Disclaimer : Bon... Hetalia ne m'appartient toujours pas :c
Personnages présents : Russie (Ivan), Corée du Nord (Hyung Soo). Mention d'Amérique (Alfred) et Corée du Sud (Young Soo)
Couples : ChinKo (Chine x Corée du Nord), RusAme. Un peu de GerIta, FrUk et sûrement d'autres :3
Rating : Ce chapitre est en K+ mais je me connais, ça va rapidement se transformer en M
Autre chose ? : Je pense être la première à publier une fiction sur ce couple en français *fierté*. En fait, j'ai essayé ce ship en rp et depuis c'est devenu l'un de mes OTP. Enfin voilà, j'espère que ça vous plaira c: Le début est inspiré d'un fanart de Corée du Nord trouvé sur google image.
Pyongyang, février 1976.
Russie,
Je sens que depuis la mort de Mao, Chine devient beaucoup trop proche d'Amérique et je me demandais…
Non. Ça ne va pas. Les doigts de Corée du Nord se crispèrent sur le stylo, pour finalement le jeter à l'autre bout de la pièce avant de déchirer la lettre pour la jeter dans le feu de cheminée. Non. Il n'était définitivement pas capable de dénoncer Yao, même si sa trahison l'avait rendu fou de colère. Car oui, pour lui, le rapprochement significatif du chinois vers Alfred et Young Soo, leurs ennemis capitalistes, était une trahison pure et simple.
Soudain, Hyung Soo sursauta et frissonna d'effroi lorsque deux bras s'enroulèrent autour de lui et qu'un menton se posa sur son épaule. Il lui semblait qu'une brise glaciale traversait toutes les pores de sa chair. Il savait que c'était habituel chez Russie de faire des câlins surprises et autres genres de contacts physiques et qu'il devrait avoir l'habitude depuis longtemps, mais impossible de s'y faire. Quand quelqu'un le touchait, son corps réagissait mal et repoussait constamment ce contact. Il se sentait presque agressé. En bref, il haïssait qu'on le touche.
Sauf quand il s'agit de Chine.
Hmpf. Foutue conscience, toujours au garde à vous quand il s'agissait de l'accabler en lui rappelant ses faiblesses. Et malheureusement, elle avait raison : Si Hyung Soo repoussait constamment la chaleur humaine de ses frères Asiatiques (surtout de Vietnam qui avait rejoint les communistes depuis peu et semblait avoir un sacré béguin pour lui), c'était complètement différent avec Yao. Il ne repoussait ses câlins que pour la forme, il restait souvent à ses côtés et recherchait discrètement mais constamment sa présence et son contact. Il s'effrayait lui-même des choses anormales que cette nation qui l'avait élevé lui faisait ressentir. Alors quand il s'était rendu compte que son frère sud coréen était en train de se mettre le chinois dans la poche…
Il devrait le dénoncer. Il aurait dû le dénoncer. Mais il ne pouvait pas. Il ne voulait pas. Faisant fi de l'étreinte chaleureuse du géant soviétique, il lâcha un long soupir ennuyé. Trop de réflexion contradictoire, ça tuait son cerveau.
« Un problème ? S'enquit le russe et le relâchant enfin pour s'asseoir à côté de lui.
- Je suis inquiet pour l'issue de cette guerre. Je ne sais pas si on pourra tenir encore longtemps.
- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
- Les choses ont évolué. Il faut se méfier de tout le monde…
- Tu parles de Yao-kun. »
Ce n'était même pas une question, c'était une affirmation. Hyung Soo braqua son regard sur Ivan, à la fois effaré et anxieux. Comment était-il au courant ?
« Ce n'était pas compliqué à deviner, s'amusa le russe devant la panique du nord coréen. Il a changé de dirigeant et à la dernière réunion de l'ONU, il a validé une décision d'Amérique. Il ne fait plus partie des nôtres, à présent.
