'savez, M. Coulson, » elle se tourna vers la soeur en tenant le billet devant elle, « je pense que j'aimerais quitter cet endroit et aller vivre avec vous. » Skye afficha un grand sourire et déchira le billet en deux, laissant tomber les morceaux sur le bureau.

« Skye… », la réprimanda Abby, secrètement amusée.

« Quoi? » La petite fille haussa les épaules. « Si je dois partir pour un petit moment, je pars avec classe. »

Melinda secoua la tête en riant. « Je vois ça. »


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