- Je vois… »
Alors il ne s'en cachait même pas, cet ingrat. Il retournait sa veste et l'affichait ouvertement. Et tout ça pour un capitaliste bourré aux as, la bande européenne hypocrite et un sud coréen qui le draguait depuis des siècles sans même qu'il ne s'en rende compte. Il n'avait pas su se contenter de lui, il en fallait toujours plus. Un vrai cauchemar.
« Il te manque ? Le ton à la fois joueur et plein de compassion de Russie suffit à le faire sortir de ses gonds.
- Non, je ne vois pas pourquoi cet idiot me manquerait.
- Vous étiez proches.
- J'étais bien obligé de le supporter pour le bien de notre alliance contre Amérique.
- Si tu le dis… En tout cas, ton frangin risque d'en profiter. Yao ne fait rien au hasard, s'il est capable de s'allier avec lui aussi rapidement, il risque aussi de céder à ses avances et accepter de se mettre en couple avec lui ~
- Mais ferme ta gueule ! »
S'il n'y avait pas trois tonnes de papiers importants sur la table dont les plans de la bombe nucléaire, Corée du Nord aurait fait un magnifique flip table sous le coup de la colère (NDA : Genre tellement magnifique que même Norge se serait assis pour prendre des notes u.u). Au lieu de ça, il s'était brutalement levé de sa chaise et tenait sa tête entre ses mains, comme si elle allait exploser. Puis son sang se figea dans ses veines lorsqu'il se rendit compte de ce qu'il venait de faire.
Il avait haussé le ton contre Russie. Imbécile de suicidaire.
Mais le patron des soviétiques n'était même pas offensé. Au contraire, il affichait un sourire satisfait, un peu effrayant, comme s'il venait de faire une très bonne acquisition à la vente aux enchères.
« Donc j'avais raison. Il te manque.
- Qu'est-ce que ça change, de toute façon ?
L'asiatique bougonnait maintenant comme un enfant, honteux et agacé de s'être fait manipuler aussi facilement.
- Si tu le revoyais, qu'est-ce que ça te ferait ?
- Absolument rien.
- Oh, très bien ! Dans ce cas, j'ai des documents à lui faire passer au prochain meeting. Il ne voudra pas me parler alors je compte sur toi pour les lui faire passer.
- Demande à Vietnam.
- Il n'y a qu'en toi que j'ai une confiance aveugle.
- Je te hais.
- Je t'aime aussi. »
Et sur ces mots, Ivan lui fourra un dossier dans les mains. Au même moment, une sonnerie de téléphone résonna et cela donna une excuse au russe pour prendre la fuite avant qu'une furie nord-coréenne s'abatte sur lui.
« C'est Alfred, il faut que je réponde.
- Comment tu sais que c'est lui ?
- C'est la sonnerie du Téléphone Rouge*. »
Oh… Hyung Soo avait presque oublié l'existence du Téléphone Rouge, Russie ne s'en servait plus depuis.. Depuis qu'il avait appelé Alfred après la guerre du Vietnam pour le narguer, l'an dernier. Dans sa réflexion et l'effet des mauvaises ondes qui gravitaient naturellement autour de lui, il n'avait même pas remarqué l'empressement d'Ivan pour répondre au téléphone, lui qui était d'ordinaire beaucoup moins stressé, la figure-même du calme et de la sérénité.
Et… Merde. Merde multiplié par 1000. Il allait revoir ce connard de Chine au prochain meeting. Est-ce qu'il était psychologiquement prêt à l'affronter ? Non, carrément pas. Il prit son thé encore fumant et but une gorgée pour se calmer.
« Quand aura le prochain meeting ?
- Demain. On part ce soir. »
Et c'est ainsi que Corée du Nord faillit mourir, en s'étouffant avec son café trop bouillant sous le rire sadique de Russie.
La suite bientôt, ainsi que celle de mon GerIta !
* : Le Téléphone Rouge est une ligne de communication directe entre l'URSS et les Etats-Unis pendant la Guerre Froide, mise en place après la crise de Cuba.
